Novembre 2024 | Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|
| | | | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | | Calendrier |
|
|
| Poèmes divers.... | |
| | Auteur | Message |
---|
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes divers.... Mar 11 Oct - 11:39 | |
| L'Oiseau Mais lors voici qu’un oiseau chante, Dans une pauvre cage en bois, Mais lors voici qu’un oiseau chante Sur une ville et tous ses toits, Et qu’il dit qu’on le voit le monde Et sur la mer la pluie tomber, Et des voiles s’en aller rondes, Sur l’eau si loin qu’on peut aller. Puis voix dans l’air plus haut montée, Alors voici que l’oiseau dit Que tout l’hiver s’en est allé Et qu’on voit l’herbe qui verdit, Et sur les chemins la poussière Déjà, et les bêtes aussi, Et toits fumant dans la lumière Que l’on dirait qu’il est midi, Et puis encore sa voix montée, Que l’air est d’or et resplendit, Et puis le bleu du ciel touché Qu’il est ouvert le paradis. Max Elskamp. [size=18][/size] Poème d'Automne[size=16]Automne[/size] Odeur des pluies de mon enfance Derniers soleils de la saison ! A sept ans comme il faisait bon, Après d'ennuyeuses vacances, Se retrouver à la maison ! La vieille classe de mon père, Pleine de guêpes écrasées Sentait l'encre, le bois, la craie Et ces merveilleuses poussières Amassées par tout un été. O temps charmant des brumes douces, Des gibiers, des longs vols d'oiseaux, Le vent souffle sous le préau, Mais je tiens entre paume et pouce Une rouge pomme à couteau. René-Guy Cadou à tout de suite | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Mar 11 Oct - 13:19 | |
| L'automne On voit tout le temps en [size=16]automne ,[/size] Quelque chose qui vous étonne , C'est une branche tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge , Un d'une autre couleur encor , Et puis partout ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge. Nous aimons bien cette maison , Mais la nuit si tôt va descendre
Retournons vite à la maison Rôtir nos marrons dans la cendre. Lucie Delarue-Mardrus. Diaporama d'AutomneFeuiles volantes Le ciel se fait lourd quand râlent les pupitres Annonçant dans la cour un vide insoutenable Et le cœur enchaîné, sous la coiffe du pitre, S’entrechoque aux paroles de maîtres de sérénades. Les rêveries s’élèvent et frôlent l’amertume Des sombres feuilles folles qui tangent en narguant Les évadés punis, aux mains griffées de plumes Dont leur omniprésence n’en fait que des absents. Quand grincent les miroirs aux couleurs de la [size=16]nuit, Annonçant la tempête au fond des encriers, Une larme de pluie se transforme en l’ennui D’une vie qui s’achève dès la fin de l’été.[/size] Isaac Lerutan [size=16][/size] Une femme S’il arrivait un jour, en quelque lieu sur terre, Qu’une entre vous vraiment comprît sa tâche austère, Si, dans le sentier rude avançant lentement, Cette âme s’arrêtait à quelque dévoûment, Si c’était la Bonté sous les cieux descendue, Vers tous les malheureux la main toujours tendue, Si l’époux, si l’enfant à ce cœur ont puisé, Si l’espoir de plusieurs sur Elle est déposé, Femmes, enviez-la. Tandis que dans la foule Votre vie inutile en vains plaisirs s’écoule, Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné, Elle a sa foi, son but et son labeur donné. Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte, c’est Elle Que l’homme à son secours incessamment appelle, Sa joie et son appui, son trésor sous les cieux, Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux, La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène Vers cette arche en danger de la famille humaine, Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour, Pour branche d’olivier a rapporté l’amour. Louise Ackermann, La biche
La biche brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux , Son petit faon délicieux A disparu dans la [size=16]nuit brune.
Pour raconter son infortune A la forêt de ses aïeux, La biche brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune, A ses longs appels anxieux ! Et, le cou tendu vers les cieux, Folle d'amour et de rancune, La biche brame au clair de lune.[/size]
Maurice Rollinat.
Le hérisson
Bien que je sois très pacifique, Ce que je pique et pique et pique Se lamentait le hérisson.
Je n'ai pas un seul compagnon. Je suis pareil à un buisson, Un tout petit buisson d'épines Qui marcherait sur des chaussons.
J'envie la taupe ma cousine, Douce comme un gant de velours. Émergeant soudain des labours
Il faut toujours que tu te plaignes
Me reproche la musaraigne.
Certes je sais me mettre en boule Ainsi qu'une grosse châtaigne, Mais c'est surtout lorsque je roule Plein de piquants, sous un buisson, Que je pique et pique et repique Moi qui suis si si pacifique Se lamentait le hérisson.
