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 Poèmes de différents auteurs

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marileine
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marileine


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MessageSujet: Poèmes de différents auteurs   Poèmes de différents auteurs Icon_minitimeJeu 15 Déc - 14:45

L'Amitié
 
Comme un arbre, l'amitié grandit au fil des ans.  
Ses racines prennent de la vigueur 
et lui permettent de devenir grande et forte.  
C'est de cette façon que la nôtre s'est développée, et 
malgré nos hauts et nos bas, 
nous avons vu grandir ce partage de notre quotidien. 
 Aujourd'hui, pour s'apercevoir que l'autre
a besoin d'un peu d'attention 
ou simplement de notre présence, 
nul n'est besoin de se parler.  
Je remercie la vie de t'avoir mis sur ma route; vraiment, 
ce fut l'un des plus beaux cadeaux qu'elle m'a fait.   
Tout comme moi, 
tu es un arbre qui a essuyé bien des tempêtes et des ouragans.   
Contre vents et marées, nous avons toujours su garder le moral, 
apprécier le retour du soleil et régénérer nos forces 
dans les moments d'accalmie.
Le plus merveilleux pour moi est de voir 
que nous sommes encore côte à côte.   
Comme deux vieux arbres, nous sommes toujours empreints 
de la même vigueur et du même besoin de survie 
qui nous ont permis de rester debout jusqu'à ce jour.  
La vie nous réserve sûrement encore bien des surprises, 
mais rien ne pourra détruire ce merveilleux bien qui nous unit.  
Continuons à prendre soin des racines de notre Amitié,
de façon à ce que nous puissions encore longtemps partager 
notre quotidien et apprécier chaque jour que nous vivons.




 
Andrée Lapierre.




[size=24]Les vendanges

Poèmes de différents auteurs Bd0ca83b
Les Vendanges
 
Hier on cueillait à l'arbre une dernière pêche,
 
Et ce matin, voici, dans l'aube épaisse et fraîche,
 
L'automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
 
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
 
Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,
 
Les ceps aux feuilles d'or, dans la brume argentée ?
 
L'horizon s'éclaircit en de vagues rougeurs,
 
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.
 
Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;
 
Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
 
Serpe en main, sous le cep a posé son panier.
 
Honte à qui reste en route et finit le dernier !
 
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !
 
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !
 
Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,
 
Plus d'un rouge corsage entre les échalas ;
 
Voici qu'un lièvre part, on a vu ses oreilles ;
 
La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.
 
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
 
Tout panier est déjà vidé plus d'une fois,
 
Et bien des chars ployant sous l'heureuse vendange,
 
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.
 
Au pas lent des taureaux les voilà revenus,
 
Rapportant tout l'essaim des marmots aux pieds nus.
 
On descend, et la troupe à grand bruit s'éparpille,
 
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
 
Prés des ceps oubliés se livre des combats.
 
Qu'il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
 
Préludant par des pleurs à de folles risées,
 
Tout empourprés du jus des grappes écrasées !
 
Victor De Laprade.
 
Poèmes de différents auteurs 12_68


Poème sur les chevaux


Poèmes de différents auteurs 084a7d71
Le cheval
Quelques pas, un saut et il s’élève au Firmament
Merveilleux être de lumière divine
Fils élu de cette [size=18]Nature
 Sublime
Alchimie organique des quatre éléments
[/size]
Cheval tu es le Feu qui fait brûler le vent
Le souffle d’Air de la Beauté Parfaite
L’animal de la Terre au profil d’Athlète
qui comme l’Eau, coule au gré du Temps

Pégase de la [size=18]Nuit je suis Bellaphoron
Pur Sang inaccessible et Roi comme le Lion
Cheval tu tiens dans ton coeur le monde
[/size]
Etalon de légende, passion céleste de Chine
Puissant comme Perceval, Hercule ou bien Odin
Tu es l’Universel, tu propages le Bien

Winston Perez.




En Septembre
 
Parmi la chaleur accablante
Dont nous torréfia l’été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,

Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t’endeuilles
De tels parfums jamais taris,

Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses [size=24]jeux,

Voici venir la brise, dis-je,
La brise aux sursauts courageux.[/size]
La brise purificatrice
Des langueurs morbides d’antan,
La brise revendicatrice
Qui dit à la peste : va-t’en !

Et qui gourmande la paresse
Du poëte et de l’ouvrier,
Qui les encourage et les presse.
” Vive la brise ! ” il faut crier :

” Vive la brise, enfin, d’automne
Après tous ces simouns d’enfer,
La bonne brise qui nous donne
Ce sain premier frisson d’hiver ! “

Paul Verlaine.
[size=24]Poèmes de différents auteurs 15_35[/size]


La ronde des mois Septembre que j'affectionne


La ronde des mois
Septembre que j'affectionne
Septembre se nomme, le Mai de l'automne
Et ce n'est pas sans raison que je l'affectionne.
La température s'adoucit, dans nos contrées
Pour permettre à l'automne de faire son entrée
Dans un étalage de couleurs dorées et chaudes
Afin d'envoyer l'été bouler, d'une chiquenaude.
La pluie bénéfique refait son apparition,
Rafraîchissante véritable bénédiction.
On a l'impression, que la [size=18]nature
 en souffrance
Avant de s'endormir ramène l'abondance
En ajoutant diverses touches de vert,
Dans les prés et les vallons, avant l'hiver.
Et, les grappes de raisin sur les ceps de vigne, 
Arrivées à maturité, restent le signe
Que l'heure des vendanges vient de sonner
Et qu'elles sont, enfin prêtes à se donner.
Septembre se nomme, le Mai de l'automne
Et ce n'est pas sans raison que je l'affectionne. 
[/size]
 
Dominique Sagne.
[size=18]Poèmes de différents auteurs 40_9[/size]




Les Soleils de Septembre Poème


[size=18]Les Soleils de Septembre[/size]
 
Sous ces rayons cléments des soleils de septembre
Le ciel est doux, mais pâle, et la terre jaunit.
Dans les forêts la feuille a la couleur de l’ambre ;
L’oiseau ne chante plus sur le bord de son nid.

Du toit des laboureurs ont fui les hirondelles ;
La faucille a passé sur l’épi d’or des blés ;
On n’entend plus dans l’air des frémissements d’ailes :
Le merle siffle seul au fond des bois troublés.

La mousse est sans parfum, les herbes sans mollesse ;
Le jonc sur les étangs se penche soucieux ;
Le soleil, qui pâlit, d’une tiède tristesse
Emplit au loin la plaine et les monts et les cieux.

Les jours s’abrègent ; l’eau qui court dans la vallée
N’a plus ces joyeux bruits qui réjouissaient l’air :
Il semble que la terre, et frileuse et voilée,
Dans ses premiers frissons sente arriver l’hiver.

Ô changeantes saisons ! ô lois inexorables !
De quel deuil la nature, hélas ! va se couvrir !
Soleils des mois heureux, printemps irréparables,
Adieu ! ruisseaux et fleurs vont se taire et mourir.

Mais console-toi, terre ! ô Nature ! ô Cybèle !
L’hiver est un sommeil et n’est point le trépas :
Les printemps reviendront te faire verte et belle ;
L’homme vieillit et meurt, toi, tu ne vieillis pas !

Tu rendras aux ruisseaux, muets par la froidure,
Sous les arceaux feuillus leurs murmures chanteurs ;
Aux oiseaux tu rendras leurs nids dans la verdure ;
Aux lilas du vallon tu rendras ses senteurs.

Ah ! des germes captifs quand tu fondras les chaînes,
Quand, de la sève à flots épanchant la liqueur,
Tu feras refleurir les roses et les chênes,
Ô Nature ! avec eux fais refleurir mon cœur !

Rends à mon sein tari les poétiques sèves,
Verse en moi les chaleurs dont l’âme se nourrit,
Fais éclore à mon front les gerbes de mes rêves,
Couvre mes rameaux nus des fleurs de mon esprit.

