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| Nouveaux poèmes de différents auteurs | |
| | Auteur | Message |
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marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Nouveaux poèmes de différents auteurs Mer 4 Jan - 12:11 | |
| Frisson d'Hiver poème d' Emile NelliganFrisson d’hiver Les becs de gaz sont presque clos : Chauffe mon coeur dont les sanglots S’épanchent dans ton coeur par flots, Gretchen ! Comme il te dit de mornes choses, Ce clavecin de mes névroses, Rythmant le deuil hâtif des roses, Gretchen ! Prends-moi le front, prends-moi les mains, Toi, mon trésor de rêves maints Sur les juvéniles chemins, Gretchen ! Quand le givre qui s’éternise Hivernalement s’harmonise Aux vieilles glaces de Venise, Gretchen ! Et que nos deux gros [size=18]chats persans[/size] Montrent des yeux reconnaissants Près de l’âtre aux feux bruissants, Gretchen ! Et qu’au frisson de la veillée, S’élance en [size=18]tendresse affolée[/size] Vers toi mon âme inconsolée, Gretchen ! Chauffe mon coeur, dont les sanglots S’épanchent dans ton coeur par flots. Les becs de gaz sont presque clos… Gretchen ! Emile Nelligan. [size=18]Coucher de soleilSpectacle ravissant ! ô nature immortelle ! L'horizon [size=18]rouge encor du soleil qui nous fuit Va blanchir au couchant. c'est l'heure solennelle Qui précède la nuit. Rentrez dans le hameau, pâtres, troupeaux, bergères, Moissonneurs fatigués par les travaux du jour ; Vous, enfants vagabonds, ne tardez plus, vos mères Attendent le retour. C'est le repas du soir, c'est l'heure où l'on se couche, Que vous faut-il de plus ? Vous dormirez en paix. Dans ces splendeurs que j'aime il n'est rien qui vous touche : Vous ne rêvez jamais. Que vous fait cette nuit, ce calme, ce silence ? La lune, blanche reine, est sans attraits pour vous. Qu'importe que les flots murmurent en cadence : Que l'air soit pur et doux. La pluie et la chaleur fécondent la nature : C'est l'été, dites-vous, et nos fruits vont mûrir. Rien qu'à voir le soleil dessécher la verdure, Je dis : Il faut mourir. Où vais-je ? Qu'ai-je fait ? Laissez-moi, solitaire, M'égarer dans vos bois quand le hameau s'endort. Que ne puis-je, à mon tour recevoir mon salaire, Et rentrer dans le port ; Rencontrer sur le seuil des enfants, une femme ; Partager avec eux et le lait et le miel ; Puis m'endormir joyeux, et le calme dans l'âme, Rendre grâces au ciel ! Votre tâche est finie, et la mienne commence... Te verrai-je bientôt accourir à ma voix, Ô muse ! ainsi que moi, tu cherches le silence, La nuit, au fond des bois. Quelque chose là-bas se glisse comme une ombre. Serait-ce elle ? Non, non, la muse ne vient pas. C'est un enfant ; il veut que dans la forêt sombre, Quelqu'un guide ses pas. Il va chercher au loin pour sa mère souffrante, L'habile médecin qui la saura guérir... Tu pleures, pauvre enfant, et ta marche est trop lente ; Reste, je vais courir. Muse, j'ai vu la mère et l'enfant auprès d'elle ; Et le bon médecin leur donnant un peu d'or. Et j'ai dit s'il est vrai que la muse soit belle, Il est plus doux encor, Il est plus beau d'agir, de changer la souffrance, En doux rayon d'espoir sur un visage humain, De secourir la femme, et de guider l'enfance Et toi, muse, à demain .
