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 Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383

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marileine
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marileine


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Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 Empty
MessageSujet: Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383   Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 Icon_minitimeLun 25 Aoû - 12:50

Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 1c4efcdb
 
9 janvier 1934
 
L'affaire Stavisky
 
 
Le 9 janvier 1934, les Français apprennent la mort par balle du financier Alexandre Stavisky (48 ans).
 
Une mort suspecte
 
La police l'a retrouvé la veille, agonisant au pied d'un lit, dans un chalet de Chamonix. Il meurt quelques heures plus tard à l'hôpital.
 
La mort de Stavisky, d'après le rapport de police, est consécutive à un suicide mais l'opinion publique soupçonne aussitôt des hommes politiques de l'avoir fait assassiner pour l'empêcher de dénoncer ses complices... L'hebdomadaire satirique Le Canard Enchaîné écrit : «Stavisky s'est suicidé d'une balle tirée à trois mètres. Ce que c'est que d'avoir le bras long» !
 
Le plus probable est que la police, ayant repéré la planque de l'escroc, l'a poussé au suicide en multipliant les allées et venues autour du chalet. Ensuite, elle ne s'est pas hâtée de le conduire à l'hôpital.
 
Notons que la traque policière a été conduite par l'inspecteur Pierre Bonny (34 ans). Ce policier a été plus tard recruté par la Gestapo allemande et fusillé pour collaboration en 1945 (NB : il s'était aussi occupé six ans plus tôt de l'affaire Seznec, fait divers sujet à polémique).
 
 
Un escroc aux relations haut placées
 
Né le 20 novembre 1886 en Ukraine dans une famille juive, naturalisé français en 1910, Alexandre Stavisky s'associe à... son grand-père pour commettre une première escroquerie au théâtre des Folies Marigny, à Paris. Mais il doit rendre des comptes à la justice et son père, un dentiste d'une parfaite honnêteté, se suicide de désespoir.
 
En 1926, il est incarcéré pour dix-huit mois à la prison de la Santé, à Paris, pour une affaire de détournement de bijoux. Il se promet de ne plus se faire prendre... et tiendra parole.
 
En 1931, l'escroc réussit son plus beau coup en persuadant Garat, le député-maire de Bayonne, d'ouvrir une «caisse de crédit municipal»et d'en confier la gestion à un comparse, un certain Tissier.
 
Stavisky dépose au mont-de-piété des bijoux (volés, faux ou surévalués par un expert complice). En contrepartie, comme tous les déposants, il reçoit des bons qu'il échange contre de l'argent auprès d'institutions financières confiantes en la signature de la caisse de crédit municipal.
 
Mais il fait en sorte que le montant figurant sur la souche des bons soit inférieur à la somme qui lui a été livrée. Il présente les souches au mont-de-piété, récupère les bijoux... et conserve la différence entre l'argent reçu et l'argent restitué. Il ne lui reste plus qu'à recommencer... Stavisky va ainsi détourner 239 millions de francs de bons avec d'autant plus de facilité qu'il peut se prévaloir d'une lettre de recommandation d'un ministre !
 
Devenu richissime, «Monsieur Alexandre» se pavane dans les salons du tout-Paris au bras de sa femme Arlette, un ex-mannequin de Chanel. Il est encore poursuivi en justice pour diverses affaires mais son réseau de relations lui permet d'obtenir que sa comparution soit dix-neuf fois reportée.
 
On révèlera après sa mort que ces reports lui furent accordés par le procureur de la République de Paris, un nommé Pressard qui n'était autre que le beau-frère du président du Conseil (le chef du gouvernement) Camille Chautemps.
 
Les meilleures choses ont une fin, hélas... Le 2 juillet 1933, quatre bons négociables ne peuvent être honorés par le crédit municipal de Bayonne, à court de liquidités. L'affaire des«bons de Bayonne» éclate au grand jour avec l'arrestation en décembre 1933 du directeur du Crédit municipal et du député-maire de la ville. Un autre député et deux directeurs de journaux subventionnés par Stavisky seront également arrêtés. En fuite, l'escroc sera retrouvé à Chamonix quelques semaines plus tard.
 
Ce scandale est relativement peu de chose comparé à celui de Panama ou à ceux de la fin du XXe siècle (écoutes téléphoniques, Crédit Lyonnais, Elf,...). Il ne met en cause ni un président de la République, ni même un quelconque ministre mais seulement une demi-douzaine de politiciens de second rang qui se sont compromis avec Stavisky dans le trafic d'influence.
Son retentissement n'en est pas moins immense et va faire vaciller la République...
 
