Solitude Internet poème de Alexandra Julien
Pas envie de fermer les yeux,
Juste envie de se trouver à deux,
Mais il y a la froideur qui isole,
Tous unis dans cette métropole.
Nous sommes reliés sans être ensemble,
Par nos solitudes qui rassemblent,
On se fait rêver sur des chansons
Pour se bercer de belles illusions.
Échanges de mots qui font vibrer,
On pourrait presque s’entendre parler,
Il suffirait de briser l’écran
Pour que puissent passer les sentiments.
Il y a des histoires d’amour qui naissent,
Où l’on s’embrasse par SMS,
Il y a des amitiés qui fusent,
Mais il y a la distance qui nous use.
On voudrait bien pouvoir se toucher,
On voudrait bien pour s’aimer,
Le [size=16]monde manque un peu de contact,[/size]
Il faudrait peut-être que l’on se décontracte.
Déjà apprendre à se reparler
Avant qu’on ne sache plus écouter,
Le virtuel doit rassembler
Et surtout pas nous isoler.
Alexandra Julien,
La révérence Poème d'Alexandra Julien
Quand les paroles ne suffisent plus,
Que la douleur prend le dessus,
Il faut partir sans retenue,
Pour retrouver l’espoir perdu,
Savoir reprendre sa [size=16]vie en main,[/size]
Vouloir avancer vers demain,
Tout balayer sur son chemin,
Ôter tout ce qui fait un frein,
La [size=16]vie ne se construit pas sur les mots,[/size]
Même s’ils nous libèrent des sanglots,
Plutôt l’action que le repos,
Pour enfin oser prendre l’assaut,
Ce soir je dois chasser la brume,
Et pour cela lâcher la plume,
De ma [size=16]vie monter le volume,[/size]
Car il y a le temps qui se consume,
Pour une soirée ou une année,
Se trouver seule pour se trouver,
Et savoir comment avancer,
Faire de sa [size=16]vie priorité,[/size]
Faire abstraction de ses souffrances,
Afin de retrouver la confiance,
Oser tirer sa révérence,
Le temps de croire aux espérances…
Alexandra Julien,
Extrait de Journal intime des Sentiments
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L’ENFANT BROYEE
Dans tes beaux yeux je vois le reflet d’une vie
Qui ne t’a pas gâté, que tu n’as pas choisi…
Bébé abandonnée…enfant récupérée…
Famille d’illusions, de rêves échoués !
Toi tu ne savais pas comment te protéger
Des coups qui te laissaient des nuages bleutés…
Un papa qui s’en va, le train du désespoir…
L’alcool et le brouillard trop souvent chaque soir.
La [size=18]mort qui intervient pour changer le destin.
De rejet en rejet, toi, tu n’y comprends rien ;
Valises à la main, de foyer en foyer,
Tu cries ta solitude, hurles, tapes du pied.[/size]
Une ombre dans la [size=18]nuit vient en catimini
C’est le viol d’un enfant à jamais impuni.
Les adultes pourtant voilent la vérité
L’enfant, à la folie, se retrouve acculée.[/size]
Mais n’est-ce pas folie que subir chaque nuit
Les assauts répétés d’un [size=18]homme tel que lui.
Facile de juger quand on est à l’abri
Des dures réalités, des coups de la vie…[/size]
Tu craches le venin qui t’a empoisonné,
Tu verses le trop plein de larmes refoulées.
Tu scarifies tes bras, lettre de désespoir
Dans un langage à toi sans plus aucun espoir.
Difficile à soigner, ta plaie reste infectée
Tu vomis les docteurs et tous les beaux cachets
Qu’il te faut avaler pour devenir zombie,
Ombre effacée, prisonnière de ta vie.
Une grande [size=18]douceur résiste dans ton cœur,
Un désir de guérir pour apaiser tes peurs…
Et tellement d’amour que personne ne voit…
Et cette envie si forte de trouver ta voie.[/size]
Tu rêves de partir, libérée d’un procès
Déjà gagné pourtant mais qu’ils font perdurer…
Libérer cette enfant en gommant les tourments,
Effacer cette enfant, être juste Maman.
Retrouver le sommeil, des rêves apaisés
Sans peur du lendemain et enfin rassurée…
Ne baisse pas les bras, garde toujours l’espoir
Car sans espoir, tu vois, on reste dans le noir.
Saint-Apollinaire, le 3 Avril 2013
Brigitisis
Juste écrit avec mon coeur, pour les adultes en souffrance aujourd'hui qui n'ont pas eu d'enfance car ils ont subit des maux inhumains.
Photo prise à Alain Tao.
"L'encre de sa vie" Alexandra Julien
Elle écrivait doucement ses [size=18]livres sur un mur,[/size]
Tracée à l’encre colorée de ses quelques blessures,
Les yeux la regardaient mais ne pouvaient comprendre,
Les moments insidieux qui n'étaient que méandres,
Les mots baignés d'amour mettaient l'espoir en elle,
Les actions se suivaient faisant naître l'étincelle,
D’un petit oiseau fragile est née une femme sereine,
Qui à coup de poèmes a balayé ses peines,
D’injustice en rejet elle a trouvé confiance,
Car ils pointaient les doigts sur ses blessures d'enfance,
Indulgence aux douleurs, elle a soigné son cœur,
Et le temps a permis de retrouver l'ardeur,
Aujourd’hui elle est libre et elle peut s'envoler,
Sur son chemin tracé elle se sent apaisée,
Elle regarde le passé en lui disant merci,
Et se tourne vers demain où la vie lui sourit.
Alexandra Julien
En illustration, un tableau de Steve Delamare.
Ninnenne