Novembre 2024 | Lun | Mar | Mer | Jeu | Ven | Sam | Dim |
---|
| | | | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | | Calendrier |
|
|
| Poèmes divers.... | |
| | Auteur | Message |
---|
marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Poèmes divers.... Ven 12 Aoû - 12:10 | |
| Les heures claires. Chaque heure, ou je pense à ta bonté, si simplement profonde, je me confonds en prières vers toi. Je suis venue si tard vers la douceur de ton regard et de si loin. Vers tes deux mains tendues, tranquillement, par à travers les étendues. J'avais en moi tant de rouille tenace qui me rongeait à dents rapaces. J'étais si lourd, j'étais si las, j'étais si vieux de méfiance ; J'étais si lourd j'étais si las du vain chemin de tous mes pas ; Je méritais si peu la merveilleuse joie de voir ton sourire illuminer ma vie, que j'en reste tremblante encore et presque en pleurs, humble ,à tout jamais en face du BONHEUR.
( Emile Verhaeren.) [size=24]La Rose Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait éclose Sa robe de pourpre au soleil A point perdu cette vêprée Les plis de sa robe pourprée Et son teint au vôtre pareil. Las ! Voyez comme en peu d'espace, Mignonne, elle a dessus la place, Las, las ! Ses beautés laissées choir ! O vraiment marâtre Nature Puisqu'une telle fleur ne dure Que du matin jusque au soir ! Donc si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté. (Pierre de Ronsard ) LA MUSIQUE La musique souvent me prend comme une mer ! Vers ma pâle étoile, Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile La poitrine en avant et les poumons gonflés Comme de la toile, J'escalade le dos des flots amoncelés Que la nuit me voile ; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre ; Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur l'immense gouffre Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir De mon désespoir ! (Charles Baudelaire) L'amour caché Mon âme a son secret, ma vie a son mystère Un amour éternel en un moment conçu : Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Hélas! J’aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés et pourtant solitaire ; Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, Elle suit son chemin, distraite et sans entendre Ce murmure d'amour élevé sur ses pas. A l'austère devoir pieusement fidèle, Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle : " Quelle est donc cette femme ? " Et ne comprendra pas (Félix Arvers 1806-1850) Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même, Ni tout à fait une autre, qui m'aime et me comprend Car elle me comprend et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! Cesse d'être un problème Pour elle seul, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et pour sa voix, lointaine, si calme et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues (Paul Verlaine) HARMONIES DU SOIR Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ... Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir, Valse mélancolique et langoureux vertige ! Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir, Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Valse mélancolique et langoureux vertige ! Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir. Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige, Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! Le ciel est triste et beau comme un grands reposoir, Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir ! Du passé lumineux recueille tout vestige ! Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige. Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir ! (Charles Baudelaire)
Et si tu n'existais pas ? Et si tu n'existais pas, dis-moi pourquoi j'existerai ? Pour traîner dans un monde sans toi, sans espoirs et sans regrets ? Et si tu n'existais pas, j'essayerai d'inventer l'amour, Comme un peintre qui voit sous ses doigts, naître les couleurs du jour Et qui n'en revient pas… Et si tu n'existais pas ? Je ne serais qu'un point de plus, Dans ce monde qui vient et qui va, je me sentirai perdu, J'aurai besoin de TOI. Et si tu n'existais pas ? Dis-moi comment j'existerai ? Je pourrais faire semblant d'être moi et ce ne serait pas vrai. Et si tu n'existais pas ? Je crois que je l'aurais trouvé Le secret de la vie, le pourquoi pour te créer et pour te regarder... Dis-moi pourquoi j'existerai par traîner dans ce monde sans toi Sans espoir et sans regret, j'aurai besoin de TOI…
Le portrait d'un oiseau Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte, Peindre ensuite quelque chose de joli, de simple et de beau, Placer ensuite la toile contre un arbre ou dans un jardin. Se cacher derrière l'arbre, silencieusement sans bouger... Parfois l'oiseau arrive vite, ou bien des années après, Ne pas se décourager : attendre. Si l'oiseau arrive, attendre que l'oiseau pénètre dans sa cage, fermer alors tout doucement la porte avec le pinceau, Puis effacer un à un tous les barreaux... Peindre ensuite le vert feuillage, la fraîcheur du vent, la poussière du soleil, le bruit des bêtes, de l'herbe dans la chaleur de l'été. Si l'oiseau chante c'est bon signe, vous pouvez alors signer le tableau en arrachant tout doucement une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau. (Jacques Prévert 1903-1976)
Poèmes saturniens
Ayant poussé la porte étroite qui chancelle, Je me suis promené dans le petit jardin Qu'éclairait doucement le soleil du matin, Pailletant chaque fleur d'une humide étincelle.