 
Désenchantement
 
Il faut dire que dans les années 1930, après les «Années Folles» qui ont suivi l'hécatombe de 1914-1918, la France est affectée par une crise à la fois économique et politique. Elle compte pas moins de 340.000 chômeurs, conséquence de la crise mondiale déclenchée par lekrach boursier de Wall Street en 1929. Les discours bellicistes de Hitler, au pouvoir en Allemagne depuis l'année précédente, aggravent les inquiétudes de chacun.
 
La[size=16]mort
de Stavisky met à jour les rancoeurs vis-à-vis des nouveaux riches au luxe flamboyant. Les xénophobes s'en prennent à une politique de naturalisation trop laxiste (comme Stavisky). L'Action française royaliste, les ligues populistes de droite et les communistes dénoncent à l'envi la décadence de la IIIe République. Les premiers donnent volontiers en exemple le régime fasciste de Mussolini, les seconds le régime communiste de Staline.
 
Tous conspuent la démocratie parlementaire et les «Deux cents familles» capitalistes qui gouvernent la Banque de France.
 
L'indignation populaire entraîne la chute du gouvernement radical-socialiste.
 
Édouard Daladier remplace Camille Chautemps à la présidence du Conseil. Il destitue aussitôt le préfet de police Chiappe, suspect de sympathie avec les ligues de droite.
 
C'est l'indignation à droite comme à gauche où chacun soupçonne le gouvernement de vouloir étouffer les suites du scandale Stavisky.
 
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 Stavisky1934-17553ba
 
Une grande manifestation va tourner à la tragédie le 6 février 1934.[/size]
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[size=24]Un jour... une histoire... 5 janvier 1895
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 548f1334
 
5 janvier 1895
Dégradation du capitaine Dreyfus
 
Le 5 janvier 1895, le capitaine Alfred Dreyfus est solennellement dégradé dans la cour de l'École Militaire, à Paris. Il a été condamné au bagne à vie pour haute trahison. «Dreyfus n'a exprimé aucun regret, fait aucun aveu, malgré les preuves irrécusables de sa trahison. Il doit en conséquence être traité comme un malfaiteur endurci tout à fait indigne de pitié» peut-on lire dans le compte-rendu du Matin.
 
L'«Affaire» proprement dite commence un an plus tard avec la découverte de faits nouveaux par le lieutenant-colonel Picquart. Elle va troubler la vie politique française pendant plusieurs décennies.
 
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 Dreyfusinvalides-1730c39
 
 
Une condamnation sans histoire
 
L'affaire Dreyfusdébute comme une banale affaire d'espionnage militaire par la découverte d'un bordereau adressé par un officier français à l'attaché militaire de l'ambassade allemande, le major Schwartzkoppen.
 
Madame Bastian, femme de ménage à l'ambassade, avait récupéré le bordereau le 26 septembre 1894 dans une corbeille à papier et l'avait remis au service français de contre-espionnage pour lequel elle travaillait en secret.
 
Le soir même, le colonel Henry entrevoit dans le document la trahison d'un officier d'état-major.
 
En l'absence du général de Boisdeffre, chef de l'état-major, le général Mercier, ministre de la Guerre, est immédiatement informé et ordonne une enquête discrète.
 
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 Mercier-1730c58
 
Général Mercier
 
 
Les soupçons se tournent très vite vers le capitaine d'artillerie Alfred Dreyfus, stagiaire au deuxième bureau de l'état-major, qui a été en contact avec les différents services auxquels il est fait allusion dans le bordereau.
 
Capitaine courageux
 
Né à Mulhouse 35 ans plus tôt, Alfred Dreyfus appartient à la bourgeoisie alsacienne.
 
Sa famille, d'origine israélite, est très riche. Elle s'est en partie établie en France après l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1871.
 
Lui-même a fait ses études à l'École Polytechnique puis à l'École d'Artillerie et du Génie de Fontainebleau. Brillant officier et ardent patriote, il entre à l'École de Guerre et passe à l'état-major peu après son mariage à la synagogue avec Lucie Hadamart.
 
Ce parcours sans faute, ainsi que sa prestance intellectuelle, sa fortune familiale et ses origines alsaciennes et israélites lui valent de nombreuses jalousies.
 
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 Dreyfusalfred-1730c88
 
Alfred Dreyfus
 
 
sur le bordereau au commandant Armand du Paty de Clam. Le 6 octobre 1894, celui-ci convoque Alfred Dreyfus et, sous le prétexte d'une blessure à la main, lui demande de rédiger une lettre sous sa dictée.
 
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 Dupaty-1730cb3
 
Armand du Paty
 
 
A peine Dreyfus s'est-il exécuté que Du Paty de Clam l'accuse d'être l'auteur du fameux bordereau. Il lui tend un pistolet et lui suggère de se suicider pour échapper au déshonneur, ce à quoi Dreyfus, qui tombe des nues, se refuse. Il est aussitôt mis au secret à la prison de la rue du Cherche-Midi.
 
Alors commence la tragédie. Sollicité par les enquêteurs, le célèbre Adolphe Bertillon, chef du service de l'identité judiciaire (et inventeur de l'identification par les empreintes digitales), confirme les soupçons du commandant du Paty de Clam, contre l'avis d'autres graphologues plus prudents mais moins prestigieux.
 
Dreyfus est arrêté le 15 octobre 1894 sous l'inculpation de haute trahison. Il échappe à la guillotine en vertu d'une loi de la IIe République qui a aboli la peine de mort pour les crimes politiques. Le 22 décembre 1894, il est donc«seulement»condamné au bagne à vie par un tribunal militaire.
 
Personne en France ne doute alors de sa culpabilité. Jean Jaurès lui-même s'étonne le 24 décembre, à la Chambre des députés, qu'on ne l'ait pas plutôt fusillé que banni. Beaucoup de Français pensent de même, considérant que la justice militaire est trop indulgente pour les bourgeois de sa sorte. Certains, qui plus est, commencent à se dire que l'on ne peut décidément pas faire confiance à un israélite ! Pour eux, «cosmopolitisme juif» et patriotisme sont incompatibles...
 
Le quotidien antisémite d'Édouard Drumont, La Libre Parole, qui tire à environ 500.000 exemplaires, mais aussi La Croix, quotidien catholique de la congrégation des Assomptionnistes (170.000 exemplaires), mènent une campagne contre la présence d'officiers juifs dans l'armée. «Dans toute vilaine affaire il n'y a que des Juifs. Rien de plus facile que d'opérer un bon nettoyage», écrit le second (14 novembre 1894).
 
Il n'y a guère que sa femme Lucie et son frère Mathieu qui persistent à croire à l'innocence du capitaine. Ils entretiennent une longue correspondance avec celui-ci, qui, sur l'île du Diable, survit dans le seul espoir de faire reconnaître la vérité. Il doit supporter les brimades de l'administration pénitentiaire à son égard (enfermement entre deux palissades pour ne pas voir la mer, enchaînement la nuit à son lit pendant plusieurs semaines, privation d'informations sur l'extérieur,...).
 
 
Le doute s'installe
 
Tout se corse en mars 1896, alors que l'opinion publique a pratiquement tout oublié de cette histoire d'espionnage.
 
Le lieutenant-colonel Georges Picquart, qui dirige le deuxième bureau (le service de renseignements), reçoit un pneumatique (un«petit bleu»).
 
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Georges Picquart
 
 
Il révèle une correspondance entre Schwartzkoppen et un officier français d'origine hongroise, le commandant Charles Walsin-Esterhazy, joueur et passablement débauché.
 
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Charles Walsin-Esterhazy
 
 
Picquart découvre que le procès de Dreyfus s'est fondé sur un dossier secret contenant des pièces trafiquées et sans valeur. Ayant fait part de ses doutes au général de Boisdeffre, chef de l'état-major, il est réduit au silence par un limogeage en Tunisie.
 
En octobre 1896, le colonel Henry, des services secrets, désireux d'écarter les soupçons pesant sur Esterhazy, produit un bordereau (une correspondance entre les attachés militaires allemand et italien) qui accable Dreyfus. On apprendra plus tard qu'il s'agit d'un faux document !
 
Entre temps, la famille du capitaine Dreyfus fait appel au journaliste Bernard-Lazare pour chercher des motifs de réviser le procès.
 
Bernard-Lazare (31 ans), de son vrai nom Lazare Bernard, est un critique littéraire de confession israélite connu pour ses articles acerbes et ses convictions anarchistes.
 
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Bernard Lazare
 
 
Il publie en novembre 1896 une brochure : L'erreur judiciaire, la vérité sur l'affaire Dreyfus, sans rencontrer guère d'écho, sauf auprès du vieux sénateur de Strasbourg, Auguste Scheurer-Kestner.
 