Sans l’ivresse des chants, ma haute et chère ivresse,
Sans le bonheur d’aimer, que m’importent les jours !
Ô soleils! ô printemps ! je ne veux la jeunesse
Que pour toujours chanter, que pour aimer toujours !

Auguste Lacaussade.




Poème sur la pluie


Poèmes de différents auteurs Pluie_20

La pluie

Il pleut.

J'entends le bruit égal des eaux ;
Le feuillage, humble et que nul vent ne berce,
Se penche et brille en pleurant sous l'averse ;
Le deuil de l'air afflige les oiseaux.
La bourbe monte et trouble la fontaine, 
Et le sentier montre à nu ses cailloux. 
Le sable fume, embaume et devient roux ; 
L'onde à grands flots le sillonne et l'entraîne.
Tout l'horizon n'est qu'un blême rideau ; 
La vitre tinte et ruisselle de gouttes ; 
Sur le pavé sonore et bleu des routes 
Il saute et luit des étincelles d'eau.
Le long d'un mur, un chien morne à leur piste, 
Trottent, mouillés, de grands boeufs en retard ; 
La terre est boue et le ciel est brouillard .

René-François Sully Prudhomme





Mélancolie
Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure,
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.

L'automne qui descend des collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur
Et voici que s'afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.

Le vol des guêpes d'or qui vibrait sans repos
S'est tu : le pêne grince à la grille rouillée ;
La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,
Et le linge blanc claque, éperdu, dans l'enclos.

Le jardin nu sourit comme une face aimée
Qui vous dit longuement adieu, quand la [size=18]mort
 vient ;
Seul le son d'une enclume ou l'aboiement d'un chien
Monte, mélancolique, à la vitre fermée.
[/size]
Albert Samain.
 
Poèmes de différents auteurs Je-jardine_1
L'Automne
À l'enterrement d'une feuille morte
Deux escargots s'en vont 
Ils ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s'en vont dans le soir 
Un très beau soir d'automne
Hélas quand ils arrivent 
C'est déjà le printemps 
Les feuilles qui étaient mortes 
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots 
Sont très désappointés 
Mais voilà le soleil 
Le soleil qui leur dit 
Prenez prenez la peine 
La peine de vous asseoir 
Prenez un verre de bière
Si le [size=18]coeur
 vous en dit 
Prenez si ça vous plaît 
L'autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays 
Mais ne prenez pas le deuil 
C'est moi qui vous le dit 
Ça noircit le blanc de l'oeil 
Et puis ça enlaidit 
Les histoires de cercueils 
C'est triste et pas joli 
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie 
Alors toutes les bêtes 
Les arbres et les plantes 
Se mettent à chanter 
À chanter à tue-tête 
La vraie chanson vivante
La chanson de l'été 
Et tout le monde de boire 
Tout le monde de trinquer 
C'est un très joli soir 
Un joli soir d'été
Et les deux escargots 
S'en retournent chez eux 
Ils s'en vont très émus 
Ils s'en vont très heureux 
Comme ils ont beaucoup bu 
Ils titubent un petit peu 
Mais là-haut dans le ciel 
La Lune veille sur eux.
[/size]
Jacques Prévert.
[size=18]Poèmes de différents auteurs 0_26[/size]




L'Automne
L'azur n'est plus égal comme un rideau sans pli
La feuille, à tout moment, tressaille, vole et tombe ;
Au bois, dans les sentiers où le taillis surplombe,
Les taches de soleil, plus larges, ont pâli
Mais l'oeuvre de la sève est partout accompli
La grappe autour du cep se colore et se bombe,
Dans le verger la branche au poids des fruits succombe,
Et l'été meurt, content de son devoir rempli.
Dans l'été de ta vie enrichis-en l'automne ;
Ô mortel, sois docile à l'exemple que donne,
Depuis des milliers d'ans, la terre au genre humain ;
Vois  le front, lisse hier, n'est déjà plus sans rides,
Et les cheveux épais seront rares demain
Fuis la honte et l'horreur de vieillir les mains vides.

René-François Sully-Prudhomme.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs Anime_42[/size]




Soir d'Automne poème


Soir d'automne
 
Il est doux, ô mes yeux, lorsque le vent d'automne
Cesse de s'acharner à l'arbre dont frissonne
Le spectre dépouillé qui craque et tremble encor,
De voir, dans l'air muet, où son vol se balance,
Tomber en tournoyant à travers le silence,
Une dernière feuille d'or.

 
Quand au jour éclatant qui se voile succède
Le crépuscule lent, humide, mol et tiède,
Qui fait perler la mousse au dos des bancs velus,
Il est doux, au [size=18]jardin mystérieux, d'entendre

Résonner dans le soir le rire obscur et tendre
Des visages qu'on ne voit plus.[/size]
Henri de Régnier.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs 3_74[/size]




Matin d'Octobre Poème


Poèmes de différents auteurs F91824d7

Matin d'Octobre
C’est l’heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du [size=18]jardin.
[/size]
 
Leur chute est lente.
On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L’érable à sa feuille de sang.

 
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n’est pas l’hiver encore.

 
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l’air tout rose,
On croirait qu’il neige de l’or.

François Coppée.

 
[size=18]Poèmes de différents auteurs 0_91[/size]




Pluie d'Automne froide et tranquille


Poèmes de différents auteurs Pluie-Automne

Pluie d'Automne  
La pluie froide et tranquille
Qui tombe lentement du ciel gris,
Frappe mes vitres à petits coups
Comme pour m’appeler.
Elle ne fait qu’un bruit léger,
Et pourtant la chute de chaque goutte
Retenti tristement dans mon cœur,
Tandis qu’assis au foyer,
Les pieds sur les chenets,
La pluie monotone retient ma pensée
Dans une rêverie mélancolique
Et je songe 

Anatole France.




Poème sur la pluie


La pluie 

 
Par les deux fenêtres qui sont en face de moi,
 les deux fenêtres qui sont à ma gauche, 
et les deux fenêtres qui sont à ma droite,
 je vois, j’entends d’une oreille et de l’autre

tomber immensément la pluie. 
Je pense qu’il est un quart d’heure après midi : 
autour de moi, tout est lumière et eau. 
Je porte ma plume à l’encrier, et jouissant de la

sécurité de mon emprisonnement,
 intérieur, aquatique, tel qu’un insecte dans le milieu

d’une bulle d’air, j’écris ce poème.
Ce n’est point de la bruine qui tombe, ce n’est point

une pluie languissante et douteuse. 
La nue attrape de près la terre et descend sur elle serré et bourru, 
d’une attaque puissante et profonde.
 Qu’il fait frais, grenouilles, à oublier, dans l’épaisseur

de l’herbe mouillée, la mare ! 
Il n’est pas à craindre que la pluie cesse ;

cela est copieux, cela est satisfaisant. 
Altéré, mes frères, à qui cette très merveilleuse

rasade ne suffirait pas. 
La terre a disparu, la maison baigne,

les arbres submergés ruissellent,
 le fleuve lui-même qui termine mon horizon

comme une mer paraît noyé. 
Le temps ne me dure pas, et, tendant l’ouïe,

non pas au déclenchement 
d’aucune heure, je médite le ton innombrable

et neutre du psaume.
Cependant la pluie vers la fin du jour s’interrompt, et tandis 
que la nue accumulée prépare un plus sombre assaut, 
telle qu’Iris du sommet du ciel fondait tout

droit au cœur des batailles, 
une noire araignée s’arrête, la tête en bas et suspendue 
par le derrière au milieu de la fenêtre
 que j’ai ouverte sur les feuillages et le Nord couleur de brou.
 Il ne fait plus clair, voici qu’il faut allumer. 
Je fais aux tempêtes la libation de cette goutte d’encre.



Paul Claudel.






[size=13]L'Amitié[/size]
[size=13]Comme un arbre, l'amitié grandit au fil des ans.  
[/size]
[size=13]Ses racines prennent de la vigueur et lui[/size]
[size=13]permettent de devenir grande et forte. 
[/size]
[size=13]C'est de cette façon que la nôtre s'est développée,[/size]
[size=13]et malgré nos hauts et nos bas,[/size]
[size=13]nous avons vu grandir ce partage[/size]
[size=13]de notre quotidien. [/size]
[size=13]Aujourd'hui, pour s'apercevoir que l'autre a besoin d'un peu[/size]
[size=13]d'attention ou simplement de notre présence,[/size]
[size=13]nul n'est besoin de se parler.  
[/size]
[size=13]Je remercie la vie de t'avoir mis sur ma route; vraiment,[/size]
[size=13]ce fut l'un des plus beaux [size=13]cadeaux qu'elle m'a fait.  
[/size][/size]
[size=13]Tout comme moi, tu es un arbre qui a essuyé bien[/size]
[size=13]des tempêtes et des ouragans.   
[/size]
[size=13]Contre vents et marées, nous avons toujours su[/size]
[size=13]garder le moral, apprécier le retour du soleil et[/size]
[size=13]régénérer nos forces[/size]
[size=13]dans les moments d'accalmie.
Le plus merveilleux pour moi est de voir que nous
[/size]
[size=13]sommes encore côte à côte.  
[/size]
[size=13]Comme deux vieux arbres, nous sommes toujours empreints[/size]
[size=13]de la même vigueur et du même besoin de survie qui nous[/size]
[size=13]ont permis de rester debout jusqu'à ce jour.  
[/size]
[size=13]La vie nous réserve sûrement encore bien des surprises,[/size]
[size=13]mais rien ne pourra détruire ce merveilleux bien qui nous unit.  
[/size]
[size=13]Continuons à prendre soin des racines de notre [size=13]amitié ,[/size][/size]
[size=13]de façon à ce que nous puissions encore longtemps partager[/size]
[size=13]notre quotidien et apprécier chaque jour que nous vivons.[/size]
 
 
[size=13]Andrée Lapierre.[/size]




L'Automne sur les ailes des oiseaux


Poèmes de différents auteurs Ae373bd4

L'Automne

L’automne sur les ailes des oiseaux
couleur de feuille et de forêt qui meurt
une tendre rousseur
une braise qui s’avive
dans un lambeau de vent arraché à l’automne
et les ailes qui volent
avec les ailes délivrées.
Le temps s’achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
une seule liberté
feuilles et plumes fondues dans l’air
flammes qui descendent
envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d’automne et de cendres
une submergeante lumière.

 Jean Mambrinon.

 


Les brumes d'Automne


Brume d'Automne

Déjà sur les coteaux les brumes de l'Automne
Etendent chaque soir leurs voiles ténébreux
Et les arbres jaunis ont l'aspect monotone
De nos plaisirs passés dans les jours malheureux.
Le Ciel est confondu aux couleurs de la Terre
Un nuage léger arrête nos regards
Et le bois assombri semble plus solitaire
Quand il a revêtu la robe des brouillards.
Les yeux cherchent en vain les lueurs grandioses
Des crépuscules d'or dans les cieux embrasés
Son image s'efface et les brumes moroses
Jalouses du Soleil nous cachent ses clartés.
Il semble que la Mort de son baiser de glace
A touché la Nature et ses riants atours
Ainsi dans notre coeur tout change et tout s'efface
Sous le baiser trompeur des farouches amours.
Il est un âge aussi au déclin de la Vie
Où de nos souvenirs les voiles nébuleux
Nous cachent les beautés d'une extase ravie
Où le regret en deuil sait attrister nos yeux.
Nous pleurons le Passé et des larmes amères
Expliquent nos chagrins et nos grands désespoirs
Nous pleurons et nos coeurs se fermant aux chimères
Veulent aimer encor dans le calme des soirs.
L'Amour sur nos désirs tel les brumes d'Automne
Etend comme un linceul ses voiles ténébreux
Et tremblante d'émoi notre lèvre fredonne
 
Les refrains qu'on chantait dans les jours bienheureux.

Honoré Harmand.




Les chevaux de Camargue


Poèmes de différents auteurs Chevaux_2

La Camargue
 
Le vent qui souffle 
Dans les roseaux
Me fait penser 
Aux chants d'oiseaux
De la Camargue, je vous écris
N'ayant ici pour seuls amis
Chevaux, taureaux et grains de riz
La nature là pousse son cri.
Dans les manades,
La nuit tombée,
Cris et ruades
Peuvent se lâcher.
Autour d'un feu, une veillée
De leurs belles femmes accompagnés,
Dansant sur des rythmes endiablés,
Gardians se mettent à chanter.
Le son des cordes me fait vibrer
Ces femmes qui dansent, chavirer.
Dame nature vient les aider
Sifflant son air, si enchanté.
Je reste là, sagement terré
Pour du spectacle profiter.
Toutes ces couleurs virevoltaient
Je m'en retrouvais enivré.
À la fin de cette belle soirée
Émerveillé je pu rentrer
La Camargue est un lieu sacré
Où il fait bon se ressourcer.

Fabien Cendre.


Les feuilles mortes poème


Poèmes de différents auteurs 7ccda629

Les feuilles mortes
 
Simone, allons au bois, les feuilles sont tombées,
Elles recouvrent la mousse, les pierres et les sentiers.
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?

Elles ont les couleurs si douces, des tons si graves,
Elles sont sur la terre si frêles épaves !
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?

Elles ont l'air si dolent à l'heure du crépuscule,
Elles crient si tendrement, quand le vent les bouscule !
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?

Quand le pied les écrase elles pleurent comme des âmes,
Elles font un bruit d'ailes ou de robes de [size=18]femmes.

Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?[/size]
Viens : nous serons un jour de pauvres feuilles mortes.
Viens : déjà la nuit tombe et le vent nous emporte.
Simone, aimes-tu le bruit des pas sur les feuilles mortes ?

 
Rémy de Gourmont.



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MessageSujet: Re: Poèmes de différents auteurs   Poèmes de différents auteurs Icon_minitimeVen 16 Déc - 11:38

L'offrande à la nature très beau poème


L'offrande à la nature
Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent, 
Nul n'aura comme moi si chaudement aimé 
La lumière des jours et la douceur des choses, 
L'eau luisante et la terre où la vie a germé.
La forêt, les étangs et les plaines fécondes 
Ont plus touché mes yeux que les regards humains, 
Je me suis appuyée à la beauté du monde 
Et j'ai tenu l'odeur des saisons dans mes mains.
J'ai porté vos soleils ainsi qu'une couronne 
Sur mon front plein d'orgueil et de simplicité, 
Mes jeux ont égalé les travaux de l'automne 
Et j'ai pleuré d'amour aux bras de vos étés.
Je suis venue à vous sans peur et sans prudence 
Vous donnant ma raison pour le bien et le mal, 
Ayant pour toute joie et toute connaissance 
Votre âme impétueuse aux ruses d'animal.
Comme une fleur ouverte où logent des abeilles 
Ma vie a répandu des parfums et des chants, 
Et mon cœur matineux est comme une corbeille 
Qui vous offre du lierre et des rameaux penchants.
Soumise ainsi que l'onde où l'arbre se reflète, 
J'ai connu les désirs qui brûlent dans vos soirs 
Et qui font naître au cœur des hommes et des bêtes 
La belle impatience et le divin vouloir.
Je vous tiens toute vive entre mes bras, Nature. 
Ah ! faut-il que mes yeux s'emplissent d'ombre un jour, 
Et que j'aille au pays sans vent et sans verdure 
Que ne visitent pas la lumière et l'amour. 
Anna de Noailles.




Un renard plein d'esprit poème


Poèmes de différents auteurs Anime_45

Le renard déguisé
Un renard plein d'esprit, d'adresse, de prudence, 
À la cour d'un lion servait depuis longtemps. 
Les succès les plus éclatants 
Avaient prouvé son zèle et son intelligence. 
Pour peu qu'on l'employât, toute affaire allait bien. 
On le louait beaucoup, mais sans lui donner rien ; 
Et l'habile renard était dans l'indigence. 
Lassé de servir des ingrats, 
De réussir toujours sans en être plus gras, 
Il s'enfuit de la cour ; dans un bois solitaire 
Il s'en va trouver son grand-père, 
Vieux renard retiré, qui jadis fut vizir. 
Là, contant ses exploits, et puis les injustices, 
Les dégoûts qu'il eut à souffrir, 
Il demande pourquoi de si nombreux services 
N'ont jamais pu rien obtenir. 
Le bon homme renard, avec sa voix cassée, 
Lui dit : mon cher enfant, la semaine passée, 
Un blaireau mon cousin est mort dans ce terrier : 
C'est moi qui suis son héritier, 
J'ai conservé sa peau : mets-la dessus la tienne, 
Et retourne à la cour,le renard avec peine 
Se soumit au conseil ; affublé de la peau 
De feu son cousin le blaireau, 
Il va se regarder dans l'eau d'une fontaine, 
Se trouve l'air d'un sot, tel qu'était le cousin. 
Tout honteux, de la cour il reprend le chemin. 
Mais, quelques mois après, dans un riche équipage, 
Entouré de valets, d'esclaves, de flatteurs, 
Comblé de dons et de faveurs, 
Il vient de sa fortune au vieillard faire hommage : 
Il était grand vizir. Je te l'avais bien dit, 
S'écrie alors le vieux grand-père : 
Mon ami, chez les grands quiconque voudra plaire 
Doit d'abord cacher son esprit.
Jean-Pierre Claris de Florian.
[size=18]Poèmes de différents auteurs 7_115[/size]




Très beau texte sur les chevaux de Camargue


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Trois feuilles mortes poème d'Automne


Trois feuilles mortes
 
Ce matin devant ma porte,
J'ai trouvé trois feuilles mortes.
 
La première aux tons de sang
M'a dit [size=18]bonjour en passant

Puis au vent s'en est allée.[/size]
 
La seconde dans l'allée,
Au creux d'une flaque d'eau
A sombré comme un bateau.
 
J'ai conservé dans ma chambre
La troisième couleur d'ambre.
 
Quand l'hiver sera venu,
Quand les arbres seront nus,
Cette feuille desséchée,
Contre le mur accrochée
Me parlera des beaux jours
Dont j'attends le gai retour.
Raymond Richard.




Le bel Automne est revenu poème


Le bel [size=18]Automne est revenu[/size]
À pas menus, menus,
Le bel [size=18]automne
 est revenu
Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute,
Il est venu par la grand'route
Habillé d'or et de carmin.
Et tout le long de son chemin,
Le vent bondit, les pommes roulent,
Il pleut des noix, les feuilles croulent.
Ne l'avez-vous pas reconnu 
Le bel automne est revenu.
[/size]
Raymond Richard.




L'Automne très beau poème


Poèmes de différents auteurs C11c7deb
L'Automne
 
La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Lorsque les rondins mouillés,
Sur les deux chenets rouillés,
Pleurent noir comme la suie,
 
C'est la pluie,
C'est la pluie.
 
La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Quand les beaux jours oubliés,
Dans les bois et les sentiers,
Pleurent l'hirondelle enfuie,
 
C'est la pluie,
C'est la pluie.
 
La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Qui [size=18]danse des jours entiers,

Dans nos âmes, sans pitié,
Le ballet des songeries,[/size]
 
C'est la pluie,
C'est la pluie.
 
La danseuse aux mille pieds
Qui revient quand on s'ennuie,
Quand les cœurs humiliés,
À l'automne résignés,
Se souviennent de la vie,
 
C'est la pluie,
C'est la pluie.
Francis Yard .
 

C'est le silence de L'Automne


Silence d'automne
C'est le silence de l'automne
Où vibre un soleil, monotone
Dans la profondeur des cieux blancs ...
Voici qu'à l'approche du givre
Les grands bois s'arrêtent de vivre
Et retiennent leurs cœurs tremblants.
Vois, le ciel vibre, monotone ;
C'est le silence de l'automne.
O forêt ! qu'ils sont loin les [size=18]oiseaux d'autrefois
Et les murmures d'or des guêpes dans les bois !
Adieu, la vie immense et folle qui bourdonne !
Entends, dans cette paix qui comme toi frissonne,
Combien s'est ralenti le cœurs fougueux des bois
Et comme il bat, à coups dolents et monotones
Dans le silence de l'automne ![/size]
Fernand Gregh.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs Chouette_1[/size]


La petite pomme s'ennuie poème


Petite pomme
La petite pomme s'ennuie
De n'être pas encore cueillie.
Les autres pommes sont parties,
Petite pomme est sans amie.
Comme il fait froid dans cet [size=18]automne !
Les jours sont courts ! Il va pleuvoir.
Comme on a peur au verger noir
Quand on est seule et qu'on est pomme.[/size]
Je n'en puis plus viens me cueillir,
Tu viens me cueillir Isabelle ?
Comme c'est triste de vieillir
Quand on est pomme et qu'on est belle.
Prends-moi doucement dans ta main,
Mais fais-moi vivre une journée,
Bien au chaud sur ta cheminée
Et tu me mangeras demain.
Géo Norge.
[size=18]Poèmes de différents auteurs 00_135[/size]




A tout autre saison je préfère l'Automne


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L'Automne
A toute autre saison je préfère l'automne;
Et je préfère aux chants des arbres pleins de nids
La lamentation confuse et monotone
Que rend la harpe d'or des grands chênes jaunis.
Je préfère aux gazons semés de pâquerettes
Où la source égrenait son collier d'argent vif,
La clairière déserte où, tristes et discrètes,
Les feuilles mortes font leur bruit doux et plaintif.
Plus de moissons aux champs, ni de foin aux vallées;
Mais le seigle futur rit sur les bruns sillons,
Et le saule penchant ses branches désolées
Sert de perchoir nocturne aux frileux oisillons.
Et, depuis le ruisseau que recouvrent les aulnes
Jusqu'aux sommets où, seuls, les ajoncs ont des [size=18]fleurs
,
Les feuillages divers qui s'étagent par zones
Doublent le chant des bruits de l'hymne des couleurs.
Et les pommiers sont beaux, courbés sous leurs fruits roses,
Et beaux les ceps sanglants marbrés de raisins noirs;
Mais plus beaux s'écroulant sous leurs langues décloses,
Les châtaigniers vêtus de la pourpre des soirs.
Ici c'est un grand feu de fougère flétrie
D'où monte dans le ciel la fumée aux flots bleus,
Et, comme elle, la vague et lente rêverie
Du pâtre regardant l'horizon nébuleux.
Plus loin un laboureur, sur la lande muette,
S'appuie à la charrue, et le soleil couchant
Détache sur fond d'or la fière silhouette
Du bouvier et des bœufs arrêtés en plein champ.
L'on se croirait devant un vitrail grandiose
Où quelque artiste ancien, saintement inspiré,
Aurait représenté dans une apothéose
Le serf et l'attelage et l'araire sacré.

