"les partenaires" Roman de John Grisham
L'histoire :
A trente et un ans, David Zinc est avocat chez Rogan Rothberg, un prestigieux cabinet de Chicago. Autant dire qu'il mène une existence lamentable : dix-huit heures quotidiennes de travail, un téléphone portable qui sonne jour et nuit et une vie sexuelle inexistante pour cause d'épuisement.
Ce matin-là, il s'apprête à rejoindre son bureau quand il est terrassé par une crise d'angoisse. Il se réfugie au bistrot du coin. Après de nombreux bières et cocktails, il se retrouve sans trop savoir comment chez Finley & Figg, un cabinet juridique minable spécialisé dans les accidents et les divorces. Fasciné par ces « vraies personnes avec de vrais problèmes », David, complètement soûl, convainc les deux associés, Oscar Finley et Wally Figg, de l'embaucher. Très vite, il se trouve embarqué dans le nouveau plan foireux de Figg pour devenir riche : intenter une action en justice contre le géant pharmaceutique Varrick, dont le nouvel anticholestérol Krayoxx est accusé–à tort ou à raison – de provoquer attaques cardiaques et infarctus.
Wally veut réclamer à Varrick cent millions de dommages et intérêts. Tout ce que Finley & Figg ont à faire, c'est à mettre la main sur des individus qui ont été victimes d'attaques cardiaques alors qu'ils étaient sous traitement au Krayoxx, les convaincre de devenir leurs clients, intenter un procès en masse et s'en tirer avec la gloire et l'argent. Au grand ébahissement de David, que ses études à Harvard et son passage chez Rogan Rothberg n'ont pas préparé aux coups tordus, Figg manie l'intimidation, la subornation, la corruption et le mensonge pour attirer le plus de plaignants possible. La mort par infarctus d'un sénateur traité au Krayoxx donne un sérieux coup de pouce à Finley & Figg : l'administration des affaires sanitaires retire le médicament du marché et les actions de Varrick chutent. Varrick est aux abois. Finley et Figg ne doutent plus du succès de leur entreprise. Mais Varrick, tout en prétendant privilégier la compensation financière, se prépare dans l'ombre à aller devant la justice. Et c'est la très jolie et très teigneuse Nadine Karros, renommée dans tout Chicago et associée de l'ancienne boîte de David, qui va défendre le géant pharmaceutique.
La nouvelle fait l'effet d'une bombe chez Finley & Figg : Oscar et Wally doivent préparer un retentissant procès public avec, comme le résume Oscar, « un cas qu'aucun avocat ayant un minimum de bon sens ne défendrait, pas d'expert, pas de preuves, et des plaignants cinglés ou drogués ». Enfin le grand jour arrive ! Oscar, victime d'une crise cardiaque, déclare forfait.
Wally, terrifié, disparaît pour se soûler, et David se retrouve seul face à Martine Karros et à sa bande de barracudas du barreau. Les jeux sont faits, et les dés ne sont pas pipés...L'auteur
Né en 1955, John Grisham a commencé sa carrière comme avocat dans une petite ville du Mississippi. Avec La Firme, parue en 1991, il a rencontré son premier grand succès de romancier. Depuis, il a vendu plus de soixante millions d'exemplaires dans le monde au travers de nombreux romans dont L'Affaire Pélican, Le Maître du jeu, L'Associé, La Loi du plus faible, Le Testament, L'Héritage, Le Dernier Juré, Le Clandestin, L'Accusé, Le Contrat, La Revanche, L'Infiltré, la confession et, plus récemment, Chroniques de Ford County, tous publiés chez Robert Laffont. Critiques
Le Figaro, le 02 mai 2012Cette fois encore, dans Les Partenaires, Grisham nous captive grâce à une intrigue simple et efficace, relevée d'un humour volontiers ravageur.Lire la critique sur le site : LeFigaro
Le Figaro , le 26 avril 2012
Grisham parvient à nous raconter une histoire dans laquelle le manichéisme est proscrit. […] Le cynisme omniprésent, notamment dans l'utilisation des groupes de pression à Washington, fait frémir.
Extraits :
"« Pétage de plombs » n’est pas un terme médical, c’est clair. Les experts emploient un langage plus recherché pour décrire l’instant où un individu perturbé franchit la ligne jaune. Pourtant le pétage de plombs existe. Il peut résulter d’un événement très traumatique et se produire en une fraction de seconde. Ou bien il peut s’agir de la goutte finale, celle qui fait déborder le vase, triste apogée d’une pression qui s’accumule et s’accumule jusqu’à ce que l’esprit et le corps doivent trouver un exutoire."