Maurice Carême. [size=16][/size] L'écureuil
Le petit écureuil fait de la gymnastique Sur un vieux chêne morne où foisonnent les guis. Les rayons du soleil, maintenant alanguis, Ont laissé le ravin dans un jour [size=16]fantastique.
Le paysage est plein de stupeur extatique; Tout s’ébauche indistinct comme dans un croquis. Le petit écureuil fait de la gymnastique Sur un vieux chêne morne où foisonnent les guis.
Tout à l’heure la nuit, la grande narcotique, Posera son pied noir sur le soleil conquis, Mais, d’ici là tout seul, avec un charme exquis, Acrobate furtif de la branche élastique, Le petit écureuil fait de la gymnastique.
Maurice Rollinat.[/size] La biche Ô la biche : quel bel intérieur d'anciennes forêts dans tes yeux abonde ; combien de confiance ronde mêlée à combien de peur.
Tout cela, porté par la vive gracilité de tes bonds. Mais jamais rien n'arrive à cette impossessive ignorance de ton front. Rain Maria Rilke. Le petit chat
C'est un petit [size=16]chat noir effronté comme un page, Je le laisse jouer sur ma table souvent. Quelquefois il s'assied sans faire de tapage, On dirait un joli presse-papier vivant.
Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge; Longtemps il reste là, noir sur un feuillet blanc, A ces minets tirant leur langue de drap rouge, Qu'on fait pour essuyer les plumes ressemblant.
Quand il s'amuse Il est extrêmement comique, Pataud et gracieux tel un ourson drôlet. Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique Quand on met devant lui la soucoupe de lait.
Tout d'abord de son nez délicat il le flaire, La frôle puis à coups de langue très petits, Il le happe et dès lors il est à son affaire Et l’on entend pendant qu'il boit un clapotis.
Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause, Et ne relève enfin son joli museau plat Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose Partout, bien proprement débarbouillé le plat.
Alors il se pourlèche un moment les moustaches, Avec l'air étonné d'avoir déjà fini. Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches, Il se lisse à nouveau lustre son poil terni.
Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates; Il les ferme à demi parfois en reniflant, Se renverse ayant pris son museau dans ses pattes, Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.[/size]
Edmond Rostand. [size=16][/size] Tendresse D'un amour tendre et pur Afin qu'il vous souvienne, Voici mon cœur, mon cœur tremblant, Mon pauvre cœur d'enfant. Et voici, pâle fleur Que vous fîtes éclore, Mon âme qui se meurt de vous Et de vos yeux si doux.
Mon âme est la chapelle, Où la [size=16]nuit et le jour Devant votre grâce immortelle, Prie à deux genoux mon fidèle amour. Dans l'ombre et le mystère Chante amoureusement Un douce prière, Païenne si légère, C'est votre nom charmant.
D'un amour tendre et pur Afin qu'il vous souvienne, Voici mon cœur, mon cœur tremblant, Mon pauvre cœur d'enfant. Et voici, pâle fleur Que vous fîtes éclore, Mon âme qui se meurt de vous Et de vos yeux si doux.
Des roses sont écloses Au jardin de mon cœur, Ces roses d'amour sont moins roses Que vos adorables lèvres en fleur. De vos mains si cruelles Et dont je suis jaloux, Effeuillez les plus belles, Vous pouvez les cueillir, Le jardin est à vous.
D'un amour tendre et pur[/size] [size=16]Afin qu'il vous souvienne, Voici mon cœur, mon cœur tremblant, Mon pauvre cœur d'enfant. Et voici, pâle fleur Que vous fîtes éclore, Mon âme qui se meurt de vous Et de vos yeux si doux.[/size]
[size=16]Vincent Hyspa.[/size]
Poème sur les loupsLes Loups et les Brebis Après mille ans et plus de guerre déclarée, Les Loups firent la paix avecque les Brebis. C’était apparemment le bien des deux partis ; Car si les Loups mangeaient mainte bête égarée, Les Bergers de leur peau se faisaient maints habits. Jamais de liberté ni pour les pâturages, Ni d’autre part pour les carnages : Ils ne pouvaient jouir qu’en tremblant de leurs biens. La paix se conclut donc on donne des otages ; Les Loups leurs Louveteaux et les Brebis leurs Chiens. L’échange en étant fait aux formes ordinaires Et réglé par des Commissaires, Au bout de quelque temps que Messieurs les Louvats Se virent Loups parfaits et friands de tuerie, lls vous prennent le temps que dans la Bergerie Messieurs les Bergers n’étaient pas, Etranglent la moitié des Agneaux les plus gras, Les emportent aux dents, dans les bois se retirent. Ils avaient averti leurs gens secrètement. Les Chiens qui sur leur foi reposaient sûrement, Furent étranglés en dormant : Cela fut sitôt fait qu’à peine ils le sentirent. Tout fut mis en morceaux un seul n’en échappa. Nous pouvons conclure de là Qu’il faut faire aux méchants guerre continuelle. La paix est fort bonne de soi, J’en conviens mais de quoi sert-elle Avec des ennemis sans foi . Jean de La Fontaine. Le cheval
Et le cheval longea ma page. Il était seul sans cavalier, Mais je venais de dessiner Une mer immense et sa plage.
