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| Nouveaux poèmes de différents auteurs(suite) | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Nouveaux poèmes de différents auteurs(suite) Jeu 8 Sep - 13:53 | |
| La Rose de Novembre PoèmeLa Rose de Novembre Il n'est plus belle fleur qu'une rose d'automne, Quand elle sait déjà que ses jours sont comptés, Et que près de sa fin, généreuse,elle donne Encore plus de parfum qu'aux beaux jours de l'été. Dans le brouillard léger d'une aube de novembre Alors que les oiseaux ne savent plus chanter, Elle va défroisser sa robe d'or et d'ambre Pour s'offrir aux regards dans toute sa beauté. Mais un souffle de vent la blesse, la défeuille. Sitôt qu'il a séché ses larmes de rosée, Elle cache ses joues dans son écrin de feuilles Pour vivre encore un peu, encore une journée. Ô toi qui ne sais pas combien est éphémère La rose qui s'endort et va vers son trépas, Si tu passes près d'elle au jardin de ta mère, Je t'en supplie, enfant, non, ne la cueille pas. Laisse la retenir la vie qui l'abandonne, Suivre des vols d'oiseaux glissant dans le ciel clair. Il n'est plus belle fleur qu'une rose d'automne, Qui se meurt doucement, aux premiers jours d'hiver. Renée Jeanne Mignard. [size=24]Pluie d'AutomnePluie d'Automne Enfin, voici la pluie et les brumes d’automne ! Le temps est presque froid. Le soleil radieux Depuis hier au soir nous a fait ses adieux ; Le ciel, d’un bout à l’autre, est d’un gris monotone.Sous les arbres feuillus l’ombre se pelotonne, Bleue et tranquille ; un jour aveuglant, odieux Cesse de l’accabler de traits insidieux ; Dans l’accord des couleurs pas une ne détonneLe regard ébloui de trop vives clartés, Brûlé par la splendeur des rayonnants étés, Se détend, se repose et contemple, paisible,Les arbres estompés, les contours amollis, Le vallon qui se creuse en mystérieux plis, Et l’horizon rendu par la pluie invisible. Quand on a l’âme sombre et le cœur angoissé,Ces aspects adoucis, ces tons mélancoliques, Que voilent à demi des hachures obliques Impalpable réseau d’un faible vent poussé,Cette nature en deuil, ce feuillage froissé, Ces teintes d’un vert glauque aux reflets métalliques, Cette pluie au moment des ardeurs idylliques, Vous conviennent bien mieux que le beau temps passé.L’été, c’est le bonheur, la joie et la lumière, L’épanouissement sans crainte de l’esprit A qui tout ici-bas et dans le ciel sourit.L’été, c’est la jeunesse en sa verdeur première, C’est la santé robuste et l’amour insensé Et moi, j’ai l’âme sombre et le cœur angoissé Louisa Siefert.La mer pousse une vaste plainte poèmeLa merLa mer pousse une vaste plainte, Se tord et se roule avec bruit, Ainsi qu'une géante enceinte Qui des grandes douleurs atteinte, Ne pourrait pas donner son fruit ;
Et sa pleine rondeur se lève Et s'abaisse avec désespoir. Mais elle a des heures de trêve : Alors sous l'azur elle rêve, Calme et lisse comme un miroir.
Ses pieds caressent les empires, Ses mains soutiennent les vaisseaux, Elle rit aux moindres zéphires, Et les cordages sont des lyres, Et les hunes sont des berceaux.
Elle dit au marin : « Pardonne Si mon tourment te fait mourir ; Hélas ! Je sens que je suis bonne, Mais je souffre et ne vois personne D'assez fort pour me secourir ! »
Puis elle s'enfle encor, se creuse Et gémit dans sa profondeur ; Telle, en sa force douloureuse, Une grande âme malheureuse Qu'isole sa propre grandeur !
René-François Sully Prudhomme.Les VendangesLes Vendanges Hier on cueillait à l'arbre une dernière pêche,Et ce matin, voici, dans l'aube épaisse et fraîche,L'automne qui blanchit sur les coteaux voisins.Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée,Les ceps aux feuilles d'or, dans la brume argentéeL'horizon s'éclaircit en de vagues rougeurs,Et le soleil levant conduit les vendangeurs.Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ;Chacun, dans le sillon que le maître désigne,Serpe en main, sous le cep a posé son panier.Honte à qui reste en route et finit le dernier !Les rires, les clameurs stimulent sa paresse !Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse !Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,Plus d'un rouge corsage entre les échalas ;Voici qu'un lièvre part, on a vu ses oreilles ;La grive au cri perçant fuit et rase les treilles.Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,Tout panier est déjà vidé plus d'une fois,Et bien des chars ployant sous l'heureuse vendange,Escortés des enfants, sont partis pour la grange.Au pas lent des taureaux les voilà revenus,Rapportant tout l'essaim des marmots aux pieds nus.On descend, et la troupe à grand bruit s'éparpille,Va des chars aux paniers, revient,saute et grappille,Prés des ceps oubliés se livre des combats.Qu'il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,Préludant par des pleurs à de folles risées,Tout empourprés du jus des grappes écrasées . Victor De Laprade. [size=18][/size] Le bouquet de fleurs PoèmeLe bouquet Certains avouent qu'ils n’avaient pas compris Que l’amour est une fleur du printemps de la vie Et que, sans eau, elle risque de se faner, Et elle pourrait disparaître au cours de l’été Certains changent complètement de bouquet Ou, parfois même, le vase qui le contenait, En oubliant souvent qu’un bouquet d’été N’aura pas du printemps cette même nouveauté Et le souvenir du premier bouquet demeure. L’amour perdu a créé un vide intérieur. Tant mieux si leur jardin est toujours beau. C’est la vie parfois qui nous offre un cadeau. À chaque jour, il faut s’occuper d’une fleur. Elle peut tellement nous donner de bonheur. Une belle fleur ne vous laissera pas tomber Si vous en faites toujours votre priorité. Quand elle est heureuse, elle offre d’autres fleurs. Si elle est malheureuse, d’autres lui offriront des fleurs. Claude Marcel Breault. [size=18][/size] Les Noces du Papillon PoèmeLes noces du papillon Il faut te marier, Papillon couleur de neige Il faut te marier, Par devant le vieux mûrier. Chers amis, me marierai-je Sans me faire un peu prier ? Il faut te marier, Papillon couleur de neige, Il faut te marier, Par devant le vieux mûrier.
