marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes de Sully Prudhomme et autres auteurs Mer 1 Avr - 13:45 | |
| PENSEE SI DOUCE - SULLY PRUDHOMMEPENSÉE PERDUE Elle est si douce, la pensée Qu'il faut, pour en sentir l'attrait, D'une vision commencée S'éveiller tout à coup distrait.Le coeur dépouillé la réclame ; Il ne la fait point revenir, Et cependant elle est dans l'âme, Et l'on mourrait pour la finir.A quoi pensais-je tout à l'heure ? A quel beau songe évanoui Dois-je les larmes que je pleure ? Il m'a laissé tout ébloui.Et ce bonheur d'une seconde, Nul effort ne me l'a rendu ; Je n'ai goûté de joie au monde Qu'en rêve, et mon rêve est perdu............LES YEUX texte( s prudhomme)LES YEUX BLEUS ou NOIRS Bleus ou noirs , tous aimés , tous beauxDes yeux sans nombre ont vu l'aurore ; Ils dorment au fond des tombeaux Et le soleil se lève encore.Les nuits plus douces que les jours Ont enchanté des yeux sans nombre ; Les étoiles brillent toujours Et les yeux se sont remplis d'ombre.Oh ! qu'ils aient perdu le regard, Non, non, cela n'est pas possible ! Ils se sont tournés quelque part Vers ce qu'on nomme l'invisible ;Et comme les astres penchants, Nous quittent, mais au ciel demeurent, Les prunelles ont leurs couchants, Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent :Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux, Ouverts à quelque immense aurore, De l'autre côté des tombeaux Les yeux qu'on ferme voient encore. [size=24]VOUTE NOCTURNE BAUDELAIRE[/size]
[url=denied:javascript:void(0)]Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne ,[/url] O vase de tristesse, ô grande taciturne, Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis, Et que tu me parais, ornement de mes nuits, Plus ironiquement accumuler les lieues Qui séparent mes bras des immensités bleues. je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts, Comme après un cadavre un chœur de vermisseaux, Et je chéris, ô bête implacable et cruelle! Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle! BON NOEL - ETRE UN ANGEetre un ange......... Jacques Prévert Être ange C'est étrange Dit l'ange Être ange C'est étrâne Dit l'âne Cela ne veut rien dire dit l'ange en haussant les ailes Pourtant Si étrange veut dire quelque chose étrâne est plus étrange qu'étrange Dit l'âne Étrange est Dit l'ange en tapant des pieds Étranger vous-même dit l'âne Et il s'envole. J'AIME VERLAINEPour E...J'aime ton sourire Qui m'accueille si Gentiment ! Ainsi
Le soleil salue L'humble fleur des champs Échappée aux gens.
J'aime tes yeux d'ombre Et de clarté, beaux Comme des tombeaux
D'enfants et de vierges Et j'aime les coins De ta bouche moins
Aimables que drôles Pour si bien baiser Moi, pour l'apaiser,
Et j'aime ton âme Qui ne m'aime pas Jusques au trépas.
Et que de logique Dans l'abstention De cette action,
Car j'aime ta vie, Et la mienne aussi, Mais pas tant ainsi. LE DORMEUR DU VAL de RIMBAUDLE DORMEUR DU VAL C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. L'ETOILE ROSE à PLEURE RIMBAUDL'ETOILE a pleuré [size=16]rose au COEUR de tes oreilles[/size] l'INFINI roulé balnc de ta nuque à tes reins La [size=16]mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles[/size] Et l'[size=16]Homme a saigné à ton flanc souverain.[/size] C'est du RIMBAUD et j'AIME .(1871) Spleen de BAUDELAIRESpleen - Citation :
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Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis, Et que de l'horizon embrassant tout le cercle Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timide Et se cognant la tête à des plafonds pourris;Quand la pluie étalant ses immenses traînées D'une vaste prison imite les barreaux, Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,Des cloches tout à coup sautent avec furie Et lancent vers le ciel un affreux hurlement, Ainsi que des esprits errants et sans patrie Qui se mettent à geindre opiniâtrement.- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, Défilent lentement dans mon âme; l'Espoir, Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. - Citation :
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- Citation :
- Les [size=10]Fleurs du Mal, 1857
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L'AME citation Victor Hugo - LES ILLUSIONS
[size=16]L'AME a des illusions comme l'oiseau a des ailes , c'est ce qui la soutient. Victor Hugo.[/size] [size=16][/size] [size=16]ILLUSIONS de Pierre RAPSAT[/size] [size=16]Illusions, illusions, quelle raison Peut envoûter un homme Le ronger d'ambitions Qu'il devienne funambule Sur un fil de soie... ?