Comment aurais-je pu savoir D'où il venait où il allait Il était grand il était noir, Il ombrait ce que j'écrivais.
J'aurais pourtant dû deviner Qu'il ne fallait pas l'appeler. Il tourna lentement la tête Et, comme s'il avait eu peur Que je lise en son cœur de bête, Il redevint simple blancheur.
Maurice Carême.
La Femme Mais maintenant vient une [size=16]femme, Et lors voici qu'on va aimer, Mais maintenant vient une femme Et lors voici qu'on va pleurer,
Et puis qu'on va tout lui donner De sa maison et de son âme, Et puis qu'on va tout lui donner Et lors après qu'on va pleurer
Car à présent vient une femme, Avec ses lèvres pour aimer, Car à présent vient une femme Avec sa chair tout en beauté,
Et des robes pour la montrer Sur des balcons, sur des terrasses, Et des robes pour la montrer A ceux qui vont, à ceux qui passent,
Car maintenant vient une femme Suivant sa vie pour des baisers, Car maintenant vient une femme, Pour s'y complaire et s'en aller.[/size] Max Elskamps. [size=16][/size] Automne malade Automne malade et adoré Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies Quand il aura neigé Dans les vergers Pauvre automne Meurs en blancheur et en richesse De [size=16]neige et de fruits mûrs Au fond du ciel Des éperviers planent Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines Qui n’ont jamais aimé[/size] Aux lisières lointaines Les cerfs ont bramé Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs Les fruits tombant sans qu’on les cueille Le vent et la forêt qui pleurent Toutes leurs larmes en [size=16]automne feuille à feuille Les feuilles Qu’on foule Un train Qui roule La vie S’écoule[/size] Guillaume Apollinaire.
Le Château du Souvenir La main au front le pied dans l'âtre, Je songe et cherche à revenir, Par delà le passé grisâtre, Au vieux château du Souvenir.
Une gaze de brume estompe Arbres, maisons, plaines, coteaux, Et l'oeil au carrefour qui trompe En vain consulte les poteaux.
J'avance parmi les décombres De tout un [size=16]monde enseveli, Dans le mystère des pénombres, A travers des limbes d'oubli.
Mais voici, blanche et diaphane, La Mémoire, au bord du chemin, Qui me remet comme Ariane, Son peloton de fil en main.
Désormais la route est certaine ; Le soleil voilé reparaît, Et du château la tour lointaine Pointe au-dessus de la forêt.
Sous l'arcade où le jour s'émousse, De feuilles en feuilles tombant, Le sentier ancien dans la mousse Trace encor son étroit ruban.
Mais la ronce en travers s'enlace ; La liane tend son filet, Et la branche que je déplace Revient et me donne un soufflet.
Enfin au bout de la clairière, Je découvre du vieux manoir Les tourelles en poivrière Et les hauts toits en éteignoir.
Sur le comble aucune fumée Rayant le ciel d'un bleu sillon ; Pas une fenêtre allumée D'une figure ou d'un rayon.
Les chaînes du pont sont brisées ; Aux fossés la lentille d'eau De ses taches vert-de-grisées Étale le glauque rideau.
Des tortuosités de lierre Pénètrent dans chaque refend, Payant la tour hospitalière Qui les soutient en l'étouffant.
Le porche à la lune se ronge, Le temps le sculpte à sa façon, Et la pluie a passé l'éponge Sur les couleurs de mon blason.
Tout ému je pousse la porte Qui cède et geint sur ses pivots ; Un air froid en sort et m'apporte Le fade parfum des caveaux.
L'ortie aux morsures aiguës, La bardane aux larges contours, Sous les ombelles des ciguës, Prospèrent dans l'angle des cours.
Sur les deux chimères de marbre, Gardiennes du perron verdi, Se découpe l'ombre d'un arbre Pendant mon absence grandi.
Levant leurs pattes de lionne Elles se mettent en arrêt. Leur regard blanc me questionne, Mais je leur dis le mot secret.
