Le passage Roman de Justin CORNIN
Biographie de l'auteur
Né en 1962, Justin Cronin a effectué ses études à l'université de Harvard. Il est l'auteur de plusieurs romans dont Huit saisons (Mercure de [size=16]France, 2003), couronné par le prix Pen-Hemingway.[/size]
- 2 suites sont prévues, * The Twelve (16 mai 2012 et The City of Mirrors (2014),
A son père, écrivain, qui lui demandait quel livre elle aimerait lire, la jeune Iris Cronin répondit : " L'histoire d'une fille qui sauve le monde. " Ainsi germa dans l'esprit de Justin Cronin l'intrigue du Passage, la fascinante épopée qui a créé l'événement l'été dernier dans les pays anglo-saxons.
À mille lieues des histoires de vampires pour adolescents, Justin Cronin, sortant du cadre purement littéraire de ses romans précédents, nous présente des monstres à glacer les sangs, et la description merveilleusement angoissante d'une Amérique post-apocalyptique.
L'histoire :
Années 2010:
Dans le Tennessee, Amy, une enfant abandonnée de six ans est recueillie dans un couvent... Dans la jungle bolivienne, l'armée américaine recherche les membres d'une expédition atteints d'un mystérieux virus... Au Texas, deux agents du FBI persuadent un condamné à mort de contribuer à une expérience scientifique gouvernementale. Lui et les autres condamnés à la peine capitale participant au projet, mutent et développent une force physique extraordinaire. Les deux agents du FBI sont alors chargés d'enlever une enfant, Amy. Peu après que le virus a été inoculé à cette dernière, les mutants attaquent le centre de recherches.
Près d'un siècle plus tard. Une communauté a survécu à l'apocalypse causée par l'attaque des viruls, ainsi qu'ont été baptisés les mutants. Une adolescente la rejoint bientôt. Une puce électronique implantée sous sa peau révèle qu'il s'agit d'Amy, âgée désormais de plus de cent ans mais qui en paraît à peine quatorze... L'aventure ne fait que commencer.
Extraits :
"Il se disait que la vie de l'individu pouvait se résumer à une longue série d'erreurs, et que la fin, lorsqu'elle survenait, n'était peut-être qu'une péripétie de plus dans un enchaînement de mauvaises décisions."
"Il ferma étroitement les paupières et s'obligea à une parfaite immobilité, attendant le bruit de la trappe arrachée de ses charnières. Son fusil était par terre, à côté de lui. Il pourrait tirer un coup ou deux, pas davantage."
"Les secondes s’égrenèrent. D'autres tremblements au-dessus, la respiration âpre, frénétique, des viruls qui avaient flairé l'homme. Senti le sang dans l'air. Mais il y avait quelque chose d'inhabituel ; il percevait leur incertitude. La fille était plaquée sur lui. Le protégeant, lui faisant un bouclier de son corps. Au-dessus, le silence. Les viruls étaient-ils partis ? Une minute passa, puis une autre. Il cessa de s'interroger au sujet des viruls pour se demander ce que la fille allait faire. Enfin, elle descendit de son dos. Il se mit à genoux. Leurs deux visages n'étaient séparés que de quelques centimètres. La douce courbe de sa joue était enfantine, mais pas ses yeux, pas du tout, même."
"Ce que tout le pense, mais ne dit pas, c'est qu'il n'y a plus de vraie sécurité à partir de maintenant. Le plus drôle c'est que ça ne m'inquiète pas beaucoup. Pas vraiment. J'espère qu'on ne va pas tous mourir ici, bien sûr, mais de toute façon je préfère être ici, avec ces gens, que n'importe où ailleurs. C'est autre chose d'avoir peur quand on a l'espoir que ce soit pour quelque chose."