Moi, dit le limaçon Pour loger ta papillonne Moi dit le limaçon Je te cède ma maison. Ce qu'un brave cœur me donne Je l'accepte sans façon Moi, dit le limaçon Pour loger ta papillonne Moi dit le limaçon Je te cède ma maison.
J'ai là dit la fourmi Des fragments de vertes cosses J'ai là dit la fourmi Quelques grains de blé parmi. Ah! le beau repas de noces Tu régales ton ami. J'ai là dit la fourmi Des fragments de vertes cosses J'ai là dit la fourmi Quelques grains de blé parmi.
Moi dit l'abeille d'or Mon dessert fera merveille Moi dit l'abeille d'or J'ai du miel liquide encor. Grand merci, gentille abeille, Qui partage ton trésor ! Moi dit l'abeille d'or Mon dessert fera merveille Moi dit l'abeille d'or J'ai du miel liquide encor.
Voici cher papillon Pour le bal fifre et timbale Voici cher papillon La musique du sillon. C'est aimable à vous, Cigale C'est aimable à toi Grillon! Voici cher papillon Pour le bal fifre et timbale Voici cher papillon La musique du sillon.
Pour toi je vais briller Dit le ver luisant dans l'herbe Pour toi je vais briller Ne te fais donc plus prier. Chers amis tout est superbe Je veux bien me marier ! Pour toi je vais briller Dit le ver luisant dans l'herbe Pour toi je vais briller Ne te fais donc plus prier.
Maurice Bouchor. [size=18][/size] Les Chevaux PoèmeLes Chevaux J'avais un cheval fou, j'avais un cheval sage. De l'un j'aimais la fougue et la vitalité, De l'autre, la douceur et la sérénité, Comme d'autres moi-même une fidèle image.
Le cheval fou courait tout le long de la plage, La vigne et l'olivier fuyant à ses côtés; L'écume à son poitrail moussait, il rejetait Ses longs crins dans le vent, comme un rire de page.
Moi je tremblais pour lui, toujours il revenait. Le cheval sage allait le long des chemins rouges, Un doux rêve vivait dans son oeil étonné...
Un jour, il a suivi ce songe reconnu De son long pas si sûr, vers les lointains qui bougent. Je l'attendis longtemps, il n'est pas revenu. Geneviève De Ternant.[size=18][/size] La Tendresse PoèmeLa Tendresse Si tu ne sais que faire de tes mains Transforme-les en tendresse. La tendresse, C’est une parole ou un silence Devenu une offrande. La tendresse C’est mon regard émerveillé Sur ce que tu me donnes, C’est ton regard ébloui Sur ce que je reçois.
Ta tendresse, Une île émerveillée Sertie dans l’océan de mes regards. Permets à mon sourire De te dire ma tendresse, Permets à ma main De t’apporter du doux, Permets à mon regard De te dire ton importance.
La tendresse, C’est aussi savoir Ne pas envahir l’autre de son amour Quand il ne peut le recevoir.
La tendresse C’est parfois se taire pour être entendu. La tendresse Ne comble jamais un vide, Elle rejoint le germe d’un plein Et s’agrandit ainsi pour nourrir L’instant d’une rencontre.
La tendresse, C’est la sève palpitante de la relation.Jacques Salomé.[size=18][/size] Un oiseau chanteUn oiseau chanteUn oiseau chante ne sais où C'est je crois ton âme qui veille Parmi tous les soldats d'un sou Et l'oiseau charme mon oreille
Ecoute il chante tendrement Je ne sais pas sur quelle branche Et partout il va me charmant Nuit et jour semaine et dimanche
Mais que dire de cet oiseau Que dire des métamorphoses De l'âme en chant dans l'arbrisseau Du cœur en ciel du ciel en roses
L'oiseau des soldats c'est l'amour Et mon amour c'est une fille La rose est moins parfaite et pour Moi seul l'oiseau bleu s'égosille
Oiseau bleu comme le cœur bleu De mon amour au cœur céleste Ton chant si doux répète-le A la mitrailleuse funeste
Qui claque à l'horizon et puis Sont-ce les astres que l'on sème Ainsi vont les jours et les nuits Amour bleu comme est le cœur même
Guillaume Apollinaire.[size=18][/size] [size=24]Roses de JuinRoses de Juin Roses de juin, vous les plus belles, Avec vos cœurs de soleil transpercés; Roses violentes et tranquilles, et telles Qu'un vol léger d'oiseaux sur les branches posés;
Roses de juin et de juillet, droites et neuves, Bouches, baisers qui tout à coup s'émeuvent Ou s'apaisent, au va-et-vient du vent, Caresse d'ombre et d'or, sur le jardin mouvant;
Roses d'ardeur muette et de volonté douce, Roses de volupté en vos gaines de mousse, Vous qui passez les jours du plein été A vous aimer, dans la clarté;
Roses vives, fraîches, magnifiques, toutes nos roses Oh ! que pareils à vous nos multiples désirs, Dans la chère fatigue ou le tremblant plaisir S'entr'aiment, s'exaltent et se reposent !
Emile Verhaeren.[size=18][/size] Le Pot de FleursLe pot de fleurs Parfois un enfant trouve une petite graine Et tout d'abord, charmé de ses vives couleurs Pour la planter il prend un pot de porcelaine Orné de dragons bleus et de bizarres fleurs Il s'en va La racine en couleuvres s'allonge, Sort de terre, fleurit et devient arbrisseau Chaque jour, plus avant, son pied chevelu plonge, Tant qu'il fasse éclater le ventre du vaisseau L'enfant revient : surpris, il voit la plante grasse Sur les débris du pot brandir ses verts poignards Il la veut arracher, mais la tige est tenace Il s'obstine, et ses doigts s'ensanglantent au dards Ainsi germa l'amour dans mon âme surprise Je croyais ne semer qu'une fleur de printemps C'est un grand aloès dont la racine brise Le pot de porcelaine aux dessins éclatants. Théophile Gautier. [/size][/size] [size=18][/size] [size=24]Pâques[/size] Pâques
Au bord du toit, près des lucarnes, On a repeint les pigeonniers, Et les couleurs vives vacarment Depuis les seuils jusqu'aux greniers
Et c'est le vert, le brun, le rouge, Sur les pignons, au bord de l'eau, Et tout cela se mire et bouge Dans la Lys, la Durme ou l'Escaut.
On bouleverse les cuisines : Des mains rudes, de larges bras Frottent les antiques bassines, L'écuelle usée et le pot gras.
Sur les linges, les draps, les taies, Qu'on sèche à l'air vierge et vermeil, Pleuvent, partout, le long des haies, Les ors mobiles du soleil.
Là-bas, au fond des cours, s'allument Faux et râteaux, coutres et socs; Comme de hauts bouquets de plumes Sur les fumiers luisent les coqs.
Là-bas, au fond des cours, s'allument Faux et râteaux, coutres et socs; Comme de hauts bouquets de plumes Sur les fumiers luisent les coqs.
Emile Verhaeren.
[size] Le Printemps[/size] Le Printemps Au printemps, on est un peu fou, Toutes les fenêtres sont claires, Les prés sont pleins de primevères, On voit des nouveautés partout. Oh ! Regarde, une branche verte ! Ses feuilles sortent de l'étui ! Une tulipe s'est ouverte... Ce soir, il ne fera pas nuit . Les oiseaux chantent à tue-tête, Et tous les enfants sont contents On dirait que c'est une fête... Ah ! Que c'est joli le printemps ! Lucie Delarue-Mardrus. [size] Le jardinage[/size] [size=16]Le jardin [/size] [size=16]Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs.
Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,
Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend, Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ;
La paisible maison respire au jour qui baisse Les petits orangers fleurissant dans leurs caisses.
Le feuillage qui boit les vapeurs de l'étang Lassé des feux du jour s'apaise et se détend.
Peu à peu la maison entr'ouvre ses fenêtres Où tout le soir vivant et parfumé pénètre,
Et comme elle, penché sur l'horizon, mon coeur S'emplit d'ombre, de paix, de rêve et de fraîcheur.[/size] [size=16]Anna de Noailles.[/size] [size=24]Printemps qui vient PoèmePrintemps qui vient Printemps qui vient fleurir le temps arrive un jour sans qu’on le voit venir Printemps qui vient comme le vent souffler sur l’hiver et le faire partir Printemps qui vient renaître à nouveau nous caresser la peau et nous faire sourire Printemps qui vient avec la Douceur accueillir le Soleil qu’on avait oublié Printemps qui vient nous réchauffer arroser les jardins, faire jaillir les fleurs Printemps qui vient nous dire Je t’aime Afin qu’on puisse tout recommencer. Elodie Santos. [size=18][/size] Petit cygne poèmePetit cygne
Avez-vous vu le berceau blanc Du petit cygne sur l'étang,
Berceau de vair, berceau de plumes Que l'eau berce comme la lune ;
Oui, ce berceau qui se balance Blanc sur des palmes de silence,
Et qui avance, et qui recule Sur l'eau couleur de renoncule,
Et qui flotte sur des étoiles En dérivant comme des voiles.
L'avez-vous vu ce berceau blanc Et le petit cygne dedans,
Bercé, balancé, avançant Les yeux mi-clos, le bec au vent,
Heureux, heureux comme un enfant Sur le dos blanc de sa maman.
Maurice Carême. suite demain!! Ninnenne blog de partage [/size] | |
| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs(suite) Ven 9 Sep - 10:13 | |
| La Musique La musique souvent me prend comme une mer ! Vers ma pâle étoile,Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile La poitrine en avant et les poumons gonflés Comme de la toile,J'escalade le dos des flots amoncelés Que la nuit me voile ; Je sens vibrer en moi toutes les passions D'un vaisseau qui souffre Le bon vent, la tempête et ses convulsions Sur l'immense gouffreMe bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir De mon désespoir ! Charles Baudelaire. [size=24]Le coucher de soleil romantiqueLe coucher du soleil romantique Que le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son bonjour ! Bienheureux celui-là qui peut avec amour Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve !
Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon, Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite.Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite, Pour attraper au moins un oblique rayon !
Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ; L'irrésistible Nuit établit son empire, Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;
Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage, Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage, Des crapauds imprévus et de froids limaçons. Charles Baudelaire.TendresseLa Tendresse La [size=18]tendresse est le premier geste d'amour.[/size] La [size=18]tendresse est cet élan vers l'autre,[/size] cette énergie d'amour qui nous faittendre vers l'être aimé. La [size=18]tendresse est souvent plus parlante[/size] que tous les discours affectueux. La [size=18]tendresse est l'expression[/size] de la douceur de l'amour. La [size=18]tendresse est un concentré[/size] silencieux de mots d'amour. La [size=18]tendresse est l'ouverture naturelle du cœur.[/size] La [size=18]tendresse, ce sont ces moments silencieux[/size] de l'amour et le regard porté à l'être aimé. La [size=18]tendresse naît de la fusion de deux êtres[/size] qui s'accompagnent et se soutiennentsur un même chemin. La [size=18]tendresse s'entretient par l'écoute,[/size] le respect, la générosité et l'amour. La [size=18]tendresse peut être douce comme[/size] le bruissement du vent dans les arbreset belle comme un arc-en-ciel. Jean Gastaldi . [size=24]Le loup vexé poèmeLe loup vexé Un loup sous la pluie, Sous la pluie qui mouille. loup sans parapluie, pauvre loup gribouille. Est-ce qu'un loup nage? Entre chien et loup, sous l'averse en rage, un hurluberloup? Le loup est vexé parce qu'on prétend que par mauvais temps un loup sous la pluie sent le chien mouillé. Claude Roy. [size=18][/size] Repos PoèmeRepos Ô combien le repos devrait être plaisant Après un long chemin, fâcheux et difficile ! Ô combien la santé qui tire le débile Hors du lit par la main, le va favorisant ! Combien, après la nuit, le soleil reluisant Fait paraître au matin son jour doux et utile, Combien après l'hiver vaut un printemps fertile, Et le Zéphyr douillet après le froid cuisant ! Combien après la peur est douce l'assurance, Après le désespoir est chère l'espérance, Après le sens perdu recouvrer la raison ! Ô combien à souhait, combien délicieuse Serait ma liberté après cette prison, Combien au condamné serait la vie heureuse ! Théodore Agrippa d'Aubigné.[size=18][/size] Le bonhomme de neigeLe bonhomme de neigeAu nord de la NorvègeVit un bonhomme de neige.Il n'a pas peur de fondre,Là-bas, la neige tombePendant de très longs mois,Il y fait toujours froid.Et le bonhomme de neige,Bien assis sur son siège,Regarde les floconsVoler en tourbillons.Sais-tu ce que j'en pense ?Il a bien de la chancePour un bonhomme de neigeD'habiter la Norvège.Corinne Albaut. [size=18][/size] Paysage gris poèmePaysage gris
Déjà cette prairie en commençant l'hiver Étendait son tapis d'herbe courte et fripée, Elle languit encor, de plus en plus râpée, D'un gris toujours plus pâle et moins mêlé de vert.
Et pourtant, il y vient, poussant leur douce plainte, Dressant l'oreille au vent qu'ils semblent écouter, Quelques pauvres moutons qui tâchent de brouter Ce regain des frimas dont leur laine a la teinte.
Mais le vivre est mauvais, le temps long, le ciel froid ; À la file ils s'en vont, l'œil fixe et le cou droit, Côtoyer la rivière épaisse qui clapote,
S'arrêtant, quand ils sont rappelés, tout à coup, Par la vieille, là-bas, contre un arbre, debout, Comme un fantôme noir dans sa grande capote.
Maurice Rollinat. [size=16][/size] La neige papillonneLa neige papillonne La blanche neige papillonne Et fleurit les branches de houx. Elle se joue et tourbillonne En nous frôlant tout doux, tout doux.La blanche neige papillonne Et, voletant sur les toits roux, Vient mettre une coiffe mignonne Aux vieilles maisons de chez nous. Hermin Dubus.Le cheval chante poèmeLe cheval chante Le cheval chante.Le hibou miaule. L'âne gazouille. Le ruisseau hennit. C'est bien, mon enfant: Joue avec les mots. Le triangle est rond. La neige est chaude. Le soleil est bleu. La maison voyage.Tu as de la chance :Les mots sont amicaux Et généreux. Le poisson plane. La baleine court. La fourchette a des oreilles. Le train se gratte. Je t'avais prévenu : Maintenant les mots te mordent. Alain Bosquet. [size=18][/size] Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs(suite) Sam 10 Sep - 10:14 | |
| Il a neigé poèmeIl a neigé Il a neigé dans l'aube rose Si doucement neigé Que le chaton noir croit rêver. C'est à peine s'il ose Marcher. Il a neigé dans l'aube rose , Si doucement neigé Que les choses Semblent avoir changé. Et le chaton noir n'ose S'aventurer dans le verger , Se sentant soudain étranger A cette blancheur où se posent , Comme pour le narguer, Des moineaux effrontés. Maurice Carême.
[size=24]Un enfant ça vous décroche un rêve poème[/size] Un enfant Un enfant Ca vous décroche un rêve Ca le porte à ses lèvres Et ça part en chantant
Un enfant Avec un peu de chance Ca entend le silence Et ça pleure des diamants Et ça rit à n’en savoir que faire Et ça pleure en nous voyant pleurer Ca s’endort de l’or sous les paupières Et ça dort pour mieux nous faire rêver. Un enfant Ca écoute le merle Qui dépose ses perles Sur la portée du vent Un enfant C’est le dernier poète D’un monde qui s’entête A vouloir devenir grand Et ça demande si les nuages ont des ailes Et ça s’inquiète d’une neige tombée Et ça croit que nous sommes fidèles Et ça se doute qu’il n’y a plus de fées. Jacques Brel. [size] [size=18][/size] Coucher de soleil en Bretagne poème[/size] Coucher de soleil en Bretagne Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l'âpre sommet que le couchant allume. Au loin, brillante encore par sa barre d'écume, La mer sans fin, commence où la terre finit ! A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ; Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Océan s'unit. Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. José Maria de Hérédia. [size=24]Novembre PoèmeNovembre Je te rencontre un soir d'automne, Un soir frais, rose et monotone. Dans le parc oublié, personne. Toutes les chansons se sont tues : J'ai vu grelotter les statues, Sous tant de feuilles abattues. Tu es perverse.Mais qu'importe La complainte pauvre qu'apporte Le vent froid par-dessous la porte. Fille d'automne tu t'étonnes De mes paroles monotones... Il nous reste à vider les tonnes. Charles Cros.Poème sur la pluie[/size] Brumes et pluies [size] Ô fins d'automne, hivers, printemps trempés de boue, Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue D'envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau D'un linceul vaporeux et d'un vague tombeau. Dans cette grande plaine où l'autan froid se joue, Où par les longues nuits la girouette s'enroue, Mon âme mieux qu'au temps du tiède renouveau Ouvrira largement ses ailes de corbeau. Rien n'est plus doux au coeur plein de choses funèbres, Et sur qui dès longtemps descendent les frimas, Ô blafardes saisons, reines de nos climats, Que l'aspect permanent de vos pâles ténèbres, Si ce n'est, par un soir sans lune, deux à deux, D'endormir la douleur sur un lit hasardeux. Charles Baudelaire.Le Cheval poèmeLe Cheval Et le cheval longea ma page. Il était seul, sans cavalier, Mais je venais de dessiner Une mer immense et sa plage.
Comment aurais-je pu savoir D'où il venait, où il allait ? Il était grand, il était noir, Il ombrait ce que j'écrivais.
J'aurais pourtant dû deviner Qu'il ne fallait pas l'appeler. Il tourna lentement la tête Et, comme s'il avait eu peur Que je lise en son cœur de bête, Il redevint simple blancheur.
Maurice Carême. [size=18][/size] Le hérisson poèmeLe hérisson Bien que je sois très pacifique, Ce que je pique et pique et pique Se lamentait le hérisson.
Je n'ai pas un seul compagnon. Je suis pareil à un buisson, Un tout petit buisson d'épines Qui marcherait sur des chaussons.
J'envie la taupe ma cousine, Douce comme un gant de velours. Émergeant soudain des labours
Il faut toujours que tu te plaignes Me reproche la musaraigne.
Certes, je sais me mettre en boule Ainsi qu'une grosse châtaigne, Mais c'est surtout lorsque je roule Plein de piquants, sous un buisson, Que je pique et pique et repique Moi qui suis si si pacifique Se lamentait le hérisson.
Maurice Carême.[size=18][/size] Heure d'Automne poèmeHeure d'Automne Interminablement, en file monotone, Passent par le ciel froid les nuages d'automne. Dans les branches le vent souffle plaintivement, Et les arbres sont pris d'un long frissonnement. Aux rameaux presque nus les feuilles se détachent, Les feuilles, où l'été, les doux oiseaux se cachent, Qui font des palais verts et frais à leurs amours, Les belles feuilles d'or s'envolent tour à tour.
Tristesse de ce gris dont s'emplit tout l'espace ! Comme ce lourd nuage, une heure lente passe, Une heure qui se traîne et dont le cœur est las, Sombre, dolente et morne, et qui ne finit pas.
Albert Lozeau.[size=24]La biche poèmeLa biche La biche brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux : Son petit faon délicieux A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune A la forêt de ses aïeux, La biche brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse, aucune, A ses longs appels anxieux ! Et, le cou tendu vers les cieux, Folle d'amour et de rancune, La biche brame au clair de lune.Maurice Rollinat. Ne te prive pas d'être heureuxNe te prive pas d'être heureux Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés
Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap
lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés. Vis maintenant! Risque-toi aujourd'hui!
Agis tout de suite ! Pablo Neruda.[size=16][/size] Ninnenne blog de partage [/size] [/size] | |
| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs(suite) Mar 13 Sep - 13:38 | |
| Très beau poème sur l'amitié d'Alexandre Marotête ; Un sentiment qui ne joue pas de mauvais tour. L'amitié est telle qu'un soleil des beaux jours, Gratuite et chaleureuse, elle apporte la fête ; Ce n'est pas un tissu à nombreuses facettes Cousu d'hypocrisie ; c'est un don sans retour. Un véritable ami est toujours disponible Au cours des bons moments et au cours des pénibles ; C'est une mine d'or qui brille de bonheur. Être avec mes [size=18]amis est ma plus grande joie ; Et même s'ils ne sont toujours auprès de moi, Ils sont tous à jamais bien gravés dans mon cœur.
Alexandre Marrot.[/size] [size=18][/size] L'Amitié seule est le vrai bien du sage PoèmeL'amitié seule est le vrai bien du sage,
L'amour trompeur, Par l'ombre du bonheur Dupe souvent le coeur : L'amant le moins volage Dit aux pieds de l'Iris, Dont ses yeux sont épris, L'amitié seule est le vrai bien du sage. Souvent l'amour nous conduit au naufrage Un calme [size=18]heureux, D'abord comble nos vœux : Mais bientôt dans les cieux Se forme un noir orage : Le plaisir disparaît, Arrive le regret ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié soit donc notre partage ; Dans son lien Notre cœur sera bien ; Nous ne craindrons plus rien : Par un rare assemblage Nous verrons le plaisir Naître au sein du désir : L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amour est fait pour le printemps de l'âge C'est une fleur, Mais qui perd sa couleur, Dès qu'écartant l'erreur La raison l'envisage ; Le cœur longtemps dupé, Reconnaît qu'il est trompé ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amitié donne un paisible ombrage Toujours en paix Sous son feuillage épais, De l'aquilon jamais On ne craint le ravage : Ses rameaux toujours verts Affrontent les hivers ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié chez nous soit l'apanage Du sentiment. Quand le coeur est constant, Son lustre est plus brillant, Rien n'en ternit l'image : Aucun masque imposteur Ne rend son air trompeur ; L'amitié seule est le vrai bien du sage.
Jean-Louis Bridel.[/size] [size=18][/size] Poème sur la tendresseRosées Je rêve, et la pâle rosée Dans les plaines perle sans bruit, Sur le duvet des [size=18]fleurs posée Par la main fraîche de la nuit.
D'où viennent ces tremblantes gouttes ? Il ne pleut pas, le temps est clair ; C'est qu'avant de se former, toutes, Elles étaient déjà dans l'air.
D'où viennent mes pleurs ? Toute flamme, Ce soir, est douce au fond des cieux ; C'est que je les avais dans l'âme Avant de les sentir aux yeux.
On a dans l'âme une tendresse Où tremblent toutes les douleurs, Et c'est parfois une caresse Qui trouble, et fait germer les pleurs.[/size] René-François Sully Prudhomme. [size=18][/size] A ma douce amieA ma douce amie
Je te vis, ma douce amie, je sentis dans mon âme De la tendre amitié naître la douce flamme ; Ton cœur comprit le mien, tu comblas mes vœux ; Sous son paisible abri nous rassemblant tous deux, Le même toit couvrit notre amitié fidèle, Et depuis protège de nos cœurs l'union mutuelle. Ton savoir, ta douceur, ton facile entretien, Ton esprit plus brillant, ton âge égal au mien, De tes soins attentifs l'aimable prévenance, D'un avenir commun la commune espérance, Tout enfin me charme : et mon cœur attendri Remercie chaque jour les Dieux de t'avoir pour amie. Ah ! préservons, protégeons cette union si tendre ! Sur le même torrent, que nous devons descendre, Contre les mêmes flots prompts à nous réunir, Nous serons plus gaiement portés vers l'avenir ; Oui ! crois-moi, l'amitié, ce doux présent des Dieux, Est plus chère à mon cœur qu'un laurier glorieux.
Adolphe Quetelet.
[size=18][/size] l'amitié seule est le vrai bien du sage poèmePoème sur l'amitié
L'amitié seule est le vrai bien du sage, L'amour trompeur, Par l'ombre du bonheur Dupe souvent le coeur : L'amant le moins volage Dit aux pieds de l'Iris, Dont ses yeux sont épris, L'amitié seule est le vrai bien du sage. Souvent l'amour nous conduit au naufrage Un calme heureux, D'abord comble nos vœux : Mais bientôt dans les cieux Se forme un noir orage : Le plaisir disparaît, Arrive le regret ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié soit donc notre partage ; Dans son lien Notre cœur sera bien ; Nous ne craindrons plus rien : Par un rare assemblage Nous verrons le plaisir Naître au sein du désir : L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amour est fait pour le printemps de l'âge C'est une fleur, Mais qui perd sa couleur, Dès qu'écartant l'erreur La raison l'envisage ; Le cœur longtemps dupé, Reconnaît qu'il est trompé ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. L'amitié donne un paisible ombrage Toujours en paix Sous son feuillage épais, De l'aquilon jamais On ne craint le ravage : Ses rameaux toujours verts Affrontent les hivers ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Que l'amitié chez nous soit l'apanage Du sentiment. Quand le coeur est constant, Son lustre est plus brillant, Rien n'en ternit l'image : Aucun masque imposteur Ne rend son air trompeur ; L'amitié seule est le vrai bien du sage. Jean-Louis Bridel.
[size=18][/size] [size=24]Un sourire ne coûte rienUn sourireUn sourire ne coûte rien et produit beaucoup, Il enrichit celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne, Il ne dure qu'un instant, mais son souvenir est parfois éternel, Personne n'est assez riche pour s'en passer, Personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter, Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires, Il est le signe sensible de l'amitié, Un sourire donne du repos à l'être fatigué, Donne du courage au plus découragé Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler, Car c'est une chose qui n'a de valeurqu'à partir du moment où il se donne. Et si toutefois, vous rencontrez quelqu'unqui ne sait plus sourire, Soyez généreux donnez-lui le vôtre, Car nul n'a autant besoin d'un sourire Que celui qui ne peut en donner aux autres.
Raoul Follereau.La Tendresse d'une MamanLa Tendresse Si tu ne sais que faire de tes mains Transforme-les en tendresse. La tendresse, C’est une parole ou un silence Devenu une offrande. La tendresse C’est mon regard émerveillé Sur ce que tu me donnes, C’est ton regard ébloui Sur ce que je reçois. Ta tendresse, Une île émerveillée Sertie dans l’océan de mes regards. Permets à mon sourire De te dire ma tendresse, Permets à ma main De t’apporter du doux, Permets à mon regard De te dire ton importance. La tendresse, C’est aussi savoir Ne pas envahir l’autre de son amour Quand il ne peut le recevoir. La tendresse C’est parfois se taire pour être entendu. La tendresse Ne comble jamais un vide, Elle rejoint le germe d’un plein Et s’agrandit ainsi pour nourrir L’instant d’une rencontre. La tendresse, C’est la sève palpitante de la relation.
Jacques Salomé .Le Sourire ne coûte rien[size=18]Le Sourire[/size] Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup Il enrichit ceux qui le reçoivent,sans appauvrir ceux qui le donnent Il ne dure qu'un instant mais son souvenir est parfois éternel Personne n'est assez riche pour pouvoir s'en passer Personne n'est trop pauvre pour ne pas le donner Il crée le bonheur au foyer Il est le signe sensible de l'amitié Un sourire donne du repos à l'être fatigué Un sourire rend du courage au plus découragé Si quelquefois vous rencontrez une personne qui nevous donne pas le sourire que vous méritez,soyez généreux, donnez lui le vôtre. Nul n'a autant besoin d'un sourireque celui qui ne peut en donner aux autres ! Raoul Follereau.
