[size=24]LE CORBEAU et LE RENARD
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Le Corbeau et le Renard
Maître Corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l'odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.
Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois. "
A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "
Le Corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.
[size=18]Jean de LA FONTAINE français (1621-1695)[/size]
Je fais un peu le rapprochement avec les flatteries de certains blogueurs ou certaines blogueuses qui vous mettent des "belle, adorée, d'amour, superbe", etc. pour vous faire croire qu'ils ont de l'amitié pour vous, mais c'est tout faux, ils veulent juste des coms et que vous leur rendiez des services comme leur faire de la pub, voter pour leur blog, etc.
L'amitié, la vraie, la sincère, ils ne savent pas ce que c'est. Tout est intéressé chez eux.
Il m'est arrivé de donner mon amitié sincère, alors quelle déception quand j'ai constaté que ce n'était pas du tout réciproque. Je m'étais royalement trompé.
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JOLI CONTE DE NOËL D'UN PETIT CHIEN PERDU
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II faisait très froid, ce soir-là. Dans les maisons, les enfants étaient contents : cette nuit, le Père Noël allait leur apporter des jouets. C'est dommage, il n'y a pas de Père Noël pour s'occuper des animaux, et cette nuit, comme les autres nuits, Chien Perdu allait avoir très froid. Il marchait le long de la route, sans savoir où aller. Soudain, il aperçut une maison. Chien Perdu s'approcha et, sans faire de bruit, se glissa dans le garage. A peine était-il entré que quelqu'un vint fermer la porte, sans voir le chien caché derrière la voiture. Chien Perdu était content car il n'avait plus froid.
Il se coucha pour dormir, mais, au bout d'un moment, de délicieuses odeurs vinrent lui chatouiller les narines. Il ne put s'empêcher de venir renifler sous la porte qui conduisait à la cuisine : là, tout près de lui, derrière la porte, on parlait, on riait, on mangeait. Chien Perdu aurait bien voulu faire partie de la fête, mais il savait qu'on ne voudrait pas de lui. Tristement, il revint se coucher derrière la voiture et essaya d'oublier qu'il avait très faim.
Au bout d'un très long moment, Chien Perdu se rendit compte qu'il n'entendait plus de bruit. Il vint écouter près de la porte : non, vraiment, il n'y avait plus personne. Alors il se dressa sur ses pattes de derrière, appuya les pattes de devant sur la poignée de la porte, et entra dans la cuisine. Les habitants de la maison devaient être bien fatigués : ils étaient partis se coucher sans rien ranger. Sur la table, ils avaient laissé des assiettes avec des restes de dinde, des restes de bûche. Chien Perdu n'hésita pas : il posa les deux pattes sur la table et, à grands coups de langue, il nettoya les assiettes !
Mais, tout à coup, crac ! Il fait tomber une assiette qui se casse en mille morceaux avec un bruit terrible. Pourvu qu'il n'ait réveillé personne ! Il écoute, il écoute... et il entend des pas. Son cœur se met à battre très fort : quelqu'un arrive, quelqu'un va le battre parce qu'il est entré sans permission et va le chasser dans la nuit froide. La lumière s'allume : un petit garçon regarde Chien Perdu et Chien Perdu regarde le petit garçon.
- J'ai entendu du bruit, dit le petit garçon, j'ai cru que c'était le Père Noël, et c'était toi !
Comment es-tu entré ? Tu es venu avec le Père Noël ?
Le petit garçon va dans le salon et Chien Perdu se dépêche de le suivre. Là, au pied du sapin, il y a plein de cadeaux.
- Je ne sais pas si tu es venu avec le Père Noël ou si tu es venu tout seul, lui dit le petit garçon en le caressant, mais je voudrais bien te garder. J'ai une idée, couche-toi là, au milieu des cadeaux, et sois sage !
Le lendemain, le petit garçon se réveilla de bonne heure et vint frapper à la porte de ses parents. Ils auraient bien voulu dormir encore, mais il les embêta tellement qu'ils se levèrent. Ils descendirent tous ensemble au salon et virent Chien Perdu couché sous le sapin, au milieu des cadeaux.
- D'où sort ce chien ? s'écria le papa.
- J'espère qu'il n'a pas de puces ! s'exclama la maman.
- Oh ! qu'il est beau ! s'écria le petit garçon. C'est un cadeau du Père Noël !
Les parents voulurent chasser Chien Perdu, mais il les regarda d'un air si doux, si gentil qu'ils n'osèrent pas. Et puis, c'était un cadeau du Père Noël, et il ne faut jamais contrarier le Père Noël. C'est ainsi qu'une nuit de Noël, Chien Perdu retrouva une famille.
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DEPART de César Santelli
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DEPART
Dis maman, quand partirons-nous ?
En hiver, quand la plaine est blanche
Sur un traineau couleur pervenche ?
Au printemps lorsque l'air plus doux
Caresse les pelouses vertes
Sur un vaisseau voiles ouvertes ?
Ou bien partirons-nous en août
Quand au soleil les fruits foisonnent,
Sur un char à califourchon
Sur quelque gigantesque tonne
Avec le diable au timon ?
Dis maman, où partirons-nous ?
Vers le nord aux terres glacées
Où le soir montent espacées
Les sinistres plaintes des loups ?
Vers l'Orient aux nuits trop brèves
Où sur de beaux tapis l'on rève
Ainsi que l'on prie à genoux ?
Irons-nous au désert immense
Dont le ventre ondule sans fin,
Partirons-nous vers le déclin
Du jour, qui plus loin recommence ?
Mon petit homme, restons-là,
Calme la fièvre qui t'agite
Tes yeux que la lumière irrite
Vont se fermer tant ils sont las.
Mon cher petit, viens dans mes bras
Et, tandis que le jour s'achève
Ma voix saura peupler ton rève
Comme elle te berçait[size=16]enfant.[/size]
Contre mon coeur si je te prends,
Tu feras le plus beau voyage :
Couchant, levant, désert sauvage,
Rempliront tes yeux éblouis
... Et quant à moi si tu guéris,
Si les fleurs de tes joues éclosent
Qu'ai-je besoin, lors, d'autre chose ?
Que m'importe terres et mers ?
N'es-tu pas tout mon univers ?
César Santelli
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Jeanne était au pain sec ...
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Jeanne était au pain sec...
Jeanne était au pain sec dans le cabinet noir,
Pour un crime quelconque, et, manquant au devoir,
J'allai voir la proscrite en pleine forfaiture,
Et lui glissai dans l'ombre un pot de confiture
Contraire aux lois. Tous ceux sur qui, dans ma cité,
Repose le salut de la société,
S'indignèrent, et Jeanne a dit d'une voix douce :
- Je ne toucherai plus mon nez avec mon pouce ;
Je ne me ferai plus griffer par le minet.
Mais on s'est récrié : - Cette enfant vous connaît ;
Elle sait à quel point vous êtes faible et lâche.
Elle vous voit toujours rire quand on se fâche.
Pas de gouvernement possible. À chaque instant
L'ordre est troublé par vous ; le pouvoir se détend ;
Plus de règle. L'enfant n'a plus rien qui l'arrête.
Vous démolissez tout. - Et j'ai baissé la tête,
Et j'ai dit : - Je n'ai rien à répondre à cela,
J'ai tort. Oui, c'est avec ces indulgences-là
Qu'on a toujours conduit les peuples à leur perte.
Qu'on me mette au pain sec. - Vous le méritez, certe,
On vous y mettra. - Jeanne alors, dans son coin noir,
M'a dit tout bas, levant ses yeux si beaux à voir,
Pleins de l'autorité des douces créatures :
- Eh bien, moi, je t'irai porter des confitures.
Recueil : L'art d'être grand-père de Victor Hugo
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NOTRE AMI LE CHIEN
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Mon copain.
Quand j’ai du chagrin
Il ne me dit rien
Il sait bien que ça ne sert à rien
Quand j’ai du chagrin
Mon ami
Quand j’ai de la peine
Il ne me dit pas qu’il m’aime
Je sais bien que ça le gêne
Quand j’ai de la peine
Alors il m’écoute
Moi je sais qu’il m’entend
Et il me regarde
Moi je sais qu’il comprend
Il se met dans un coin
Ses yeux sont plus malheureux
Que les miens
Mon copain, mon ami
Il est plus qu’un ami
Plus qu’un bon copain
Puisque c’est mon chien
Chantal Abraham
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Lettre d'une grand-mère fatiguée
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"Je suis fatiguée . J'ai 70 ans . J'ai travaillé à l'école , réussi ma carrière sans l'aide de mes parents . Fille d'ouvriers , je n'en ai pas honte ! Mais je m'aperçois que tout va de travers de plus en plus chaque jour .
Les semaines de travail étaient longues , sans 35 heures , ni RTT . C'était comme ça ! On ne s'en plaignait pas vraiment .
Je n'ai pas hérité de biens substantiels .
Ma position professionnelle et sociale ne m'a pas été donnée non plus . J'ai travaillé pour ça .
Et au soir de ma vie , je suis fatiguée .
Je suis fatiguée de m'entendre dire que je dois partager ce que j'ai , avec des gens qui n'ont pas mon honnêteté .
Fatiguée de constater qu'en permanence nos gouvernements , de quelque bord qu'ils soient , me prennent de l'argent pour donner à des gens trop paresseux pour travailler .
Bien sûr , je veux bien aider ceux que le sort a brutalement frappés : chômage , maladie grave . Mais ce n'est pas le cas de la majorité des personnes concernées .
Je suis fatiguée de m'entendre rappeler combien la France va mal , par la faute bien sûr de la droite , mais aussi des socialistes (ou apparentés) , millionnaires comme Mrs Fabius , Strauss-Kahn (avant la chute) , Noah , Berger , de Mmes Bouquet , Balasko , etc..
Fatiguée de recevoir des leçons des mêmes , qui appellent de leurs voix une France ouverte à tous , alors que tant d'entre eux résident à l'étranger pour ne pas payer leurs impôts en France .
Dans 20 ans ou 30 ans , si on continue à les suivre comme on le fait déjà , nous aurons l'économie d'un pays sous développé , la liberté de la presse de la Chine , la violence du Mexique et la même intolérance que l'Iran .
Je suis fatiguée du comportement hégémonique des Syndicats qui ne représentent pas grand monde , mais n'hésitent pas à paralyser tout le pays pour satisfaire des intérêts purement corporatistes , pour beaucoup hors du temps , sans aucun souci du bien de la collectivité .
Je suis fatiguée que notre tolérance vis à vis des autres cultures nous amène à considérer comme normal que l'Arabie Saoudite finance chez nous des mosquées , où l'on prêche la haine de l'Occident , avec les subsides qu'elle tire du pétrole , alors qu'elle proscrit sur son sol la construction d'églises et synagogues .
Je suis fatiguée d'entendre à longueur de temps que je dois diminuer mes émissions de CO2 , parce que c'est « bon pour la planète » , alors que la Chine inaugure deux à trois centrales thermiques par semaine .
Je suis fatiguée de m'entendre dire que notre tradition d'asile nous oblige à accepter tous les miséreux de la planète et à payer pour eux , même quand ils sont clandestins ou n'ont jamais travaillé ni cotisé un centime chez nous , et je suis encore plus fatiguée de constater que nos personnages politiques , de droite comme de gauche , trouvent apparemment ça très bien puisqu'ils ne font rien pour y remédier quand ils sont au pouvoir , ou approuvent quand ils sont dans l'opposition .
Je suis fatiguée des Français je crois ! Prétentieux , donneurs de leçons , égoïstes , assez lâches et finalement pas sérieux .
Fatiguée de devoir payer des impôts fonciers largement augmentés , alors qu'on s'est privé pour payer notre maison et maintenant que l’on paye un loyer à l'Etat !
Je suis heureuse d'avoir 70 ans . Je ne verrai pas le Monde que nous préparons consciencieusement par veulerie . Mais je plains sincèrement mes descendants .
Une grand-mère indignée."
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D E P A R T
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Dis maman, quand partirons-nous ?
En hiver, quand la plaine est blanche
Sur un traineau couleur pervenche ?
Au printemps lorsque l'air plus doux
Caresse les pelouses vertes
Sur un vaisseau voiles ouvertes ?
Ou bien partirons-nous en août
Quand au soleil les fruits foisonnent,
Sur un char à califourchon
Sur quelque gigantesque tonne
Avec le diable au timon ?
Dis maman, où partirons-nous ?
Vers le nord aux terres glacées
Où le soir montent espacées
Les sinistres plaintes des loups ?
Vers l'Orient aux nuits trop brèves
Où sur de beaux tapis l'on rève
Ainsi que l'on prie à genoux ?
Irons-nous au désert immense
Dont le ventre ondule sans fin,
Partirons-nous vers le déclin
Du jour, qui plus loin recommence ?
Mon petit homme, restons-là,
Calme la fièvre qui t'agite
Tes yeux que la lumière irrite
Vont se fermer tant ils sont las.
Mon cher petit, viens dans mes bras
Et, tandis que le jour s'achève
Ma voix saura peupler ton rève
Comme elle te berçait [size=16]enfant.[/size]
Contre mon coeur si je te prends,
Tu feras le plus beau voyage :
Couchant, levant, désert sauvage,
Rempliront tes yeux éblouis
... Et quant à moi si tu guéris,
Si les fleurs de tes joues éclosent
Qu'ai-je besoin, lors, d'autre chose ?
Que m'importe terres et mers ?
N'es-tu pas tout mon univers ?
César Santelli
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C'EST QUOI LE BONHEUR...
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'' Vivre ne suffit pas, encore faut-il vivre heureux. L'existence n'a de sens et de saveur que si elle devient le lieu et le temps du [size=16]bonheur. Nous attendons de la vie le bonheur, jusqu'à parfois passer notre vie à l'attendre.''
Alors qu'est ce qu'être heureux ? Comment définir le bonheur quand on ne parvient pas à dire précisement ce que l'on désire ?
Comment pouvons nous espérer être heureux ? Faut-il courir après la réussite ? Ou profiter de la vie avant qu'elle nous échappe?
Comment se réaliser ? Existe-t-il des moyens infaillibles pour être heureux ? Le bonheurdépendrait-il d'avantage de la chance que de discipline personnelle ?
''BONHEUR'' aurait-il pour terme la ''BONNE HEURE'' , le ''BON MOMENT'' ? Le bonheurconsisterait-il tout simplement à prendre du ''BON TEMPS''?
A saisir ce que la chance nous donne , ce que la marée nous apporte ?
C'est certes une piste tentante, d'autant plus que nous sommes conscients que le bonheurn'est pas certain, qu'il ne dure jamais bien longtemps. Nous faisons bien souvent l'expérience de son contraire :
La mort, La fin d'une relation, La perte d'un ami, la perte d'un enfant, L'échec d'un projet...
Si nous pensons à la mort lucidement, la vie , dans sa brièveté même, n'en devient que plus précieuse, chaque moment a un prix irremplaçable et cela devrait nous pousser à être heureux sans attendre !
Sans attendre d'avoir ce que nous convoitons ou espérons, sans attendre de régler certains problèmes, sans attendre tout court parce qu'un vrai bonheur, même imparfait comme tous les bonheurs le sont, vaut mieux qu'un bonheur idéal, rêvè, qui n'est qu'un mythe jamais atteint ...
Mais c'est quoi le bonheur finalement ?
Une félicité, qui résulterait de la satisfaction de tous nos désirs ? Idéal de l'imagination , mais non de la raison..
Ou alors une autre conception plus relative:
On est plus ou moins heureux , dès lors qu'on n'est pas malheureux, chaque fois que la joie nous parait proche, facile, fréquente ?
Et si le bonheur était un état d'esprit ?[/size]
Ninnenne blog de partage