Et je passe. Dressant sa tête, Le vieux chien retombe assoupi, Et mon pas sonore inquiète L'écho dans son coin accroupi.[/size] Théophile Gautier. [size=16][/size] [size] Roses d'Automne[/size] Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore, Comme par un prodige inouï du soleil, Avec plus de langueur et plus de charme encore, Les roses du parterre ouvrent leur coeur vermeil.Dans sa corbeille d’or, août cueillit les dernières : Les pétales de pourpre ont jonché le gazon. Mais voici que, soudain, les touffes printanières Embaument les matins de l’arrière-saison.Les bosquets sont ravis, le ciel même s’étonne De voir, sur le rosier qui ne veut pas mourir, Malgré le vent, la pluie et le givre d’automne, Les boutons, tout gonflés d’un sang rouge, fleurir.En ces fleurs que le soir mélancolique étale, C’est l’âme des printemps fanés qui, pour un jour, Remonte, et de corolle en corolle s’exhale, Comme soupirs de rêve et sourires d’amour.Tardives floraisons du jardin qui décline, Vous avez la douceur exquise et le parfum Des anciens souvenirs, si doux, malgré l’épine De l’illusion morte et du bonheur défunt.Nérée Beauchemin.Rêve d'une Femme Veux-tu recommencer la vie Femme, dont le front va pâlir, Veux-tu l'enfance, encor suivie D'anges [size=16]enfants pour l'embellir Veux-tu les baisers de ta mère Echauffant tes jours au berceau Quoi , mon doux Eden éphémère Oh ! oui, mon Dieu ! c'était si beau
Sous la paternelle puissance Veux-tu reprendre un calme essor Et dans des parfums d'innocence Laisser épanouir ton sort, Veux-tu remonter le bel âge, L'aile au vent comme un jeune oiseau Pourvu qu'il dure davantage, Oh ! oui, mon Dieu ! c'était si beau!
Veux-tu rapprendre l'ignorance Dans un livre à peine entr'ouvert : Veux-tu ta plus vierge espérance, Oublieuse aussi de l'hiver : Tes frais chemins et tes colombes, Les veux-tu jeunes comme toi ? Si mes chemins n'ont plus de tombes, Oh ! oui, mon Dieu , rendez-les moi
Reprends-donc de ta destinée, L'encens, la musique, les fleurs , Et reviens d'année en année, Au temps qui change tout en pleurs ; Va retrouver l'amour, le même ! Lampe orageuse, allume-toi ! Retourner au monde où l'on aime. O mon Sauveur ! éteignez-moi .[/size] Marceline Desbordes-Valmore.Le [size=16]cheval chante[/size] Le [size=16]cheval chante.[/size] Le hibou miaule.L'âne gazouille.Le ruisseau hennit.C'est bien, mon enfant:joue avec les mots.Le triangle est rond.La neige est chaude.Le soleil est bleu.La maison [size=16]voyage.[/size] Tu as de la chance :les mots sont amicauxEt généreux.Le poisson plane.La baleine court.La fourchette a des oreilles.Le train se gratte.Je t'avais prévenu , Maintenant les mots te mordent.Alain Bosquet. Feuilles d'Automne Devant ma porte les feuilles tombent Quel décor vraiment gracieux La douceur des couleurs d'automne Fait vibrer mon cœur et mes yeux
Avec cette saison je rêve J'ai un peu de mélancolie Les beaux dimanches d'été s'achèvent L'automne toujours change ma vie
Dernière randonnée dans la plaine Avant la venue des grands froids Déjà l'autre saison s'amène Le rideau se ferme une autre fois
Devant ma porte les feuilles tombent Quel décor vraiment gracieux La douceur des couleurs d'automne Fait vibrer mon cœur et mes yeux
Dans la nature le ruisseau chante Mais il se voit bien délaissé La fleur frileuse maintenant tremble L'oiseau s'en va se réchauffer
Devant ma porte les feuilles tombent Quel décor vraiment gracieux La douceur des couleurs d'automne Fait vibrer mon cœur et mes yeux
La douceur des couleurs d'automne Fait vibrer mon cœur et mes yeux Georges HamelLe blason de la roseAux uns plaît l'azur d'une fleur Aux autres une autre couleur : L'un du lis de la violette, L'autre blasonne de l'œillet Les beautés ou d'autre fleurette L'odeur ou le teint vermeillet : A [size=16]moi sur toute fleur déclose Plaît l'odeur de la belle rose.
J'aime à chanter de cette fleur Le teint vermeil et la valeur, Dont Vénus se pare et l'aurore, De cette fleur qui a le nom D'une que j'aime et que j'honore, Et dont l'honneur ne sent moins bon : J'aime sur toute fleur déclose A chanter l'honneur de la rose.