[size=18][/size] L'Amitié PoèmeL'Amitié Comme un arbre, l'amitié grandit au fil des ans. Ses racines prennent de la vigueur et lui permettent de devenir grande et forte. C'est de cette façon que la nôtre s'est développée, et malgré nos hauts et nos bas, nous avons vu grandir ce partage de notre quotidien. Aujourd'hui, pour s'apercevoir que l'autrea besoin d'un peu d'attention ou simplement de notre présence, nul n'est besoin de se parler. Je remercie la vie de t'avoir mis sur ma route; vraiment, ce fut l'un des plus beaux cadeaux qu'elle m'a fait. Tout comme moi, tu es un arbre qui a essuyé bien des tempêtes et des ouragans. Contre vents et marées, nous avons toujours su garder le moral, apprécier le retour du soleil et régénérer nos forces dans les moments d'accalmie.Le plus merveilleux pour moi est de voir que nous sommes encore côte à côte. Comme deux vieux arbres, nous sommes toujours empreints de la même vigueur et du même besoin de survie qui nous ont permis de rester debout jusqu'à ce jour. La vie nous réserve sûrement encore bien des surprises, mais rien ne pourra détruire ce merveilleux bien qui nous unit. Continuons à prendre soin des racines de notre Amitié,de façon à ce que nous puissions encore longtemps partager notre quotidien et apprécier chaque jour que nous vivons. Andrée Lapierre.Le coin de l'amitié PoèmeLe coin de l'amitiéL'Amour, l'Hymen, l'Intérêt, la Folie, Aux quatre coins se disputent nos jours. L'Amitié vient compléter la partie, Mais qu'on lui fait de mauvais tours ! Lorsqu'aux plaisirs l'âme se livre entière, Notre raison ne brille qu'à moitié, Et la Folie attaque la première Le coin de l'Amitié.
Puis vient l'Amour, joueur malin et traître, Qui de tromper éprouve le besoin. En tricherie on le dit passé maître ; Pauvre Amitié gare à ton coin ! Ce dieu jaloux, dès qu'il voit qu'on l'adore, A tout soumettre aspire sans pitié. Vous cédez tout ; il veut avoir encore Le coin de l'Amitié.
L'Hymen arrive : Oh, combien on le fête ! L'Amitié seule apprête ses atours. Mais dans les soins qu'il vient nous mettre en tête Il nous renferme pour toujours. Ce dieu, chez lui, calculant à toute heure, Y laisse enfin l'Intérêt prendre pied, Et trop souvent lui donne pour demeure Le coin de l'Amitié.
Auprès de toi nous ne craignons, ma chère, Ni l'Intérêt, ni les folles erreurs. Mais, aujourd'hui, que l'Hymen et son frère, Inspirent de crainte à nos cœurs ! Dans plus d'un coin, où de fleurs ils se parent, Pour ton bonheur qu'ils règnent de moitié ; Mais que jamais, jamais ils ne s'emparent Du coin de l'Amitié. Pierre-Jean de Béranger.
Tendresse & AmitiéTendresse[/size] - Citation :
L'amour est singulier Surtout au pluriel Quelquefois les rosiers Ont comme un goût de ciel Le destin invisible Songe impossible Silence invincible Cible inaccessible Une rose au teint de lait Une rose au cœur tendre Est né au mois de mai Il fallait s'y attendre Rose de sable Rose des vents Rose de table Rose de sang Conjuguer au présent Aujourd'hui comme hier Oublier les absents Etre seule sur la terre La vie est une aquarelle A chaque coup de pinceau La rose devient plus belle Le bouton sera plus beau J'arracherai les caresses Au vent frileux du matin Je dénouerai mes tresses Pour y lover mes mains Cultiver le jardin des émotions Pour réchauffer les mortes saisons Dans les fleurs et sur nos âmes Plane toujours du vague à l'âme Pour que nos lendemains S'appellent enfin toujours Et que sur nos chemins Fleurissent un peu d'amour |
[size] Arlette Février-Muzard[/size] [size] A L'Amie poèmeA L'Amie Dans tes yeux les clartés trop brutales s’émoussent. Ton front lisse, pareil à l’éclatant vélin, Que l’écarlate et l’or de l’image éclaboussent, Brûle de reflets roux ton regard opalin. Ton visage a pour moi le charme des fleurs mortes, Et le souffle appauvri des lys que tu m’apportes Monte vers tes langueurs du soleil au déclin. Fuyons, Sérénité de mes heures meurtries, Au fond du crépuscule infructueux et las. Dans l’enveloppement des vapeurs attendries, Dans le soir énerve, je te dirai très bas. Ce que fut la beauté de la Maîtresse unique… Ah ! cet âpre parfum, cette amère musique Des bonheurs accablés qui ne reviendront pas ! Ainsi nous troublerons longtemps la paix des cendres. Je te dirai des mots de passion, et toi, Le rêve ailleurs, longtemps, de tes vagues yeux tendres, Tu suivras ton passé de souffrance et d’effroi. Ta voix aura le chant des lentes litanies Où sanglote l’écho des plaintes infinies, Et ton âme, l’essor douloureux de la Foi. Renée Vivien.[size=18][/size] L'Amitié PoèmeL'Amitié Les amis à deux pieds Et les amis à quatre pattes
Je préfère un bon cœur à tout l'esprit du monde, Et d'amis à deux pieds je me passe fort bien, Disait certain monsieur qui vit avec son chien Dans une retraite profonde. Je n'ai pas d'autre ami que lui, Humains ; et s'il tient aujourd'hui La place qu'en mon cœur longtemps vous occupâtes C'est qu'il ne m'est pas démontré Que l'on ait aussi rencontré L'ingratitude à quatre pattes.