Auguste Ramus.[/size] Un coucher de soleil PoèmeUn coucher de soleilSur la côte d’un beau pays, Par delà les flots Pacifiques, Deux hauts palmiers épanouis Bercent leurs palmes magnifiques. À leur ombre, tel qu’un Nabab Qui, vers midi, rêve et repose, Dort un grand tigre du Pendj-Ab, Allongé sur le sable rose ; Et, le long des fûts lumineux, Comme au paradis des genèses, Deux serpents enroulent leurs noeuds Dans une spirale de braises. Auprès, un golfe de satin, Où le feuillage se reflète, Baigne un vieux palais byzantin De brique rouge et violette. Puis, des cygnes noirs, par milliers, L’aile ouverte au vent qui s’y joue, Ourlent, au bas des escaliers, L’eau diaphane avec leur proue. L’horizon est immense et pur ; À peine voit-on, aux cieux calmes, Descendre et monter dans l’azur La palpitation des palmes. Mais voici qu’au couchant vermeil L’oiseau Rok s’enlève, écarlate : Dans son bec il tient le soleil, Et des foudres dans chaque patte. Sur le poitrail du vieil oiseau, Qui fume, pétille et s’embrase, L’astre coule et fait un ruisseau Couleur d’or, d’ambre et de topaze. Niagara resplendissant, Ce fleuve s’écroule aux nuées, Et rejaillit en y laissant Des écumes d’éclairs trouées. Soudain le géant Orion, Ou quelque sagittaire antique, Du côté du septentrion Dresse sa stature athlétique. Le Chasseur tend son arc de fer Tout rouge au sortir de la forge, Et, faisant un pas sur la mer, Transperce le Rok à la gorge. D’un coup d’aile l’oiseau sanglant S’enfonce à travers l’étendue ; Et le soleil tombe en brûlant, Et brise sa masse éperdue. Alors des volutes de feu Dévorent d’immenses prairies, S’élancent, et, du zénith bleu, Pleuvent en flots de pierreries. Sur la face du ciel mouvant Gisent de flamboyants décombres ; Un dernier jet exhale au vent Des tourbillons de pourpre et d’ombres ; Et, se dilantant par bonds lourds, Muette, sinistre, profonde, La nuit traîne son noirs velours Sur la solitude du monde. Charles Leconte de Lisle.[size=24]Le coucher de soleil romantiqueLe coucher du soleil romantique Que le soleil est beau quand tout frais il se lève,Comme une explosion nous lançant son bonjour !Bienheureux celui-là qui peut avec amourSaluer son coucher plus glorieux qu'un rêve ! Je me souviens !J'ai vu tout, fleur, source, sillon,Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite...Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite,Pour attraper au moins un oblique rayon ! Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ;L'irrésistible Nuit établit son empire,Noire, humide, funeste et pleine de frissons ; Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage,Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage,Des crapauds imprévus et de froids limaçons Charles Baudelaire.[size=24]Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées * poèmeLe soleil s'est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! Victor Hugo.Coucher de soleil sous l'équateur poèmeCoucher de soleil sous l'équateur C’était sous l’équateur.Dans la vague apaisé Le char des jours plongeait ses flamboyants essieux, Et la nuit, s’avançant sur la voie embrasée, D’ombre et de paix sereine enveloppait les cieux. Les étoiles s’ouvraient sous un souffle invisible, Et brillaient, fleurs de feu, dans un ciel étouffant. L’Océan, dans son lit tiède, immense, paisible, S’endormait fort et doux et beau comme un enfant. Mais, tel qu’un fol esprit aux ailes vagabondes, Rasant des flots émus le frissonnant azur, Le vent des soirs courait sur les nappes profondes Et, par instants, ridait leur sein tranquille et pur. Et je suivais des yeux cette haleine indécise Se jouant sur l’abîme où dort l’âpre ouragan ; Et j’ai dit : « Dieu permet à la plus faible brise De rider ton front calme, ô terrible Océan ! Puissant et vaste, il faut la foudre et la tempête Pour soulever ton sein, pour courroucer tes flots ; Et le moindre vent peut, de son aile inquiète, Importuner ton onde et troubler ton repos. Des passions, poète, il faut aussi l’orage Pour soulever ta muse et ton verbe irrité ; Un souffle peut aussi, dans la paix qui t’ombrage, Troubler ta quiétude et ta sérénité. Toute vague a son pli, tout bonheur a sa ride. Où trouver le repos, l’oubli, l’apaisement ? Pour cette fleur sans prix notre cœur est aride ! L’inaltérable paix est en Dieu seulement. Pour moi, je n’irai point demander à la terre Un bonheur qui nous trompe ou qui nous dit adieu ; Mais toujours je mettrai, poète au rêve austère, Mon amour dans la Muse et mon espoir en Dieu ! Auguste Lacaussade.[size=18][/size] Poème sur Coucher de SoleilUn coucher de soleilSur la côte d'un beau pays, Par delà les flots Pacifiques, Deux hauts palmiers épanouis Bercent leurs palmes magnifiques.
À leur ombre, tel qu'un Nabab Qui, vers midi, rêve et repose, Dort un grand tigre du Pendj-Ab, Allongé sur le sable rose,
Et, le long des fûts lumineux, Comme au paradis des genèses, Deux serpents enroulent leurs noeuds Dans une spirale de braises.
Auprès, un golfe de satin, Où le feuillage se reflète, Baigne un vieux palais byzantin De brique rouge et violette.
Puis, des cygnes noirs, par milliers, L'aile ouverte au vent qui s'y joue, Ourlent, au bas des escaliers, L'eau diaphane avec leur proue.