Début novembre 1897, un banquier avertit Mathieu Dreyfus qu'il a reconnu l'écriture de l'un de ses clients dans le fameux bordereau. Et ce client n'est autre que... le commandant Esterhazy.
Dans le même temps, Georges Picquar
t communique ses informations sur Esterhazy à un ami, l'avocat Louis Leblois, qui les transmet à Mathieu Dreyfus et Auguste Scheurer-Kestner.
 
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Auguste Scheurer-Kestner
 
Le 14 novembre 1897, le sénateur Scheurer-Kestner publie dans Le Temps une lettre où il annonce des faits nouveaux et assure de l'innocence de Dreyfus. Le lendemain, Mathieu Dreyfus ne s'embarrasse pas de précautions et dénonce Esterhazy comme le véritable auteur du bordereau.
 
Le patriotisme contre les principes
 
Le frère du condamné, Mathieu Dreyfus, le vice-président du Sénat, Scheurer-Kestner, et le député Joseph Reinach obtiennent enfin qu'Esterhazy soit traduit en conseil de guerre.
 
Le 11 janvier 1898, Esterhazy, qui a lui-même demandé à être jugé, est triomphalement acquitté par un conseil de guerre malgré les graves présomptions qui pèsent sur lui.
 
Contre toute attente, c'est le lieutenant-colonel Georges Picquart qui fait les frais du procès. Accusé d'avoir fabriqué le «petit bleu», il est emprisonné pendant un an au Mont-Valérien et chassé de l'armée.
 
Le président du Conseil Jules Méline déclare un peu vite :«Il n'y a pas d'affaire Dreyfus !» En fait, l'Affaire commence.
 
À Paris, chacun prend parti et l'Affaire prend vite un tour politique :
 
– il y a d'un côté ceux qui considèrent qu'on ne transige pas avec les principes et que Dreyfus, comme tout citoyen a droit à un procès équitable ; ce sont les«dreyfusards». Parmi eux beaucoup de pacifistes de gauche et des chrétiens fervents comme l'écrivain Charles Péguy.
 
– de l'autre côté, les «antidreyfusards» considèrent que l'intérêt national prime sur les droits de la personne ; en l'occurence, dans une période de crise internationale où la France n'attend qu'une occasion pour prendre sa revanche sur l'«ennemie héréditaire» (l'Allemagne), il n'est pas question de porter atteinte au moral de l'armée avec un procès en révision de Dreyfus, que celui-ci soit innocent ou pas ! L'origine israélite et bourgeoise de Dreyfus contribue à attiser les passions, l'antisémitisme venant au secours d'un patriotisme dévoyé (mais on convient avec l'historien Vincent Duclerc qu'il y aurait eu une Affaire même si Dreyfus n'avait pas été juif...).
 
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caricature antidreyfusarde
 
 
Si la capitale se passionne pour l'Affaire, la France profonde lui reste globalement indifférente malgré les efforts de Jean Jaurès, devenu dreyfusard, pour convaincre le monde ouvrier que la justice n'a pas de classe et que l'on doit défendre Dreyfus, tout bourgeois qu'il soit.
 
Phénomène inédit : dans les capitales européennes comme à Paris, l'opinion éclairée se passionne pour le sort de Dreyfus. C'est la première fois qu'une affaire judiciaire et politique retentit au-delà des frontières nationales. Et, à la différence des Français, notons-le, les étrangers sont massivement dreyfusards.
 
 
De l'Affaire à Israël
 
Parmi les nombreuses conséquences de l'Affaire Dreyfus en France et dans le monde, notons celle-ci :
 
Un jeune journaliste hongrois d'origine juive, Theodor Herzl, suit l'Affaire dès le premier procès de Dreyfus. Révolté par l'antisémitisme français, il en conclut à la nécessité de créer un État juif pour accueillir ses coreligionnaires et publie un livrepour les en convaincre. Israël est ainsi né de l'injustice faite à Dreyfus.
 
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Un jour.... une histoire... 3 janvier 1383
Un jour, une histoire, 9 janvier 1934 -+ 5 janvier 1895+ 3 janvier 1383 A7a7fbea
La révolte des Maillotins
 
3 janvier 1383
 
La révolte fiscale des Maillotins
 
 
 
Le 3 janvier 1383, les bourgeois de Paris, exaspérés par le poids des impôts et les désordres de la cour, s'arment de maillets de plomb (d'où leur surnom de«Maillotins») et descendent dans la rue.
 
Ils en veulent tout particulièrement aux oncles du jeune roi Charles VI, qui exercent en son nom le conseil de régence et pillent les caisses de l'État. Mais ceux-ci instaurent la loi martiale et matent la révolte. Ils suppriment en représailles la prévôté des marchands, l'équivalent de la mairie de Paris.
 
Embellieau royaume de France
 
Sous le précédent règne, la France avait commencé à se remettre d'un douloureuxconflit avec les Anglais grâce à Charles V le Sage et à son connétable, le breton Bertrand Du Guesclin. Elle avait été débarrassée des Anglais, qui ne tenaient plus que cinq ports : Calais, Cherbourg, Brest, Bordeaux et Bayonne, ainsi que desGrandes Compagnies, épuisées par la guerre en Espagne. C'était le début d'une longue embellie dont témoignent les enluminures des Très riches Heures du duc de Berry. Le conflit entre les monarchies anglaise et française aurait pu s'arrêter là.
 
Charles VI n'a pas tout à fait 12 ans quand il succède à son père, le 16 septembre 1380. Il est sacré à Reims selon l'antique coutume le 4 novembre 1380. Les habitants de la ville saluent le sacre par les cris de «Vive le roi de France ! Montjoie Saint Denis !» C'est qu'ils viennent d'apprendre, à leur grande satisfaction, qu'est confirmée la suppression des fouages décidée à la fin du règne précédent (les fouages étaient un impôt extraordinaire perçu sur chaque ménage (on dit aussi feu ou foyer).
 
Une régence détestée
 
Mais voilà, le roi étant encore mineur à son avènement, ses puissants oncles, Louis d'Anjou, Jean de Berry, Louis de Bourbon et Philippe de Bourgogne, assurent la régence. Ils profitent de leur pouvoir pour dilapider les ressources du royaume et instaurer de nouveaux impôts pour leur profit personnel. Plusieurs révoltes comme celle des Maillotins secouent le pays.
 
Enfin, en 1388, le roi Charles VI reprend en main les affaires du royaume. Il chasse ses oncles prévaricateurs et rappelle les sages conseillers de son père, gens de modeste extraction, que les princes surnomment avec mépris les «Marmousets». Ce terme péjoratif désignait à l'époque les parvenus. Il vient du nom donné aux figures grotesques qui ornent les heurtoirs de portes.
 
Le jeune roi est alors appelé par ses sujets Charles VI le Bien-Aimé. Mais, contre toute attente, son règne, l'un des plus longs de l'Histoire de France, se terminera en 1422 dans les pires calamités à cause, tout simplement, de ce qu'il sera devenu fouet inapte à exercer son autorité.
 
Effervescence sociale dans toute l'Europe
 
La révolte des Maillotins n'est pas un phénomène isolé en Europe. La brutale diminution de la population, après la Grande Peste de 1347, réduit la main-d'oeuvre disponible dans les campagnes et les villages. Les travailleurs de la terre et les artisans des villes en profitent pour multiplier les revendications sociales.
 
Dans le même temps, les très grosses dépenses dues à la guerre franco-anglaise poussent les nobles et les souverains à créer de nouvelles taxes. Il s'ensuit de nombreuses révoltes sociales qui annoncent la fin du Moyen Âge.
 
– En Angleterre, les paysans se révoltent en 1381 sous l'égide de Wat Tyler et menacent la monarchie.
– En Flandre, sous la conduite de Philip Van Artevelde, les tisserands de Gand se soulèvent en 1382 contre le comte de Flandre et ses soutiens français.
– En Hongrie, sous le règne du roi Sigismond, les paysans se révoltent contre les grands féodaux. Battus, ils retournent au servage... et se vengent en refusant leur concours aux seigneurs lorsque la Hongrie est envahie par les Turcs.

 
En Europe occidentale, cependant, en marge de révoltes spectaculaires et de troubles politiques, cette époque tragique se solde par une augmentation des salaires et des revenus, ainsi que par un renforcement des droits des travailleurs. Le servage disparaît sur presque toute l'étendue du continent, les seigneurs s'efforçant de retenir la main-d'oeuvre paysanne sur leurs terres en offrant de meilleures garanties que précédemment. De la même façon, les seigneurs multiplient les franchises communales pour encourager l'activité artisanale et le commerce sur leurs terres.
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