Rien n'a changé. J'ai tout revu : l'humble tonnelle De vigne folle avec les chaises de rotin... Le jet d'eau fait toujours son murmure argentin Et le vieux tremble sa plainte sempiternelle.
Les roses comme avant palpitent; comme avant, Les grands lys orgueilleux se balancent au vent, Chaque alouette qui va et vient m'est connue.
Même j'ai retrouvé debout la Velléda, Dont le plâtre s'écaille au bout de l'avenue, - Grêle, parmi l'odeur fade du réséda.
Par Paul Verlaine
Fleurs Du Mal.
Homme libre, toujours, tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.
Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.
Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets : Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes, O mer, nul ne connaît tes richesses intimes, Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !
Et cependant voilà des siècles innombrables Que vous vous combattez sans pitié ni remord, Tellement vous aimez le carnage et la mort, O lutteurs éternels, ô frères implacables ! Par Charles Baudelaire
Mon cœur est un violon.
Mon cœur est un violon Sur lequel ton archet joue Et qui vibre tout du long. Appuyé contre ta joue Tantôt l'air est vif et gai Comme un refrain de folie Tantôt le son fatigué Traîne avec mélancolie
Dans la nuit qui s'achève Mon cœur est plein de toi. La musique est un rêve Qui vibre sous tes doigts Sous tes doigts la caresse Rend mon désir si fort Qu'il va jusqu'à l'ivresse Et meurt à la fin de l'accord
Mon cœur est un violon Sur lequel ton archet joue Et qui vibre tout du long Appuyé contre ta joue Tantôt l'air est vif et gai Comme un refrain de folie Tantôt le son fatigué Traîne avec mélancolie
Et vibrant à l'unisson Mon cœur est un violon... (Auteur inconnu.)
Tournesol
Ce jour-là, une formidable explosion de jaune se répandit sur toute la surface de la voûte céleste.
Pendant un moment, il n'y eut plus le moindre recoin de bleu dans le ciel. Puis, tout le jaune se résorba vers un seul point, laissant le bleu reprendre sa place dans l'espace.
Le jaune qui n'était jusque là qu'une tache informe se définit pour bientôt s'épanouir comme un bourgeon tourné vers le soleil.
Une fleur sans pareille venait de naître dans le ciel. On la baptisa « tournesol »
Quand on ne cherche qu'à se plaire
Quand d'un esprit doux et discret Toujours l'un à l'autre on défère, Quand on se cherche sans affaire Et qu'ensemble on n'est pas distrait ;
Quand on n'eut jamais de secret Dont on se soit fait un mystère, Quand on ne cherche qu'à se plaire, Quand on se quitte avec regret ;
Quand, prenant plaisir à s'écrire, On dit plus qu'on ne pense dire, Et souvent moins qu'on ne voudrait
Qu'appelez-vous ce cela, la belle ? Entre nous deux cela s'appelle S'aimer bien plus que l'on ne croit. (Saint Pavin)
A la fenêtre, pendant la nuit
Les étoiles, points d'or, percent les branches noires ; Le flot huileux et lourd décompose ses moires Sur l'océan blêmi ; Les nuages ont l'air d'oiseaux prenant la fuite ; Par moments le vent parle, et dit des mots sans suite, Comme un homme endormi.
Tout s'en va. La nature est l'urne mal fermée. La tempête est écume et la flamme est fumée. Rien n'est, hors du moment, L'homme n'a rien qu'il prenne, et qu'il tienne, et qu'il garde. Il tombe heure par heure, et, ruine, il regarde Le monde, écroulement.
L'astre est-il le point fixe en ce mouvant problème ? Ce ciel que nous voyons fut-il toujours le même ? Le sera-t-il toujours ? L'homme a-t-il sur son front des clartés éternelles ? Et verra-t-il toujours les mêmes sentinelles Monter aux mêmes tours ? [...] (Victor Hugo)
Soleil couchant
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées; Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde immense et radieux !
(Victor Hugo)
NOCTURNE
C'est au bord de l'étang Que je viendrai te voir, Au bord de l'étang Quand tombera le soir, A l'heure où passent les anges Dans le frôlement furtif de leurs ailes blanches... Au bord de l'étang, je te chercherai, Quand s'endormiront les oiseaux, Me souvenant de ton visage... Au bord de l'étang Près de cette eau si pâle et profonde, Songe nocturne, douceur de limbes... Dans le silence et les roseaux, je resterai, Là, toujours je resterai, Pour te chérir encore Et te pleurer...
Marie-A.CHAVANNE
LA VIE .
******
Écartant la vie du doigt la neige du dehors tombe sur les draps tristes et les vieilles affiches aussi blême qu'un fard le clown se meurt
près de lui ses amis vifs de sa vie qu'ils ramassent jouent du violon de lune avec l'archet de l'âme aussi blême qu'un fard le clown se meurt il entend la musique et il revoit les hommes qui ne l'ont pas compris et c'est tout et c'est tard aussi blême qu'un fard le clown se meurt
la neige vient porter ses nouvelles paillettes et le violon gémit et le violon se tait aussi blême qu'un fard le clown est mort.
Le chat
Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de métal et d'agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir Ta tête et ton dos élastique, Et que ma main s'enivre du plaisir De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard, Comme le tien, aimable bête, Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et, des pieds jusques à la tête, Un air subtil, un dangereux parfum, Nagent autour de son corps brun.
Charles BAUDELAIRE
Ma Bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot soudain devenait idéal ; J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal ; Oh! Là, là! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou. - Petit- poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied contre mon coeur !
Arthur RIMBAUD
Les feuilles mortes .
Avec les progrès de l’automne la campagne se rembrunit et, par endroits,
saigne et jaunit dans son verdoiement monotone.
Puis, rafales, froid, ciel en pleurs ! Encore se métamorphosent,
s’altèrent et se décomposent ces fouillis d’ombre et de couleurs.
Ces doux pastel qui se défont, ces aquarelles presque éteintes,
ces colories vagues, ces teintes d’un fané toujours plus profond.
Lorsque la brume se déchire, on voit luire au soleil peureux
des jaunes d’un vert douloureux, d’immortelle, d’ocre et de cire.
Des rouges- vin, des rouges- sang, de mauvais roses de phtisie,
tendre et funèbre poésie des pauvres feuilles trépassant !
( Maurice Rollinat )
[/size] La tulipe Moi, je suis la tulipe, une fleur de Hollande, et telle est ma beauté, que l’avare flamand paye un de mes oignons plus cher qu’un diamant si mes fonds sont purs, si je suis droite et grande. Mon air est féodal, et, comme une Yolande, dans sa jupe à longs plis étoffés amplement, je porte des blasons peints sur mon vêtement ; gueules fascé d’argent, or avec pourpre en bande. Le jardinier divin a filé de ses doigts les rayons du soleil et la pourpre du rois pour me faire une robe à trame douce et fine. Nulle fleur du jardin n’égale ma splendeur, mais la nature, hélas n’a pas versé d’odeur dans mon calice fait comme un vase de chine. ( Théophile Gautier) l Le Printemps.******************
Nature généreuse et bonne Mon corps te reçoit dans toute ton immensité Le soleil se réchauffe La terre me nourrit La mer me rejoint Le vent me caresse Les arbres me ramènent à mes racines Les oiseaux me font voyager La lune me fait rêver...
Que tu es belle Ouvrir ses yeux Devant une telle révélation Et ne jamais s'habituer Chaque matin t'accueillir Le coeur en joie Heureuse De tant de gratuité . [size][size] (Mado ) [/size][/size] Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Lun 15 Aoû - 12:10 | |
| *~*~* L'arbre de la tolérance*~*~*
Quels mots veux-tu que j'apprivoise pour toi aujourd'hui ? Pendre, prendre, prétendre Ils sont bien trop enferrés Aux boulets de la vanité
Prévaloir, pouvoir, avoir Ceux-ci vivent leur deuil Au fond des prisons d'orgueil
Imposer, condamner, spéculer Tous sont opprimés Dans les étaux de la cupidité
Pour toi, j'apprivoiserai plutôt les mots Ecouter, respecter, partager Et si c'est leur préférence Je leur offrirai les fleurs de la tolérance
Pour toi, j'apprivoiserai plutôt les mots Apprendre, comprendre, entendre Et si c'est leur volonté Je leur offrirai Les branches de l'humilité
Pour toi, j'apprivoiserai surtout les mots S'ouvrir, sourire, offrir Et si c'est pour toujours Je leur offrirai l'arbre d'amour |
Ninnenne blog de partage | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Mer 17 Aoû - 11:20 | |
| Yves Duteil A lire sans faute. Quelle belle conjugaison des verbes avoir et être.
Loin des vieux livres de grammaire, Écoutez comment un beau soir, Ma mère m'enseigna les mystères Du verbe être et du verbe avoir. Parmi mes meilleurs auxiliaires, Il est deux verbes originaux. Avoir et Être étaient deux frères Que j'ai connus dès le berceau. Bien qu'opposés de caractère, On pouvait les croire jumeaux, Tant leur histoire est singulière. Mais ces deux frères étaient rivaux. Ce qu'Avoir aurait voulu être Être voulait toujours l'avoir. À ne vouloir ni dieu ni maître, Le verbe Être s'est fait avoir. Son frère Avoir était en banque Et faisait un grand numéro, Alors qu'Être, toujours en manque. Souffrait beaucoup dans son ego. Pendant qu'Être apprenait à lire Et faisait ses humanités, De son côté sans rien lui dire Avoir apprenait à compter. Et il amassait des fortunes En avoirs, en liquidités, Pendant qu'Être, un peu dans la lune S'était laissé déposséder. Avoir était ostentatoire Lorsqu'il se montrait généreux, Être en revanche, et c'est notoire, Est bien souvent présomptueux. Avoir voyage en classe Affaires. Il met tous ses titres à l'abri. Alors qu'Être est plus débonnaire, Il ne gardera rien pour lui. Sa richesse est tout intérieure, Ce sont les choses de l'esprit. Le verbe Être est tout en pudeur, Et sa noblesse est à ce prix. Un jour à force de chimères Pour parvenir à un accord, Entre verbes ça peut se faire, Ils conjuguèrent leurs efforts. Et pour ne pas perdre la face Au milieu des mots rassemblés, Ils se sont répartis les tâches Pour enfin se réconcilier. Le verbe Avoir a besoin d'Être Parce qu'être, c'est exister. Le verbe Être a besoin d'avoirs Pour enrichir ses bons côtés. Et de palabres interminables En arguties alambiquées, Nos deux frères inséparables Ont pu être et avoir été. Oublie ton passé, qu`il soit simple ou composé, Participe à ton Présent pour que ton Futur soit Plus-que-Parfait.....
Joli, non ? Exceptionnellement ce texte mérite d'être transféré largement. Vive la langue française !
Ninnenne blog de partage
| |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Lun 22 Aoû - 10:23 | |
| "Le mot : si..." Ce chemin que j'emprunte pour aller vers demainM'apparaît triste et sombre, pavé d'incertitude, Pourtant je rêve encore à de beaux lendemains Emplis de nonchalance, d'amour et de quiétude. Car il existe un mot qui permet tous les rêves, Il nous offre le songe, l'impossible et l'espoir Et chacun d'entre nous l'a sur le bout des lèvres Le mot "si" nous escorte du matin jusqu'au soir. Ce mot-ci tout à coup apporte sa magie Il fait d'un jour pluvieux une île ensoleillée, Une consonne, une voyelle, pour un mot si petit Mais immense par ce don qu'il a de faire rêver. En un coup de pinceau il efface la pâleur Quelques traits de crayons, esquisse d'un paysage Puis il peint à sa guise cette toile de couleur Et nous invite encore à de plus beaux voyages. "Aubrylia" Ninnenne blog de partage
| |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Poèmes divers.... Mar 23 Aoû - 10:18 | |
| | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| | | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Poèmes divers.... | |
| |
| | | | Poèmes divers.... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |