Conte médiévale - La princesse et le chat
Il était une petite princesse à robe se soie et diademe d'argent- se parents n'était autre que le roi et la reine dirigeant une vaste contrée- Mais ses parents étaient bons et sages- ils se montraient au peuple avec des vêtements sobres et simples pour ne pas montrer la richesse- ils n'étaient point dépensiers et s'assuraient que nul âme de leur royaume n'eut faim- Il y avait au château un chat avec qui la princesse pouvait parler et entendre ce qu'il disait-
Or il y avait dans ce royaume un petit groupe de voyoux qui voulaient le pouvoir et la richesse en s'emparant du trône- ils cherchèrent à donner leur service à la cour et c'est ainsi que l'un devint goûteur attitré du roi- une place peu enviée en raison des risque de poison- et deux autres devinrent valais-
Or l'un des serviteur mit dans le vin du roi et de la reine une mixture qui devait les faire dormire au bout d'un certain temps- comme le goûteur but le vin- le roi et la reine le burent aussi avec confiance- et tous trois furent pris de sommeil- la petite princesse qui ne buvait pas de vin demeurait dans sa chambre mais le chat était tapis dans l'ombre pour observer toute la scène- Il vit les valais prendre le roi et la reine et les tirer à l'exterieur du château- il se glissa dehors et vit les valais poser le roi et la reine endormis sur deux chevaux- alors le chat suivit les chevaux dans la nuit en se frotant aux murs pour laisser son odeur- Il vit l'endroit où furent posés et ligotés avec de la grosse cordes le roi et la reine avant que les valais ne repartent au château à cheval-
Le chat n'eut point de mal à retrouver son chemin et courru réveiller et avertir la princesse "princesse réveille toi il te faut quitter le château au plus vite par la porte secrete" la princesse suivit le chat- enjamba le goûteur endormi et poussa un coin de la bibliothèque qui n'était qu'une porte pivotante couverte de dos de livre et qui conduisait à un escalier en colimaçon lequel aboutissait à la cour arrière du château- Le chat demanda à la princesse de se cacher le temps qu'il puisse appeler ses amis- et il miaula au hibou- à l'hermine- au mulot- à tous ses amis rongeurs et voleurs- pour les conduire au lieu où demeuraient le roi et la reine ligotés-
Alors les rongeurs coupèrent les cordes de leur dents et ils firent leur possible pour les réveiller en les mordant- Lorsqu'ils se furent réveillés le chat voulu leur dire de venir au chateau au plus vite mais- comme le roi et la reine n'entendaient pas les paroles du chat- celui il sauta sur la couronne et s'enfuit avec tandis que la chouette vola le colier de la reine- ainsi le roi et la reine leur courait après en disant "au voleur" et ils le firent jusqu'au château où le hibou rendit le collier et le chat rendit la couronne-
Avec stupeur le roi vit un des valais sur son trône et l'autre valais compter les pièces d'or du coffre-
il appela ses gardes et donna l'ordre de les arreter- Alors le chat partit chercher la princesse et l'amena vers ses parents- voici donc comment fut déjoué le complot contre le royaume-
Le royaume du soleil
Le royaume du soleil
J'édite à nouveau cet ancien conte en format plus gros
Il ne restait absolument plus rien de l’ancienne civilisation, comme au premier jour du monde. La terre avait tremblé tandis que l'eau avait recouvert les cotes. Puis la vie reprit ses droits, les tours des anciennes cités s’effritaient partiellement et ses couvraient de verdure. La terre avait tremblé si fort qu'elle remit son axe presque perpendiculaire au soleil, si bien que l'été était plus doux et l'hiver moins froid. Ce monde s'appelait le royaume du soleil, le roi de ce royaume était le soleil et son chateau était la terre. En son royaume vivait des êtres de toute beauté, ils se paraient de fleurs, de plumes, de peintures corporelles et devenaient des oeuvres d'art à eux-seuls. Des êtres doux, aux traits fins, aux gestes graciles, aux chants légers.
Ce matin, l'un de ces êtres contempla la plaine et ses vestiges d'un passé oublié. Il était très âgé mais ses rides étaient pleins d'harmonie et rendaient son visage plus beau encore. Il avait très bien connu l’ancienne civilisation mais il n'en parlait jamais et se contentait de dire aux [size=18]enfants de respecter la terre comme une partie d'eux même. La forêt est nos poumons, l'eau est notre sang, le tremblement de la terre est un battement de notre coeur disait-il. Ce matin là il prit son inspiration et poussa un chant aigue d'une voix magnifique. Elle suivait un vol de corbeaux, tremblait sur les rochers, glissait sur la source et se perdait dans le vent. Rien de tel que de chanter de bon matin, c'était mieux qu'une prière, un art de vivre.[/size]
Quelques adolescents s'étaient assis pour l'écouter, ils étaient visiblement le fruit d'un métissage jouant des yeux clairs, des reflets blonds, de la peau teintée et des yeux semi-bridés. Lorsque le vieillard eut finit de chanter les jeunes gens demandèrent :
- Grand-père, c'était comment le monde d'avant ?
- Il est inutile de raviver la mémoire de ce monde, il sombrera dans l'oubli et c'est aussi bien. - Mais nous sommes curieux, nous voulons connaître notre [size=18]histoire et vous êtres l'une des rares personnes à avoir connu ce monde.[/size]
- Et bien le monde que j'ai connu n'était que division et rivalité. On ne pouvait pas s'accorder dans l'harmonie, il en fallait toujours un qui parle plus fort que l'autre, son dieu était meilleur que l'autre, sa voiture meilleur que l'autre, son parti meilleur que l'autre.
- Vous aviez plusieurs dieux ? Ca ressemblait à quoi une voiture ?
- Attendez, attendez, oui, c'est un peu compliqué...bon...
Le vieillard réfléchit et dit :
- En fait, il y avait plusieurs religion et chacun était sûr que la sienne était la meilleure, alors ils se combattaient entre eux pour savoir qui avait raison et qui avait tort. Les adolescents riaient :
- non, arrête, ce n'est pas vrai, on ne peut pas être aussi stupide.
- eh bien si, on était aussi stupide. Il y avait plusieurs pays aussi, une bonne centaine au moins, chacun dirigé par un chef d'état. Ces pays se combattaient aussi, soit parce que l'un voulait le pays de l'autre, soit parce que son dieu était le meilleur, soit parce que un tel avait tué un tel.
- Mais s'ils voulaient le pays de l'autre, ils pouvaient unir les deux pays et cohabiter. -Ce n'était pas dans l'esprit de l'époque. chacun défendait jalousement son pays et n'était pas près à cohabiter avaec l'autre. L'autre, d'ailleurs, ne leur demandait pas leur avis et venait s'installer de force. Le pire, c'est quand ils mettaient dieu dans la politique.
- C'est trop compliqué pour nous, on ne comprend pas votre raisonnement. Mais c'était comment à voir ? Ca ressemblait à quoi visuellement ?
- C'était différent d'un endroit à l'autre. On portait des vêtements...comment dire...comme si notre corps était couvert de tissus, et les couleurs étaient plutôt ternes. On disait à l'époque que le corps était honteux alors on le cachait. on vivait dans des maisons ou des immeubles en pierres. Les voitures étaient des carapaces brillantes aux couleurs variées qui roulaient avec un bruit...vrooom...monotone comme ça. Et la nuit, en ville, il y avait des lumières de toutes les couleurs. Il y avait bien un coté magique dans l'ancienne civilisation, mais je n'arrive pas à vous expliquer.
- Non, c'est marrant. Vous écoutiez quoi comme musique ? Vous mangiez quoi ?
- Notre musique était un peu comme celle de maintenant. Mais il y avait plusieurs musique d'un endroit à l'autre. Il y avait le Rap, la Techno, le RNB, le Reggae, le Jazz, la musique clasique. Tu vois quand on tappe du tambour pour se mettre en transe, bin la techno c'était un peu ça. La musique classique était presque jouée avec les mêmes instruments qu'aujourd'hui, la flute, la corde à frotter. Il y avait la guitare qui était une sorte de luth.
Pour manger, on allait dans les magasins, on devait travailler pour acheter de quoi manger. Tous les aliments étaient emballés et présentés sur les étalages, il n'y avait qu'à choisir.
- Je n'ai pas compris cette phrase, il fallait travailler pour acheter de quoi manger.
- A l'époque, on ne pouvait pas vivre sans argent. L'argent, c'était un papier ou un disque de métal sur lesquels étaient inscrits des chiffres. Pour en avoir, il fallait travailler, c'est à dire rendre des services à l'état en échange de quoi on nous donnait ces objets qui nous servait à acheter la nourriture ou payer un loyer. On donnait de l'argent tous les mois pour avoir le droit de dormir dans sa maison. Pour le reste, l'état se chargeait de faire pousser les légumes et d'élever les animaux pour nous.
- Mais si vous cultiviez votre propre champs et éleviez vos propres bêtes vous n'auriez plus besoin de travailler pour acheter à manger. Regardez chez nous, on cultive tous ensemble et en peu de temps le travaille est terminé. Et comme on a tous participé, les légumes seront à tout le monde.
- Ce n'était pas dans l'esprit de l'époque, chacun avait son champ, sa parcelle, on en était encore à la propriété privée. Ils ont bien essayé de vivre comme vous avec le communisme mais ça n'a jamais marché. Pire encore, en voulant vivre sur le modèle du partage on a fait des milliers de morts. On ne savait pas partager en fait.
Les jeunes gens restaient incrédules, comment pouvait-on compliquer le monde à ce point se disaient-ils. On devait rendre des services à son pays pour avoir le droit de dormir dans sa maison, on faisait des milliers de morts en voulant vivre dans le partage et cultiver ensemble un champ. Une des adolescentes du groupe demanda :
- Pourquoi votre monde a t'il disparu ? dit-elle la chevelure ornée de fleurs colorées et de plumes les plus variées, ses yeux interrogateurs bordés d'un fin trait noir.