La rose est des fleurs tout l'honneur, Qui en grâce et divine odeur Toutes les belles fleurs surpasse, Et qui ne doit au soir flétrir Comme une autre fleur qui se passe, Mais en honneur toujours fleurir : J'aime sur toute fleur déclose A chanter l'honneur de la rose.
Elle ne défend à aucun Ni sa vue ni son parfum, Mais si de façon indiscrète On la voulait prendre ou toucher, C'est lors que sa pointure aigrette Montre qu'on n'en doit approcher : J'aime sur toute fleur déclose A chanter l'honneur de la rose.
Jean de la Taille.[/size] [size=16][/size] Sous la pluieIl tombe de l’eau, plic ! ploc ! plac !Il tombe de l’eau plein mon sac.Il pleut, ça mouille,Et pas du vin !Quel temps divinPour la grenouille !Il tombe de l’eau, plic ! ploc ! plac !Il tombe de l’eau plein mon sac.Après la pluieViendra le vent.En arrivantIl vous essuie.Il tombe de l’eau, plic ! ploc ! plac !Il tombe de l’eau plein mon sac.Jean Richepin. L'écureuil, le chien et le renard.Un gentil écureuil était le camarade, Le tendre ami d'un beau danois. Un jour qu'ils voyageaient comme Oreste et Pylade, La nuit les surprit dans un bois. En ce lieu point d'auberge ; ils eurent de la peine À trouver où se bien coucher. Enfin le [size=16]chien se mit dans le creux d'un vieux chêne, Et l'écureuil plus haut grimpa pour se nicher. Vers minuit, c'est l'heure des crimes, Longtemps après que nos amis En se disant bon soir se furent endormis, Voici qu'un vieux renard affamé de victimes Arrive au pied de l'arbre, et, levant le museau, Voit l'écureuil sur un rameau. Il le mange des yeux, humecte de sa langue Ses lèvres qui de sang brûlent de s'abreuver ; Mais jusqu'à l'écureuil il ne peut arriver : Il faut donc par une harangue L'engager à descendre ; et voici son discours : Ami, pardonnez, je vous prie, Si de votre sommeil j'ose troubler le cours : Mais le pieux transport dont mon âme est remplie Ne peut se contenir ; je suis votre cousin Germain.[/size] Votre mère était sœur de feu mon digne père. Cet honnête homme, hélas ! à son heure dernière, M'a tant recommandé de chercher son neveu Pour lui donner moitié du peu Qu'il m'a laissé de bien ! Venez donc, mon cher frère,Venez par un embrassement, Combler le doux plaisir que mon âme ressent. Si je pouvais monter jusqu'aux lieux où vous êtes, Oh ! J'y serais déjà, soyez-en bien certain. Les écureuils ne sont pas bêtes, Et le mien était fort malin ; Il reconnaît le patelin, Et répond d'un ton doux : je meurs d'impatience De vous embrasser, mon cousin ; Je descends : mais, pour mieux lier la connaissance, Je veux vous présenter mon plus fidèle ami, Un parent qui prit soin de nourrir mon enfance ; Il dort dans ce trou-là : frappez un peu ; je pense Que vous serez charmé de le connaître aussi. Aussitôt maître renard frappe, Croyant en manger deux : mais le fidèle [size=16]chien S'élance de l'arbre, le happe, Et vous l'étrangle bel et bien. Ceci prouve deux points : d'abord, qu'il est utile Dans la douce amitié de placer son bonheur ; Puis, qu'avec de l'esprit il est souvent facile Au piège qu'il nous tend de surprendre un trompeur.
Jean-Pierre Claris de Florian.[/size] La pluie La pluie fine a mouillé toutes choses,très doucement,et en silence
Il pleut encore un peu. Je vais sortir sous les arbres. Pieds nus, pour ne pas tachermes chaussures.
La pluie au printemps est délicieuse. Les branches chargées de fleurs mouillées ont un parfumqui m'étourdit. On voit briller Au soleil la peau délicate des écorces.
Hélas ! que de fleurs sur la terre !Ayez pitié des fleurs tombées. Il ne faut pas les balayer et lesmêler dans la boue ; mais les conserver aux abeilles.
Les scarabées et les limaces traversentle chemin entre les flaques d'eau ; je ne veux pas marchersur eux, ni effrayer ce lézard doré qui s'étire et cligne des paupières. Pierre Louys. Aline
J'ai vu sur la colline, Pieds nus, cheveux au vent, Aline Qui s'en allait rêvant.
