Conte médiévale- le loup et la reine
Il était un jeune homme fort beau- au visage gracieux fin et glabre- Il avait les traits du corps très fins et tout en courbe et cependant robuste- Mais sa grandeur ne s'arretait pas là car il avait en outre de grandes valeurs comme le courage- la franchise- le respect accompagnés de rafinement et de sensibilité-
Ce jeune homme avait un secret- il se transformait en loup lorsqu'il en avait envie et parcourait la contrée en contemplant des vues imprenables et en courrant à vive allure d'une coline à l'autre-
Mais un jours- tandis qu'il se fut changé en loup- il fut capturé par des chasseurs qui l'enfermèrent dans une cage et le ramenèrent en ville pour montrer leur prise à la population- aussi la cage fut laissée au milieu de la place publique afin que tous voient le loup- tandis que les chasseurs songeaient à un moyen de s'enrichir avec-
Le lendemain- ce fut un jeune homme que découvrit la population dans la cage- aussitôt ils l'accusèrent d'être un sorcier et réclamèrent le bûcher- quelqu'un vint aussitôt avertir la reine de cet evenement en lui demandant de venir voir d'elle-même- Alors- vêtue de son diadème d'or orné d'un rubis et de sa robe de soie blanche brodé de dorure et de couleurs écarlate- elle monta sur son cheval de race noble et alla sur la place publique accompagnée de ses gardes- En voyant le jeune homme derrière la cage la reine ne put resister à son charme- mais elle n'en montra point d'effet- Elle ordonna seulement à ses garde de l'emener au chateau sur le champ-
Arrivée au chateau- elle demanda à ses garde de l'emener dans une geole mais de ne point lui faire de mal- Et à la nuit tombée elle se glissa dans la geole vetue d'une simple robe en refermant les griles de la geole derrière elle et s'assis face au jeune homme- "Sir- dit-elle- ne ne puis point acqiuecer la populace tant votre minoi damoiseau me trouble- le m'ennuie tant dans ce chateau- J'aimerai tant connaitre votre secret par lequel vous passer d'homme à loup et vivre ces aventures avec vous"- Le jeune homme lui répondit "Ce don m'a été ouie par une sorcière de mon village qui connaissait le secret des simples et des bêtes" il s'approcha de son oreille et lui récita la formule magique hérité d'un temps éloigné "dites cela trois fois lors de la pleine lune et il vous suffira ensuite de la dire pour vous changer en loup et de hurler pour devenir humaine à nouveau"-
La pleine lune devait tomber dans une dizaine de jours et la reine accepta que le jeune homme devint un simple servant de la cour- mais elle remarquait déjà ses hautes qualités- A la nuit de pleine lune la reine invita le jeune homme à la terrasse du chateau- sur lequel elle récita trois fois la formule en regardant la lune- Et le lendemain matin elle appella le jeune homme à l'accomagner pour sa sortie hors du château- il était rare que la reine sorte sans son cheval et plus rare encore avec un servant- mais les gardes ne dirent rien- gagnant les abords de la ville-ils récitèrent tous deux la formulent et devinrent loup- Ensemble ils courraient à travers la camagne- burent du lait dans une bassine près d'une ferme- volèrent des oeufs dans un poulailler pour les manger- visitèrent les hauteurs peu connus des humains avec un panorama sur les terres- et virent des lieux magnifiqus dans les forêts profondes avec des cascades et des rochers de mousse- enfin ils gagnèrent les abords de la ville- se mirent à hurler et- retrouvant leur asppect humains- revêtirent leurs habits-
La reine riait aux éclats "Je ne m'étais jamais autant ammusée" puis elle regardait le jeune homme avec tendresse- ce dernier n'avait point menti- il avait un vrai pouvoir-
Au fil des mois le servant plu de plus en plus à la reine- elle le demanda en mariage et la cérémonie eut lieu devant la foule- où chacun reconnu le sorcier mais personne n'osa contredire la reine-
Conte- la Fleur et le papillon
Il était un papillon passant sa journée à butiner les fleurs- celui ci était jaloux de la beauté des fleurs- Or il se trouvait là une fleur jalouse de la beauté du papillon- alors le papillon et la fleur parlèrent ensemble "fleur tu es si belle j'aimerais tant être à ta place" et la fleur répondit "papillon j'aimerai tant avoir tes ailes"- "J'ai une idée- s'exclama le papillon- tu vas venir dans mon corps et je vais venir dans le tien"- "d'accord" fit la fleur-
