marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Textes et poèmes de différents auteurs(paroles de chansons) Mar 31 Mar - 10:50 | |
| OUVRE TON COEUROuvre ton cœur à l'amour. Ouvre ta fenêtre au jour. Laisse entrer chez toi le gai soleil et dis, Ah dis, ah dis, ah dis : Ah Bon-jour ! Cueille la fleur, la plus belle. Chante une chanson nouvelle Et va-t'en courir sur les chemins Qui sont de la nature les lignes de la main.Extrait d'une chanson........Charles Trenet Paroles et Musique: Charles Trenet 1939sur paroles et chansons[size=24]NOSTALGIENostalgie Comme un violon de Vivaldi Quand la musique a le cœur gris Nostalgie Il pleut sur mes rêves .....
Nostalgie Comme une image de Visconti Quand Venise a le cœur gris Nostalgie Il pleut sur mes rêves .......
Nostalgie Aux yeux de Modigliani Quand la palette a le cœur gris Nostalgie Il pleut sur MES REVES.......Paroles et Musique: J.Barish, P.Bachelet, J.P.Lang 1981Nostalgie MELANCOLIELA MELANCOLIE
C'est une amie que j'aime, La mélancolie C'est une amie à moi, Elle va par des chemins bordés de feuilles mortes, Elle va sans lendemain, comme le vent l'emporte
La mélancolie Elle a tes yeux qui pleurent, La mélancolie Elle a tes yeux d'un soir, Elle a la douceur même des chansons de Sablon Qui disent "je vous aime" et c'est doux, et c'est bon
La mélancolie C'est un peu de tendresse, C'est un peu ma vie, C'est un peu mon amour, Un amour qui se meurt dans un matin d'automne, Un serment de cœur et puis l'heure qui sonneFrançois Deguelt LA MELANCOLIE C'est regarder l'eau D'un dernier regard Et faire la peau Au divin hasard Et rentrer penaud Et rentrer peinard C'est avoir le noir Sans savoir très bien Ce qu'il faudrait voir Entre loup et chien C'est un DESESPOIR QU'A PAS LES MOYENSTexte de léo FERRE VIVRE...Vivre, passionnément Vivre, timidement Vivre, en hésitant Vivre, en souriant Vivre Vivre pour être heureux Vivre, c'est un grand jeu Vivre Quand plus rien ne va Lorsque tout s'en va Dieu seul sait où Presque à chaque fois On se force un peu Pour, malgré tout, Vivre le quotidien Vivre le jour qui vient Vivre et partir loin....Paroles de Daniel GUICHARD UNE NUITS'il le faut, j'irai encore Tant et tant de nuits profondes Sans jamais revoir l'aurore Sans jamais revoir le monde
Pour qu'enfin tu puisses dormir Pour qu'enfin ton cœur se repose Que tu finisses de mourir Sous tes paupières déjà closes.
J'ai le souvenir d'une nuit Une nuit de mon enfance Toute pareille à celle-ci Froide et lourde de silenceParoles de BARBARA. LIBERTE[/size] Liberté !!!!!!! Sur mes cahiers d'écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J'écris ton nom Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang [size=16]papier ou cendre J'écris ton nom[/size] Sur les images dorées Sur les armes des guerriers Sur la couronne des rois J'écris ton nom Sur la jungle et le désert Sur les nids sur les genêts Sur l'écho de mon enfance J'écris ton nom Sur les merveilles des nuits Sur le pain blanc des journées Sur les saisons fiancées J'écris ton nom Sur tous mes chiffons d'azur Sur l'étang soleil moisi Sur le lac lune vivante J'écris ton nom Sur les champs sur l'horizon Sur les ailes des oiseaux Et sur le moulin des ombres J'écris ton nom Sur chaque bouffée d'aurore Sur la [size=16]mer sur les bateaux Sur la montagne démente J'écris ton nom[/size] Sur la mousse des nuages Sur les sueurs de l'orage Sur la pluie épaisse et fade J'écris ton nom Sur les formes scintillantes Sur les cloches des couleurs Sur la vérité physique J'écris ton nom Sur les sentiers éveillés Sur les routes déployées Sur les places qui débordent J'écris ton nom Sur la lampe qui s'allume Sur la lampe qui s'éteint Sur mes maisons réunis J'écris ton nom Sur le fruit coupé en deux Du miroir et de ma chambre Sur mon lit coquille vide J'écris ton nom Sur mon [size=16]chien gourmand et tendre Sur ses oreilles dressées Sur sa patte maladroite J'écris ton nom[/size] Sur le tremplin de ma porte Sur les objets familiers Sur le flot du feu béni J'écris ton nom Sur toute chair accordée Sur le front de mes amis Sur chaque main qui se tend J'écris ton nom Sur la vitre des surprises Sur les lèvres attentives Bien au-dessus du silence J'écris ton nom Sur mes refuges détruits Sur mes phares écroulés Sur les murs de mon ennui J'écris ton nom Sur l'absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J'écris ton nom Sur la santé revenue Sur le risque disparu Sur l'espoir sans souvenir J'écris ton nom Et par le pouvoir d'un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer Paul Eluard [size] REGARDER LES ETOILES
Celui-là passe toute la nuit à regarder les étoiles En pensant qu'au bout du monde Qu'il y a quelqu'un qui pense à lui Et cette petite fille qui joue Qui ne veut plus jamais sourire Et qui voit son père partout Qui s'est construit un empire Où qu'ils aillent ils sont tristes à la fête Où qu'ils aillent ils sont seuls dans leur tête.