Les roses éphémères Couronnaient son beau front. Chimères Qui s'évanouiront.
J'ai vu sur la colline, Le sein tout palpitant, Aline Qui s'en allait chantant.
Riant de la rebelle, Un soldat avait pris La [size=16]belle : L'innocence a son prix.
J'ai vu sur la colline, Son chagrin était grand ! Aline Qui s'en allait pleurant.
Le soldat infidèle Buvait, en vert galant, Loin d'elle, L'amour et le vin blanc.
J'ai vu sur la colline Une fosse au printemps : Aline Y dormait pour longtemps.
Revint le mauvais hôte Au seuil qu'il assiégea ; Bien haute L'herbe y poussait déjà.
Arsène Houssaye.
[/size] Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Mer 12 Oct - 12:52 | |
| A une chatte Chatte blanche, chatte sans tache, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas Que nos fronts pâles, que nos lèvres Déteintes en de folles fièvres, Que nos yeux creux ne valent pas Ton museau que ton nez termine, [size=16]Rose comme un bouton de sein, Tes oreilles dont le dessin Couronne fièrement ta mine.[/size] Pourquoi cette sérénité Aurais-tu la clé des problèmes Qui nous font, frissonnant et blèmes, Passer le printemps et l'été Devant la [size=16]mort qui nous menace, Chats et gens, ton flair, plus subtil Que notre savoir, te dit-il Où va la beauté qui s'efface,[/size] Où va la [size=16]pensée, où s'en vont Les défuntes splendeurs charnelles Chatte, détourne tes prunelles; J'y trouve trop de noir au fond.[/size] Charles Cros. Ronde pour les enfants Fillettes, les [size=16]fleurs sont écloses, Dansez, courons. Je suis ébloui par les roses Et par vos fronts.
Chez les fleurs vous êtes les reines ; Nous le dirons Aux bois, aux prés, aux marjolaines, Aux liserons.
Avec l'oiselle l'oiseau cause, Et s'interrompt Pour la quereller d'un bec rose, Aux baisers prompt.
Donnez-nous, gaités éphémères, Futurs tendrons, Beaucoup de baisers... - A vos mères Nous les rendrons[/size] Victor Hugo. Chanson bretonne
J'ai perdu ma poulette
Et j'ai perdu mon chat.
Je cours à la poudrette
Si Dieu me les rendra.
Je vais chez Jean le Coz
Et chez Marie Maria.
Va-t'en voir chez Hérode
Peut-être il le saura.
Passant devant la salle
Toute la ville était là
À voir danser ma poule
Avec mon petit chat.
Tous les oiseaux champêtres
Sur les murs et sur les toits
Jouaient de la trompette
Pour le banquet du roi.
Max Jacob Attente
Monte, écureuil, monte au grand chêne, Sur la branche des cieux prochaine, Qui plie et tremble comme un jonc. Cigogne, aux vieilles tours fidèle, Oh ! vole et monte à tire-d'aile De l'église à la citadelle, Du haut clocher au grand donjon.
Vieux aigle, monte de ton aire A la montagne centenaire Que blanchit l'hiver éternel. Et toi qu'en ta couche inquiète Jamais l'aube ne vit muette, Monte, monte, vive alouette, Vive alouette, monte au ciel !
Et maintenant, du haut de l'arbre, Des flèches de la tour de marbre, Du grand mont, du ciel enflammé, A l'horizon, parmi la brume, Voyez-vous flotter une plume Et courir un [size=16]cheval qui fume,Et revenir mon bien-aiméVictor Hugo.[/size] Problèmes avec pc je ferme tout!!! | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Mer 12 Oct - 13:48 | |
| Toutes les fleurs Toutes les fleurs, certes, je les adore ! Les pâles lys aux saluts langoureux, Les lys fluets dont le satin se dore, Dans leur calice d'ors poudreux ! Et les bluets bleus, Dont l'azur décore Les blés onduleux, Et les liserons qu'entrouvre l'aurore De ses doigts frileux. Mais surtout, surtout, je suis amoureux, Cependant que de folles gloses S'emplissent les jardins [size=16]heureux, Des lilas lilas Et des roses roses !
Toutes les fleurs, certes, je les adore ! Les cyclamens aux fragiles bouquets, Les mimosas dont le buisson se dore, Et les chers jasmins si coquets, Et les doux genêts Dont la brise odore, Et les fins muguets, Les muguets d'argent, Si frais quand l'aurore Mouille les bosquets. Mais surtout, surtout je suis amoureux, Cependant que de folles gloses S'emplissent les jardins heureux, Des lilas lilas Et des roses roses !
Toutes les fleurs, certes, je les adore ! Toutes les fleurs dont fleurit ta beauté, Les clairs soucis dont la lumière dore Tes cheveux aux blondeurs de thé, L'iris velouté Qui te prête encore Sa gracilité, Et l'œillet qui met ta joue et l'aurore En rivalité ! Mais surtout, surtout je suis amoureux, Dans tes chères lèvres décloses Et dans les cernes de tes yeux, Des lilas lilas Et des roses roses[/size]
Edmond Rostand.
[size=16][/size] Le chat Viens, mon beau [size=16]chat, sur mon coeur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de métal et d’agate.[/size] Lorsque mes doigts caressent à loisir Ta tête et ton dos élastique, Et que ma main s’enivre du plaisir De palper ton corps électrique, Je vois ma [size=16]femme en esprit. Son regard, Comme le tien, aimable bête Profond et froid, coupe et fend comme un dard,[/size] Et, des pieds jusques à la tête, Un air subtil, un dangereux parfum Nagent autour de son corps brun. Charles Baudelaire, Dans le parc aux lointains.
Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous Les grands arbres d'où tombe avec un bruit très doux L'adieu des feuilles d'or parmi la solitude, Sous le ciel pâlissant comme de lassitude, Nous irons, si tu veux, jusqu'au soir, à pas lents, Bercer l'été qui meurt dans nos [size=16]coeurs indolents. Nous marcherons parmi les muettes allées ; Et cet amer parfum qu'ont les herbes foulées, Et ce silence, et ce grand charme langoureux Que verse en nous l'automne exquis et douloureux Et qui sort des jardins, des bois, des eaux, des arbres Et des parterres nus où grelottent les marbres, Baignera doucement notre âme tout un jour, Comme un mouchoir ancien qui sent encor l'amour.[/size]
Albert Samain.
[size=16][/size] Le Château de L'espérance Ta pâle chevelure ondoie Parmi les parfums de ta peau Comme folâtre un blanc drapeau Dont la soie au soleil blondoie.
Las de battre dans les sanglots L'air d'un tambour que l'eau défonce, Mon cœur à son passé renonce Et déroulant ta tresse en flots,
Marche à l'assaut monte ou roule ivre Par des marais de sang afin De planter ce drapeau d'or fin Sur ce sombre château de cuivre Où larmoyant de nonchaloir, L'Espérance rebrousse et lisse Sans qu'un astre pâle jaillisse La [size=16]Nuit noire comme un chat noir.[/size] Stéphane Mallarmé.
Automne Matins frileux Le vent se vêt de brume ; Le vent retrousse au cou des pigeons bleus Les plumes. La poule appelle Le pépiant fretin de ses poussins Sous l’aile. Panache au clair et glaive nu Les lansquenets des girouettes Pirouettent. L’air est rugueux et cru ,
Un chat près du foyer se pelotonne ; Et tout à coup, du coin du bois résonne, Monotone et discord, L’appel tintamarrant des cors D’automne. Emile Verhaeren. Les deux chats Deux [size=16]chats qui descendaient du fameux Rodilard,[/size]
Et dignes tous les deux de leur noble origine,
Différaient d'embonpoint : l'un était gras à lard,
C'était l'aîné ; sous son hermine
D'un chanoine il avait la mine, Tant il était dodu, potelé, frais et beau : Le cadet n'avait que la peau
Collée à sa tranchante échine.
Cependant ce cadet, du matin jusqu'au soir,
De la cave à la gouttière
Trottait, courait, il fallait voir,
Sans en faire meilleure chère.
Enfin un jour au désespoir, Il tint ce discours à son frère : Explique-moi par quel moyen, Passant ta vie à ne rien faire, Moi travaillant toujours on te nourrit si bien, Et moi si mal. La chose est claire, Lui répondit l'aîné , tu cours tout le logis Pour manger rarement quelque maigre souris... N'est-ce pas mon devoir
D'accord cela peut être Mais moi je reste auprès du maître ;
Je sais l'amuser par mes tours.
Admis à ses repas sans qu'il me réprimande,
Je prends de bons morceaux et puis je les demande
En faisant patte de velours, Tandis que toi pauvre imbécile, Tu ne sais rien que le servir,
Va le secret de réussir,
C'est d'être adroit non d'être utile.
Jean-Pierre Claris de Florian. [size=16][/size] Les rayons de Novembre
De grands nuages gris estompent l’horizon Le soleil jette à peine un regard à la terre Les feuilles et les fleurs roulent sur le gazon Et le torrent gonflé gronde comme un tonnerre.