François Fabié.
[/size]




Le Bonheur très beau texte


[size=13]Le Bonheur[/size]
[size=13]Un beau [size=13]paysage,
L'amour en partage,
La complicité d'une soeur,
Voilà le bonheur!
[/size][/size]
 
[size=13]Le sourire d'un enfant,
Sa première dent,
Entendre des chansons
Au rythme des saisons
C'est le bonheur!
[/size]
 
[size=13]Protéger la vieillesse
Par la présence de la jeunesse
Écarter l'être du mal
Sans lui faire la morale
C'est le bonheur!
[/size]
 
[size=13]Cracher son venin,
Son dégoût, c'est malsain,
L'écrire, le chanter,
À qui veut l'écouter,
C'est le bonheur!
[/size]
 
[size=13]Prendre un pinceau,
Le faire glisser sur le tableau
Avec des couleurs chatoyantes
Créer une image chantante
C'est vraiment le bonheur!
[/size]
 
[size=13]Un moment présent
Près de toi maman,
Papa toujours à tes cotés
Une retraite bien mérité
Voilà le bonheur!
[/size]
 
[size=13]Les soirées télés
Toi dans le canapé,
[size=13]Moi
 dans le fauteuil,
Un sourire, un clin d'oeil,
C'est le bonheur!
[/size][/size]
 
[size=13]Une soirée entre copains,
S'éclater comme des gamins,
Micro, batterie et guitare
Rêvant d'être star
Voilà mon bonheur!
[/size]
 
[size=13]Cordelettre Patrick.[/size]
 

Superbes couchers de Soleil


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Les Soleils d' Automne
Poèmes de différents auteurs Cleardot
Aux jours où les feuilles jaunissent,
Aux jours où les soleils finissent,
Hélas ! nous voici revenus ;
Le temps n’est plus, ma-bien-aimée,
Où sur la pelouse embaumée
Tu posais tes pieds blancs et nus.
 
L’herbe que la pluie a mouillée
Se traîne frileuse et souillée ;
On n’entend plus de joyeux bruits
Sortir des gazons et des mousses ;
Les châtaigniers aux branches rousses
Laissent au vent tomber leurs fruits.
 
Sur les coteaux aux pentes chauves,
De longs groupes d’arbustes fauves
Dressent leurs rameaux amaigris ;
Dans la forêt qui se dépouille,
Les bois ont des teintes de rouille ;
L’astre est voilé, le ciel est gris.
 
Cependant, sous les vitres closes,
Triste de la chute des roses,
Il n’est pas temps de s’enfermer ;
Toute fleur n’est pas morte encore ;
Un beau jour, une [size=18]belle aurore

Au ciel, demain, peut s’allumer.[/size]
 
La terre, ô ma frileuse amie !
Ne s’est point encore endormie
Du morne sommeil de l’hiver…
Vois ! la lumière est revenue :
Le soleil, entr’ouvrant la nue,
Attiédit les moiteurs de l’air.
 
Sous la lumière molle et sobre
De ces soleils calmes d’octobre,
Par les bois je voudrais errer !
L’automne a de tièdes délices :
Allons sur les derniers calices,
Ensemble, allons les respirer !
 
Je sais dans la forêt prochaine,
Je sais un site au pied du chêne
Où le vent est plus doux qu’ailleurs ;
Où l’eau, qui fuit sous les ramures,
Échange de charmants murmures
Avec l’abeille, avec les fleurs.
 
Dans ce lieu plein d’un charme agreste,
Où pour rêver souvent je reste,
Veux-tu t’asseoir, veux-tu venir ?
Veux-tu, sur les mousses jaunies,
Goûter les pâles harmonies
De la saison qui va finir ?
 
Partons ! et, ma main dans la tienne,
Qu’à mon bras ton bras se soutienne !
Des bois si l’humide vapeur
Te fait frissonner sous ta mante,
Pour réchauffer ta main charmante
Je la poserai sur mon cœur.
 
Et devant l’astre qui décline,
Debout sur la froide colline,
Et ton beau front penché sur moi,
Tu sentiras mille [size=18]pensées,

Des herbes, des feuilles froissées
Et des bois morts, monter vers toi.[/size]
 
Et devant la terne verdure,
Songeant qu’ici-bas rien ne dure,
Que tout passe, fleurs et beaux jours,
A cette nature sans flamme
Tu pourras comparer, jeune âme,
Mon cœur, pour toi brûlant toujours !
 
Mon cœur, foyer toujours le même,
Foyer vivant, foyer qui t’aime,
Que ton regard fait resplendir !
Que les saisons, que les années,
Que l’âpre vent des destinées
Ne pourront jamais refroidir !
 
Et quand, noyés de brume et d’ombre,
Nous descendrons le coteau sombre,
Rayon d’amour, rayon d’espoir,
Un sourire, ô ma bien-aimée !
Jouera sur ta lèvre embaumée
Avec les derniers feux du soir.
Auguste Lacaussade.




Il fait Novembre en mon âme poème


Il fait Novembre en mon âme
Rayures d'eau, longues feuilles couleur de brique, 
Par mes plaines d'éternité comme il en tombe ! 
Et de la pluie et de la pluie et la réplique 
D'un gros vent boursouflé qui gonfle et qui se bombe 
Et qui tombe, rayé de pluie en de la pluie.
 Il fait novembre en mon âme 
Feuilles couleur de ma douleur, comme il en tombe !
Par mes plaines d'éternité, la pluie 
Goutte à goutte, depuis quel temps, s'ennuie,
 Il fait novembre en mon âme
Et c'est le vent du Nord qui clame
Comme une bête dans mon âme.
Feuilles couleur de lie et de douleur, 
Par mes plaines et mes plaines comme il en tombe ; 
Feuilles couleur de mes douleurs et de mes pleurs, 
Comme il en tombe sur mon coeur !
Avec des loques de nuages,
Sur son pauvre oeil d'aveugle 
S'est enfoncé, dans l'ouragan qui meugle, 
Le vieux soleil aveugle.
 Il fait novembre en mon âme 
Quelques osiers en des mares de limon veule 
Et des cormorans d'encre en du brouillard, 
Et puis leur cri qui s'entête, leur morne cri 
Monotone, vers l'infini !
 Il fait novembre en mon âme
Une barque pourrit dans l'eau, 
Et l'eau, elle est d'acier, comme un couteau, 
Et des saules vides flottent, à la dérive, 
Lamentables, comme des trous sans dents en des gencives.
Il fait novembre en mon âme
Il fait novembre et le vent brame 
Et c'est la pluie, à l'infini, 
Et des nuages en voyages 
Par les tournants au loin de mes parages
Il fait novembre en mon âme 
Et c'est ma bête à moi qui clame, 
Immortelle, dans mon âme !
Emile Verhaeren.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs 7_119[/size]


[size=24]Très beau poéme sur la femme


 La Béatrice
Dans des terrains cendreux, calcinés, sans verdure,
Comme je me plaignais un jour à la [size=18]nature
,
Et que de ma pensée, en vaguant au hasard,
J'aiguisais lentement sur mon coeur le poignard,
Je vis en plein midi descendre sur ma tête
Un nuage funèbre et gros d'une tempête,
Qui portait un troupeau de démons vicieux,
Semblables à des nains cruels et curieux.
A me considérer froidement ils se mirent,
Et, comme des passants sur un fou qu'ils admirent,
Je les entendis rire et chuchoter entre eux,
En échangeant maint signe et maint clignement d'yeux 
Contemplons à loisir cette caricature
Et cette ombre d'Hamlet imitant sa posture,
Le regard indécis et les cheveux au vent.
N'est-ce pas grand'pitié de voir ce bon vivant,
Ce gueux, cet histrion en vacances, ce drôle,
Parce qu'il sait jouer artistement son rôle,
Vouloir intéresser au chant de ses douleurs
Les aigles, les grillons, les ruisseaux et les fleurs,
Et même à nous, auteurs de ces vieilles rubriques,
Réciter en hurlant ses tirades publiques ?
J'aurais pu mon orgueil aussi haut que les monts
Domine la nuée et le cri des démons
Détourner simplement ma tête souveraine,
Si je n'eusse pas vu parmi leur troupe obscène,
Crime qui n'a pas fait chanceler le soleil !
La reine de mon coeur au regard non pareil,
Qui riait avec eux de ma sombre détresse
Et leur versait parfois quelque sale caresse. 
[/size]
Charles Baudelaire .

[size=18]Poèmes de différents auteurs 9_25[/size]




Apologie à L'Automne Poème


Apologie à L'Automne

J'ai vainement lutté contre ton charme, Automne :
A ton impérieux attrait je m'abandonne.
J'ai cru que je n'avais qu'à te fermer mon cœur
Pour me soustraire au doux péril de ta langueur,
Mais ta beauté sereine à jamais me possède,
Et pareil à la feuille au vent puissant, je cède...
Je ne puis pas ne pas t'aimer sans repentir !
Je ne puis pas ne pas te voir ni te sentir,
Puisque ta grâce grave en mes yeux est entrée,
Et que de ta splendeur mon âme est pénétrée !
En tes bras, que j'ai fuis par crainte d'y mourir,
Prends-moi ! Berce mon cœur faible de trop souffrir...
Endors-moi, si tu veux, pourvu que dans mon rêve
J'entende murmurer l'arbre au vent qui s'élève,
Et que je voie, au fond de l'horizon pourpré,
Descendre avec lenteur le grand soleil doré !
J'accepte ton sommeil, fût-il fatal à l'âme,
Je le désire, Automne, et même le réclame !
Et j'ai honte aujourd'hui des mots présomptueux
Que proféra mon cœur subjugué, mais peureux.
Je ne repousse plus, je subis et j'appelle
Ton influence étrange, ô Saison la plus belle,
O ciel baigné de brume où transparaît l'azur,
O terre dépouillée où tombe le fruit mûr !
Sur la ville bruyante et de laideur punie,
Tu fais régner, Automne, une paix infinie,
Et ton soleil couchant rayonnant sur les toits
Rend toute chose pure et douce comme toi.
Je t'aime, car tu mets ton cœur sur ma pensée,
Comme une lune d'or sur une onde apaisée...

Albert Lozeau.




Les feuilles d'Automne
Quand le [size=18]livre où s'endort chaque soir ma pensée,
Quand l'air de la maison, les soucis du foyer,
Quand le bourdonnement de la ville insensée
Où toujours on entend quelque chose crier,

Quand tous ces mille soins de misère ou de fête
Qui remplissent nos jours, cercle aride et borné,
Ont tenu trop longtemps, comme un joug sur ma tête,
Le regard de mon âme à la terre tourné ;

Elle s'échappe enfin, va, marche, et dans la plaine
Prend le même sentier qu'elle prendra demain,
Qui l'égare au hasard et toujours la ramène,
Comme un coursier prudent qui connaît le chemin.

Elle court aux forêts où dans l'ombre indécise
Flottent tant de rayons, de murmures, de voix,
Trouve la rêverie au premier arbre assise,
Et toutes deux s'en vont ensemble dans les bois ![/size]
Victor Hugo.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs 22_35[/size]


Les cheveux blancs très beau Poème


Les cheveux blancs

Enfant, tes jours sont gais, les miens sont monotones.
En deux saisons pour nous se partage le temps ;
L'année a beau changer, je n'ai que des automnes,
Toi seule as des printemps.
Tout de mon cœur se ferme et du tien tout s'épanche.
S'il te faut des bonheurs que [size=18]Dieu
 prenne les miens ;
Je ne me plaindrai pas de ceux qu'il me retranche
S'il les ajoute aux tiens.
Il m'enlève un sourire, il t'apporte une grâce.
L'air qui te rafraîchit me donne des frissons ;
Tu vas avoir neuf ans ; oh ! comme le temps passe,
Et comme nous passons !
Ton âge te rend fier et le mien me fait honte :
Les ans pour moi sont lourds, ils ne te pèsent rien,
De peur d'en perdre un seul à ton âge on les compte ;
On les oublie au mien.
L'astre de l'enfant dort au milieu de l'espace,
L'astre de l'homme vole ainsi qu'un tourbillon ;
Heureux si dans l'azur il laisse, quand il passe,
Un lumineux sillon !
On naît jeune, par tous cette mode est suivie ;
Avec ses doux printemps on fait des envieux ;
Il semble qu'à rebours j'ai commencé la vie
Et que je suis né vieux.
Je suis tout gris, hélas ! mais sans que mon front penche.
J'étais, presque à trente ans, le vieillard que tu vois,
Et je n'avais de jeune, avec ma tête blanche,
Que l'esprit, que la voix.
Lorsqu'on ne trouve en soi rien de sec, rien d'aride,
On se croit jeune encor, de front comme de cœur,
Jusqu'au jour où le temps vient, au fond d'une ride,
Poser son doigt moqueur.
Ton sourire est charmant de candeur et de grâce.
Je fais, pour l'imiter, des efforts superflus ;
N'est-ce pas que le mien est comme une grimace,
Une ride de plus ?
Quand pour toi chaque instant fait fleurir toutes choses,
De mes jours sans parfums que ton âme ait pitié,
Mais ne me jette pas ainsi toutes tes roses ;
C'est trop de la moitié.
Garde-moi, c'est assez pour une vie amère,
La dîme des bonheurs qu'on goûte auprès de toi :
Quand tu voudras donner dix baisers à ta mère,
Que l'un d'eux soit pour moi !

Delphis de La Cour.

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[size=18]Poèmes de différents auteurs Anime_47[/size]


Ce que dit la pluie Poème


Ce que dit la pluie
M'a dit la pluie : Écoute 
Ce que chante ma goutte, 
Ma goutte au chant perlé. 
Et la goutte qui chante 
M'a dis ce chant perlé :
Je ne suis pas méchante, 
Je fais mûrir le blé.
Ne sois pas triste mine 
J'en veux à la famine.
Si tu tiens à ta chair,
Bénis l'eau qui t'ennuie 
Et qui glace ta chair ; 
Car c'est grâce à la pluie 
Que le pain n'est pas cher.
Le ciel toujours superbe 
Serait la soif à l'herbe 
Et la mort aux épis.
Quand la moisson est rare 
Et le blé sans épis, 
La paysan avare 
Te dit : Crève, eh ! tant pis !
Mais quand avril se brouille, 
Que son ciel est de rouille, 
Et qu'il pleut comme il faut, 
Le paysan bonasse 
Dit à sa femme : il faut, 
Lui remplir sa besace, 
Lui remplir jusqu'en haut.
M'a dit la pluie : Écoute
Ce que chante ma goutte, 
Ma goutte au chant perlé. 
Et la goutte qui chante 
M'a dit ce chant perlé 
Je ne suis pas méchante, 
Je fais mûrir le blé 

Jean Chapelin .

 
[/size]
Poèmes de différents auteurs 11_95
[size][size][size][url][/url][/size][/size]


Le Vent

Sur la bruyère longue infiniment,

Voici le vent cornant Novembre
Sur la bruyère, infiniment, Voici le vent
Qui se déchire et se démembre
En souffles lourds, battant les bourgs,
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent ;
Aux citernes des fermes,
Les seaux et les poulies
Grincent et crient.
Le vent rafle, le long de l’eau,
Les feuilles mortes des bouleaux,
Le vent sauvage de Novembre ;
Le vent mord, dans les branches,
Des nids d’oiseaux ;
Le vent râpe du fer
Et précipite l’avalanche,
Rageusement, du vieil [size=18]hiver,

Rageusement, le vent,
Le vent sauvage de Novembre.

Émile Verhaeren. 
[/size]
 


bonne après midi 1      Ninnenne     blog de partage  [/size]
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MessageSujet: Re: Poèmes de différents auteurs   Poèmes de différents auteurs Icon_minitimeVen 16 Déc - 12:43

Il fait froid
L’hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.
La [size=18]neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée ![/size]
Et puis laisse ton coeur ouvert !
Le coeur, c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais [size=18]Dieu va rayonner peut-être !
[/size]
Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l’homme plein d’envie ;
Doute du prêtre et de l’autel ;
Mais crois à l’amour, ô ma vie !
Crois à l’amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
A l’amour, tison du foyer !
A l’amour, rayon des étoiles !
Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.
La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l’indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.
Dans ta [size=18]pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s’éclaire de ce qui brûle.[/size]
A ces démons d’inimitié
Oppose ta [size=18]douceur sereine,

Et reverse leur en pitié
Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.[/size]
La haine, c’est l’hiver du coeur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton [size=18]sourire vainqueur ;

Bel arc-en-ciel, sors de l’orage ![/size]
Garde ton amour éternel.
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
Dieu ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !
Victor Hugo.
 


Les cygnes blancs très beau poème


Les cygnes blancs
 
Les cygnes blancs, dans les canaux des villes mortes,
Parmi l'eau pâle où les vieux murs sont décalqués
Avec des noirs usés d'estampes et d'eaux-fortes,
Les cygnes vont comme du songe entre les quais.
Et le soir, sur les eaux doucement remuées,
Ces cygnes imprévus, venant on ne sait d'où,
Dans un chemin lacté d'astres et de nuées
Mangent des [size=18]fleurs de lune en allongeant le cou.[/size]
Or ces cygnes, ce sont des âmes de naguères
Qui n'ont vécu qu'à peine et renaîtront plus tard,
Poètes s'apprenant aux silences de l'art,
Qui s'épurent encore en ces blancs sanctuaires,
Poètes décédés enfants, sans avoir pu
Fleurir avec des pleurs une gloire et des nimbes,
Ames qui reprendront leur oeuvre interrompu
Et demeurent dans ces canaux comme en des limbes !
Mais les cygnes royaux sentant la mort venir
Se mettront à chanter parmi ces eaux plaintives
Et leur voix presque humaine ira meurtrir les rives
D'un air de commencer plutôt que de finir...
Car dans votre agonie, ô grands [size=18]oiseaux insignes,[/size]
Ce qui chante déjà c'est l'âme s'évadant
D'enfants-poètes qui vont revivre en gardant
Quelque chose de vous, les ancêtres, les cygnes
 
Georges Rodenbach.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs Cygnes_2[/size]


Décembre

  Le givre étincelant, sur les carreaux gelés, 
Dessine des milliers d'arabesques informes,
Le fleuve roule au loin des banquises énormes, 
De fauves tourbillons passent échevelés.
Sur la crête des monts par l'ouragan pelés,
De gros nuages lourds heurtent leurs flancs difformes,
Les sapins sont tout blancs de [size=18]neige
, et les vieux ormes
Dressent dans le ciel gris leurs grands bras désolés.
Des hivers boréaux tous les sombres ministres 
Montrent à l'horizon leurs figures sinistres, 
Le froid darde sur nous son aiguillon cruel.
Evitons à tout prix ses farouches colères,
Et, dans l'intimité, narguant les vents polaires,
Réchauffons-nous autour de l'arbre de Noël.


Louis-Honoré Fréchette .
 
Poèmes de différents auteurs 5-7


La danse de nuit très beau poème


La danse de nuit
 
Ah, la danse ! La danse
Qui fait battre le coeur,
C'est la vie en cadence
Enlacée au bonheur.
Accourez, le temps vole,
Saluez s'il-vous-plaît,
L'orchestre a la parole
Et le bal est complet.
Sous la lune étoilée
Quand brunissent les bois
Chaque fête étoilée
Jette lumières et voix.
Les fleurs plus embaumées
Rêvent qu'il fait soleil
Et nous, plus animées
Nous n'avons pas sommeil.
Flammes et musique en tête
Enfants ouvrez les yeux
Et frappez à la fête
Vos petits pieds joyeux.
Ne renvoyez personne !
Tout passant dansera
Et bouquets ou couronne
Tout danseur choisira.
Sous la nuit et ses voiles
Que nous illuminons
Comme un cercle d'étoiles,
Tournons en choeur, tournons.
Ah, la danse ! La danse
Qui fait battre le coeur,
C'est la vie en cadence
Enlacée au bonheur.
 
Marceline Desbordes-Valmore. 

 
Poèmes de différents auteurs 2_207


Il fait froid très beau poème de Victor Hugo


Il fait froid
 
L’hiver blanchit le dur chemin
Tes jours aux méchants sont en proie.
La bise mord ta douce main ;
La haine souffle sur ta joie.

 
La [size=18]neige emplit le noir sillon.
La lumière est diminuée…
Ferme ta porte à l’aquilon !
Ferme ta vitre à la nuée !
[/size]
 
Et puis laisse ton coeur ouvert !
Le coeur, c’est la sainte fenêtre.
Le soleil de brume est couvert ;
Mais [size=18]Dieu
 va rayonner peut-être !
[/size]
 
Doute du bonheur, fruit mortel ;
Doute de l’homme plein d’envie ;
Doute du prêtre et de l’autel ;
Mais crois à l’amour, ô ma vie !

 
Crois à l’amour, toujours entier,
Toujours brillant sous tous les voiles !
A l’amour, tison du foyer !
A l’amour, rayon des étoiles !

 
Aime, et ne désespère pas.
Dans ton âme, où parfois je passe,
Où mes vers chuchotent tout bas,
Laisse chaque chose à sa place.

 
La fidélité sans ennui,
La paix des vertus élevées,
Et l’indulgence pour autrui,
Eponge des fautes lavées.

 
Dans ta [size=18]pensée où tout est beau,
Que rien ne tombe ou ne recule.
Fais de ton amour ton flambeau.
On s’éclaire de ce qui brûle.
[/size]
 
A ces démons d’inimitié
Oppose ta [size=18]douceur
 sereine,
Et reverse leur en pitié
Tout ce qu’ils t’ont vomi de haine.
[/size]
 
La haine, c’est l’hiver du coeur.
Plains-les ! mais garde ton courage.
Garde ton [size=18]sourire
 vainqueur ;
Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !
[/size]
 
Garde ton amour éternel.
L’hiver, l’astre éteint-il sa flamme ?
[size=18]Dieu
 ne retire rien du ciel ;
Ne retire rien de ton âme !
[/size]
Victor Hugo.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs 15_45[/size]


Le flocon de neige poème


Poèmes de différents auteurs 10_76

Le flocon
Venant de Norvège
Un flocon de neige
Qui volait au vent
S’en allait rêvant.
Voyant un fille
D’allure gentille
Par le Nord giflée
Bien emmitouflée
D’un bonnet de laine
Il se dit : Ma veine !
De la bonne aubaine
Si je profitais pour me camoufler
Et me réchauffer.
J’attendrai demain
Pour continuer tout ce long chemin.
Il n’eut pas de peine
A mettre le nez
Dessous le bonnet
Mais sa longue route
Soudain s’arrêta :
Un frêle goutte
Fut le résultat.
Ceux qui se figurent
Pouvoir ignorer
Tout de leur nature
N’ont plus qu’à pleurer.

Louis Delorme.


Oh les charmants oiseaux joyeux poème de Victor Hugo


Oh les charmants [size=18]oiseaux joyeux[/size]
 
Oh ! les charmants [size=18]oiseaux joyeux ! 
Comme ils maraudent ! comme ils pillent ! 
Où va ce tas de petits gueux 
Que tous les souffles éparpillent ?
Ils s'en vont au clair firmament ; 
Leur voix raille, leur bec lutine ; 
Ils font rire éternellement 
La grande nature enfantine.
Ils vont aux bois, ils vont aux champs, 
À nos toits remplis de mensonges, 
Avec des cris, avec des chants, 
Passant, fuyant, pareils aux songes.
Comme ils sont près du Dieu vivant 
Et de l'aurore fraîche et douce, 
Ces gais bohémiens du vent 
N'amassent rien qu'un peu de mousse.
Toute la terre est sous leurs yeux ; 
Dieu met, pour ces purs êtres frêles, 
Un triomphe mystérieux 
Dans la légèreté des ailes.
Atteignent-ils les astres ? Non. 
Mais ils montent jusqu'aux nuages. 
Vers le rêveur, leur compagnon, 
Ils vont, familiers et sauvages.
La grâce est tout leur mouvement, 
La volupté toute leur vie ; 
Pendant qu'ils volent vaguement 
La feuillée immense est ravie.
L'oiseau va moins haut que Psyché. 
C'est l'ivresse dans la nuée. 
Vénus semble l'avoir lâché 
De sa ceinture dénouée.
Il habite le demi-jour ; 
Le plaisir est sa loi secrète. 
C'est du temple que sort l'amour, 
C'est du nid que vient l'amourette.
L'oiseau s'enfuit dans l'infini 
Et s'y perd comme un son de lyre. 
Avec sa queue il dit nenni 
Comme Jeanne avec son sourire.
Que lui faut-il ? un réséda, 
Un myrte, un ombre, une cachette. 
Esprit, tu voudrais Velléda ; 
Oiseau, tu chercherais Fanchette.
Colibri, comme Ithuriel, 
Appartient à la zone bleue. 
L'ange est de la cité du ciel ; 
Les oiseaux sont de la banlieue. 
[/size]
Victor Hugo.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs 2_124[/size]


C'est l'Hiver


L'Hiver
C’est l’hiver sans parfum ni chants.
Dans le pré, les brins de verdure
Percent de leurs jets fléchissants
La neige étincelante et dure.

Quelques buissons gardent encor
Des feuilles jaunes et cassantes
Que le vent âpre et rude mord
Comme font les chèvres grimpantes.

Et les arbres silencieux
Que toute cette neige isole
Ont cessé de se faire entre eux
Leurs confidences bénévoles.

Bois feuillus qui, pendant l’été,
Au chaud des feuilles cotonneuses
Avez connu les voluptés
Et les cris des huppes chanteuses,

Vous qui, dans la douce saison,
Respiriez la senteur des gommes,
Vous frissonnez à l’horizon
Avec des gestes qu’ont les hommes.

Vous êtes las, vous êtes nus,
Plus rien dans l’air ne vous protège,
Et vos [size=18]coeurs tendres ou chenus

Se désespèrent sur la neige.[/size]
 Et près de vous, frère orgueilleux,
Le sapin où le soleil brille
Balance les fruits écailleux
Qui luisent entre ses aiguilles.

Anna de Noailles.
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MessageSujet: Re: Poèmes de différents auteurs   Poèmes de différents auteurs Icon_minitimeSam 17 Déc - 11:51

Il a neigé Poème de Maurice Carème


Il a neigé
Il a neigé dans l'aube rose
Si doucement neigé,
Que le chaton croit rêver.
C'est à peine s'il ose
Marcher.
Il a neigé dans l'aube rose
Si doucement neigé,
Que les choses
Semblent avoir changé.
Et le chaton noir n'ose
S'aventurer dans le verger,
Se sentant soudain étranger
À cette blancheur où se posent,
Comme pour le narguer,
Des moineaux effrontés.
 
Maurice Carême.
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs Neige_37[/size]




La grande plaine blanche poème


Hiver
 
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque [size=18]chien
 sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège;
De leur œil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.


Guy de Maupassant.
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[size=18]Poèmes de différents auteurs Neige_38[/size]


Le loup moraliste poème de Monsieur Voltaire


Poèmes de différents auteurs B672d727

Le loup moraliste
Un loup, à ce que dit l’histoire,
Voulut donner un jour des leçons à son fils,
Et lui graver dans la mémoire,
Pour être honnête loup, de beaux et bons avis.
  Mon fils, lui disait-il, dans ce désert sauvage,
A l’ombre des forêts vous passez vos jours ;
Vous pourrez cependant avec de petits ours
Goûter les doux plaisirs qu’on permet à votre âge.
Contentez-vous du peu que j’amasse pour vous,
Point de larcin : menez une innocente vie ;
Point de mauvaise compagnie ;
Choisissez pour [size=18]amis
 les plus honnêtes loups ;
Ne vous démentez point, soyez toujours le même ;
Ne satisfaites point vos appétits gloutons :
Mon fils, jeûnez plutôt l’avent et le carême,
Que de sucer le sang des malheureux moutons ;
Car enfin, quelle barbarie,
Quels crimes ont commis ces innocents agneaux ?
Au reste, vous savez qu’il y va de la vie :
D’énormes chiens défendent les troupeaux.
Hélas ! Je m’en souviens, un jour votre grand-père
Pour apaiser sa faim entra dans un hameau.
Dès qu’on s’en aperçut : O bête carnassière !
Au loup ! s’écria-t-on ; l’un s’arme d’un hoyau,
L’autre prend une fourche ; et mon père eût beau faire,
Hélas ! Il y laissa sa peau :
De sa témérité ce fut le salaire.
Sois sage à ses dépens, ne suis que la vertu,
Et ne sois point battant, de peur d’être battu.
Si tu m’aimes, déteste un crime que j’abhorre. 
Le petit vit alors dans la gueule du loup
De la laine, et du sang qui dégouttait encore :
Il se mit à rire à ce coup.
  Comment, petit fripon, dit le loup en colère,
Comment, vous riez des avis
Que vous donne ici votre père ?
Tu seras un vaurien, va, je te le prédis :
Quoi ! Se moquer déjà d’un conseil salutaire ! 
L’autre répondit en riant :
  Votre exemple est un bon garant ;
Mon père, je ferai ce que je vous vois faire. 
[/size]
Tel un prédicateur sortant d’un bon repas
Monte dévotement en chaire,
Et vient, bien fourré, gros et gras,
Prêcher contre la bonne chère.
 
Voltaire.


La pluie poème de Théophile Gautier


Pluie
Ce nuage est bien noir : – sur le ciel il se roule,
Comme sur les galets de la côte une houle.
L’ouragan l’éperonne, il s’avance à grands pas.
A le voir ainsi fait, on dirait, n’est-ce pas ?
Un beau cheval arabe, à la crinière brune,
Qui court et fait voler les sables de la dune.
Je crois qu’il va pleuvoir : – la bise ouvre ses flancs,
Et par la déchirure il sort des éclairs blancs.
Rentrons. – Au bord des toits la frêle girouette
D’une minute à l’autre en grinçant pirouette,
Le martinet, sentant l’orage, près du sol
Afin de l’éviter rabat son léger vol ;
  Des arbres du jardin les cimes tremblent toutes.
La pluie ! – Oh ! voyez donc comme les larges gouttes
Glissent de feuille en feuille et passent à travers
La tonnelle fleurie et les frais arceaux verts !
Des marches du perron en longues cascatelles,
Voyez comme l’eau tombe, et de blanches dentelles
Borde les frontons gris ! – Dans les chemins sablés,
Les ruisseaux en torrents subitement gonflés
Avec leurs flots boueux mêlés de coquillages
Entraînent sans pitié les fleurs et les feuillages ;
Tout est perdu : – Jasmins aux pétales nacrés,
Belles-de-nuit fuyant l’astre aux rayons dorés,
Volubilis chargés de cloches et de vrilles,
Roses de tous pays et de toutes famines,
Douces filles de Juin, frais et riant trésor !
La mouche que l’orage arrête en son essor,
Le faucheux aux longs pieds et la fourmi se noient
Dans cet autre océan dont les vagues tournoient.
Que faire de soi-même et du temps, quand il pleut
Comme pour un nouveau déluge, et qu’on ne peut
Aller voir ses amis et qu’il faut qu’on demeure ?
Les uns prennent un livre en main afin que l’heure
Hâte son pas boiteux, et dans l’éternité
Plonge sans peser trop sur leur oisiveté ;
Les autres gravement font de la politique,
Sur l’ouvrage du jour exercent leur critique ;
Ceux-ci causent entre eux de chiens et de chevaux,
De femmes à la mode et d’opéras nouveaux ;
Ceux-là du coin de l’oeil se mirent dans la glace,
Débitent des fadeurs, des bons mots à la glace,
Ou, du binocle armés, regardent un tableau.
[size=18]Moi
, j’écoute le son de l’eau tombant dans l’eau.
[/size]
Théophile Gautier,
 
[size=18]Poèmes de différents auteurs Vagues[/size]




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