Cela fut et chacun se prit d'allégresse a vivre à la place de l'autre- Mais bientôt le papillon devenu fleur commençait à s'ennuyer- immobile- sans pouvoir rien faire- et le temps commença à être trop long- elle regrettait déjà ses ailes et eut triste mine en regardant ses racines qui la privait de voyager-
La fleur devenue papillon fut très heureuse de virevolter dans les champs en regardant les couleurs- dans son petit coin elle ignorait qu'il exista tant d'autres fleurs comme elle- et que le champs fut si grand depuis les hauteurs- mais bientôt elle fut prise de panique car elle avait le vertige et en outre elle ne savait pas s'orienter- Elle regrettait alors sa vie de fleur bien tranquille-
Alors elle se mit à appeler son ami- et son ami se mit à l'appeler- jusqu'à ce qu'ils se retrouvent- alors le papillon devenu fleur dit "je n'en puis plus d'être fleur- je veux redevenir papillon- et la fleur devenue papillon dit "je n'en puis plus d'être papillon- je veux redevenir fleur" et chacun reprit son corps-
Dès ce jour chacun comprit que toute chose devait rester à sa place et qu'il était inutile d'envier son voisin -
Elfes, trolls, dragons et licornes
Haalswald et les elflings (nottat : elfling est la forme anglophone de elfes)
J'édite à nouveau cet ancien conte dans une écriture plus grosse
Les brumes enveloppaient cette contrée Germanique en ce début d’automne. Les conifères émergeaient de la brumes et l’on devinait à travers le voile pâle une forêt aux couleurs flamboyante. Au cœur des bois était un village dont les fumées de chaque foyer émanaient des toits de chaume. Les hommes chassaient le cervidés, vêtues de peaux fumées, l’arc taillé dans l’if tendu à son maximum dans un décors rougeâtre, pourpre et orange. Les grand-mères allaient chercher du bois mort qu’elles transportaient sur le dos par des lanières en tilleul ou en merisier. Les[size=18]enfants partaient aux champignons, aux noisettes, aux châtaignes, et les déposaient soigneusement dans un panier de jonc ou de coudrier. Un seul mot d’ordre pour tous, ne pas tomber au sol en face d’un loup. Mais le loup était aussi craint que vénéré, et tant que l’hiver ne le poussait pas à la faim il restait encore craintif envers l’homme. Les jeunes gens étaient oisif, il ne fallait point trop en demander à cette période où la rêverie est plus forte que le reste.[/size]
Haalswald était l’un de ces jeunes oisifs, il sifflait ou chantait dans la forêt en lançant des galets sur la berge. Rien ne le motivait, il ne songeait ni à l’avenir ni au passé, ni même à sa propre condition. Il portait une capuche s’étendant jusqu’aux épaules, et dont les bords étaient taillées en zigzags. Un haut de vêtement découpé sur le même motif, un pantalon muni d’une lanière de cuire en guise de ceinture, de hautes bottes entourées de lanières, et portait une bourse en bandoulière. Du reste, il avait les cheveux longs et hirsutes, les yeux bleus propre à sa race germanique et une peau clair du fait du manque de soleil. Comme tout Germains, Haalswald croyait en Wudan, le [size=18]Dieu créateur de tout ce qui vit.[/size]
Haalswald ne le savait pas, mais il était observé à travers les fougères, entres les pierres couvertes de mousse et de lichens, sous les cavités que les racines formaient sous les arbres. Un œil avisé aurait vu deux yeux briller dans l’obscurité de ces cachettes, mais il était difficile cependant de remarquer des êtres aussi discrets que les elflings, que l’on appelle aujourd’hui des elfes. Ces derniers, méfiants à juste titre, ne se montraient pas aux humains. Ils se contentaient de les observer, et connaissaient fort bien les mœurs des humains, ce qui les effrayaient davantage. Car les elflings étaient des êtres pacifiques, soucieux du bon ordre des choses. C’étaient aussi des êtres raffinés qui n’avaient rien à voir avec les trolls sales et laids. Or ce jour était différent, car les elflings étaient face un problème que seul un humain pouvait résoudre, et il leur fallait entrer en contact avec l’un d’eux. Mais il était difficile, pour