Vieillir en beauté
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son coeur ;
Sans remords, sans regrets, sans regarder l'heure ;
Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur ;
Car, à chaque âge, se rattache un bonheur.
Vieillir en beauté, c'est vieillir avec son corps ;
Le garder sain en dedans, beau en dehors.
Ne jamais abdiquer devant un effort.
L'âge n'a rien à voir avec la mort.
[size=16]Vieillir en beauté, c'est donner un coup de pouce
À ceux qui se sentent perdus dans la brousse,
Qui ne croient plus que la vie peut être douce
Et qu'il y a toujours quelqu'un à la rescousse.[/size]
Vieillir en beauté, c'est vieillir positivement.
Ne pas pleurer sur ses souvenirs d'antan.
Être fier d'avoir les cheveux blancs,
Car, pour être heureux, on a encore le temps.
(auteur inconnu)
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Destin
Fais attention à tes pensées
car elles deviendront tes paroles
Fais attentions à tes paroles
car elles deviendront tes actes
Fais attention à tes actes
car ils deviendront tes habitudes
Fais attention à tes habitudes
car elles deviendront ton caractère
Fais attention à ton caractère
car il est ton destin.
Talmud
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IL FAIT SI FROID
Le froid a envahi
Les plaines et les bois
La nature se replie
Sous le givre sournois
Les fleurs et feuilles jolies
Qui faisaient notre joie
En sont mortes racornies
Car seul le gel est roi
En fuyant ces glacis
On se cache sous son toit
Dans son foyer de vie
Sûr que printemps viendra
Mais les pauvres sans abri
Dans les villes ont si froid
Que certains sans un cri
Peuvent en crever parfois
Si ce que j'ai écrit
Vous cause un juste émoi
Aidez les sans merci
Avoir toit c'est un droit
(auteur inconnu)
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Rever
Le seul fait de rêver est déjà très important,
Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir,
Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques- uns,
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer,
Je vous souhaite d’oublier ce qu’il faut oublier,
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil,
Je vous souhaite des rires d’enfants,
Je vous souhaite des silences,
Je vous souhaite de résister à l’enlisement,
À l’indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d’être vous.
J. Brel (source "Les Passeurs")
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L'amitié....
[size=19]L'amitié est rare, très rare, d'où son aspect précieux et marquant. On arrive à la fin de la vie et on essaie de compter ceux qu'on considère comme de vrais amis, ceux dont la fidélité a été sans failles, ceux qui vous ont aimé tel que vous êtes, sans vous juger ni essayer de vous changer. C'est dans les épreuves, les moments difficiles et parfois décisifs, que l'amitié se révèle et se consolide ou s'absente et tombe dans le commun de l'oubli. L'amitié est ce qui permet de désarmer la cruauté et d'affronter le mal. Elle peut avoir existé, avoir été sincère et forte, et puis se briser d'un seul coup, s'anéantir parce qu'elle aura manqué à l'un de ses principes fondamentaux, la fidélité, c'est-à-dire la constance dans la confiance, cette présence qui ne doit jamais faire défaut. [/size]
La trahison, c'est le fait de « manquer à la foi donnée à quelqu'un », c'est une forme d'abandon doublé parfois d'une volonté de nuisance ou d'une participation active ou passive à une opération de malfaisance. On agit contre quelqu'un à qui l'on devait fidélité. Souvent on agit par intérêt, par jalousie ou par vengeance et mesquinerie. Toutes ces notions non seulement sont étrangères à l'amitié, mais sont sa négation absolue. L'évêque anglican Jeremy Taylor (1613-1667) utilise l'expression « adultère d'amitié » pour parler de trahison : « La trahison et la violation d'un secret constituent les adultères d'amitié et dissolvent l'union entre les amis. » Dans ce sens, l'amitié est considérée comme un « mariage entre les âmes ». Quand on convoque le malheur et la convoitise, on révèle sa propre défaite, son incapacité d'avoir de l'amitié.