L'horizon est immense et pur ; À peine voit-on, aux cieux calmes, Descendre et monter dans l'azur La palpitation des palmes.
Mais voici qu'au couchant vermeil L'oiseau Rok s'enlève, écarlate : Dans son bec il tient le soleil, Et des foudres dans chaque patte.
Sur le poitrail du vieil oiseau, Qui fume, pétille et s'embrase, L'astre coule et fait un ruisseau Couleur d'or, d'ambre et de topaze.
Niagara resplendissant, Ce fleuve s'écroule aux nuées, Et rejaillit en y laissant Des écumes d'éclairs trouées.
Soudain le géant Orion, Ou quelque sagittaire antique, Du côté du septentrion Dresse sa stature athlétique.
Le Chasseur tend son arc de fer Tout rouge au sortir de la forge, Et, faisant un pas sur la mer, Transperce le Rok à la gorge.
D'un coup d'aile l'oiseau sanglant S'enfonce à travers l'étendue ; Et le soleil tombe en brûlant, Et brise sa masse éperdue.
Alors des volutes de feu Dévorent d'immenses prairies, S'élancent, et, du zénith bleu, Pleuvent en flots de pierreries.
Sur la face du ciel mouvant Gisent de flamboyants décombres ; Un dernier jet exhale au vent Des tourbillons de pourpre et d'ombres ;
Et, se dilantant par bonds lourds, Muette, sinistre, profonde, La nuit traîne son noirs velours Sur la solitude du monde.Charles-Marie Leconte De Lisle. Le coucher du soleil romantiqueQue le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son bonjour, Bien heureux celui-là qui peut avec amour Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve .
Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon, Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite, Pour attraper au moins un oblique rayon !
Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire L'irrésistible Nuit établit son empire, Noire, humide, funeste et pleine de frissons ;
Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage, Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage, Des crapauds imprévus et de froids limaçons.Charles Baudelaire.Un coucher de soleil en Bretagne[/size][/size][/size] Coucher de soleil en Bretagne
Les ajoncs éclatants, parure du granit, Dorent l'âpre sommet que le couchant allume. Au loin, brillante encore par sa barre d'écume, La mer sans fin, commence où la terre finit ! | A mes pieds, c'est la nuit, le silence. Le nid Se tait. L'homme est rentré sous le chaume qui fume ; Seul l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Océan s'unit. | Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. | L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. José Maria de Hérédia. |
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| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Sam 7 Jan - 12:36 | |
| Art Poètique de la musiqueArt Poétique De la [size=18]musique avant toute chose, Et pour cela préfère l’Impair Plus vague et plus soluble dans l’air, Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.[/size] Il faut aussi que tu n’ailles point Choisir tes mots sans quelque méprise : Rien de plus cher que la chanson grise Ou l’Indécis au Précis se joint. C’est de beaux yeux derrière des voiles, C’est le grand jour tremblant de midi ; C’est par un ciel d’automne attiédi, Le bleu fouillis des claires étoiles ! Car nous voulons la Nuance encor, Pas la couleur, rien que la Nuance ! Oh ! la nuance seule fiance Le rêve au rêve et la flûte au cor ! Fuis du plus loin la Pointe assassine, L’Esprit cruel et le Rire impur, Qui font pleurer les yeux de l’Azur, Et tout cet ail de basse cuisine ! Prend l’éloquence et tords-lui son cou ! Tu feras bien, en train d’énergie, De rendre un peu la Rime assagie. Si l’on y veille, elle ira jusqu’où ? Ô qui dira les torts de la Rime ! Quel enfant sourd ou quel nègre fou Nous a forgé ce bijou d’un sou Qui sonne creux et faux sous la lime ? De la [size=18]musique encore et toujours ! Que ton vers soit la chose envolée Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée Vers d’autres cieux à d’autres amours.[/size] Que ton vers soit la bonne aventure Éparse au vent crispé du matin Qui va fleurant la menthe et le thym Et tout le reste est [size=18]littérature.