"Un [size=16]bébé n'était pas une idée - l'amour en était une, mais un bébé, c'était un fait. Un être avec un esprit, une nature. On pouvait ressentir ce qu'on voulait, un bébé, ça n'en avait rien à faire. Par sa seule existence, il exigeait qu'on croie à un avenir : l'avenir dans lequel il marcherait à quatre pattes, il apprendrait à se tenir debout, il vivrait. Un bébé était un laps de temps. Une promesse que vous vous faisiez et que le monde réalisait pour vous. Un bébé était le plus vieux de tous les marchés - continuer à vivre."[/size]
"Quand Peter était un Petit qui vivait dans le sanctuaire, c'est ce qu'il avait appris à la bibliothèque. Il avait été décidé, il y avait longtemps, que la plupart des livres que les Bâtisseurs avaient laissés serrière eux étaient sans valeur et potentiellement déstabilisants pour les Petits, qui ne devaient rien savoir des viruls ou de ce qui était arrivé au monde du temps d'Avant, mais quelques-uns avaient été autorisés malgré tout. Parfois, Maîtresse leur faisait la [size=16]lecture, des histoires d'enfants, de fées et d'animaux parlants qui vivaient dans la forêt, derrière les portes d'un placard, ou bien elle les laissait choisir un livre eux-mêmes, regarder les images et lire comme ils pouvaient. Le préféré de Peter étaient "Ces océans qui nous entourent" : c'est celui qu'il choisissait toujours. Un volume aux couleurs passées, dont les pages, fraîches au toucher, sentaient le moisi, et à la reliure cassée, rafistolée avec des petits bouts de ruban jaune qui se décollaient. Sur la couverture, il y avait le nom de l'auteur, Ed Time-Life, et à l'intérieur, des pages et des pages de photos et de cartes, toutes plus merveilleuses les unes que les autres. Il y avait une carte appelée "Le Monde", qui montrait tout, et la majeure partie du monde était de l'eau. Peter avait demandé à Maîtresse de l'aider à lire les noms : Atlantique, Pacifique, Indien, Arctique. Il avait passé des heures assis sur son tapis dans la grand-salle, le livre sur ses genoux, à tourner les pages, fasciné par les à-plats bleus des cartes. Il avait compris que le Monde était rond, une grande boule d'eau-une goutte de rosée qui se ruait dans le ciel-et que toutes les eaux étaient reliées. Les pluies du printemps, les neiges de l'hiver, l'eau qui coulait des pompes et même les nuages au-dessus d'eux, tout ça faisait aussi partie des océans.[/size]
Mais où était l'océan? avait un jour demandé Peter. Pourrait-il le voir? Maîtresse s'était contentée de rire, comme toujours quand il posait trop de questions, écartant ses interrogations d'un mouvement de tête. "Peut-être qu'il y a un océan et peut-être qu'il n'y en a pas. Ce n'est qu'un livre, Petit Peter. Ne va pas te tracasser pour les océans et tout ça."
Mon humble avis:
967 pages...J'attends la suite...
Pas facile de parler de ce livre sans trop dévoiler...
Des personnages attachants, une histoire bouleversante d'expériences scientifiques réalisées par quelques hommes et qui vont mené le monde à une apocalypse où l'on retrouve des survivants presque cent ans après...en mode d'adaptation et de survie. Ce qui est passionnant c'est de voir les ressources dont l'homme est capable pour survivre...
Ce livre m'a passionné...je suis toujours étonnée de la faculté qu'a un écrivain pour inventer de telles histoires... J'ai aimé le style, l'écriture, le remarquable travail du traducteur Dominique Haas.
Je me suis laissée captiver littéralement par cette histoire. J'y ai consacré beaucoup de temps, d'énergie...car on ne veut pas le quitter, on réduit ses heures de sommeil, on voudrait pouvoir presque le lire sans s'interrompre...J'en suis sortie fatiguée...sourire...
Personnellement, ce ne sont pas les mutants en soi qui m'ont passionné car ils ne sont que le motif de cette fin de vie normale mais c'est l'attachement à certains personnages et à ce combat qu'ils ménent pour vivre au milieu de nulle part en danger permanent.
J'ai attendu pour le lire d'être près du volume suivant pour ne pas oublier l'histoire...La suite est sortie aux Etats-Unis et nous arrive en mai...j'ai hâte de la lire.
Personnellement, je suis allée sur you tube car l'auteur s'est rendu à des endroits précis aux Etats-Unis pour s'inspirer et il y a donc différentes vidéos. J'ai juste regretté qu'il n'y ait pas de traduction en français de ce qu'il explique...ou au moins le texte, c'est plus facile pour moi de lire que de traduire en écoutant.
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[size=16] Ninnenne
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