Novembre 2024 | Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|
| | | | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | | Calendrier |
|
|
| Poèmes divers.... | |
| | Auteur | Message |
---|
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes divers.... Ven 27 Nov - 13:53 | |
| Le château du souvenir poème Le Château du Souvenir La main au front, le pied dans l'âtre, Je songe et cherche à revenir, Par delà le passé grisâtre, Au vieux château du Souvenir. Une gaze de brume estompe Arbres, maisons, plaines, coteaux, Et l'oeil au carrefour qui trompe En vain consulte les poteaux. J'avance parmi les décombres De tout un [size=18]monde enseveli, Dans le mystère des pénombres, A travers des limbes d'oubli. Mais voici, blanche et diaphane, La Mémoire, au bord du chemin, Qui me remet, comme Ariane, Son peloton de fil en main. Désormais la route est certaine ; Le soleil voilé reparaît, Et du château la tour lointaine Pointe au-dessus de la forêt. Sous l'arcade où le jour s'émousse, De feuilles, en feuilles tombant, Le sentier ancien dans la mousse Trace encor son étroit ruban. Mais la ronce en travers s'enlace ; La liane tend son filet, Et la branche que je déplace Revient et me donne un soufflet. Enfin au bout de la clairière, Je découvre du vieux manoir Les tourelles en poivrière Et les hauts toits en éteignoir. Sur le comble aucune fumée Rayant le ciel d'un bleu sillon ; Pas une fenêtre allumée D'une figure ou d'un rayon. Les chaînes du pont sont brisées ; Aux fossés la lentille d'eau De ses taches vert-de-grisées Étale le glauque rideau. Des tortuosités de lierre Pénètrent dans chaque refend, Payant la tour hospitalière Qui les soutient. en l'étouffant. Le porche à la lune se ronge, Le temps le sculpte à sa façon, Et la pluie a passé l'éponge Sur les couleurs de mon blason. Tout ému, je pousse la porte Qui cède et geint sur ses pivots ; Un air froid en sort et m'apporte Le fade parfum des caveaux. L'ortie aux morsures aiguës, La bardane aux larges contours, Sous les ombelles des ciguës, Prospèrent dans l'angle des cours. Sur les deux chimères de marbre, Gardiennes du perron verdi, Se découpe l'ombre d'un arbre Pendant mon absence grandi. Levant leurs pattes de lionne Elles se mettent en arrêt. Leur regard blanc me questionne, Mais je leur dis le mot secret. Et je passe. Dressant sa tête, Le vieux chien retombe assoupi, Et mon pas sonore inquiète L'écho dans son coin accroupi. [/size] Théophile Gautier. [size=18][/size] La petite pomme s'ennuie poèmePetite pomme La petite pomme s'ennuie De n'être pas encore cueillie. Les autres pommes sont parties, Petite pomme est sans amie. Comme il fait froid dans cet [size=18]automne ! Les jours sont courts ! Il va pleuvoir. Comme on a peur au verger noir Quand on est seule et qu'on est pomme.[/size] Je n'en puis plus viens me cueillir, Tu viens me cueillir Isabelle ? Comme c'est triste de vieillir Quand on est pomme et qu'on est belle. Prends-moi doucement dans ta main, Mais fais-moi vivre une journée, Bien au chaud sur ta cheminée Et tu me mangeras demain. Géo Norge. [size=18][/size] Bel Automne à moi tes pommesBel automne À moi tes pommes, Qui sont rougeaudes comme joues de jeune vierge ! J'y veux mordre à pleines dents ; J'y veux boire à pleines lèvres : Bel [size=18]automne, À moi tes pommes Pour le pressoir qui les attend ! J'en veux faire éclater la fine chair Entre les mâchoires de fer ; J'en veux tirer la liqueur blonde ; À grand effort de vis et de levier, J'en veux faire jaillir une source de songe ! Pour défier L'ennui de l'hiver et des mois sombres, Rien ne vaut une cave pleine et froment au grenier.[/size] Bel automne À moi tes pommes ! Aux glèbes fraîches, Mon blé germe : Qu'importe le passé ? J'ai semé l'avenir. Les feuilles sèches, Au gré du vent peuvent courir Dans la brume des soirs ternes ; Si j'ai du cidre En mon cellier, Il m'est permis d'oublier L'angoisse même de vivre, L'angoisse de marcher ployé, Et d'être si peu, si peu libre ! Philéas Lebesgue . Un peu de musique PoèmeUn peu de musique
Une musique amoureuse Sous les doigts d'un guitariste S'est éveillée, un peu triste, Avec la brise peureuse ;
Et sous la feuillée ombreuse Où le jour mourant résiste, Tourne, se lasse, et persiste Une valse langoureuse.
On sent, dans l'air qui s'effondre, Son âme en extase fondre ; Et parmi la vapeur rose
De la nuit délicieuse Monte cette blonde chose, La lune silencieuse.
Germain Nouveau.
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Art poétique
De la [size=16]musique avant toute chose, Et pour cela préfère l'Impair Plus vague et plus soluble dans l'air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.
Il faut aussi que tu n'ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Où l'Indécis au Précis se joint.
C'est des beaux yeux derrière des voiles, C'est le grand jour tremblant de midi, C'est, par un ciel d'automne attiédi, Le bleu fouillis des claires étoiles !
Car nous voulons la Nuance encor, Pas la Couleur, rien que la nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor !
Fuis du plus loin la Pointe assassine, L'Esprit cruel et le Rire impur, Qui font pleurer les yeux de l'Azur, Et tout cet ail de basse cuisine !
Prends l'éloquence et tords-lui son cou ! Tu feras bien, en train d'énergie, De rendre un peu la Rime assagie. Si l'on n'y veille, elle ira jusqu'où ?
O qui dira les torts de la Rime ? Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d'un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ?
De la musique encore et toujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée Vers d'autres cieux à d'autres amours.
Que ton vers soit la bonne aventure Eparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym... Et tout le reste est littérature
Paul Verlaine.[/size] POEMES SUR LE MOIS DE DECEMBRE
Ouvrez les gens ouvrez la porte poème de Décembre[size=18][/size] Décembre Ouvrez, les gens, ouvrez la porte, je frappe au seuil et à l’auvent, ouvrez, les gens, je suis le vent, qui s’habille de feuilles mortes. Entrez, monsieur, entrez, le vent, voici pour vous la cheminée et sa niche badigeonnée ; entrez chez nous, monsieur le vent. Ouvrez, les gens, je suis la pluie, je suis la veuve en robe grise dont la trame s’indéfinise, dans un brouillard couleur de suie. Entrez, la veuve, entrez chez nous, entrez, la froide et la livide, les lézardes du mur humide s’ouvrent pour vous loger chez nous. Levez, les gens, la barre en fer, ouvrez, les gens, je suis la neige, mon manteau blanc se désagrège sur les routes du vieil hiver. Entrez, la neige, entrez, la dame, avec vos pétales de lys et semez-les par le taudis jusque dans l’âtre où vit la flamme. Car nous sommes les gens inquiétants qui habitent le Nord des régions désertes, qui vous aimons - dites, depuis quels temps ? pour les peines que nous avons par vous souffertes.
Emile Verhaeren. [size=18][/size] Les beaux ours blancsDécembre Le hibou parmi les décombres Hurle, et Décembre va finir ; Et le douloureux souvenir Sur ton coeur jette encor ses ombres. Le vol de ces jours que tu nombres, L’aurais-tu voulu retenir ? Combien seront, dans l’avenir, Brillants et purs ; et combien, sombres ? Laisse donc les ans s’épuiser. Que de larmes pour un baiser, Que d’épines pour une rose ! Le temps qui s’écoule fait bien ; Et mourir ne doit être rien, Puisque vivre est si peu de chose. François Coppée. | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Ven 27 Nov - 14:10 | |
| Décembre vient de pointer le bout de son nez poèmeDécembre Décembre vient de pointer le bout de son nez. La ville pour lui, s'est illuminée, Et l'on a décoré toute la maisonnée. Comme il est doux de se pelotonner Les jambes repliées, sur le canapé Dans une chaude couverture, drapée. De se laisser emporter, somnolent Sans résistance dans ses songes d'enfant, Par le sapin clignotant, juste éclairé. Et les souvenirs, remontent enfin libérés Qu'il était beau ce Noël tout blanc Dans ce triste pays , camouflant La grisaille des usines et des paysages Pour créer un décor de rêve pour enfant sage. Dominique Sagne. [size=18][/size] Février poèmeFévrier Le soleil maintenant allonge son parcours; L'aube plus tôt sourit aux bois impénétrables; Mais l'air est toujours vif, l'autan rugit toujours Parmi les rameaux nus et glacés des érables.
L'avalanche sans fin croule du ciel blafard; Nos toits tremblent au choc incessant des tempêtes. Cependant à travers bise, neige, brouillard, Nous formons de nos jours une chaîne de fêtes.
Et tous les rudes sports d'hiver battent leur plein Au milieu de clameurs follement triomphales; Sur des flots dont le gel fit un cirque opalin Les grands trotteurs fumants distancent les rafales.
Sur le ring ou l'étang par le vent balayé Le gai patineur file ou tourne à perdre haleine. Le sourire à la lèvre et la raquette au pied, Des couples d'amoureux cheminent dans la plaine.
Par un souffle inconnu chacun est emporté. Dans tous les yeux le feu du plaisir étincelle; Et dans le bourg naissant comme dans la cité Le bruyant Carnaval agite sa crécelle.
Les hôtels sont bondés de lointains visiteurs. Maint pierrot dans la rue étale sa grimace. La nuit, torches aux poings, les fougueux raquetteurs S'élancent à l'assaut des grands palais de glace.
A d'émouvants tournois la multitude accourt. Tout le peuple s'ébat, tout le peuple festoie, Car, puisque Février est le mois le plus court, Il voudrait s'y griser de la plus longue joie.
William Chapman.
[size=18][/size] Oiseaux de neige poèmeFévrier Oiseaux de neige
Aux pans du ciel l'hiver drape un nouveau décor ; Au firmament l'azur de tons roses s'allume ; Sur nos trottoirs un vent plus doux enfle la plume Des petits moineaux gris qu'on y retrouve encor.
Maint coup sec retentit dans la forêt qui dort ; Et, dans les ravins creux qui s'emplissent de brume, Aux franges du brouillard malsain qui nous enrhume L'Orient plus vermeil met une épingle d'or.
Folâtre, et secouant sa clochette argentine, Le bruyant Carnaval fait sonner sa bottine Sur le plancher rustique ou le tapis soyeux ;
Le spleen chassé s'en va chercher d'autres victimes ; La gaîté vient s'asseoir à nos cercles intimes... C'est le mois le plus court : passons-le plus joyeux Louis-Honoré Fréchette. [size=18]Le papillon,l'abeille et la rose PoèmeLe papillon , l'abeille et la roseDu printemps la fille vermeille,La rose ne vit qu'un moment,Dont le papillon et l'abeilleProfitent bien différemment.Gaspillant, comme un fou, les biens qu'on lui prodigueTandis que l'insecte léger,Chenille un jour avant, funeste au potager,En stériles baisers sur la fleur se fatigue,L'abeille y puise l'or qu'attendent ses rayons,L'or qui doit la nourrir dans sa maison bien close,Longtemps après le jour fatal aux papillons,Où l'on voit se faner la rose.Au travail, mes enfants, accordez une partDans les jours de votre jeunesse :Tout donner au plaisir n'est pas de la sagesse ;Tel qui pense autrement, même avant la vieillesse,S'en repentira, mais trop tard.Antoine-Vincent Arnault. poème sur les papillonsLes papillons De toutes les belles choses Qui nous manquent en hiver, Qu’aimez-vous mieux ?Moi, les roses ; Moi, l’aspect d’un beau pré vert ; Moi, la moisson blondissante, Chevelure des sillons ; Moi, le rossignol qui chante ; Et moi, les beaux papillons ! Le papillon, fleur sans tige, Qui voltige, Que l’on cueille en un réseau ; Dans la nature infinie, Harmonie Entre la plante et l’oiseau !… Quand revient l’été superbe, Je m’en vais au bois tout seul : Je m’étends dans la grande herbe, Perdu dans ce vert linceul. Sur ma tête renversée, Là, chacun d’eux à son tour, Passe comme une pensée De poésie ou d’amour ! Gérard de Nerval.Les noces du papillon Les noces du papillon Il faut te marier, Papillon couleur de neige Il faut te marier, Par devant le vieux mûrier. Chers amis, me marierai-je Sans me faire un peu prier ? Il faut te marier, Papillon couleur de neige, Il faut te marier, Par devant le vieux mûrier.
Moi, dit le limaçon Pour loger ta papillonne Moi dit le limaçon Je te cède ma maison. Ce qu'un brave cœur me donne Je l'accepte sans façon Moi, dit le limaçon Pour loger ta papillonne Moi dit le limaçon Je te cède ma maison.
J'ai là dit la fourmi Des fragments de vertes cosses J'ai là dit la fourmi Quelques grains de blé parmi. Ah! le beau repas de noces Tu régales ton ami. J'ai là dit la fourmi Des fragments de vertes cosses J'ai là dit la fourmi Quelques grains de blé parmi. Moi dit l'abeille d'or Mon dessert fera merveille Moi dit l'abeille d'or J'ai du miel liquide encor. Grand merci, gentille abeille, Qui partage ton trésor ! Moi dit l'abeille d'or Mon dessert fera merveille Moi dit l'abeille d'or J'ai du miel liquide encor.
Voici cher papillon Pour le bal fifre et timbale Voici cher papillon La musique du sillon. C'est aimable à vous, Cigale C'est aimable à toi Grillon! Voici cher papillon Pour le bal fifre et timbale Voici cher papillon La musique du sillon.
Pour toi je vais briller Dit le ver luisant dans l'herbe Pour toi je vais briller Ne te fais donc plus prier. Chers amis tout est superbe Je veux bien me marier ! Pour toi je vais briller Dit le ver luisant dans l'herbe Pour toi je vais briller Ne te fais donc plus prier.
Maurice Bouchor.[size=18][/size] Ninnenne blog de partage
[/size] | |
| | | | Poèmes divers.... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |