Lecture:"Cinq jours" Douglas Kennedy(auteur,histoire,extrait....)
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marileine moderateur
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Sujet: Lecture:"Cinq jours" Douglas Kennedy(auteur,histoire,extrait....) Jeu 28 Mai - 12:31
"Cinq jours" Douglas Kennedy
L'histoire :
Dans le Maine, de nos jours. A 42 ans, Laura Warren sent qu’elle est à un tournant de sa vie. Depuis quelques temps, cette technicienne en radiographie, au professionnalisme et au sérieux loués par tous, se surprend à être de plus en plus touchée par la détresse de ses patients. Elle ne trouve pas beaucoup de réconfort à la maison : son mari est sans emploi depuis 19 mois ; son fils, [size=16]artiste dépressif, se morfond depuis sa rupture amoureuse et sa fille s’apprête à partir à l’université. Aussi voit-elle dans cette conférence à Boston une parenthèse bienvenue, sans imaginer que ces quelques jours vont bouleverser à jamais son existence… Richard Copeland est lui aussi en pleine confusion. A l’étroit dans un mariage contracté par dépit plus que par amour, incompris par une femme devenue de plus en plus distante, frustré professionnellement et connaissant de grandes difficultés avec son fils, un garçon brillant mais psychologiquement très instable, il rêve de s’échapper. Entre ces deux esseulés, une folle passion, un aperçu du bonheur, un avant-goût de liberté. Une autre vie serait-elle possible ? Et pourtant… Et si, finalement, la plus grande peur de l’homme était d’accéder au bonheur ?[/size]
Peut-on jamais réinventer sa vie? Laura et Richard Deux inconnus à un tournant de leur existence Deux êtres, l'un et l'autre enfermé dans son couple Un homme, une femme Une rencontre, l'espoir qui renaît Mais sommes-nous libres de choisir le bonheur?
Cinq jours, l'histoire d'une passion,
L'auteur :
Douglas Kennedy est né à Manhattan le 1er janvier 1955. Il grandit dans l’Upper West Side, étudie à la Collegiate School (le plus vieux lycée de New York) et au Bowdoin College dans l’état du Maine, avant de partir un an au Trinity College de Dublin, en 1974. De retour à New York il passe plusieurs mois à travailler sans succès comme régisseur dans des théâtres de seconde zone de Broadway. En mars 1977, entre deux productions, il décide de partir à Dublin pour rendre visite à des amis. Vingt-six ans plus tard, il habite toujours de ce côté-ci de l’Atlantique.
Quelques jours à peine après son arrivée à Dublin, il devient cofondateur d’une compagnie de théâtre. Dix-huit mois plus tard, il rejoint le National Theatre of Ireland en tant qu’administrateur de la branche expérimentale. Il y passe cinq années (1978-1983), pendant lesquelles il commence à écrire, la nuit. En 1980, il vend sa première pièce à la chaîne de radio britannique BBC Radio 4 qui lui en commandera deux autres.
En 1983, il démissionne de son poste au National Theatre of Ireland pour se consacrer exclusivement à l’écriture. Pour survivre, il devient journaliste free-lance, notamment pour l’Irish Times où il tient une rubrique de 1984 à 1986. En 1986, sa première pièce pour la scène est un échec désastreux, tant critique que public. Peu de temps après, l’Irish Times supprime sa rubrique.
En mars 1988, il déménage à Londres, au moment où son premier livre, un récit de voyage en Egypte, est publié – Au-delà des pyramides (Belfond, 2010 ; Pocket, 2011). Deux autres suivront : Au pays de Dieu (Belfond, 2004 ; Pocket, 2006) et Combien ? (Belfond, 2012 ; Pocket, 2013).. Ces trois livres reçoivent un très bon accueil critique. Parallèlement, sa carrière de journaliste free-lance connaît également un essor.
En 1994, sort son premier roman, Cul-de-sac (Gallimard – Série Noire, 1998), réédité dans une nouvelle traduction sous le titre Piège nuptial (Belfond, 2008 ; Pocket, 2009). En 1997, il est porté à l’écran par Stephen Elliot, le réalisateur de Priscilla, folle du désert.
Son deuxième roman, L’homme qui voulait vivre sa vie (Belfond, 1998, 2005 et 2010 ; Pocket, 1999) connaît un succès international. Traduit en seize langues, il s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde, avant d’être brillamment porté à l’écran par Eric Lartigau en 2010, avec Romain Duris, Marina Foïs et Catherine Deneuve.
Son troisième roman, Les Désarrois de Ned Allen (Belfond, 1999 ; Pocket 2000) est aussi un best seller et un succès critique, traduit en quatorze langues.
La Poursuite du bonheur (Belfond, 2001 ; Pocket, 2003) marque un changement radical. Après trois romans que l’on pourrait décrire comme des thrillers psychologiques, Douglas Kennedy opte pour une histoire d’amour tragique et augmente le nombre de ses lecteurs. La Poursuite du bonheur est traduit en douze langues et se retrouve en course pour le Prix des Lectrices de Elle.
Ont suivi Rien ne va plus (Belfond, 2002 ; Pocket, 2004), prix littéraire du Festival du cinéma américain de Deauville 2003, Une relation dangereuse (Belfond, 2003 ; Pocket, 2005) qui confirme son succès critique et public, Les Charmes discrets de la vie conjugale (Belfond, 2005 ; Pocket, 2007), La Femme du Ve (Belfond, 2007 ; Pocket, 2009), Quitter le monde (Belfond, 2009 ; Pocket, 2010) et Cet instant-là (Belfond, 2011 ; Pocket, 2013)
Divorcé et père de deux adolescents, Max et Amelia, Douglas Kennedy vit entre Londres, Paris, Berlin et les États-Unis.
Il est aujourd’hui un des auteurs favoris des Français, avec plus de 5 millions d’exemplaires vendus pour l’ensemble de son œuvre (toutes éditions confondues), dont plusieurs romans sont en cours d‘adaptation cinématographique.
Paru en octobre 2013, Cinq jours, son dernier roman qui retrace la rencontre inattendue et passionnelle de Laura et Richard, deux inconnus en quête d’une nouvelle vie. À ce jour, l’une des œuvres les plus bouleversantes de Douglas Kennedy.
Critiques
Bibliobs , le 14 novembre 2013
Le livre n'est peut-être pas «le roman le plus bouleversant de Douglas Kennedy», comme le promet la quatrième de couverture, mais il contient certaines notations psychologiques intéressantes. On ne peut toutefois se départir d'une légère déception en le refermant.
LeJournaldeQuebec , le 04 novembre 2013
On a dévoré Cinq jours en deux jours seulement, l’écrivain américain Douglas Kennedy ayant une fois de plus réussi à se surpasser.
LeFigaro , le 04 octobre 2013
Douglas Kennedy profite d'un certain succès en France. Mais son dernier roman, Cinq Jours, ressemble à un mauvais remake de Madame Bovary.
Les Extraits :
"J'ai poussé un soupir de soulagement en plaquant une main sur ma bouche, et c'est alors que j'ai pris conscience des battements précipités de mon coeur. A la joie de savoir que le cerveau de Jessica ne présentait aucun signe de mauvaise augure s'ajoutait le désarroi profond à l'idée que je m'étais mise dans cet état de stress. Cette réaction soulevait une question troublante : est-ce ce qui vous arrive quand vous vous imposez pendant des années un rôle qui va intrinsèquement à l'encontre de votre véritable nature, quand les attaches du masque se relâchent et que celui-ci commence à révéler aux autres une partie de vous-même que vous avez voulu cacher à toute force tout ce temps, des cicatrices plus ou moins anciennes?"
"Comment lui expliquer qu'il nous arrivede tellement projeter sur l'autre ce que notre coeur désire que nous finissons par ne plus voir cette personne telle qu'elle est mais telle que nous voudrions qu'elle soit." "Tout mon corps s'est raidi. "A quoi bon revenir là-dessus. Dans la vie, tu perds une chose, tu en prends une autre."Est-ce-que ça venait d'une chanson entendue quelque part? Ou, pour reprendre une remarque de mon père pendant le week-end de son soixante-dizième anniversaire : "Difficile de vivre sans se confronter en permanence aux regrets." Est-ce le prix que nous devons payer, tous? Savoir que nous ne pouvons avancer sans nous decevoir nous-mêmes constamment? Que nous nous rabattons sur une existence "adéquate", rien de plus?" " Nous nous sommes aperçues que nos choix étaient toujours en lien avec nos dilemmes personnels hormis "Les frères Karamazov" et " l'Arc-en-ciel de la gravité" de Pynchon sur lequel nous avons passé quatre soirées entières pour tenter de le comprendre. Ainsi nous avons exploré la complexité des relations familiales (Dickens et son "Dombey et Fils"), celle de l'argent ( le formidable "Quelle époque!" d'Anthony Trollope) celle de l'identité nationale ("Une tragédie américaine", "Babbitt") et, bien évidemment, celle de la vie conjugale, ("Conflits de famille" d'Alison Lurie," Couples" d'Updike, "Madame Bovary")" " Une dépression peut durer des années sans vous empêcher de fonctionner assez normalement, a observé le Dr Bancroft. C'est une ombre avec laquelle nous décidons de vivre, au point de finir par nous persuader qu'elle fait partie de nous. Jusqu'à ce qu'elle s'épaisisse tellement qu'elle rende tout insupportable." "Y avait-il un jour qui ne dresse pas soudain un obstacle, vous obligeant à repenser le cours de votre vie, ou du moins vous rappelant qu'elle ne se déroule jamais comme vous l'auriez voulu? Qu'attendons-nous réellement de la vie au juste? Quand on leur pose cette question, ô combien dérangeante, les gens ont tendance à répondre en employant de grands mots : le bonheur, le grand amour, une vie tranquille, l'argent, le sexe, la liberté. Parfois, bien plus modestement, la sécurité pour leurs familles, la reconnaissance de leur valeur... Tout cela est fort raisonnable, et pourtant citez.moi une seule personne qui peut vraiment dire qu'elle a reçu de la vie exactement ce qu'elle avait espéré." "Mon attention a été particulièrement attirée par un homme et une femme qui avaient atteint une vieillesse paisible et qui étaient installés l'un contre l'autre sur un banc à l'entrée du jardin, penchés sur l'édition du samedi du boston Globe, main dans la main. je les aie trouvés admirables. Je les ai enviés, aussi. J'aurais aimé qu'ils me racontent leur histoire : s'étaient-ils connus au lycée et ne s'étaient -ils plus quittés depuis, une version très Reader's Digest du bonheur conjugal, ou au contraire étaient-ils tombés amoureux beaucoup plus tardivement, après un veuvage, un divorce, l'expérience d'une profonde solitude? Leur mariage avait-il traversé des hauts et des bas, frisé la rupture avant d'atteindre un miraculeux équilibre au crépuscule de leur vie? Avaient-ils combattu la tentation d'aller voir si l'amour palpitait plus fort ailleurs, s'étaient-ils résignés à cette proximité quotidienne jusqu'à constituer leur seul horizon respectif, deux personnes âgées qqui s'étaient habituées l'une à l'autre alors qu'elles auraient dû se séparer des décennies plus tôt?" "La vie est ainsi faite : peu à peu, inexorablement, tous les liens que l’on a tissés sont défaits par les changements naturels ou imposés, par l’amour et le désamour, par ce mouvement inéluctable qui nous pousse sans cesse en avant. Et, sur ce chemin, on finit toujours par entrer dans un foyer désert, à un moment ou un autre."
"Vous n'avez pas à vous excuser, ce que vous dites n'est que la vérité : dans l'Amérique d'aujourd'hui, ou vous êtes plein aux as, ou vous survivez. Et c'est un républicain qui vous parle, mais un républicain qui a été élevé avec l'idée que la classe moyenne avait une vie facile. En étant enseignant, infirmière, ambulancier, militaire, vous pouviez tout d emême posséder une maison, deux autos dans le garage, passer quinze jours de vacances au bord d'un lac en été, vous pouviez envoyer vos enfants étudier sans vous cribler de dettes, payer la couverture maladie pour votre famille chaque mois sans avoir à vous inquiéter, vous chauffer correctement l'hiver...Maintenant, je vois des clients qui ont un emploi assuré et relativement bien payé se demander de quoi demain sera fait et trouver le coût de la vie impossible..." "Nous ignorions tout de la vie. Jusqu'à la fin, chaque être est comme un chantier, en perpétuelle transformation, mais quand on a dix-neuf ans on est encore si peu formé, si naïf - même si l'on veut croire le contraire à toute force - que l'on ne saisit guère les complexités de l'existence. Vous pouvez faire l'expérience du deuil à un très jeune âge, et cela a été mon cas, mais la compréhension la plus profonde de ce qu'est la perte d'un être cher n'acquiert toute sa dimension qu'avec le temps : c'est alors que vous commencez à réfléchir sérieusement à tout ce que vous avez accompli, tout ce qui se teinte de regret, tout ce qui donne à la vie cette impression d'incompétude. A ce moment, vous comprenez que les années filent de plus en plus vite, que faire du surplace est certes la solution la moins risquée mais qu'elle vousa rendu statique. Alors vous vous dites qu'il est temps de croquer la vie à pleine dents. Ensuite viennent les diverses excuses que l'on s'invente pour ne rien faire, pour accepter ls cartes que l'on a tirées et se répéter que les choses pourraient être pires..."
Mon humble avis :
Evidemment j'ai dévoré ce livre, comme tous ceux de Douglas Kennedy... Une belle histoire qui posent des sujets essentiels sur la vie, l'amour, le temps qui passe, les rêves de jeunesse et le bilan que l'on peut faire, sur la solitude à deux du couple...Des sujets qui me passionnent ...La difficulté à écouter ses rêves et à les concrétiser parfois... Un roman tendre et amer...comme la vraie vie.
Ninnenne
Lecture:"Cinq jours" Douglas Kennedy(auteur,histoire,extrait....)