Je veux chanter pour ceux Qui sont loin de chez eux Et qui ont dans leurs yeux Quelque chose qui fait mal qui fait mal Je veux chanter pour ceux Qu'on oublie peu à peu Et qui gardent au fond d'eux Quelque chose qui fait mal qui fait malMICHEL BERGER (JE VEUX CHANTER POUR CEUX....) HARMONIE du SOIRHARMONIE du SOIR (BAUDELAIRE)
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir. Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir, Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir, Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige, Valse mélancolique et langoureux vertige ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige, Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir, Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir, Du passé lumineux recueille tout vestige ! Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige…POSESIE LE CHAT et le SOLEILLE CHAT ET LE SOLEIL
Le chat ouvrit les yeux,
Le soleil y entra.
Le chat ferma les yeux,
Le soleil y resta.
Voilà pourquoi, le soir
Quand le chat se réveille,
J'aperçois dans le noir
Deux morceaux de soleil.Maurice CARÊME NUIT DE NEIGENUIT de NEIGE Guy de Maupassant
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux ! Un vent glacé frissonne et court par les allées ; Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux, Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ; De leur oeil inquiet ils regardent la neige, Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.SPLEEN. BAUDELAIRESPLEEN
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle II nous verse un jour noir plus triste que les nuits;
Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Les Fleurs du mal, Charles BaudelaireCREPUSCULECrépuscule
Frôlée par les ombres des morts Sur l'herbe où le jour s'exténue L'arlequine s'est mise nue Et dans l'étang mire son corps
Un charlatan crépusculaire Vante les tours que l'on va faire Le ciel sans teinte est constellé D'astres pâles comme du lait
Sur les tréteaux l'arlequin blême Salue d'abord les spectateurs Des sorciers venus de Bohême Quelques fées et les enchanteurs
Ayant décroché une étoile Il la manie à bras tendu Tandis que des pieds un pendu Sonne en mesure les cymbales
L'aveugle berce un bel enfant La biche passe avec ses faons Le nain regarde d'un air triste Grandir l'arlequin trismégiste Guillaume Apollinaire (1880 -LE RAYON DE LUNELE RAYON DE LUNE Sais-tu qui je suis ? Le Rayon de Lune. Sais-tu d'où je viens ? Regarde là-haut. Ma mère est brillante, et la nuit est brune. Je rampe sous l'arbre et glisse sur l'eau ; Je m'étends sur l'herbe et cours sur la dune ; Je grimpe au mur noir, au tronc du bouleau, Comme un maraudeur qui cherche fortune. Je n'ai jamais froid ; je n'ai jamais chaud. Je suis si petit que je passe Où nul autre ne passerait. Aux vitres je colle ma face Et j'ai surpris plus d'un secret. Je me couche de place en place Et les bêtes de la forêt, Les amoureux au pied distrait, Pour mieux s'aimer suivent ma trace. Puis, quand je me perds dans l'espace, Je laisse au coeur un long regret.
Rossignol et fauvette Pour moi chantent au faîte Des ormes ou des pins. J'aime à mettre ma tête Au terrier des lapins, Lors, quittant sa retraite Avec des bonds soudains, Chacun part et se jette A travers les chemins. Au fond des creux ravins Je réveille les daims Et la biche inquiète. Elle évente, muette, Le chasseur qui la guette La mort entre les mains, Ou les appels lointains Du grand cerf qui s'apprête Aux amours clandestins.
Ma mère soulève Les flots écumeux, Alors je me lève, Et sur chaque grève J'agite mes feux. Puis j'endors la sève Par le bois ombreux ; Et ma clarté brève, Dans les chemins creux, Parfois semble un glaive Au passant peureux. Je donne le rêve Aux esprits joyeux, Un instant de trêve Aux coeurs malheureux.
