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| | POEMES SUR LES CHATS (différents auteurs) | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: POEMES SUR LES CHATS (différents auteurs) Lun 2 Fév - 14:03 | |
| Le petit chat poèmeLe petit chat
C'est un petit chat noir effronté comme un page, Je le laisse jouer sur ma table souvent. Quelquefois il s'assied sans faire de tapage, On dirait un joli presse-papier vivant.
Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge; Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc, A ces minets tirant leur langue de drap rouge, Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.
Quand il s'amuse,
Il est extrêmement comique, Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet. Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique Quand on met devant lui la soucoupe de lait.
Tout d'abord de son nez délicat il le flaire, La frôle, puis, à coups de langue très petits, Il le happe; et dès lors il est à son affaire Et l’on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.
Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause, Et ne relève enfin son joli museau plat Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors il se pourlèche un moment les moustaches, Avec l'air étonné d'avoir déjà fini. Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches, Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates; Il les ferme à demi, parfois, en reniflant, Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes, Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.
Edmond Rostand. [size=18][/size] Le chat Dans ma cervelle se promène, Ainsi qu'en son appartement, Un beau chat, fort doux et charmant. Quand il miaule, on l'entend à peine, Tant son timbre est tendre et discret; Mais que sa voix s'apaise ou gronde, Elle est toujours riche et profonde. C'est là son charme et son secret. Cette voix qui perle et qui filtre, Dans mon fonds le plus ténébreux, Me remplit comme un vers nombreux Et me réjouit comme un philtre. Elle endort les plus cruels maux Et contient toutes les extases; Pour dire les plus longues phrases, Elle n'a plus besoin de mots. Non, il n'est pas d'archet qui morde Sur mon coeur,parfait instrument, Et fasse plus royalement Chanter sa plus vibrante corde, Que ta voix, chat mystérieux, Chat séraphique, chat étrange, En qui tout est, comme en un ange, Aussi subtil qu'harmonieux! Charles Baudelaire.
[size=18]Le chat et le miroir poèmeLe chat et le miroir Philosophes hardis, qui passez votre vie A vouloir expliquer ce qu'on n'explique pas, Daignez écouter je vous prie, Ce trait du plus sage des chats. Sur une table de toilette Ce chat aperçut un miroir ; Il y saute, regarde, et d'abord pense voir Un de ses frères qui le guette. Notre chat veut le joindre, il se trouve arrêté. Surpris, il juge alors la glace transparente, Et passe de l'autre côté, Ne trouve rien, revient, et le chat se présente Il réfléchit un peu ; de peur que l'animal, tandis qu'il fait le tour, ne sorte, Sur le haut du miroir, il se met à cheval deux pattes par içi, deux par là ; de la sorte Partout il pourra le saisir. Alors, croyant bien le tenir, Doucement vers la glace il incline la tête, Aperçoit une oreille, et puis deux à l'instant, A droite, à gauche il va jetant Sa griffe qu'il tient toute prête : Mais il perd l'équilibre, il tombe et n'a rien pris. Alors, sans davantage attendre, Sans chercher plus longtemps ce qu'il ne peut comprendre, Il laisse le miroir et retourne aux souris : Que m'importe, dit-il, de percer ce mystère ? Une chose que notre esprit, Après un long travail, n'entend ni ne saisit, Ne nous est jamais nécessaire.
Jean-Pierre Claris de Florian.Deux chats qui descendaient du fameux RodilardLes deux chats Deux chats qui descendaient du fameux Rodilard, Et dignes tous les deux de leur noble origine, Différaient d'embonpoint : l'un était gras à lard, C'était l'aîné ; sous son hermine D'un chanoine il avait la mine, Tant il était dodu, potelé, frais et beau : Le cadet n'avait que la peau Collée à sa tranchante échine. Cependant ce cadet, du matin jusqu'au soir, De la cave à la gouttière Trottait, courait, il fallait voir, Sans en faire meilleure chère. Enfin, un jour, au désespoir, Il tint ce discours à son frère : Explique-moi par quel moyen, Passant ta vie à ne rien faire, Moi travaillant toujours, on te nourrit si bien, Et moi si mal.La chose est claire, Lui répondit l'aîné : tu cours tout le logis Pour manger rarement quelque maigre souris. N'est-ce pas mon devoir ,D'accord, cela peut être : Mais moi je reste auprès du maître ; Je sais l'amuser par mes tours. Admis à ses repas sans qu'il me réprimande, Je prends de bons morceaux, et puis je les demande En faisant patte de velours, Tandis que toi, pauvre imbécile, Tu ne sais rien que le servir, Va, le secret de réussir, C'est d'être adroit, non d'être utile. Jean-Pierre Claris de Florian.