- Avant notre civilisation il y eut d'autres civilisation. Toutes sont sont passées par des stades d'émergence, d'apogée et de déclin. Il y eut la grandeur antique perdue à jamais dans les ruines muettes, la subtile renaissance brûlée dans les flammes de l'inquisition, la majestueuse royauté renversée par le peuple, le florissant capitalisme balayé par le vent des illusions. Comme si nous recommencions sans cesse les mêmes erreurs, que la chute nous attendait au bout du sommet. C'est parce que nous recherchions le sommet que nous sommes tombés. La civilisation que j'ai connue était insatiable, elle croyait à l'inépuisable, confondait abondance et gaspillage. Notre illusion était de produire plus qu'il ne fallait, consommer autant qu'il n'eut fallu. Afin de maintenir cette illusion nous avons coupés tous les arbres, pillés toutes les eaux, épuisés tous les sols, pour que nos magasins soient toujours bien remplis. On produisait encore et encore, la bourse montait, les entreprises fleurissaient, on agrandissait les élevage, les champs, tandis que plus au sud de la terre les gens avaient de moins en moins. Puis un jour les scientifiques ont alertés les dirigeants, on ne pouvait plus vivre ainsi. Le pétrole allait manquer, les poissons, allaient disparaître, les déserts allaient s'étendre, l'eau allait manquer. Mais il était un peu tard, pour penser aux conséquences d'un tel train de vie, et même si vers la fin nous avions essayé de trouver des solutions afin de vivre de manière plus raisonnable, le processus du grand nettoyage était déjà enclenché. La bourse est tombée car l'on vivait avec des chiffres virtuels et avons déséquilibré l'économie en ajoutant des chiffres et encore des chiffres, ce qui provoqua l'inflation. En gros, c'est comme si vous ne mettiez que dix châtaignes dans une boîte en écorce et que vous affirmiez qu'il y en a cent pour faire croire à l'abondance, c'est cela l'inflation.
- Mais pourquoi faisaient t-ils cela ?
- A l'époque, on avait pas compris que la terre était une richesse à elle même, la richesse pour nous était le nombre de chiffre que l'on pouvait lire sur un écran, on pouvait en ajouter par le crédit, en retirer par la carte, on jouait avec. Ils donnaient une illusion d'abondance car il fallait vendre ! vendre à tout prix pour assurer l'économie. Produire était une chose, mais vendre en était une autre. Lorsque la bourse est tombée, les gens n’achetaient plus autant, alors les entreprises qui produisaient et ne pouvaient plus vendre ont fait faillite, ce qui a entraîné le chômage. C'est à dire ceux qui ne pouvaient plus rendre des services à l'état pour avoir le droit de dormir dans leur maison, ceux là ne pouvaient plus acheter. Alors il y eut de plus en plus de faîte car on ne pouvait plus vendre, et de plus en plus de chômage, de plus en plus de pauvres qui ne pouvaient pas acheter. Un jour on s'est tous réveillé, l'argent n'existait plus.
Un des adolescents aux yeux bordés de khol et aux fleurs dans les cheveux éclata de rire :
- Mais pourquoi étiez vous tellement compliqués dans votre tête ? Ce qui provoqua un rire général, le vieillard lui-même en riait.
- Je me rends compte, en vous voyant, à quel point on se compliquait la vie. Mais on était pris dedans, on avait toujours connu ce mode de vie et on ne savait pas que l'on pouvait vivre autrement. Les gens avaient la tête dure, ils s'accrochaient à leur ancienne vie. Il a fallut que la terre pousse sa colère pour nous remettre les idées en place. Il faut dire que nous avions passablement déréglé son fonctionnement, il a fallut qu'elle rétablisse son équilibre à grand renfort de tornades, déluges et secousses. On croyait qu'elle voulait nous punir, en fait elle ne voulait pas nous punir, elle voulait nous offrir le royaume du soleil dans lequel nous vivons à présent.
Le vieillard se leva, prit sa cane et s'exclama :
- Eh bien, et si nous allions manger !
Les jeunes gens se levèrent, heureux de partager leur repas avec l'ancien. C'était un fastueux repas comme il en était chaque jours, avec des kilos de plantes bouillis baignés dans de l’huile végétale, des brochettes d'asticots frits et bien gras, des tonnes de fruits et de légumes, du miel, du pain artisanal, du poisson cru, des oeufs, voilà pourquoi ces jeunes gens étaient toujours en bonne santé et bien charnus. Ils avaient construit leur propre abri en chaume pour se réunir entre eux, dans leur monde d'insouciance, loin du village où les habitants respectaient leur liberté. Dans les forêts se contait fleurette, dans les rivières l'on s'éclaboussait entre deux poignées de fruits prélevés aux arbres, dans l'abri de chaume on se bordait les yeux de khol, s'ornait de fleurs et de décoraient le corps. C'était des êtres doux aux traits fins, aux gestes graciles, aux chants légers.
A lire d'abord par les parents svp Merci
Ninnenne