Sais-tu qui je suis ? Le Rayon de Lune. Et sais-tu pourquoi je viens de là-haut ? Sous les arbres noirs la nuit était brune ; Tu pouvais te perdre et glisser dans l'eau, Errer par les bois, vaguer sur la dune, Te heurter, dans l'ombre, au tronc du bouleau. Je veux te montrer la route opportune ; Et voilà pourquoi je viens de la-hautGUY DE MAUPASSANT POESIEIl y a toujours, puisque je le dis Puisque je l’affirme Au bout du chagrin une fenêtre ouverte Une fenêtre éclairée Il y a toujours un rêve qui veille, Désir à combler, faim à satisfaire, Un cœur généreux Une main tendue, une main ouverte, Des yeux attentifs Une vie, La vie A se partager.Paul ELUARD SENSATION POEME[/size] SENSATION
Par les soirs bleus d'été,j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés,fouler l'herbe menue : Rêveur,j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. .. [size] Je ne parlerai pas,je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin,bien loin,comme un bohémien, Par la Nature, - heureux comme avec une femme Arthur Rimbaud[/size] J PREVERT..JE SUIS COMME JE SUIS!Je suis comme je suis..NE VOUS EN DEPLAISE!!!Je suis comme je suis Je suis faite comme ça Quand j'ai envie de rire Oui je ris aux éclats J'aime celui qui m'aime Est-ce ma faute à moi Si ce n'est pas le même Que j'aime à chaque fois Je suis comme je suis Je suis faite comme ça Que voulez-vous de plus Que voulez-vous de moi
Je suis faite pour plaire Et n'y puis rien changer Mes talons sont trop hauts Ma taille trop cambrée Mes seins beaucoup trop durs Et mes yeux trop cernés Et puis après Qu'est-ce que ça peut vous faire Je suis comme je suis Je plais à qui je plais Qu'est-ce que ça peut vous faire Ce qui m'est arrivé Oui j'ai aimé quelqu'un Oui quelqu'un m'a aimée Comme les enfants qui s'aiment Simplement savent aimer Aimer aimer... Pourquoi me questionner Je suis là pour vous plaire Et n'y puis rien changer.Jacques Prévert MIGNONNE , allons voir si la rose..Mignonne, allons voir si la rose
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu cette vêprée, Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vôtre pareil.
Las ! Voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las, las ! Ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puis qu'une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté.
Pierre De RonsardL'AMOUR et la FOLIEL'AMOUR et LA FOLIETout est mystère dans l'Amour, Ses flèches, son carquois, son flambeau, son enfance: Ce n'est pas l'ouvrage d'un jour Que d'épuiser cette science. Je ne prétends donc point tout expliquer ici: Mon but est seulement de dire, à ma manière, Comment l'aveugle que voici perdit la lumière Quelle suite eut ce mal, qui peut-être est un bien J'en fais juge un amant, et ne décide rien.La Folie et l'Amour jouaient un jour ensemble: Celui-ci n'était pas encor privé des yeux. Une dispute vint : l'Amour veut qu'on assemble Là-dessus le conseil des Dieux; L'autre n'eut pas la patience; Elle lui donne un coup si furieux, Qu'il en perd la clarté des cieux. Vénus en demande vengeance. Femme et mère, il suffit pour juger de ses cris: Les Dieux en furent étourdis, Et Jupiter, et Némésis, Et les Juges d'Enfer, enfin toute la bande. Elle représenta l'énormité du cas; Son fils, sans un bâton, ne pouvait faire un pas: Nulle peine n'était pour ce crime assez grande: Le dommage devait être aussi réparé. Quand on eut bien considéré L'intérêt du public, celui de la partie, Le résultat enfin de la suprême cour Fut de condamner la Folie A servir de guide à l'Amour. JEAN DE LA FONTAINE LES PAPILLONSLES PAPILLONS
De toutes les belles choses Qui vous manquent en hiver, Qu'aimez-vous mieux ? -Moi, les roses; -Moi, l'aspect d'un beau pré vert; -Moi, la moisson blondissante, Chevelure des sillons; -Moi, le rossignol qui chante; -Et moi, les beaux papillons. Le papillon, fleur sans tige Qui voltige, Que l'on cueille en un réseau; Dans la nature infinie, Harmonie Entre la plante et l'oiseau.Gérard de Nerval MA BOHEMEMa Bohême Arthur Rimbaud (1854 - 1891) Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées; Mon paletot soudain devenait idéal; J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal; Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou. Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou.Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur LA TRISTESSE (LEO FERRE)[center] LA TRISTESSE...
C'est un chat étendu comme un drap sur la route C'est ce vieux qui s'en va doucement se casser C'est la peur de t'entendre aux frontières du doute C'est la mélancolie qu'a pris quelques années C'est le chant du silence emprunté à l'automne C'est les feuilles chaussant leurs lunettes d'hiver C'est un chagrin passé qui prend le téléphone C'est une flaque d'eau qui se prend pour la mer Ninnenne [/center] | |
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