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| Nouveaux petits poèmes | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Nouveaux petits poèmes Ven 30 Sep - 12:36 | |
| Poème sur les oiseaux L'oiseau et moi. Oui, c’est avec le bout de ses ailes , Trempées de rosée. Qu'un oiseau envoie les baisers, Qui tremblent dans son bec. Et moi, c'est en nouant mes bras rieurs. Au cou de ma maman que je lui donne les baisers, De l'oiseau léger qui chante dans mon coeur. Maurice Carême. La chanson de la roseLa chanson de la [size=16]rose.
[/size] Viens à moi ! Viens à moi .
Le ciel joyeux se dore.
Ah ! Viens à moi ! Viens à moi .
La fleur s'épanouit
Aspire le soleil,
Tout murmure et sourit,
Tout murmure, tout aime.
Tout aime, tout adore,
La nuit a disparu, voici le gai réveil .
Tout aime, tout adore; voici la douce aurore .
Tout aime ! Viens à moi .
Les abeilles déjà bourdonnent sous les herbes.
Les abeilles déjà, pour y puiser leur miel,
Butinent sur les [size=16]fleurs.[/size]
Vois ! Vois comme des beaux lys les pétales superbes
Reçoivent du matin les baisers et les pleurs .
Viens à moi ! Je te veux donner toute mon âme .
Ah viens ! Ah ! Viens à moi .
Je veux t'appartenir dans un baiser de flamme.
Et quand tu me fuiras, je veux mourir d'aimer.
Je veux de mes parfums doucement t'embaumer.
Je t'aime ! Viens à moi. Paul Jules Barbier. Poème sur les Lilas et les RosesLes lilas et les roses. O mois des floraisons mois des métamorphoses Mai qui fut sans nuage et Juin poignardé Je n’oublierai jamais les lilas ni les roses Ni ceux que le printemps dans les plis a gardés Je n’oublierai jamais l’illusion tragique Le cortège les cris la foule et le soleil Les chars chargés d’amour les dons de la Belgique L’air qui tremble et la route à ce bourdon d’abeilles Le triomphe imprudent qui prime la querelle Le sang que préfigure en carmin le baiser Et ceux qui vont mourir debout dans les tourelles Entourés de lilas par un peuple grisé Je n’oublierai jamais les jardins de la France Semblables aux missels des siècles disparus Ni le trouble des soirs l’énigme du silence Les roses tout le long du chemin parcouru Le démenti des [size=16]fleurs au vent de la paniqueAux soldats qui passaient sur l’aile de la peurAux vélos délirants aux canons ironiquesAu pitoyable accoutrement des faux campeursMais je ne sais pourquoi ce tourbillon d’imagesMe ramène toujours au même point d’arrêtA Sainte-Marthe Un général De noirs ramagesUne villa normande au bord de la forêtTout se tait L’ennemi dans l’ombre se reposeOn nous a dit ce soir que Paris s’est renduJe n’oublierai jamais les lilas ni les rosesEt ni les deux amours que nous avons perdusBouquets du premier jour lilas lilas des FlandresDouceur de l’ombre dont la mort farde les jouesEt vous bouquets de la retraite roses tendresCouleur de l’incendie au loin roses d’AnjouLouis Aragon, Le Crève-coeur, 1941 Poème sur Dame natureParabole.Parmi l’étang d’or sombre Et les nénuphars blancs, Un vol passant de hérons lents Laisse tomber des ombres.Elles s’ouvrent et se ferment sur l’eau Toutes grandes, comme des mantes Et le passage des [size=16]oiseaux, là-haut,S’indéfinise, ailes ramantes.[/size] Un pêcheur grave et théorique Tend vers elles son filet clair, Ne voyant pas qu’elles battent dans l’air Les larges ailes chimériques,Ni que ce qu’il guette, le jour, la nuit, Pour le serrer en des mailles d’ennui, En bas, dans les vases, au fond d’un trou, Passe dans la lumière, insaisissable et fou.Les bords de la routeEmile Verhaeren.Poème sur notre Belle NatureO Nature ! Bientôt.O Nature ! bientôt, sous le nom d’industrie, Tu vas tout envahir, tu vas tout absorber. Le poète navré s’indigne et se récrie Quoi ! sous ce joug brutal il faudra nous courber Non, tant que la beauté dominera l’argile, Dans le conflit sacré, c’est nous qui l’emportons. Comme le bras, la voix a sa tâche virile A chacun son essor : travaillez ! nous chantons.Louise Ackermann. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux petits poèmes Ven 30 Sep - 13:10 | |
| Poème sur les chevauxLes chevaux. Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé, Six forts chevaux tiraient un Coche. Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu. L’attelage suait, soufflait, était rendu. Une Mouche survient, et des chevaux s’approche ; Prétend les animer par son bourdonnement ; Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine, S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ; Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire ; Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. La Mouche en ce commun besoin Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ; Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire. Le Moine disait son Bréviaire ; Il prenait bien son temps ! Unefemme chantait ; C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait ! Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles. Après bien du travail, le Coche arrive au haut. Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt : J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. Çà, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine. Ainsi certaines gens, faisant les empressés, S’introduisent dans les affaires : Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés. Jean de La Fontaine Les effets d'un sourire. c'est toujours un cadeau, Il coûte un peu d'efforts , Mais donne du réconfort, C'est une preuve d'affection Un peu de compréhension, Les effets d'un sourire Un sourire n'a pas d'âge Si un bébé est capable de le donner, Vous qui êtes âgées,essayez ! vous verrez Un sourire c'est joli Au lieu de'être déprimé, de rester enfermé, Sortez donc vos fossettes ,voyez l'effet que vous faites Cest un rayon de soleil comme un brin de lumière Qui descend sur terre . Il apporte dans le coeur un instant de bonheur, Un sourire fait du bien Tiens! votre sourire revient Et il vous fait du bien la vie est plus facile, Lorsqu'on se sent utile. Jean-Claude Brinette. Poème sur les ColombesLes colombes Sur le coteau, là-bas où sont les tombes, Un beau palmier, comme un panache vert, Dresse sa tête, où le soir les colombes Viennent nicher et se mettre à couvert.
Mais le matin elles quittent les branches ; Comme un collier qui s'égrène, on les voit S'éparpiller dans l'air bleu, toutes blanches, Et se poser plus loin sur quelque toit.
Mon âme est l'arbre où tous les soirs, comme elles, De blancs essaims de folles visions Tombent des cieux en palpitant des ailes, Pour s'envoler dès les premiers rayons. Théophile Gautier. Poème sur la BeautéSaisir L'instant. Saisir l’instant tel une fleur Qu’on insère entre deux feuillets Et rien n’existe avant après Dans la suite infinie des heures. Saisir l’instant. Saisir l’instant. S’y réfugier. Et s’en repaître. En rêver. À cette épave s’accrocher. Le mettre à l’éternel présent. Saisir l’instant. Saisir l’instant. Construire un monde. Se répéter que lui seul compte Et que le reste est complément. S’en nourrir inlassablement. Saisir l’instant. Saisir l’instant tel un bouquet Et de sa fraîcheur s’imprégner. Et de ses couleurs se gaver. Ah ! combien riche alors j’étais Saisir l’instant. Saisir l’instant à peine né Et le bercer comme un enfant. A quel moment ai-je cessé . Pourquoi ne puis-je… Esther Granek Poème pour les oiseauxLe portrait d'un oiseau
Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte, Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau, Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin. | Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger... Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après, Ne pas se décourager : attendre. | Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage, Fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau, Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le Vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil, Le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été. | Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau Et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
Jacques Prévert. |
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux petits poèmes Sam 1 Oct - 12:10 | |
| Salut derniers beaux joursL'Automne Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure ! Feuillages jaunissants sur les gazons épars ! Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature Convient à la douleur et plaît à mes regards ! Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire, J’aime à revoir encor, pour la dernière fois, Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois ! Oui, dans ces jours d’automne où la [size=18]nature expire, A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits, C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire Des lèvres que la mort va fermer pour jamais ![/size] Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie, Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui, Je me retourne encore, et d’un regard d’envie Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui ! Terre, soleil, vallons, belle et douce [size=18]nature, Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ; L’air est si parfumé ! la lumière est si pure ! Aux regards d’un mourant le soleil est si beau ![/size] Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie Au fond de cette coupe où je buvais la vie, Peut-être restait-il une goutte de miel ? Peut-être l’avenir me gardait-il encore Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ? Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ?
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ; Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire, S’exhale comme un son triste et mélodieux. Alphonse Lamartine. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux petits poèmes Ven 7 Oct - 12:49 | |
| L'écureuil Dans le tronc d'un platane Se cache une cabane. Un petit écureuil Est assis sur le seuil. Il mange des cerises, Tricote une chemise, Recrache les noyaux, Se tricote un maillot, Attaque les noisettes, Fait des gants, des chaussettes Qu'importe s'il fait froid Tant pis si vient l'hiver Une maille à l'endroit, Une maille à l'envers : L'écureuil, fort adroit, Se fait des pull-overs.
Jean-Luc Moreau.
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