Or l'amitié est un état de grâce apaisé et apaisant. Il faut du temps pour atteindre cet état où le plaisir vient de la gratuité et de l'absence de quelque intérêt que ce soit. C'est en ce sens que la force d'une amitié peut s'effondrer parce qu'un élément impur s'est introduit dans la relation. Dans la relation amoureuse et sexuelle, la trahison, l'usure, le conflit et la guerre sont de l'ordre du possible. Ils font partie du jeu, sont admis même si l'on n'en parle pas. Quand un amour est trahi et brisé, on a du chagrin et on sombre dans une mélancolie profonde. On souffre du fait qu'on est face à une impossibilité, celle d'inverser le cours des choses. On a le sentiment qu'on ne se relèvera pas de cet échec. Pourtant, le temps fait son travail. Parce que l'amitié est à l'écart de toute satiété et de tout calcul, ces dérapages ne devraient pas arriver et en outre ils ne sont pas prévus. Le fondement même de l'amitié est l'absence de conflit pervers et d'intérêt dissimulé
Quand une amitié est trahie, la blessure est insupportable justement parce qu'elle ne fait pas partie de la conception et la nature de la relation, laquelle est une vertu, pas un arrangement social ou psychologique. Elle est vécue comme une injustice. Elle est incurable. On ne comprend pas et on s'en veut d'avoir donné le bien le plus précieux à quelqu'un qui ne le méritait pas ou qui n'a pas compris le sens ni la gravité de ce don. On s'est trompé et on a trompé. La rupture s'impose parce que l'amitié ne souffre pas de concessions avec le faux, la tiédeur et la perversité.
En amour, on peut solliciter et insister, la consolation existe. Tôt ou tard, l'oubli s'installe et l'émotion retrouve sa jeunesse et ses forces. En amitié, la consolation est illusoire, le deuil un précipice. Un ami, un vrai ne se remplace pas. On vit avec la blessure infinie, on s'entête à vouloir oublier, mais on sait que c'est un exercice vain. Pourquoi ce genre de blessure persiste-t-il dans la mémoire ? C'est le principe de la parole donnée qui n'a pas été respecté. La confiance abusée, cambriolée par la personne à qui on a laissé les clés, c'est l'effarement de découvrir qu'on a longtemps fait fausse route, qu'on a cru les mots dont on n'avait que l'enveloppe, ouvert sa maison intérieure, lieu intime du secret, et voilà que tout cela vole en éclats. La trahison est une forme silencieuse de meurtre. On tue le don et la grâce, puis on se masque. On prend place dans le coeur et l'amour de l'autre, on connaît ses repères et ses faiblesses, puis on en profite pour démolir la maison et fouler aux pieds la confiance.
Comment ne plus souffrir de ces blessures ? Comment choisir ses amis ? Quelle illusion ! Comment savoir, comment prévoir les métamorphoses de l'âme, ses errances, ses revirements ou sa fidélité et son intégrité ? Il n'y a pas de recette.
D'après Tahar Ben Jelloun, "Des blessures inconsolables", dans le Nouvel Observateur, décembre 2000.
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« Nous avons tendance à chercher la prison parce que nous avons l’habitude de voir dans la liberté quelque chose qui n’a ni frontière ni responsabilités. Et pour cette raison, nous finissons aussi par tenter de réduire en esclavage tout ce que nous aimons – comme si l’égoïsme était la seule façon de maintenir notre monde en équilibre. L’amour ne limite pas ; il élargit nos horizons, nous pouvons voir clairement ce qui se trouve au-dehors, et nous pouvons voir plus clairement encore les lieux obscurs de notre cœur.
Paulo Coelho
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LA NUIT
Quand le jour se dissout dans la morne panade
Du feuillage endormi sous de pâles couleurs,
Le silence étoilé se faufile, maussade,
Et la Nuit s’en revient ruisselant de pudeur.
L’horizon endeuillé se couvre de chimères,
Le Soleil a sombré depuis déjà longtemps,
Le linceul de la Nuit enveloppe la Terre
Et le Sphinx délaissé s’assoupit doucement.
La Lune, somnambule à l’œil indifférent,
Erre sur la rosée, tout comme une âme en peine,
Le saule, qui pleure son ombre amèrement,
Rêve tant de clarté sur des îles lointaines.
Bonne nuit, la Lune, ne fais pas trop de bruit !
Le sommeil est si court, comme un songe d’amant,
Fais des rêves galants sur ton nuage-lit
Où demain te verra dormir profondément.
(Antigone)
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Légende hindoue
Une vieille légende hindoue raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que Brahma, le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Le grand problème fut donc de lui trouver une cachette.
Lorsque les dieux mineurs furent convoqués à un conseil pour résoudre ce problème, ils proposèrent ceci : "Enterrons la divinité de l’homme dans la terre." Mais Brahma répondit : "Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera."
Alors les dieux répliquèrent : "Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans."
Mais Brahma répondit à nouveau : "Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu’un jour, il la trouvera et la remontera à la surface."
Alors les dieux mineurs conclurent : "Nous ne savons pas où la cacher car il ne semble pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour."
Alors Brahma dit : "Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher."
Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.
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Ninnenne