Adieu le soir serein , adieu le matin clair Adieu le frais ombrage , adieu les folles courses Adieu les voix d’oiseaux qui se croisent dans l’air Adieu le gazouillis des buissons et des sources
Plus de gais moissonneurs attroupés dans les blés Plus d’amoureux rêveurs assis sous les tonnelles Plus de concerts la [size=16]nuit sur les flots étoilés Dans les prés et les bois plus de parfums plus d’ailes
Mais parfois le soleil déchirant les brouillards Verse des lueurs d’or sur les eaux et les chaumes Et nous croyons ouïr les oiseaux babillards Nous respirons partout de sauvages arômes.
L’arbre nu nous paraît se rhabiller de vert Le vent attiédi joue avec ses rameaux souples Et dans le creux du val de feuilles recouvert Il nous semble encor voir errer de joyeux couples.
Ainsi que la saison des fleurs et des amours Se sont évanouis mes rêves de jeunesse Un nuage a passé tout à coup sur mes jours Dérobant un soleil qui me versait l’ivresse.
Cependant quelquefois à travers mon ciel noir Un reflet radieux glisse à mon front morose. Alors dans le passé lumineux je crois voir De mes bonheurs enfuis flotter l’image rose.
Et puis devant mes yeux rayonne l’avenir L’espérance renaît dans mon âme ravie. Et le rayon qui brille un instant sur ma vie C’est celui que le cœur nomme le souvenir.
William Chapman . Ninnenne blog de partage
[/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Sam 29 Oct - 9:57 | |
| Les chevaux très beau poème de Jean de La FontaineLes [size=18]chevaux.[/size] Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé, Et de tous les côtés au Soleil exposé, Six forts [size=18]chevaux tiraient un Coche.[/size] Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu. L’attelage suait, soufflait, était rendu. Une Mouche survient, et des [size=18]chevaux s’approche ;[/size] Prétend les animer par son bourdonnement ; Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment Qu’elle fait aller la machine, S’assied sur le timon, sur le nez du Cocher ; Aussitôt que le char chemine, Et qu’elle voit les gens marcher, Elle s’en attribue uniquement la gloire ; Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. La Mouche en ce commun besoin Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ; Qu’aucun n’aide aux [size=18]chevaux à se tirer d’affaire.[/size] Le Moine disait son Bréviaire ; Il prenait bien son temps ! Unefemme chantait ; C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait ! Dame Mouche s’en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles. Après bien du [size=18]travail, le Coche arrive au haut.[/size] Respirons maintenant, dit la Mouche aussitôt : J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. Çà, Messieurs les [size=18]Chevaux, payez-moi de ma peine.[/size] Ainsi certaines gens, faisant les empressés, S’introduisent dans les affaires : Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés. Jean de La Fontaine. [size=18][/size] Ninnenne blog de partage
| |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Sam 29 Oct - 10:04 | |
| Le Printemps *******************
Le soleil faisait craquer les derniers et tardifs bourgeons des chênes sous la pressionchaude de ses rayons. Les verdures se nuançaient à l'infini. C'était une symphonie de couleurs allant du cri violent des verts aux pâleurs mièvres des rameaux inférieurs, dont les feuilles tendres, aux épidermes délicats et ténus n'avaient pas encore reçu le baptême ardent de la pleine lumière, bu la lampée d'or des rayons chauds, car leur oblique courant n'avait pu combler jusqu'alors que les lisières privilégiées et les faîtes victorieux. Mais ce jour là, une vie multiple et grouillante, végétale et animale, sourdait de partout, des crépitements des insectes et du chant des oiseaux à l'éclatement des bourgeons et au gonflement des rameaux, craquant dans l'air vibrant comme des muscles qui s'essaient. Louis Pergaud. Ninnenne blog de partage
| |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Sam 29 Oct - 12:08 | |
| [size=16][size=18]La Tendresse[/size][/size] [size=18][size=16] Est une effusion du cœur Semblable à une gerbe de bonheur.
La tendresse, C’est se donner sans retenue, C’est devenir semblable A un torrent de bonté et d’amour.
Un geste de tendresse a la délicatesse D’un pétale de rose.
La tendresse est la caresse de l’amour.
La tendresse est la volupté du bonheur.
La tendresse est souvent plus parlante Que tous les discours affectueux.
La tendresse est Le regard bienveillant qui pardonne tout. Un éclat de rire partagé est aussi Une forme de tendresse échangée.
Il ne faut pas économiser sa tendresse, En être avare , C’est un don magique et généreux.[/size][/size] [size=18][size=16]Jean Gastaldi.[/size][/size] [size=18][size=16] Ninnenne blog de partage
[/size][/size] | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Poèmes divers.... | |
| |
| | | | Poèmes divers.... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |