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| Poèmes de différents auteurs...... | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de différents auteurs...... Mer 31 Aoû - 12:40 | |
| Au Printemps l'oiseau naît et chante poèmeDans les bois Au printemps l’oiseau naît et chante : N’avez-vous pas ouï sa voix Elle est pure, simple et touchante, La voix de l’oiseau dans les bois ! L’été, l’oiseau cherche l’oiselle ; Il aime et n’aime qu’une fois ! Qu’il est doux, paisible et fidèle, Le nid de l’oiseau dans les bois ! Puis quand vient l’automne brumeuse, il se tait avant les temps froids. Hélas ! qu’elle doit être heureuse La mort de l’oiseau dans les bois ! Gérard de Nerval. Préservons notre belle nature Préservons notre belle nature Aux branches claires des tilleuls Meurt un maladif hallali. Mais des chansons spirituelles Voltigent parmi les groseilles. Que notre sang rie en nos veines, Voici s’enchevêtrer les vignes. Le ciel est joli comme un ange. L’azur et l’onde communient. Je sors. Si un rayon me blesse Je succomberai sur la mousse. Qu’on patiente et qu’on s’ennuie C’est trop simple. Fi de mes peines. je veux que l’été dramatique Me lie à son char de fortunes Que par toi beaucoup, ô Nature, - Ah moins seul et moins nul ! - je meure. Au lieu que les Bergers, c’est drôle, Meurent à peu près par le monde. Je veux bien que les saisons m’usent. A toi, Nature, je me rends ; Et ma faim et toute ma soif. Et, s’il te plaît, nourris, abreuve. Rien de rien ne m’illusionne ; C’est rire aux parents, qu’au soleil, Mais moi je ne veux rire à rien ; Et libre soit cette infortune.Arthur Rimbaud. [size=18][/size] L'enfance Poème de Gérard de NervalLes roses de l'amitiéLes Roses de L'Amitié Reposez-vous, les belles fleursDormez, dormez !L'astre d'argent veille sur vous,Dormez, dormez !Demain vous brillerez encor,Dormez, dormez !Le rossignol au chant si douxViendra chanter.De vos cœursChassez les pleurs !Le rossignol au chant si douxViendra chanter avec l'aurore,Viendra chanter avec l'aurore.Reposez-vous les belles fleurs !Dormez, dormez ! Les chevaux Le cheval
Et le cheval longea ma page. Il était seul, sans cavalier, Mais je venais de dessiner Une mer immense et sa plage. Comment aurais-je pu savoir D'où il venait, où il allait ? Il était grand, il était noir, Il ombrait ce que j'écrivais. J'aurais pourtant dû deviner Qu'il ne fallait pas l'appeler. Il tourna lentement la tête Et, comme s'il avait eu peur Que je lise en son coeur de bête, Il redevint simple blancheur.
Maurice Carême. La musique souvent me prend comme une mer poèmeLa musiqueLa musique souvent me prend comme une mer !Vers ma pâle étoile,Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,Je mets à la voile ;La poitrine en avant et les poumons gonflésComme de la toile,J'escalade le dos des flots amoncelésQue la nuit me voile ;Je sens vibrer en moi toutes les passionsD'un vaisseau qui souffre ; Le bon vent, la tempête et ses convulsionsSur l'immense gouffreMe bercent.D'autres fois, calme plat, grand miroirDe mon désespoir !Charles Baudelaire. La Rose de l'AmitiéLa RoseQuand la rose s’entr’ouvre, heureuse d’être belle, De son premier regard elle enchante autour d’elle Et le bosquet natal et les airs et le jour. Dès l’aube elle sourit.La brise avec amour Sur le buisson la berce, et sa jeune aile errante Se charge en là touchant d’une odeur enivrante ; Confiante, la fleur livre à tous son trésor. Pour la mieux respirer en passant on s’incline ; Nous sommes déjà loin, mais la senteur divine Se répand sur nos pas et nous parfume encor.Louise Ackermann. [size=18][/size] Sonnet pour un cheval poèmeSonnet pour un chevalQuelques pas, un saut et il s’élève au Firmament Merveilleux être de lumière divine Fils élu de cette Nature Sublîme Alchimie organique des quatre éléments Cheval tu es le Feu qui fait brûler le vent Le souffle d’Air de la Beauté Parfaite L’animal de la Terre au profil d’Athlète qui comme l’Eau, coule au gré du Temps Pégase de la Nuit je suis Bellaphoron Pur Sang inaccessible et Roi comme le Lion Cheval tu tiens dans ton coeur le monde Etalon de légende, passion céleste de Chine Puissant comme Perceval, Hercule ou bien Odin Tu es l’Universel, tu propages le BienWinston Perez. [size=18][/size] Poème sur le coucher de soleilLe soleil s'est couché ce soir dans les nuées.Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !Tous ces jours passeront; ils passeront en fouleSur la face des mers, sur la face des monts,Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où rouleComme un hymne confus des morts que nous aimons.Et la face des eaux, et le front des montagnes,Ridés et non vieillis, et les bois toujours vertsS'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnesPrendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! Victor Hugo.Mon chien mon copainMon chien Mon copain Quand j’ai du chagrin Il ne me dit rien Il sait bien que ça ne sert à rien Quand j’ai du chagrin Mon ami Quand j’ai de la peine Il ne me dit pas qu’il m’aime Je sais bien que ça le gêne Quand j’ai de la peine Alors il m’écoute Moi je sais qu’il m’entend Et il me regarde Moi je sais qu’il comprend Il se met dans un coin Ses yeux sont plus malheureux Que les miens Mon copain, mon ami Il est plus qu’un ami Plus qu’un bon copain Puisque c’est mon chien
Chantal Abraham.La Pomme La pommeUne pomme rubiconde Se pavanait, proclamant Qu’elle était le plus beau de tous les fruits du monde, Le plus tendre, le plus charmant, Le plus sucré, le plus suave, Ni la mangue, ni l’agave, Le melon délicieux, Ni l’ananas, ni l’orange, Aucun des fruits que l’on mange Sous l’un ou l’autre des cieux, Ni la rouge sapotille, La fraise, ni la myrtille N’avait sa chair exquise et sa vive couleur. On ne pourrait jamais lui trouver une soeur. La brise répandait alentour son arôme Et sa pourpre éclatait sur le feuillage vert. Oui, c’est vrai, c’est bien vrai! dit un tout petit vers Blotti dans le creux de [size=18]la pomme.[/size] Pierre Gamarra.[size=18][/size] Le Coucher du Soleil Romantique PoèmeLe coucher du soleil romantiqueQue le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son bonjour Bienheureux celui-là qui peut avec amour Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !
Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon, Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite. Courons vers l'horizon il est tard courons vite, Pour attraper au moins un oblique rayon !
Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ; L'irrésistible nuit établit son empire, Noire humide funeste et pleine de frissons ;
Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage, Et mon pied peureux froisse au bord du marécage, Des crapauds imprévus et de froids limaçons.Charles Baudelaire. [size=18][/size] La pluieLa pluie Lorsque la pluie, ainsi qu’un immense écheveau Brouillant à l’infini ses longs fils d’eau glacée, Tombe d’un ciel funèbre et noir comme un caveau Sur Paris, la Babel hurlante et convulsée,J’abandonne mon gîte, et sur les ponts de fer, Sur le macadam, sur les pavés, sur l’asphalte, Laissant mouiller mon crâne où crépite un enfer, Je marche à pas fiévreux sans jamais faire halte.La pluie infiltre en moi des rêves obsédants Qui me font patauger lentement dans les boues, Et je m’en vais, rôdeur morne, la pipe aux dents, Sans cesse éclaboussé par des milliers de roues.Cette pluie est pour moi le spleen de l’inconnu : Voilà pourquoi j’ai soif de ces larmes fluettes Qui sur Paris, le monstre au sanglot continu, Tombent obliquement lugubres, et muettes. L’éternel coudoiement des piétons effarés Ne me révolte plus, tant mes pensées fermentent : À peine si j’entends les amis rencontrés Bourdonner d’un air vrai leurs paroles qui mentent.Mes yeux sont si perdus, si morts et si glacés, Que dans le va-et-vient des ombres libertines, Je ne regarde pas sous les jupons troussés Le gai sautillement des fringantes bottines.En ruminant tout haut des poèmes de fiel, J’affronte sans les voir la flaque et la gouttière ; Et mêlant ma tristesse à la douleur du ciel, Je marche dans Paris comme en un cimetière.Et parmi la cohue impure des démons, Dans le grand labyrinthe, au hasard et sans guide, Je m’enfonce, et j’aspire alors à pleins poumons L’affreuse humidité de ce brouillard liquide.Je suis tout à la pluie ! À son charme assassin, Les vers dans mon cerveau ruissellent comme une onde : Car pour moi, le sondeur du triste et du malsain, C’est de la poésie atroce qui m’inonde. Maurice Rollinat . Le Croisic dans la Loire AtlantiqueLa MerLa mer pousse une vaste plainte, Se tord et se roule avec bruit, Ainsi qu'une géante enceinte Qui des grandes douleurs atteinte, Ne pourrait pas donner son fruit Et sa pleine rondeur se lève Et s'abaisse avec désespoir. Mais elle a des heures de trêve : Alors sous l'azur elle rêve, Calme et lisse comme un miroir. Ses pieds caressent les empires, Ses mains soutiennent les vaisseaux, Elle rit aux moindres zéphires, Et les cordages sont des lyres, Et les hunes sont des berceaux. Elle dit au marin : « Pardonne Si mon tourment te fait mourir ; Hélas ! Je sens que je suis bonne, Mais je souffre et ne vois personne D'assez fort pour me secourir ! » Puis elle s'enfle encor, se creuse Et gémit dans sa profondeur ; Telle, en sa force douloureuse, Une grande âme malheureuse Qu'isole sa propre grandeur !
René-François Sully Prudhomme. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs...... Ven 2 Sep - 11:17 | |
| Au bord de la merAu bord de la mer Près de la mer, sur un de ces rivages Où chaque année, avec les doux zéphyrs, On voit passer les abeilles volages Qui, bien souvent, n’apportent que soupirs, Nul ne pouvait résister à leurs charmes, Nul ne pouvait braver ces yeux vainqueurs Qui font couler partout beaucoup de larmes Et qui partout prennent beaucoup de coeurs. Quelqu’un pourtant se riait de leurs chaînes, Son seul amour, c’était la liberté, Il méprisait l’Amour et la Beauté. Tantôt, debout sur un roc solitaire, Il se penchait sur les flots écumeux Et sa pensée, abandonnant la terre Semblait percer les mystères des cieux. Tantôt, courant sur l’arène marine, Il poursuivait les grands oiseaux de mer, Imaginant sentir dans sa poitrine La Liberté pénétrer avec l’air. Et puis le soir, au moment où la lune Traînait sur l’eau l’ombre des grands rochers, Il voyait à travers la nuit brune Deux yeux amis sur sa face attachés. Quand il passait près des salles de danse, Qu’il entendait l’orchestre résonner, Et, sous les pieds qui frappaient en cadence Quand il sentait la terre frissonner Il se disait: Que le monde est frivole!” Qu’avez-vous fait de votre liberté! Ce n’est pour vous qu’une vaine parole, Hommes sans coeur, vous êtes sans fierté! Pourtant un jour, il y porta ses pas Ce qu’il y vit, je ne le saurais dire Mais sur les monts il ne retourna pas. Guy de Maupassant. Les ChevauxLes Chevaux J'avais un cheval fou, j'avais un cheval sage. De l'un j'aimais la fougue et la vitalité, De l'autre, la douceur et la sérénité, Comme d'autres moi-même une fidèle image.
Le cheval fou courait tout le long de la plage, La vigne et l'olivier fuyant à ses côtés; L'écume à son poitrail moussait, il rejetait Ses longs crins dans le vent, comme un rire de page.
Moi je tremblais pour lui, toujours il revenait. Le cheval sage allait le long des chemins rouges, Un doux rêve vivait dans son oeil étonné...
Un jour, il a suivi ce songe reconnu De son long pas si sûr, vers les lointains qui bougent. Je l'attendis longtemps, il n'est pas revenu. Geneviève De Ternant. L'Homme et la MerL'Homme et la Mer Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ; Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remord, Tellement vous aimez le carnage et la mort, Ô lutteurs éternels, ô frères implacables ! Charles Baudelaire. Recevoir un bouquet de fleurs fait toujours plaisirL'amour est la fleur du printemps de la vie
toute fleur se fane. Plusieurs changent le bouquet, parfois le vase qui le contenait ; les bouquets d'été ou d'automne ont rarement l'éclat et surtout pas la nouveauté des fleurs du printemps. Mais le souvenir d'un beau bouquet reste. Ernest Ouellet.
A la Saint-Valentin J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser !
C'est Saint Valentin ! Je dois et je n'ose Lui dire au matin ... La terrible chose Que Saint Valentin
Elle m'est promise, Fort heureusement ! Mais quelle entreprise Que d'être amant Près d'une promise !
J'ai peur d'un baiser Comme d'une abeille Je souffre et je veille Sans me reposer : J'ai peur d'un baiser !
Paul Verlaine. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes de différents auteurs...... Dim 4 Sep - 12:53 | |
| Poème sur la MerHomme libre Toujours tu chériras la mer , La mer est ton miroir, tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur, Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes O mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets.
Cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié, ni remords, Tellement vous aimez le carnage et la mort, O lutteurs éternels, ô frères implacables ! Charles Baudelaire. Ninnenne blog de partage | |
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