Illusions, illusions, qui s'en vont Que l'on veut garder Et qui restent à l'horizon Disparaissent comme des bulles Quand le vent soufflera...
La grande roue n'attend pas Regarde là, comme c'est beau Mais pourquoi restes-tu en bas ? Elle veut t'emmener là-haut Elle tourne, elle tourne Et mes larmes de joie Qui coulent, qui coulent, sont si amères Pourquoi ? Illusions
Illusions, illusions, l'émotion vous prend Quand une femme vous donne sa passion Au ciné Eldorado, à la dernière séance
Illusions, illusions, Compagnon De Galère, de colère Une flèche, un poison Dans le coeur d'un looser......
[/size] [size] [/size]LES POETES MAUDITS ( PAUL VERLAINE)
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[/size]Paul VERLAINE est un poète français né le 30/03/1844 et mort le 08/01/1896. [size]
[/size]C'est lui qui a lancé la notion de [size=16]POETES MAUDITS.[/size] [size]
[/size][size=16]Portrait de Paul Verlaine par F. Bazille (1868)[/size] [size]
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[/size][size=16][size=13]il pleure dans mon coeur[/size][/size] [size]
[/size]Il pleure dans mon coeur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon ?
Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un qui s'ennuie, Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison Dans ce qui s'écoeure. Quoi ! nulle trahison ?... Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon a tant de peine !
[size] [/size]PAUL VERLAINE ses plus beaux poèmes
L'ennemi se déguise en l'Ennui
L'ennemi se déguise en l'Ennui Et me dit : " A quoi bon, pauvre dupe ? " Moi je passe et me moque de lui. L'ennemi se déguise en la Chair Et me dit : " Bah, bah, vive une jupe ! " Moi j'écarte le conseil amer.
L'ennemi se transforme en un Ange De lumière et dit : " Qu'est ton effort A côté des tributs de louange Et de Foi dus au Père céleste ? Ton Amour va-t-il jusqu'à la mort ? " Je réponds : " L'Espérance me reste. "
Comme c'est le vieux logicien, Il a fait bientôt de me réduire A ne plus vouloir répliquer rien. Mais sachant qui c'est, épouvanté De ne plus sentir les mondes luire, Je prierai pour de l'humilité.
AUJOURD'HUI ...JE PLEURE, DEMAIN JE MEURS
AUJOURDH'UI ..JE PLEURE Aujourd'hui tout est gris Le ciel et même la vie Juste un mauvais jour Qu'il me faut bannir Peut-être même le pire Le monde avance Dans le mauvais sens Tout tourne à l'envers Plus de marche arrière Demain importe peu Le temps qu'il fera même s'il pleut Car ce jour rien ne sert de le nier Sera le dernier Encore plus vite chaque jour Au point de non-retour Aujourd'hui je pleure Demain je meurs Le monde avance Encore plus vite chaque jour Dans le mauvais sens Au point de non-retour Tout tourne à l'envers Plus de marche arrière Demain je meurs Aujourd'hui je pleure Aujourd'hui je pleure Demain je meurs Demain je meurs
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Ninnenne
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