un elfling, d’entrer en contact avec un humain. Soit ce dernier, pris de peur, fuyait à toute jambe. Soit il tentait de l’attraper pour le rapporter fièrement au village en guise de trophée. Soit alors il appelait vite les autre pour leur dire « Regardez, un elfling ! ». La nonchalance de ce jeune insouciant désinvolte d’une vingtaine d’année avait attiré leur attention, et peut être, se disaient-ils, il pouvait les aider. Un elfling tenta de se montrer, il avait les ailes aux reflets bleutées et violacées car enduites de mûres ou autre fruits des bois. Ses vêtements étaient composés de feuilles, de mousse, et deux oreilles pointues dépassaient de sa longue chevelure. Avec beaucoup de légèreté et de fluidité, cet elfling s’élança d’un arbre à un autre, et Haalswald le suivit du regard. Il en fut à peine surpris, éprouvait même un certain détachement pour ce spectacle et continua sa route. Ce comportement intrigua les elflings, celui-ci ne ressemblait pas aux autres humains. L’elfling se risqua à s’approcher davantage de Haalswald, jusqu’à virevolter à ses coté comme un grand [size=18]papillon. Cette compagnie ne déplut point à Haalswald qui continuait sa route en sifflotant comme si cette présence eut été normale, ajoutant un peu de magie dans le quotidien déjà bien rempli par l’imaginaire. L’elfling toucha le sol de ses pieds « Humain, il me faut te parler », ce à quoi Haalswald répondit « fort bien, de quoi souhaite tu parler ? » et ainsi fut engagé la conversation entre l’elfling et l’humain.[/size]
- Pourquoi n’as-tu point peur des elflings ?
- Pourquoi aurais-je peur ?
- Pourquoi ne cherches tu pas à me capturer ?
- Pourquoi faire ?
- Tu serais fier de dire au village que tu as rencontré un elfling
- Ce que je vois ne regarde personne
- Tous les humains aiment se rendre intéressants
- Pas moi
L’elfling considéra Haaswald d’un regard intrigué et amusé.
- Il me faut te présenter à notre chef Guntrum, Si tu le veux bien.
- Très bien, mais il faudra que je rentre au village avant le crépuscule
- Il en sera ainsi
L’elfling virvolta joyeusement tandis que Haalswald tentait de le suivre. Le chef des elflings, Guntrum, était assis sur un cèpe et attendait, il avait en effet été avertit de la venue d’un humain. Il considéra le Germain et lui adressa ces paroles.
- Soit le [size=18]Bienvenue, humain. Tu sais qui je suis et je sais qui tu es. Bien avant tout, j’aimerai de demander ceci. Si je te donnais une baguette magique, qu’en ferais-tu ? Tu en serais fier et la conserverais soigneusement dans une boîte caché quelque part ? Tu la refuserais ? Ou tu serais si heureux que tu t’empresserais de t’en servir ?[/size]
- Je la refuserais, je n’en ai que faire
- Comment ? Tu refuserais une baguette magique ? Mais avec une baguette magique tu as le pouvoir, tu deviens puissant, tu peux faire tout ce que tu veux et tes caprices sont exaucés.
- Cela ne m’intéresse absolument pas, je n’ai pas besoin d’une baguette magique pour être heureux
- C’est justement la réponse que je voulais entendre. N’importe quel humain aurait voulu posséder une baguette magique en son nom ou se serait empressé de s’en servir pour satisfaire tout ses caprices. Le fait que tu me la refuse témoigne de ta grandeur d’âme. J’ai besoin d’un humain au cœur pur comme le tiens, car nous sommes face à une situation peu enviable. En effet, nous avons attiré la colère de Wudan sur nous et notre peuple souffre d’une maladie étrange. La seule chose à faire pour apaiser la colère de Wudan est de capturer une licorne et de la lui offrir, mais nous autres elflings en sommes incapables. Seul un humain peut le faire.
- Une licorne ? Mais il n’y en a point en cette contrée
- Jadis les humains aimaient capturer les licornes, ils convoitaient l’ivoire de sa corne. Aussi les licornes se sont déplacées vers des montagnes inaccessibles à l’hommes. Les elfling peuvent voler et les observer, mais les hommes en sont incapables tant la contrée est parsemée de crevasses par dessus lesquels ont sauté les licornes pour fuir les humains. Si tu es assez hardi, je te donne pour mission de ramener une licorne, tu en sera grandement récompensé.
- Fort bien, j’accepte
- Va, humain, nous comptons tous sur toi.
Revenu au village, Haalswald ne fit point mention de son étrange rencontre avec les elflings. Il demanda où était Hagen, le chasseur le plus réputé du village, et l’on lui indiqua le vieux chêne au pied duquel Hagen enduisait ses flèches d’essence d’if en guise de poison. Non loin de là tante svaidraft ramassait le bois mort pour l’hiver. Hagen était un homme imposant, de longs cheveux grisonnants séparées par une frange centrale, une longue barbe fournie, des moustaches retombantes et d’épais sourcils caractérisaient son visage. Il portait une cape sur les épaules, un pantalon et de hautes bottes tenues par des lanières de cuir. Haalswald le salua et lui demanda
- Hagen, as-tu déjà capturé une licorne ?
Ce dernier partit d’un rire franc, très sonore et peu raffiné
- Cela fait bien longtemps, de mémoire d’homme, qu’il n’y a plus de licorne en ce pays. Elles ont toutes été décimées par la cupidité des hommes, et pour ma part je n’en ai jamais vu. - Sais tu comment l’on s’y prenait pour capturer une licorne ?
- Il fallait un bon lasso, bien solide, mais même cela ne suffisait pas. Il était très difficile de capturer une licorne, les hommes avaient fini par creuser un trou en le recouvrant de branches afin de piéger l’animal. Impossible de la chasser à l’arc, les licornes étaient graciles et rapides.
Haalswald salua Hagen et retourna à sa chaumière, quand tante Svaidraft vint le rejoindre après avoir déposé son fagot de bois. Elle lui dit ces mots.
- Ainsi, Haalswald, tu veux capturer une licorne ? Les hommes n’ont jamais su capturer une licorne car ils s’y prenaient très mal. Ils utilisaient la force, la violence, ce n’est pas ainsi que l’on contraint une licorne à nous suivre. Je vais te le dire, il n’existe qu’un seul moyen pour capturer une licorne : La douceur. Les femmes savaient fort bien s’y prendre, et si l’on en voyait une on n’en soufflait mot pour ne pas attirer les hommes. Car nous aimions leur compagnie, leur grâce, ma grand mère a pu un jour caresser une licorne sans l’effrayer. Mais cela, ce sont des secrets de femmes.
- Mais les licornes, ça existe vraiment ?
- Elles ont existé un temps, mais désormais il n’y en a plus. Viens, je vais te montrer quelque chose.
Elle écarta de ses mains la paille du sol, souleva une écorce de sapin solide et dans un trou creusé dans le sol se trouvait un crane de licorne. Aussi elle le sortit du trou pour le montrer au jeune homme. C’aurait pu être un crane de cheval, mais de forme plus subtile, la surface plus immaculé, les courbes plus fines, et au dessus des orbites s’élançait une corne en colimaçon comme recouvert d’un fin vernis grisâtre.
- Mon mari ignore la présence de ce crâne de licorne, sans quoi il aurait tôt fait de s’emparer de son ivoire ou de le troquer contre de l’or. Ce crane est le dernier témoignage d’un animal qui un jour ne deviendra qu’une légende. N’en dit mot à personne.
- Il en sera ainsi. Merci tante Svaidraft.
Le soleil couchant déposait sa lumière dorée à travers le feuillage jaunis des arbres, rendant la forêt plus écarlate qu’elle ne l’était. Haalswald se déshabilla, se glissa entre les épaisses peaux d’ours en fourrures posées sur de souples brindilles de conifères, et se laissa entraîner par des rêve emplis d’elflings et de licornes.
Au matin, réveillé par les premières lueurs bleutées du soleil, il se rhabilla, bût une infusion de tilleul accompagné de noisettes et partit en forêt. En chemin il reçut un caillou et se retourna, quatre trolls ricanaient sur son passage. Ils étaient laids et sales comme le dit la légende. Ces derniers étaient de petite taille, leurs cheveux étaient longs, pouilleux, leur nez énorme et leurs haillons n’étaient que des lambeaux informe. C’étaient de grands farceurs mais leur humour était difficilement partagé. Si les elflings restaient discrets à la vue des humains, les trolls aimaient se faire remarquer par leur pitrerie et les humains les évitaient au mieux.
- Où vas tu humain ? On peux venir avec toi ? Il parait que tu as rencontré Guntrum, quel chance !
- Vous êtes de bonne compagnie, mais je n’ai point de temps à perdre, à bientôt.
- On peut t’être utile, c’est vrai on ne sait rien faire mais tu auras besoin de nous pour rire un peu quand tu te sentiras seul.
- Je vous remercie mais Guntrum m’a chargé d’une mission délicate, on ne pourra point s’amuser
- Qui sait…
Perché sur un arbre, un éclaireur elfling s’adressa aux Trolls et à Haalswald en ces termes
- Laissez cet humain tranquille, et retournez dans vos grottes manger des larves d’insectes ! Haalswald, je suis heureux de te revoir. Je suis Limingen, l’elfling que tu as rencontré hier. Notre chef Guntrum a quelque chose d’important à te dire. Où sont tes affaires ?
- Je n’en ai point.
- Tu ne peux partir ainsi, il te faut une couverture, une arme, du silex, un cheval et des vivres.
- Je ne possède point de cheval, aussi je ne possède point d’arme et je suis un bien piètre chasseur. Quant aux vivres, il me suffira de me nourrir de châtaignes et de pommes.
- Là où tu vas te rendre, Il n’y a point tout cela, tu n’as point idée de l’endroit où tu songe t’aventurer. Retourne à ton village, prends une couverture, des vivres, et reviens nous voir. Il te faut aussi prévenir les tiens de ton absence.
Haalswald revint alors au village, roula sa peau d’ours, fit griller un sac de châtaigne, rassembla aussi des pommes, des noisettes, et prévint Hagen de son absence. Ce dernier poussa un rire sonore et, tout en s’essuyant le nez avec sa manche, s’écria.
- Va ! La capture d’une licorne te fera prendre l’air
Les trolls l’attendaient et lui proposèrent de porter ses affaires, soit une peau d’ours, un sac de châtaignes, un sac de noisettes et un sac de pommes, ce que le jeune homme accepta volontiers. Lemingen, reconnaissant des trolls pour leur aide, les invita à accompagner Haalswald à la rencontre de Guntrum. Ce dernier les attendait assis sur un gros cèpe.
- Je te souhaite bon voyage, humain. Mais avant de partir je souhaite que tu prenne ceci avec toi. On dirait un simple bâton de marche, mais il s’agit bel et bien d’un bâton magique ! Il est pour toi.
- Je vous ai dit que je n’en voulais point
- Prends, car là où tu vas tu en auras grandement besoin. Lemingen t’accompagnera. Quant à ces trolls…soit ! Ce bâton fonctionne ainsi. Il te suffit de taper trois fois sur le sol et de dire à voix haute ta volonté. Mais ce bâton fonctionne avec le cœur, nul ne peut s’en servir à des fin égoïstes car alors le bâton resterait sourd à sa volonté. Tout être motivé par le pouvoir, la domination, le caprice, afin de satisfaire ses propres exigences, pourra bien taper ce bâton sur le sol et dire ce qu’il veut dire, il n’obtiendra jamais ce qu’il veut. Mais lorsque le veux est motivé par l’amour et le respect d’autrui, alors son veux est entendu et exaucé.
- Merci Guntrum, je vous rapporterai la licorne.
- Qu’il en soit ainsi.
Le bâton était le tronc d’un jeune épicéa dépourvu de rameaux. Son sommet était orienté vers le sol, tandis que ses racines étaient orientés vers le haut en un énigmatique entremêlement fourchu. Ainsi l’elfling montra la route au jeune homme, suivit des quatre trolls. Haalswald aimait sa nouvelle compagnie, même s’il se serait bien passé des noisettes que lui lançaient les trolls entre deux ricanements. Le soir venu, Lemingen alluma un feu afin d’éloigner les loups, et tous s’endormirent sous un ciel étoilé.
Au matin la route reprit, et Lemingen virevoltait allégrement de ses ailes bleutées et violacées aux coté de Haaswald. Bientôt les arbres se firent plus rare, le chemin plus escarpé, et les six voyageurs découvrirent devant eux la terre d’exil des licornes. Elle était d’une immense désolation, un véritable désert rocheux où l’herbe poussait tant bien que mal. Devant eux s’étalait une plaine parsemée de crevasses et de canyons, tandis qu’au loin s’élevait un décors accidenté de citadelles de pierre entre lesquels tournoyaient comme d’énormes chauves-souris lâchant des cris stridents. Lemingen informa Haalswald
- Ce sont des dragons, ils font leurs nids dans ces hautes crêtes rocheuses et éloignent tout ceux qui essayent de s’aventurer sur leur territoire. Ils n’attaquent pas les licornes car ils sont en accord avec wudan, et les licornes se savent protégées par ces dragons.
- Les dragons, voilà peut être ma solution pour traverser à vol d’oiseau ce territoire. Un dragon, justement, s’approcha du groupe. Il était magnifique, c’était une sorte de mélange entre une chauve-souris, un renard, un reptile et un oiseau. Il se posa et tenta d’impressionner le groupe en déployant ces ailes et poussant des bruits sourds proche du cris d’un rapace tout en actionnant sa tête de tout sens. Bientôt il crachait les premières flammes et Haalswald, peu impressionné, tapa trois fois son bâton sur le sol en s’écriant
- Je souhaite avoir une conversation avec ce dragon !
- Que veux-tu, humain ? Ceci est le territoire des dragons et nul ne peut pénétrer en son sein.
- Je viens de la part de Guntrum chef des elflings. Son peuple à attiré la colère de wudan et je suis venu chercher une licorne pour guérir son peuple.
- Muahahaha Toi humain ? Ami des elflings ? pacifiste envers les licornes ? Les dragons sont wudan, tout ce qui vit est wudan, wudan est en tout ce qui vit. Les licornes sont wudan, et les dragons wudan protègent les licornes contres les humains qui doivent apprendre à devenir wudan.
- Vois, Lemingen est mon ami, je suis l’ami des elflings et j’ai vraiment besoin de ramener cette licorne auprès de Guntrum car son peuple est en danger. Acceptes-tu de m’amener jusqu’à elles ?
- Muahahaha, et si je t’amenais vers ma progéniture ? Ils ont faim, l’hiver approche
- Ce serait bien regrettable car j’ai ici un bâton magique et te transformerais en une vulgaire chauve-souris !
- Soit ! Montez sur mon dos je vais vous indiquer le chemin.
Haalswald et Lemingen montèrent à califourchon sur le dos du dragon, les trolls peu hardis préférèrent les attendre sur place et le dragon prit un formidable envole. Il s’éleva du sol et bientôt survola les montagnes, les deux amis furent émerveillés par un spectacle aussi grandiose et crièrent leur joie tandis que de chaque cotés les ailes battaient l’air. Au loin une harde de licornes broutaient à l’ombre de quelques arbres, et c’est ici que le dragon décida de les déposer avant de s’envoler. Haalswald s’approcha de l’une d’elle et se rappelait du conseil de tante Svaidraft, les licornes se capturent par la douceur. D’abord le jeune homme appréciait le spectacle, on eut presque dit un cheval, mais c’était une créature plus gracile, plus fine. A la vue du jeune homme la licorne chercha à s’enfuir, puis elle l’observa haletante. Il ramassa alors une touffe d’herbe et s’approcha doucement. Arrivé auprès d’elle, il lui tendis de l’herbe et, tandis qu’elle broutait il tenta de poser la main sur son pelage. Celle-ci eut un mouvement de recule puis se rapprocha pour manger de l’herbe dans la main du jeune homme. Il posa alors doucement la main sur son crin, sur son échine frémissante, et enfin l’humain et la licorne n’avaient plus peur l’un de l’autre. Ainsi était la véritable méthode pour capturer les licornes, et Lemingen souriait en voyant la licorne et le jeune homme marcher cote à cote. Enfin, Haalswald tapa trois fois son bâton sur le sol et s’exclama
- Je souhaite avoir une conversation avec cette licorne !
- Comment es-tu arrivé jusqu’ici, humain ? D’autres humains vont t’ils venir aussi ?
- Non, rassures-toi, nul ne viendra. Je suis envoyé par Guntrum chef des elflings, il m’a demandé de ramener une licorne pour sauver son peuple de la colère de Wudan. Lemingen, mon ami elfling, est venu aussi. Acceptes-tu de nous aider à sortir de cette contrée et de te présenter à Guntrum ?
- Je veux bien vous rendre ce service.