Antoine-Vincent Arnault.Belle amitiéL'amitié
Une amitié est comme une fleur. Elle naît et s'épanouit en douceur. Elle peut durer une vie, pour toujours.Où s'arrêter et se faner, en un jour.Une amitié c'est donner, beaucoup de soi.Ne jamais rien demander en retour.C'est être toujours présent, toujours là.Le faire avec plaisir, beaucoup d'amour.Une amitié est une qualité qui se fait rare.Qu'il ne faut jamais ranger au fond d'un placard.Il faut la conserver, la garder, près de son coeur,Pour qu'elle nous apporte douceur et bonheur.L'amitié c'est d'être sincère sans détour,Une confiance que l'on espère, pour toujours.L'amitié la plus profonde, comme un frère,Rebute les paroles meurtrières.Une amitié c'est être discret, silencieux.Elle se partage en groupe, ou même à deux.C'est la joie de rencontrer, de vraies personnes,ou amitié, fidélité, sincérité , ces mots résonnent. Max Alexis. Poème sur l'AmitiéAmitié Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses, Pour savoir, après tout, ce qu’on aime le mieux, Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’azur des cieux, Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses. Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ; Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d’adieux. Puis le coeur s’aperçoit qu’il est devenu vieux, Et l’effet qui s’en va nous découvre les causes. De ces biens passagers que l’on goûte à demi, Le meilleur qui nous reste est un ancien ami. On se brouille, on se fuit.Qu’un hasard nous rassemble, On s’approche, on sourit, la main touche la main, Et nous nous souvenons que nous marchions ensemble, Que l’âme est immortelle, et qu’hier c’est demain. Alfred de Musset. [size=18][/size] Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs(suite) Jeu 15 Sep - 10:02 | |
| Les vendangesLes Vendanges Hier on cueillait à l'arbre une dernière pêche, Et ce matin, voici, dans l'aube épaisse et fraîche, L'automne qui blanchit sur les coteaux voisins. Un fin givre a ridé la pourpre des raisins. Là-bas, voyez·vous poindre, au bout de la montée, Les ceps aux feuilles d'or, dans la brume argentée L'horizon s'éclaircit en de vagues rougeurs, Et le soleil levant conduit les vendangeurs. Avec des cris joyeux, ils entrent dans la vigne ; Chacun, dans le sillon que le maître désigne, Serpe en main, sous le cep a posé son panier. Honte à qui reste en route et finit le dernier ! Les rires, les clameurs stimulent sa paresse ! Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse ! Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas, Plus d'un [size=18]rouge corsage entre les échalas ; Voici qu'un lièvre part, on a vu ses oreilles ; La grive au cri perçant fuit et rase les treilles. Malgré les rires fous, les chants à pleine voix, Tout panier est déjà vidé plus d'une fois, Et bien des chars ployant sous l'heureuse vendange, Escortés des enfants, sont partis pour la grange. Au pas lent des taureaux les voilà revenus, Rapportant tout l'essaim des marmots aux pieds nus. On descend, et la troupe à grand bruit s'éparpille, Va des chars aux paniers, revient,saute et grappille, Prés des ceps oubliés se livre des combats. Qu'il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats, Préludant par des pleurs à de folles risées, Tout empourprés du jus des grappes écrasées .
Victor De Laprade.[/size] [size=18][/size] Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs(suite) Dim 18 Sep - 9:33 | |
| Les soleils de Septembre poème Auguste Lacaussade[size=18]Les Soleils de Septembre[/size] Sous ces rayons cléments des soleils de septembre Le ciel est doux, mais pâle, et la terre jaunit. Dans les forêts la feuille a la couleur de l’ambre ; L’oiseau ne chante plus sur le bord de son nid. Du toit des laboureurs ont fui les hirondelles ; La faucille a passé sur l’épi d’or des blés ; On n’entend plus dans l’air des frémissements d’ailes : Le merle siffle seul au fond des bois troublés. La mousse est sans parfum, les herbes sans mollesse ; Le jonc sur les étangs se penche soucieux ; Le soleil, qui pâlit, d’une tiède tristesse Emplit au loin la plaine et les monts et les cieux. Les jours s’abrègent ; l’eau qui court dans la vallée N’a plus ces joyeux bruits qui réjouissaient l’air : Il semble que la terre, et frileuse et voilée, Dans ses premiers frissons sente arriver l’hiver. Ô changeantes saisons ! ô lois inexorables ! De quel deuil la nature, hélas ! va se couvrir ! Soleils des mois heureux, printemps irréparables, Adieu ! ruisseaux et fleurs vont se taire et mourir. Mais console-toi, terre ! ô Nature ! ô Cybèle ! L’hiver est un sommeil et n’est point le trépas : Les printemps reviendront te faire verte et belle ; L’homme vieillit et meurt, toi, tu ne vieillis pas ! Tu rendras aux ruisseaux, muets par la froidure, Sous les arceaux feuillus leurs murmures chanteurs ; Aux oiseaux tu rendras leurs nids dans la verdure ; Aux lilas du vallon tu rendras ses senteurs. Ah ! des germes captifs quand tu fondras les chaînes, Quand, de la sève à flots épanchant la liqueur, Tu feras refleurir les roses et les chênes, Ô Nature ! avec eux fais refleurir mon cœur ! Rends à mon sein tari les poétiques sèves, Verse en moi les chaleurs dont l’âme se nourrit, Fais éclore à mon front les gerbes de mes rêves, Couvre mes rameaux nus des fleurs de mon esprit. Sans l’ivresse des chants, ma haute et chère ivresse, Sans le bonheur d’aimer, que m’importent les jours ! Ô soleils! ô printemps ! je ne veux la jeunesse Que pour toujours chanter, que pour aimer toujours ! Auguste Lacaussade. Ninnenne blog de partage
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