"Le chat et le renard" Jean de La Fontaine+"Combien de paysans." Christian Collin
Auteur
Message
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
Sujet: "Le chat et le renard" Jean de La Fontaine+"Combien de paysans." Christian Collin Mar 16 Juin - 14:06
"Le chat et le renard" Jean de La Fontaine
[size=13]Explication : Dans la fable « Le chat et le renard » le chat reçoit la chance de montrer son intelligence et son habileté. Par sa fausse modestie (« je n’ai qu’un tour » !) et son aptitude de réagir vite (peut-être parce que le chat est habitué à s’enfuir vite des chiens) il réussit à berner le plus rusé personnage dans les fables, le renard.[/size]
L’intelligence cachée du chat et sa modestie se laissent peut-être référer à l’époque de l’absolutisme où le peuple ne pouvait pas montrer son intelligence ouvertement : les gens étaient opprimés par le Roi et devaient lui obéir totalement, il n’aurait pas accepté quelqu’un qui compromettait sa supériorité.
Olga Volnyanska
"Combien de paysans." Christian Collin
Combien de paysans courbés par la fatigue
Marchaient dans les sillons où poussait le froment
Abreuvés de travail comme un sol qu’on irrigue
Ils ont notre respect, c’étaient de braves gens.
Se levant au soleil au temps du labourage
Ils soignaient bichonnaient leurs meilleurs compagnons
Des [size=16]chevaux courageux formant un équipage[/size]
Valeureux ardennais, solides percherons.
Arpentant les terrains au moment des semailles
Geste sûr et précis, ils confiaient le bon grain
A la glèbe argileuse et au sol de pierrailles
Afin que les humains ne manquent pas de pain.
Inquiets dans les hivers de cette lune rousse
Qui provoque des froids trop vifs et ravageurs,
Ils priaient tous les saints pour que la jeune pousse
Résiste à la gelée et garde ses couleurs .
Les enfants au printemps procédaient au sarclage
Détruisant les intrus et les maudits chardons
Ainsi au mois de juin changeait le paysage
Les épis murissaient pour le temps des moissons.
Les faux étaient maniées avec beaucoup d’aisance
Quand le soleil ardent diffusait sa chaleur
La récolte des blés était la récompense
Des hommes dans l’effort inondés de sueur .
Christian Collin
Ce merveilleux poème que j'ai découvert, je le dédie à mes grands-parents aussi bien maternels que paternels. Enfant, j'ai vraiment partagé leurs rudes vies, cette crainte de la pluie qui abîme le blé, de la grêle qui détruit les vergers, les proverbes ou les dictons souvent oubliés aujourd'hui et pourtant toujours vrais......Je revois mon grand-père, mes oncles, mon papa aiguiser et manier la faux...Les moissons, ce n'était pas rien, tout le monde aidait à faire les bottes, même maman...
Images de soleil, de travail, de fatigue, d'entraide...
Cette communion avec la nature qu'ils m'ont laissé en héritage toute ma vie dans mon coeur et aujourd'hui plus que jamais dans mon choix de vie.
En photo, la petite fille, c'est moi, un peu plus grande, avec mon papa quand il allait aider ses parents le dimanche à la ferme...et là c'était le début d'une nouvelle ére : celle du tracteur qui a changé tant de choses et de façons de faire.
"La vieille charrue" Christian Collin
Rouillée de tous ses fers et privée de son soc
Se meurt dans les orties une vieille charrue
En service elle était solide comme un roc
Elle est abandonnée et loin de toute vue
Elle a pourtant creusé d’innombrables sillons
Dans le limon léger, les terres argileuses
Tirée par deux ou trois courageux percherons
Dirigée par un [size=16]homme aux grosses mains calleuses[/size]
Elle tranchait le sol, bousculait les cailloux
En [size=16]automne, au printemps quand venait le redoux[/size]
Elle était un outil utile, indispensable
La voici maintenant oubliée de l’humain
Avec ses souvenirs sans aucun lendemain
Adieu vieille charrue ô combien respectable.
Christian Collin
On a tous dans le coeur un souvenir de charrue d'autrefois...lié à notre enfance...et un pincement au coeur quand on en voit une abandonnée dans une vieille grange ou sur le rebord d'un sentier... C'était une vie difficile mais c'est un souvenir qu'il ne faut pas oublier...le progrès a amélioré la vie pour beaucoup de choses mais à trop améliorer, le risque c'est d'abîmer, de détruire, de polluer, d'empoisonner...
"De lointains souvenirs" Christian Collin
De lointains souvenirs de ce charmant village,
Si lointains dans le temps, si proches dans mon cœur,
Je n’ai rien oublié du riant [size=16]paysage,[/size]
Qui s’offrait à mes yeux, c’était un vrai bonheur.
Son clocher imposant en haut d’un promontoire,
Dominant une église où longtemps j’ai servi,
Les côtes difficiles encor dans ma mémoire,
Le calme cimetière où des miens sont enfouis.
Les rues et les trois ponts enjambant les rivières,
Et le chemin de fer, comme un cercle d’acier,
La gare et son grand quai, les multiples barrières,
Ses fermes, ses maisons et mon petit quartier.
Et l’école des garçons, où pendant sept années,
J’ai appris le calcul, l’histoire et le français,
Je voyais à travers ses fenêtres vitrées,
Le coteau et plus haut quelques buissons épais.
De lointains souvenirs de sonneries de cloches,
Qui ponctuaient le temps et les événements,
Que de bruits familiers me semblent toujours proches,
Les bidons du laitier et de longs meuglements.
Christian Collin
J'ai découvert par hasard ces poèmes de Christian Collin et je les ai mis en partage sur mon blog car je les ai beaucoup aimé. Ils font ressurgir des souvenirs de notre enfance et parle d'une vie simple...
Brigitisis.centerblog.net
"Au rythme des saisons" Christian Collin
Au rythme des saisons, la [size=16]vie se déroule[/size]
Sans jamais s’arrêter, inlassablement coule
Un parcours inconnu qui à chaque moment
Peut changer de visage et de cheminement.
Un [size=16]voyage tranquille ou parsemé d’obstacles[/size]
Des ennuis, des tourments et parfois des miracles
Des bonheurs, des malheurs qui ne sont attendus
Des soucis, des désirs, des plaisirs imprévus.
C’est le vent, le soleil, la lune et les étoiles
Lumières dans l’esprit, la danse des sept voiles
Des sentiers parfumés, des cailloux qui font mal
Des fossés emboués, des ponts sur un canal .
C’est aussi le désert, des folies, des sourires
Des [size=16]chevaux au galop, des meilleurs et des pires[/size]
Des forêts de sapin et des jours merveilleux
Des nuits de cauchemar et des océans bleus.
Christian Collin
Ninnenne
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
Sujet: Re: "Le chat et le renard" Jean de La Fontaine+"Combien de paysans." Christian Collin Mar 16 Juin - 14:22
"Le rat et l'éléphant" Jean de La Fontaine
Explication :
On voit donc que la fable a diverses interprétations possibles : soit le Rat a été sot ; "un Rat n’est pas un Eléphant" et le Rat aurait dû savoir être humble ; sa prétention à égaler l’éléphant est ridicule ; soit la vanité des grands est telle qu’ils sont capables du pire envers ceux qui les provoquent ; la sagesse aurait été pour le Rat de savoir se taire au passage de l’Eléphant. Le plus sage est de se taire, c’est aussi la leçon que tire Sosie de la défaite de son maître, défaite infligée par Jupiter lui-même, dans la comédie de Molière "Amphitryon"...
Cette fable évolue du ton badin (préambule plaisant) à un ton plus sec (conclusion désabusée ou ironique). Elle attire l’attention non pas sur un défaut individuel mais sur la brutalité des rapports entre les hommes dans la[size=13]société.[/size]
direcrire76.org
"Le loup, le Maître"
"Le loup"
"Que le loup nous pardonne" Lonewolf
Ninnenne
"Le chat et le renard" Jean de La Fontaine+"Combien de paysans." Christian Collin