[/size] Paul Verlaine. Châteaux de Loire poèmeLe Château de Azay Le Rideau **************************** Châteaux de Loire Le long du coteau courbe et des nobles vallées-Loire Les châteaux sont semés comme des reposoirs, Et dans la majesté des matins et des soirs La Loire et ses vassaux s'en vont par ces allées. Cent vingt châteaux lui font une suite courtoise, Plus nombreux, plus nerveux, plus fins que des palais. Ils ont nom Valençay, Saint-Aignan et Langeais, Chenonceau et Chambord, Azay, le Lude, Amboise. Et moi j'en connais un dans les châteaux de Loire-Loire Qui s'élève plus haut que le château de Blois, Plus haut que la terrasse où les derniers Valois Regardaient le soleil se coucher dans sa gloire. La moulure est plus fine et l'arceau plus léger. La dentelle de pierre est plus dure et plus grave. La décence et l'honneur et la mort qui s'y grave Ont inscrit leur [size=18]histoire au coeur de ce verger.[/size] Et c'est le souvenir qu'a laissé sur ces bords Château de Chambord Castle Loire Valley France Une enfant qui menait son cheval vers le fleuve. Son âme était récente et sa cotte était neuve. Innocente elle allait vers le plus grand des sorts. Car celle qui venait du pays tourangeau, C'était la même enfant qui quelques jours plus tard, Gouvernant d'un seul mot le rustre et le soudard, Descendait devers Meung ou montait vers Jargeau Charles Péguy . L'amitié
Une [size=18]amitié est comme une fleur. Elle naît et s'épanouit en douceur. Elle peut durer une vie, pour toujours. Où s'arrêter et se faner, en un jour. Une amitié c'est donner, beaucoup de soi. Ne jamais rien demander en retour. C'est être toujours présent, toujours là. Le faire avec plaisir, beaucoup d'amour. Une amitié est une qualité qui se fait rare. Qu'il ne faut jamais ranger au fond d'un placard. Il faut la conserver, la garder, près de son coeur, Pour qu'elle nous apporte douceur et bonheur. L'amitié c'est d'être sincère sans détour, Une confiance que l'on espère, pour toujours. L'amitié la plus profonde, comme un frère, Rebute les paroles meurtrières. Une amitié c'est être discret, silencieux. Elle se partage en groupe, ou même à deux. C'est la joie de rencontrer, de vraies personnes, ou amitié, fidélité, sincérité , ces mots résonnent.
Max Alexis. [/size] [size=24]Un peu de musiqueUn peu de musique
Une musique amoureuse Sous les doigts d'un guitariste S'est éveillée, un peu triste, Avec la brise peureuse ; Et sous la feuillée ombreuse Où le jour mourant résiste, Tourne, se lasse, et persiste Une valse langoureuse. On sent, dans l'air qui s'effondre, Son âme en extase fondre ; Et parmi la vapeur rose De la nuit délicieuse Monte cette blonde chose, La lune silencieuse
Germain Nouveau. La danse de nuitAh, la danse ! La danse Qui fait battre le coeur, C'est la vie en cadence Enlacée au bonheur. Accourez, le temps vole, Saluez s'il-vous-plaît, L'orchestre a la parole Et le bal est complet. Sous la lune étoilée Quand brunissent les bois Chaque fête étoilée Jette lumières et voix. Les [size=18]fleurs plus embauméesRêvent qu'il fait soleilEt nous, plus animéesNous n'avons pas sommeil.Flammes et musique en têteEnfants ouvrez les yeuxEt frappez à la fêteVos petits pieds joyeux.Ne renvoyez personne !Tout passant danseraEt bouquets ou couronneTout danseur choisira.Sous la nuit et ses voilesQue nous illuminonsComme un cercle d'étoiles,Tournons en choeur, tournons.Ah, la danse ! La danseQui fait battre le coeur,C'est la vie en cadenceEnlacée au bonheur.[/size] Marceline Desbordes-Valmore.[size=18][/size] Ô saisons, ô châteaux Ô saisons ô châteaux, Quelle âme est sans défauts ? Ô saisons, ô châteaux, J'ai fait la magique étude Du Bonheur, que nul n'élude. Ô vive lui, chaque fois Que chante son coq gaulois. Mais ! je n'aurai plus d'envie, Il s'est chargé de ma vie. Ce Charme ! il prit âme et corps. Et dispersa tous efforts. Que comprendre à ma parole ? Il fait qu'elle fuie et vole ! Ô saisons, ô châteaux ! Et, si le malheur m'entraîne, Sa disgrâce m'est certaine. Il faut que son dédain, las ! Me livre au plus prompt trépas ! Ô Saisons, ô Châteaux ! Arthur Rimbaud.Le coucher de soleil romantiqueLe coucher de soleil romantiqueQue le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son [size=18]bonjour ! - Bienheureux celui-là qui peut avec amour Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve ! Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon, Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite... - Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite, Pour attraper au moins un oblique rayon ! Mais je poursuis en vain le Dieu qui se retire ; L'irrésistible Nuit établit son empire, Noire, humide, funeste et pleine de frissons ; Une odeur de tombeau dans les ténèbres nage, Et mon pied peureux froisse, au bord du marécage, Des crapauds imprévus et de froids limaçons.
[/size] Charles Baudelaire.Les effets d'un sourire poème de Jean-Claude BrinetteLes effets d'un sourire c'est toujours un [size=18]cadeau,[/size] Il coûte un peu d'efforts , Mais donne du réconfort, C'est une preuve d'affection Un peu de compréhension, Les effets d'un sourire Un [size=18]sourire n'a pas d'âge[/size] Si un bébé est capable de le donner, Vous qui êtes âgées,essayez ! vous verrez Un sourire c'est joli Au lieu de' être déprimé, de rester enfermé, Sortez donc vos fossettes ,voyez l'effet que vous faites C 'est un rayon de soleil comme un brin de lumière Qui descend sur terre . Il apporte dans le coeur un instant de bonheur, Un [size=18]sourire fait du bien[/size] Tiens! votre sourire revient Et il vous fait du bien la vie est plus facile, Lorsqu'on se sent utile Jean-Claude Brinette. [size=18][/size] Poème sur les enfants de Victor HugoÀ quoi je songe Hélas ! loin du toit où vous êtes, Enfants, je songe à vous ! à vous, mes jeunes têtes, Espoir de mon été déjà penchant et mûr, Rameaux dont, tous les ans, l'ombre croît sur mon mur, Douces âmes à peine au jour épanouies, Des rayons de votre aube encor tout éblouies ! Je songe aux deux petits qui pleurent en riant, Et qui font gazouiller sur le seuil verdoyant, Comme deux jeunes [size=18]fleurs qui se heurtent entre elles, Leurs jeux charmants mêlés de charmantes querelles ! Et puis, père inquiet, je rêve aux deux aînés Qui s'avancent déjà de plus de flot baignés, Laissant pencher parfois leur tête encor naïve, L'un déjà curieux, l'autre déjà pensive ! Seul et triste au milieu des chants des matelots, Le soir, sous la falaise, à cette heure où les flots, S'ouvrant et se fermant comme autant de narines, Mêlent au vent des cieux mille haleines marines, Où l'on entend dans l'air d'ineffables échos Qui viennent de la terre ou qui viennent des eaux, Ainsi je songe ! à vous, enfants, maisons, famille, A la table qui rit, au foyer qui pétille, A tous les soins pieux que répandent sur vous Votre mère si tendre et votre aïeul si doux ! Et tandis qu'à mes pieds s'étend, couvert de voiles, Le limpide océan, ce miroir des étoiles, Tandis que les nochers laissent errer leurs yeux De l'infini des mers à l'infini des cieux, Moi, rêvant à vous seuls, je contemple et je sonde L'amour que j'ai pour vous dans mon âme profonde, Amour doux et puissant qui toujours m'est resté. Et cette grande mer est petite à côté ![/size] Victor Hugo. [size=18][/size] Le petit cheval blanc Georges BrassensLe petit chevalLe petit cheval dans le mauvais tempsQu'il avait donc du courageC'était un petit cheval blancTous derrière et lui devantIl n'y avait jamais de beau tempsDans ce pauvre paysageIl n'y avait jamais de printempsNi derrière ni devantMais toujours il était contentMenant les gars du villageA travers la pluie noire des champsTous derrière et lui devantSa voiture allait poursuivantSa belle petite queue sauvageC'est alors qu'il était contentTous derrière et lui devantMais un jour, dans le mauvais tempsUn jour qu'il était si sageIl est mort par un éclair blancTous derrière et lui devantIl est mort sans voir le beau tempsQu'il avait donc du courageIl est mort sans voir le printempsNi derrière ni devant.Georges Brassens.Poème sur les chevaux de Winston PerezQuelques pas, un saut et il s’élève au Firmament Merveilleux être de lumière divine Fils élu de cette [size=18]Nature SublîmeAlchimie organique des quatre éléments[/size] Cheval tu es le Feu qui fait brûler le vent Le souffle d’Air de la Beauté Parfaite L’animal de la Terre au profil d’Athlète qui comme l’Eau, coule au gré du Temps Pégase de la [size=18]Nuit je suis BellaphoronPur Sang inaccessible et Roi comme le LionCheval tu tiens dans ton coeur le monde[/size] Etalon de légende, passion céleste de Chine Puissant comme Perceval, Hercule ou bien Odin Tu es l’Universel, tu propages le BienWinston Perez. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Sam 7 Jan - 13:08 | |
| Un tout petit bébé c'est un rayon de soleilUn tout petit bébé C'est un rayon de soleil Un vrai [size=18]cadeau du ciel [/size] Il ressemble à un ange
Tout rempli d'innocence
Il aime être bercé
