"Freedom" Roman de Jonathan Franzen
L'auteur :
BIOGRAPHIE JONATHAN FRANZEN
Né en 1959, et après avoir passé son enfance à Saint Louis puis étudié au Swarthmore College de Pennsylvanie et à la Freie Universität de Berlin, Jonathan Franzen travaille quelques années à l’université d’Harvard en tant qu’assistant chercheur en géologie.
Renonçant à sa carrière scientifique pour la [size=16]littérature, il écrit pour le New York Times, puis publie les romans ‘La 27e Ville’ en 1988 et ‘Strong Motion’ quatre ans plus tard. Il se risque à l’essai via ‘Perchance to Dream. In the Age of Images, a Reason to Write Novels’ en 1996, puis reçoit en 1998 et 2000 le Whiting Writer’s Award et l’American Academy’s Berlin Prize.
C’est en 2001 qu’il se voit propulsé au tout premier rang de la littérature américaine avec ‘Les Corrections’. Grâce à cette oeuvre située à mi-chemin entre la grande fresque familiale et la réflexion sociale, il est aussitôt remarqué par le magazine Granta, vu comme l'un des “vingt écrivains pour le XXIe siècle” par The New Yorker et récompensé d’un National Book Award, prix américain équivalant au prix Goncourt. Après avoir publié un recueil d'essais intitulé ‘Pourquoi s’en faire ?’ en 2002, il revient en France en 2007 pour présenter ses mémoires à travers ‘La Zone d’inconfort’.
Sa sixième oeuvre, ‘Freedom’ livre magistral, a connu un immense succés critique et public et se vend à plus d’un million d’exemplaires aux États-Unis à sa sortie en 2010. Franzen fait la couverture de Time magazine, ce qui ne s’était pas fait pour un écrivain vivant, depuis une dizaine d’année. ‘Freedom’ est sorti en France en Août 2011, publié aux éditions de l’Olivier.
Il est traduit ou en cours de traduction dans 36 pays.[/size]
L'histoire :
Patty Berglund, ex basketteuse, est-elle la femme idéale ? Pour Walter berglund, de St.Paul (Minnesota), son mari, la réponse ne fait aucun doute : c'est oui. Épouse aimante, mère parfaite, Patty a tout bon.
Mais qu'en pense-t-elle ? En renonçant à Walter, ce « bad boy » , un rocker dylanien, dont elle était amoureuse et qui se trouve être le meilleur ami de Walter , Patty a peut-être commis l'erreur de sa vie. Freedom raconte l'histoire de ce trio amoureux et capture le climat émotionnel, moral et politique des États-Unis entre 1970 et 2010 avec une incroyable virtuosité.
Anatomie d'un mariage et d'une famille : les Berglund , ce livre analyse les illusions, les déceptions et les compromis d'une génération de baby-boomers qui avaient rêvé un jour de changer le monde.
Mais c'est aussi un acte d'accusation implacable, le plus féroce qu'on ait vu depuis longtemps sur ce qu'est devenue l'Amérique, à l'égard d'une nation qui a cessé depuis longtemps d'incarner ses propres valeurs.
Mais sa plus belle réussite est sans nul doute le personnage de Patty. Telle une héroïne sartrienne égarée dans un roman de Tolstoï, elle cherche à se libérer-mais de quoi?...
Qu'avons-nous fait de notre liberté ? se demandent les personnages de Jonathan Franzen. Et quel monde laisserons-nous à nos enfants, qui nous ressemblent si peu?
Pendant ce temps, les États-Unis livrent en Afghanistan et en Irak leurs propres guerres napoléoniennes, tentant d'imposer cette même liberté par la force.
Critiques presse (13)
Lexpress , le 17 octobre 2011
Freedom revisite brillamment, à travers le destin des Berglund (et de quelques drôles d'oiseaux), plus de trente ans d'histoire individuelle et collective. Certes, Franzen se montre bien meilleur en Norman Rockwell qu'en Noam Chomsky : s'il excelle dans les détails, il plombe par instants son récit lorsqu'il tente de regarder le monde de plus haut et tombe dans les généralités de "fond".
Cyberpresse , le 29 août 2011
Jonathan Franzen nous convie à une formidable expérience littéraire avec Freedom, dont la structure complexe et les ambitions n'empêchent en rien un plaisir de lecture proche du «page turner».
LesEchos , le 29 août 2011
La dimension politique de « Freedom » ne doit pas faire oublier l'essentiel : le récit d'une douloureuse histoire d'amour, d'un combat rageur pour le bonheur. Limer ses chaînes à chaque souffle de vie pour exister dans un monde qui étouffe : Franzen nous lance d'Amérique un revigorant appel à la liberté.
LeFigaro , le 26 août 2011
Après Les corrections, le nouveau roman de Jonathan Franzen débarque avec tambours et trompettes. Du solide, mais pas vraiment le chef d'œuvre qu'on annonçait.
Lexpress , le 19 août 2011
Le "great american novelist", c'est lui ! De quoi faire trembler Philip Roth sur son trône.
Son génie repose précisément sur cette distance face à un pays et à une société dont il connaît trop bien les vertus, mais aussi les vices.
Le Soir , le 19 août 2011
De la [size=13]littérature européenne du dix-neuvième siècle, il [Jonathan Franzen] a gardé l'ampleur et le goût d'approfondir le caractère de ses personnages. La modernité du siècle suivant lui permet en même temps d'écarter toute naïveté de ses livres, et de leur donner la force qu'on connaît.[/size]
Le Monde, le 19 août 2011
Chaque époque a ses sujets à traiter, et Franzen se tient au coeur de ce qui fâche sans jamais lâcher prise. La petite entreprise capitaliste familiale est un terrain de jeu formidable pour ce grand romancier.
LeMonde , le 19 août 2011
Commencé comme une charge contre et une réflexion sur l'Amérique conservatrice, le livre se clôt sur cette forme sécularisée du pardon qu'est, aux Etats-Unis, le happy end.
LeMonde , le 19 août 2011
Avec un luxe de précision inouï (noms de lieux, de personnages publics, événements récents, détails techniques), Franzen brosse le portrait d'une nation vieillie trop vite, revenue de ses idéaux et submergée par le désarroi
Bibliobs , le 18 août 2011
[..] sans aucun doute l'événement de cette rentrée. [..] un monument!
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LaLibreBelgique , le 17 août 2011
“Freedom” de Jonathan Franzen est l’événement littéraire attendu. Un grand roman sur les USA déboussolés, dépourvus de valeurs, de l’ère Bush.
LePoint , le 16 août 2011
La leçon de fresque d'une famille décomposée par le temps et l'histoire collective est que, dans ce free country que sont les États-Unis, la vraie liberté n'est pas de pouvoir faire ceci ou cela sans compromis ni compromissions, mais d'accepter d'être ce qu'on est. Freedom ou Freedom, liberté de se damner ? Le malheur est en libre-service.
Extraits :
" ...Il y a une tristesse dangereuse dans les premiers bruits produits par le travail de quelqu'un le matin; c'est comme si le silence souffrait d'être brisé. La première minute d'une journée de travail vous rappelle toutes les autres minutes qui composent une journée, et ce n'est jamais une bonne chose de penser à chaque minute séparément. Ce n'est que lorsque d'autres minutes ont rejoint la première, nue et solitaire, que la journée s'intégre plus sûrement dans le quotidien."
"Katz avait lu énormément d'ouvrages de vulgarisation sur la sociobiologie, et sa conception de la personnalité dépressive et de la persistance apparemment perverse de cette structure psychologique dans les gènes humains lui donnait à penser que la dépression était une adaptation réussie à des épreuves et à des douleurs constantes.
Pessimisme, manque d'estime de soi et sentiment d'illégitimité, incapacité à tirer de la satisfaction du plaisir, conscience tourmentée de l'état merdique général du monde."
"Tout tourne autour du même problème des libertés personnelles, dit Walter. Les gens viennent dans ce pays pour l'argent ou pour la liberté. Si tu n'as pas d'argent, tu t'accroches à tes libertés avec encore plus de rage. Même si fumer te tue, même si tu n'as pas les moyens de nourrir tes gosses, même si tes gosses se font descendre par des malades armés de fusils d'assaut. Tu peux être pauvre, mais la seule chose que personne ne peut te prendre, c'est la liberté de foutre ta vie en l'air comme tu veux. C'est ce que Bill Clinton a compris : on ne peut gagner des élections en parlant contre les libertés personnelles. Surtout pas contre les armes à feu, en fait."
Mon humble Avis
718 pages de la vie d'une famille dans un contexte particulier où les personnages se déchirent, une étude de l'Amérique qui semble en déroute. Il tisse la confusion des sentiments et la grande interrogation du choix que l'on donne à sa vie, des regrets qui restent et des désillusions...Il ose traiter de sujets graves et humains comme celui de la surpopulation et du nom respect de la planéte...Auteur que je viens de découvrir avec plaisir...Bien envie de lire "Les corrections" prochainement...
Ninnenne