[size=18][/size] La chatte blanche ** poème **La chatte blanche Chatte blanche, chatte sans taches, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas Que nos fronts pâles, que nos lèvres Déteintes en de folles fièvres, Que nos yeux ne valent pas Ton museau que ton nez termine, Rose comme un bouton de sein, Tes oreilles dont le dessin Couronne fièrement ta mine. Pourquoi cette sérénité? Aurais-tu la clé des problèmes Qui nous font frissonnant et blêmes, Passer le printemps et l'été Devant la mort qui nous menace, Chats et gens, ton flair, plus subtil Que notre savoir, te dit-il Où va la beauté qui s'efface, Où va la pensée, où s'en vont Les défuntes splendeurs charnelles Chatte, détourne tes prunelles J'y trouve trop de noir au fond. Charles Cros.[size=18][/size] Le chat sous la fenêtre beau poème[/size] ? [size] Sur fond de photo perso****************Le chat sous la fenêtre Le chat sous la fenêtre soulève sa petite patte pour pouvoir sortir et ses yeux grands ouverts qui cherchent des regards pour qu’il puisse l’ouvrirLe chat sous la fenêtre tapote doucement avec son coussinet sur quelques marguerites qui se reflètent sur la vitre derrière une ombre bleutéeLe chat sous la fenêtre observe les oiseaux, et d’un coup sec s’envole dans le ciel pour attraper le papillon qui a pu s’échapperLa chat sous la fenêtre d’un coup a disparuAlors je regarde une corbeille de cerises posée sur le vieux banc cassé La petite patte n’est plus là Le papillon vole un peu plus loin J’entends le son du beau ruisseau qui coule au pied de ma maison il n’y a plus qu’un grand rayon de soleil qui traverse la fenêtre Et c’est bientôt l’été Elodie Santos.[size=18][/size] Le Chat et le soleil ** Poésie **Le chat et le soleil Le chat ouvrit les yeux,Le soleil y entra.Le chat ferma les yeux,Le soleil y resta.Voilà pourquoi, le soirQuand le chat se réveille,J'aperçois dans le noirDeux morceaux de soleil. Maurice Carême. [size=18][/size] Ninnenne [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: POEMES SUR LES CHATS (différents auteurs) Lun 2 Fév - 14:13 | |
| Chatte blanche
Chatte blanche, chatte sans taches, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas Que nos fronts pâles, que nos lèvres Déteintes en de folles fièvres, Que nos yeux ne valent pas Ton museau que ton nez termine, Rose comme un bouton de sein, Tes oreilles dont le dessin Couronne fièrement ta mine. Pourquoi cette sérénité ? Aurais-tu la clé des problèmes Qui nous font frissonnant et blêmes, Passer le printemps et l'été ? Devant la mort qui nous menace, Chats et gens, ton flair, plus subtil Que notre savoir, te dit-il Où va la beauté qui s'efface, Où va la pensée, où s'en vont Les défuntes splendeurs charnelles ? Chatte, détourne tes prunelles ; J'y trouve trop de noir au fond.
Charles Cros. [size=16][/size] Le petit chat
C'est un petit chat noir effronté comme un page, Je le laisse jouer sur ma table souvent. Quelquefois il s'assied sans faire de tapage, On dirait un joli presse-papier vivant.
Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge; Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc, A ces minets tirant leur langue de drap rouge, Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.
Quand il s'amuse, Il est extrêmement comique, Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet. Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique Quand on met devant lui la soucoupe de lait.
Tout d'abord de son nez délicat il le flaire, La frôle, puis, à coups de langue très petits, Il le happe; et dès lors il est à son affaire Et l’on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.
Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause, Et ne relève enfin son joli museau plat Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors il se pourlèche un moment les moustaches, Avec l'air étonné d'avoir déjà fini. Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches, Il se lisse à nouveau, [size=16]lustre son poil terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates; Il les ferme à demi, parfois, en reniflant, Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes, Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.[/size]
Edmond Rostand.
[size=16][/size] Le chat au Baiser En me voyant venir quand tu fermes les yeux Pour me laisser poser un baiser sur ta tête, Minet, tu ne sais pas quel sentiment pieux Tu me fais éprouver, bonne petite bête !
Moi qui pourrais si bien sur ton frêle minois, Te soulevant au bout de mon bras de colosse, Me venger du respect effrayé que je dois A ton royal cousin, le grand tigre féroce,
D'un si lâche dessein loin de me soupçonner, Pour atteindre du front mes lèvres que tu charmes Tu te hausses vers moi, fier de t'abandonner A mes mains qui jamais ne t'ont causé d'alarmes.
Alfred Ruffin. Le Lait des Chats Les chats trempent leur langue rose Au bord des soucoupes de lait ; Les yeux fixés sur le soufflet, Le chien bâille en songeant, morose.
Et tandis qu'il songe et repose Près de la flamme au chaud reflet, Les chats trempent leur langue rose Au bord des soucoupes de lait.
Dans le salon, seul le feu glose ; Mère-grand dit son chapelet, Suzanne dort sur un ourlet, Et dans le lait, paupière close, Les chats trempent leur langue rose. Charles Guérin. [size=16][/size] Les yeux du [size=18]chat[/size] Les yeux dans les siens
Ne les laisse pas t’échapper. Très lentement, tu vas glisser Dans l’eau dorée de ce regard, Glisser sans fin jusqu’à T’anéantir dans son immensité. Regarde bien les yeux du [size=18]chat.[/size] Bientôt tu seras devenu, Sans le savoir, le [size=18]chat lui-même,[/size] Les yeux du [size=18]chat qui te regarde.[/size] Albert Uriet.[size=18][/size] Chanson du chat
Chat, chat, chat Chat noir, chat blanc ,chat gris Charmant chat couché Chat ,chat ,chat N'entends-tu pas les souris Danser à trois des entrechats Sur le plancher Le bourgeois ronfle dans son lit De son bonnet de coton coiffé Et la lune regarde à la vitre Dansez souris , dansez jolies Dansez vite En remuant vos fines queues de fées. Dansez sans [size=16]musique tout à votre aise.Apas menus et drus,Au clair de lune qui vient de se lever.Courez ; les serpents de la ville dans la rue.Font les cent pas sur le pavéEt tous les chats du vieux ParisDorment sur leurs chaisesChats blancs , chats noirs , ou chats gris .Tristan Klingsor.Le Chat,Dans ma cervelle se promène Ainsi qu'en son appartement, Un beau chat fort doux et charmant. Quand il miaule on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret , Mais que sa voix s'apaise ou gronde, Elle est toujours riche et profonde. C'est là son charme et son secret.
Cette voix qui perle et qui filtre Dans mon fonds le plus ténébreux, Me remplit comme un vers nombreux Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux Et contient toutes les extases ; Pour dire les plus longues phrases, Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde Sur mon [size=16]coeur parfait instrument,Et fasse plus royalementChanter sa plus vibrante corde,Que ta voix chat mystérieux,Chat séraphique chat étrange,En qui tout est comme en un ange,Aussi subtil qu'harmonieux ,De sa fourrure blonde et bruneSort un parfum si doux qu'un soirJ'en fus embaumé pour l'avoirCaressée une fois rien qu'une.C'est l'esprit familier du lieu ;Il juge il préside il inspireToutes choses dans son empire ;Peut-être est-il fée est-il dieu ?Quand mes yeux vers ce chat que j'aimeTirés comme par un aimantSe retournent docilementEt que je regarde en moi-mêmeJe vois avec étonnementLe feu de ses prunelles pâles,Clairs fanaux vivantes opales,Qui me contemplent fixement.[/size] Charles Baudelaire. [size=16][/size] Berceuse.Dors, mignon chat blanc, dors, Reste à ronronner, reste couché Et ferme un peu tes yeux semés d'or, Les souris montrent leurs nez aux trous du plancher.
Dors, mignon chat blanc, mignon chat gris, Avec ton ruban de soie au cou; Les souris vont venir, les jolies souris Que tu griffes à petits coups.
Les souris aux yeux vifs d'émeraude Vont danser la ronde dans le buffet, Dors mignon chat blanc : les souris rôdent En minuscules pantoufles de fées.
Elles vont s'attabler autour De la bonne assiette au gâteau; Dors, mignon chat blanc à patte de velours, Et ne t'éveille pas trop tôt.
Tristan Klingsor.Poème pour chat.De sa fourrure blonde et brune Sort un parfum si doux, qu'un soir J'en fus embaumé, pour l'avoir caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ; Il juge, il préside, il inspire Toutes choses dans son empire ; Peut-être est-il fée, est-il dieu.
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime Tirés comme par un aimant Se retournant docilement Et que je regarde en moi-même,
Je le vois avec étonnement Le feu de ses prunelle pâles Clairs fanaux, vivantes opales, Qui me contemplent fixement
Charles Baudelaire. [/size] Il a neigé[size] Il a neigé dans l'aube rose, Si doucement neigé Que le chaton noir croit rêver C'est à peine s'il ose Marcher.Il a neigé dans l'aube rose, Si doucement neigé Que les choses Semblent avoir changé.Et le chaton noir n'ose S'aventurer dans le verger, Se sentant soudain étranger A cette blancheur ou se posent, Comme pour le narguer, Des moineaux effrontés.Maurice CarêmePoème pour chatsEndormons-nous, petit chat noir. Voici que j'ai mis l'éteignoir. Sur la chandelle. Tu va penser à des oiseaux. Sous bois, à de félins museaux... Moi rêver d'elle.
Nous n'avons pas pris de café, Et, dans notre lit bien chauffé.
Nous dormirons, pattes dans bras. Pendant que tu ronronneras, J'oublierai l'heure.
Sous tes yeux fins, appesantis, Reluiront les oaristys. De la gouttière. Comme chaque nuit, je croirai La voir, qui froide a déchiré Ma vie entière. Charles Cros. Ninnenne
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