Dans des bras bien serrés Là tout contre le coeur
Il fait croire au bonheur
C'est le fruit de l'amour
Le souvenir d'un jour
Ou l'on à tout donné Pour faire un nouveau né
Comme l'oiseau dans son nid
Il découvre la vie
Il regarde et il rit
On voit qu'il a compris Jean-Claude Brinette. Le Château du souvenir poème de Théophile GautierLe Château du Souvenir La main au front, le pied dans l'âtre, Je songe et cherche à revenir, Par delà le passé grisâtre, Au vieux château du Souvenir. Une gaze de brume estompe Arbres, maisons, plaines, coteaux, Et l'oeil au carrefour qui trompe En vain consulte les poteaux. J'avance parmi les décombres De tout un monde enseveli, Dans le mystère des pénombres, A travers des limbes d'oubli. Mais voici, blanche et diaphane, La Mémoire, au bord du chemin, Qui me remet, comme Ariane, Son peloton de fil en main. Désormais la route est certaine ; Le soleil voilé reparaît, Et du château la tour lointaine Pointe au-dessus de la forêt. Sous l'arcade où le jour s'émousse, De feuilles, en feuilles tombant, Le sentier ancien dans la mousse Trace encor son étroit ruban Mais la ronce en travers s'enlace ; La liane tend son filet, Et la branche que je déplace Revient et me donne un soufflet. Enfin au bout de la clairière, Je découvre du vieux manoir Les tourelles en poivrière Et les hauts toits en éteignoir. Sur le comble aucune fumée Rayant le ciel d'un bleu sillon ; Pas une fenêtre allumée D'une figure ou d'un rayon. Les chaînes du pont sont brisées ; Aux fossés la lentille d'eau De ses taches vert-de-grisées Étale le glauque rideau. Des tortuosités de lierre Pénètrent dans chaque refend, Payant la tour hospitalière Qui les soutient en l'étouffant. Le porche à la lune se ronge, Le temps le sculpte à sa façon, Et la pluie a passé l'éponge Sur les couleurs de mon blason. Tout ému, je pousse la porte Qui cède et geint sur ses pivots ; Un air froid en sort et m'apporte Le fade parfum des caveaux. L'ortie aux morsures aiguës, La bardane aux larges contours, Sous les ombelles des ciguës, Prospèrent dans l'angle des cours. Sur les deux chimères de marbre, Gardiennes du perron verdi, Se découpe l'ombre d'un arbre Pendant mon absence grandi. Levant leurs pattes de lionne Elles se mettent en arrêt. Leur regard blanc me questionne, Mais je leur dis le mot secret. Et je passe. - Dressant sa tête, Le vieux chien retombe assoupi, Et mon pas sonore inquiète L'écho dans son coin accroupi. Théophile Gautier. La fontaine Je ne veux qu'une seule leçon, c'est la tienne, fontaine, qui en toi-même retombes, - celle des eaux risquées auxquelles incombe ce céleste retour vers la vie terrienne. Autant que ton multiple murmure rien ne saurait me servir d'exemple ; toi, ô colonne légère du temple qui se détruit par sa propre nature. Dans ta chute, combien se module chaque jet d'eau qui termine sa danse. Que je me sens l'élève, l'émule de ton innombrable nuance ! Mais ce qui plus que ton chant vers toi me décide c'est cet instant d'un silence en délire lorsqu'à la nuit, à travers ton élan liquide passe ton propre retour qu'un souffle retire. Rainer Maria Rilke. Animation faite avec Squitz Water
[size=24]Un jour de pluie poème de Charles Baudelaire[/size] Un jour de pluie Midi sonne, le jour est bien sombre aujourd'hui ; À peine ce matin si le soleil a lui ; Les nuages sont noirs, et le vent qui les berce Les heurte, et de leur choc fait ruisseler l'averse ; Leurs arceaux, se courbant sur les toits ardoisés, Ressemblent aux piliers de draps noirs pavoisés, Quand de la nef en deuil qui pleure et qui surplombe, Le dôme s'arrondit comme une large tombe. Le ruisseau, lit funèbre où s'en vont les dégoûts, Charrie en bouillonnant les secrets des égouts, Il bat chaque maison de son flot délétère, Court, jaunit de limon la Seine qu'il altère, Et présente sa vague aux genoux du passant. Chacun, nous coudoyant sur le trottoir glissant, Égoïste et brutal, passe et nous éclabousse, Ou, pour courir plus vite, en s'éloignant nous pousse. Partout fange, déluge, obscurité du ciel ; Noir tableau qu'eût rêvé le noir Ezéchiel ! Hier pourtant le jour, dans sa profondeur vague, Pur comme l'Océan où s'assoupit la vague, Semblait jeter sur nous son regard triomphant ; D'Apollon Délien l'attelage piaffant, À peine s'entourait de cette écume blanche Qui du flanc des coursiers sur le sable s'épanche ; Hier tout souriait sur les toits, dans les airs ; Les oiseaux dans leur vol sillonnaient des éclairs ; Hier, tout s'agitait aux fenêtres ouvertes ; Hier, se répandait sur nos places désertes Tout un peuple a plaisir, au travail empressé. Regardez aujourd'hui : la nuit seule a passé ! C'est la règle éternelle : aux voluptés d'une heure Succèdent les longs soirs où l'innocence pleure ; Aux rapides clartés qui brillent sur le front, L'obscurité des nuits qu'un éclair interrompt ; Au calme firmament, les chaos de nuages, Dont l'accouplement noir enfante les orages. Le monde où nous vivons, sous sa voûte d'airain, Semble épaissir sur nous l’ombre d'un souterrain. Dans un brouillard chargé d'exhalaisons subtiles, Les hommes enfouis comme d'obscurs reptiles, Orgueilleux de leur force en leur aveuglement, Pas à pas sur le sol glissent péniblement. Ils ont, creusant sans fin des mystères occultes, Embrassé tour à tour et nié tous les cultes ; Aux coins qu'à leur tanière assigna le hasard, Ils meurent en rêvant des palais de lézard ; Et lorsque sur la fange, à travers les ténèbres, Tombe un peu de clarté des soupiraux funèbres, En face du rayon qu'ils ont vu flamboyer, Blasphémant le soleil, ils doutent du foyer. Charles Baudelaire.
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| | | marileine moderateur
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| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Lun 9 Jan - 10:45 | |
| Très beau poème sur les cygnesVol d'oiseaux
Les cygnes migrateurs qui passent dans les airs, Pèlerins de haut vol, fiers de leurs ailes grandes, Sont tout surpris de voir tant d'espaces déserts : Des steppes, des marais, des grèves et des landes. « C'est triste, pensent-ils. Ne croit-on pas rêver Quand, à perte de vue, on trouve abandonnées D'immenses régions qu'on devrait cultiver, Et qui dorment sans fruit depuis nombre d'années. « Ceux qui rampent en bas nous semblent bien petits, Quand nous apercevons la fourmilière humaine. Les blancs, comme les noirs, sont fort mal répartis, Eparpillés sans ordre où le hasard les mène. « Ils se croisent les bras au bord des océans. Infimes héritiers des races disparues, Tous voudraient vivre ainsi que des rois fainéants, En laissant aux sillons se rouiller les charrues ; « Boire les meilleurs vins et manger tous les fruits, S'enliser à plein corps dans les plaisirs terrestres, Et dans un frais sommeil passer toutes les nuits, Au murmure des flots et des grands pins sylvestres ; « Manger, boire et dormir sur un bon oreiller, Jouir de tous les biens en tranquilles apôtres, Trop indolents d'ailleurs pour jamais travailler ; Ceux qui n'ont rien chez eux prenant ce qu'ont les autres. « Devant eux, sans rien voir, en cheminant tout droit, Jusqu'aux pointes des caps où la mer les arrête, Comme troupeaux bloqués dans un bercail étroit, Ils vont ne sachant plus où donner de la tète. « Nous, qui sommes contraints de changer de climats, Nous avons à subir de bien rudes épreuves. Nous saluons au vol de grands panoramas, Monts blancs, déserts de sable et rubans verts des fleuves. « Mais, quand nous dominons l'immensité des flots, En mer, sous l'équinoxe au temps des hivernages. Sans trouver pour abri quelques rares Ilots, Il nous faut accomplir de longs pèlerinages. « À l'exil, tous les ans, nous sommes condamnés. Par tempêtes de neige et tourbillons de givre, Souvent nos chers petits, les derniers qui sont nés, D'une aile fatiguée ont grand'peine à nous suivre. « Du froid et des brouillards, de la grêle et des vents, Par les chemins du ciel, nous avons tout à craindre. Paix à nos morts l'espoir reste au cœur des vivants, Et nous ne perdons pas notre temps à nous plaindre. » Tout s'agite à l'envers, se mêle et se confond Chez l'homme qui d'en bas laisse monter sa lie, Comme un lac dont l'orage a remué le fond. Sur le monde effaré souffle un vent de folie
André Lemoyne. [size=18][/size] Très beau poème sur les oiseauxOh ! les charmants oiseaux joyeux !
Oh ! les charmants oiseaux joyeux ! Comme ils maraudent ! comme ils pillent ! Où va ce tas de petits gueux Que tous les souffles éparpillent ? Ils s'en vont au clair firmament ; Leur voix raille, leur bec lutine ; Ils font rire éternellement La grande [size=18]nature enfantine.[/size] Ils vont aux bois, ils vont aux champs, À nos toits remplis de mensonges, Avec des cris, avec des chants, Passant, fuyant, pareils aux songes. Comme ils sont près du [size=18]Dieu vivant[/size] Et de l'aurore fraîche et douce, Ces gais bohémiens du vent N'amassent rien qu'un peu de mousse. Toute la terre est sous leurs yeux ; Dieu met, pour ces purs êtres frêles, Un triomphe mystérieux Dans la légèreté des ailes. Atteignent-ils les astres ? Non. Mais ils montent jusqu'aux nuages. Vers le rêveur, leur compagnon, Ils vont, familiers et sauvages. La grâce est tout leur mouvement, La volupté toute leur vie ; Pendant qu'ils volent vaguement La feuillée immense est ravie. L'oiseau va moins haut que Psyché. C'est l'ivresse dans la nuée. Vénus semble l'avoir lâché De sa ceinture dénouée. Il habite le demi-jour ; Le plaisir est sa loi secrète. C'est du temple que sort l'amour, C'est du nid que vient l'amourette. L'oiseau s'enfuit dans l'infini Et s'y perd comme un son de lyre. Avec sa queue il dit nenni Comme Jeanne avec son [size=18]sourire.[/size] Que lui faut-il ? un réséda, Un myrte, un ombre, une cachette. Esprit, tu voudrais Velléda ; Oiseau, tu chercherais Fanchette. Colibri, comme Ithuriel, Appartient à la zone bleue. L'ange est de la cité du ciel ; Les oiseaux sont de la banlieue Victor Hugo. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Lun 9 Jan - 11:19 | |
| Très beau poème sur les oiseauxLa fauvette et le rossignol Une fauvette dont la voix Enchantait les échos par sa [size=18]douceur extrême Espéra surpasser le rossignol lui-même, Et lui fit un défi.[/size] L'on choisit dans le bois Un lieu propre au combat. Les juges se placèrent : C'étaient le linot, le serin, Le rouge-gorge et le tarin. Tous les autres [size=18]oiseaux derrière eux se perchèrent. Deux vieux chardonnerets et deux jeunes pinsons Furent gardes du camp, le merle était trompette. Il donne le signal : aussitôt la fauvette Fait entendre les plus doux sons ; Avec adresse elle varie De ses accents filés la touchante harmonie, Et ravit tous les cœurs par ses tendres chansons. L'assemblée applaudit.[/size] Bientôt on fait silence : Alors le rossignol commence. Trois accords purs, égaux, brillants, Que termine une juste et parfaite cadence, Sont le prélude de ses chants ; Ensuite son gosier flexible, Parcourant sans effort tous les tons de sa voix, Tantôt vif et pressé, tantôt lent et sensible, Étonne et ravit à la fois. Les juges cependant demeuraient en balance. Le linot, le serin, de la fauvette amis, Ne voulaient point donner de prix : Les autres disputaient. L'assemblée en silence Écoutait leurs doctes avis, Lorsqu'un geai s'écria : victoire à la fauvette ! Ce mot décida sa défaite : Pour le rossignol aussitôt L'aréopage ailé tout d'une voix s'explique. Ainsi le suffrage d'un sot Fait plus de mal que sa critique. Jean-Pierre Claris de Florian. Ninnenne blog de partage
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| | | marileine moderateur
Messages : 27475 Date d'inscription : 08/03/2012 Localisation : belgique
| Sujet: Re: Nouveaux poèmes de différents auteurs Mar 10 Jan - 10:58 | |
| "Le chemin de la vie."Prenez le temps de respirer Et de savourer chaque instant, Prenez surtout le temps d'aimer Et gardez votre âme d'enfant. Regardez les fleurs s'épanouir Et le vent caresser les blés, Il vous faut chaque jour vous réjouir, D'être juste là, d'exister. La vie recèle bien des trésors, Encore faut il ouvrir les yeux pour découvrir bien plus encore Afin d'être et de rendre heureux. Un jour ou l'autre, chacun de nous Connaît la peine et la tristesse, Ne baissez pas les bras surtout, Ne cédez pas à la faiblesse. La route est parfois sinueuse, Sachez prendre les raccourcis, Cette route, qu'elle soit claire ou brumeuse N'est que le chemin de la vie... "Aubrylia" Ninnenne blog de partage | |
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