Haalswald confia le bâton à Lemingen, leva sa jambe contre le flanc de l’animal et, tenant les crins de ses mains, se hissa sur le dos de la licorne. Il fut bientôt rejoint par Lemingen qui lui rendit son bâton. D’un coup de galop, la licorne s’élança dans cette immensité semi-désertique, sauta d’une crête à l’autre avec agilité, passa au dessus de chaque crevasse et en peu de temps rejoignit les trolls restés à les attendre. Ces derniers sautaient en l’air en lançant des noisettes pour le plaisir à la vue du cavalier et de sa monture. Enfin tous redescendaient vers les forêts et le soir venu Lemingen alluma un feu contre les loups, que l’on entendait de surcroît hurler non loin de là. Le lendemain Hagen, alors partit en chasse, découvrait Haalswald sur le dos de la licorne, un elfling blotti contre lui et quatre trolls transportant sacs et couvertures, aussi ce dernier resta pantois et n’osa dire mot. Enfin le cavalier se trouva face à Guntrum, et descendit de sa monture en rendant le bâton à Guntrum tout en le remerciant de sa gratitude. La licorne lécha alors les elflings malades et tous retrouvèrent la santé. Alors Guntrum prit la parole
- Merci, humble humain, tu nous as apporté la licorne qui a apaisé la colère de wudan, nous sommes maintenant guéris et en terme avec les [size=18]éléments. Tu t’es servi du bâton magique avec sagesse sans abuser de ton pouvoir. Je te couvrirai d’or, je t’offirai des elflings à marier, tu sera grandement récompensé Haalswald. Haalswald ? Mais où est passé ce garnement ?[/size]
Haalswald était déjà loin, il chantonnait et sifflotait dans la forêt en lançant des galets sur la berge, suivit des quatre compères trolls, et assez content de s’être débarrassé de cette histoire. Lemingen, caché, souriait en le voyant et reparti rejoindre les siens tandis que Haalswald récupérait ses affaires, remerciait les trolls et rentrait au village.
Il fut grandement récompensé par wudan qui lui offrit une vie heureuse et sereine.
Fin
[size=24]elfes, trolls, lutins et autres créatures
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Les elfes
Créatures propres à la culture nordique, les elfes sont de petits êtres pourvus d’ailes fines telles celles d’un papillon. Nous les distinguons en deux catégories, soit les elfes d’ombre et les elfes de lumière. Plus tard, l’église reprendra cette croyance païenne pour les remplacer par la croyance des anges et des diablotins.
Les lutins
A ne pas confondre avec les elfes, les lutins n’ont pas d’ailes et leur taille est d’environ 1mêtre. Il s’agit d’une croyance propre à la culture celte, ces derniers les nomment Korrigans. Très craintifs, les lutins observent les êtres humains, imitent parfois leur façon de vivre ou en rient lors des veillées. Dans le sud, ils sont aussi appelés farfadets.
Les trolls
Le mot « troll » est une déformation de «drôle » qui en vieux français désignait un plaisantin. On les dit fort disgracieux, mais pas méchant pour un sou. Ils aiment les endroits humides, sont vêtus de haillons et se nourrissent d’aliments crus.
Les nymphes
On les appelle aussi ondines ou encore naïade. Les nymphes sont un peuple aquatique propre à la culture grecque. Vivants dans les rivières et les tourbières, les nymphes surprennent les jeunes gens, du moins, c’est ce qu’ils disent en arrivant au village.
Les fées
Les fées sont un peu des elfes au féminin. Il s’agit de petits êtres pourvus d’ailes fines, souvent luminescentes, et toujours pourvues de certains pouvoir dont il vaudrait mieux se méfier.
Les klaus
Dans la culture suisse, germanique et en Europe de l’est, les klauss incarnent les esprits de la nature. Lors des fêtes populaires, ils sont montés sur des échasses, sont vêtus de manière champêtre, voir sauvage, et portent sur leur coiffe des cornes, des bois de cerfs ou des branches. Ce sont de bons esprits dont le rôle est de faire fuir les mauvais esprits, c’est pourquoi ils ont l’air si effrayants.
Le dahut
Nul ne sait à quoi il ressemble vraiment. Dans les alpes, le dahut incarne un animal dit étrange. Certains l’ont déjà vu, du moins, c’est ce qu’ils disent aux enfants.
Les génies
Les génies sont des esprits vivants dans les pierres, les arbres, les puits et autres lieux oû ils peuvent trouver refuge. Ce sont de petits plaisantins aimant jouer des tours aux humains. Un pot de lait est renversé, un coq chante trop tôt, ce sont les génies à coup sûr. Les sorcières et les sorciers leur demande parfois des services en s’adressant à un arbre ou une pierre, mais le génie est incontrôlable, indiscipliné, désobéissant, et mieux vaut ne pas avoir affaire à lui.
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