"A un moment, à peu près au milieu de sa carrière chez Rogan Rothberg, David avait décidé de ne jamais parler de son travail ni d'en rapporter à la maison. C'était si désagréable, si répugnant, et ennuyeux en prime, qu'il ne pouvait simplement pas vider son sac sur Helen. Elle se conformait de bonne grâce à cette politique et donc, en général, ils discutaient des ses études d'histoire de l'art ou de leurs amis. Cependant les choses avaient changé. Disparue, la grosse boîte juridique. Disparus aussi, les clients anonymes et leurs dossiers à mourir d'ennui. Désormais David travaillait avec des personnes réelles qui faisaient des choses incroyables qu'il lui fallait raconter par le menu."
"Il s'agit d'une enquête conduite en 2002 par l'Organisation mondiale de la santé. Ses chercheurs ont analysé la manière dont les principaux laboratoires pharmaceutiques se servent de cobayes humains dans les pays pauvres pour tester les médicaments qu'ils comptent vendre dans des pays riches."
Mon humble avis :
Dans ce livre, Grisham nous raconte une histoire simple.Petage de plomb ou envie d'une autre vie plus vraie...David fait le choix de quitter le milieu particulier d'un prestigieux cabinet d'affaires pour s'associer sur un coup de tête et par hasard à un petit cabinet médiocre...(certaines critiques définissent ces avocats comme des pieds nickelés pour le côté humour...) . Sa description des grands cabinets d'avocats et des géants de l'industrie pharmaceutique est sans concession. On y retrouve le cynisme omniprésent, notamment dans l'utilisation des groupes de pression à Washington. Elle s'oppose à la médiocrité de certains avocats sympatiques mais sans envergure et les deux font froids dans le dos. J'ai aimé la dimension symbolique du personnage de David qui a envie de privilégier sa vie de famille et d'exercer son métier avec son intelligence, sa droiture, sa sincérité mais aussi sa bonté et du coeur...et si c'était un message d'une voie à suivre pour que nos sociétés modernes deviennent plus humaines.
"La confession" Roman de John Grisham
L'auteur : Ses parents sont de modestes baptistes ayant eu cinq [size=16]enfants, John étant le deuxième. Son père travaille dans la construction et dans les champs de coton. Après plusieurs déménagements, la famille s'installe en 1967 dans la petite ville de Southaven, du comté de DeSoto au Mississippi. Encouragé par sa mère, le jeune Grisham dévore de nombreux livres, dont ceux écrits par John Steinbeck, un modèle de clarté pour lui.[/size]
En 1977, Grisham est diplômé en sciences comptables de l'université d'État du Mississippi. Pendant ses études, il prend des notes dans un journal de bord, ce qui l'aidera dans sa future carrière littéraire. Après avoir obtenu une licence en droit du Mississippi School of Law en 1981, il se joint à un bureau d'avocats œuvrant dans la petite ville de Southaven. Après dix années à travailler pour celle-ci, il se concentre sur les cas criminels, tout en étant efficace dans les poursuites au civil.
En 1983, il est élu comme représentant à la Chambre des Représentants de l'État du Mississippi qu'il servira jusqu'en 1990.
En 1984, lors d'un procès, il entend le témoignage bouleversant d'une enfant de douze ans qui a subi un viol. Dans ses temps libres, il commence à écrire son premier roman où il explore l'hypothèse que le père de la jeune fille a tué les violeurs. Après trois ans de travail, Non coupable est proposé à plusieurs éditeurs, qui le rejettent. Wynwood Press décide de l'accepter et d'en publier 5 000 exemplaires en juin 1988.
Immédiatement après la publication de Non coupable, Grisham commence à écrire l'histoire d'un brillant avocat fraîchement diplômé qui accepte l'offre irrésistible qu'une firme de Memphis lui fait, ne se doutant pas que celle-ci effectue des opérations illicites. Ce roman, La Firme, devient la meilleure vente de 1991. Grisham produit désormais un roman par an en moyenne, plusieurs étant de grands succès. À partir de 2001, il commence à écrire sur le sud rural des États-Unis. En 2010 il publie son premier livre pour les jeunes Théodore Boone, enfant et justicier. En janvier 2010, le classement de plusieurs magazines dédiés à l'édition, dont Livres-Hebdo en [size=16]France et The Bookseller en Grande-Bretagne, le place à la dixième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 20091.[/size]
En 1996, Grisham fait un retour dans l'arène judiciaire en défendant avec succès une famille dont le père est mort suite à un accident ferroviaire.
La passion de Grisham pour le base-ball - enfant, il rêvait de faire une carrière pro - transparaît dans son roman le plus intimiste, La Dernière Récolte, et dans sa participation aux activités de la Little League à Oxford dans le Mississippi et à Charlottesville en Virginie. Il a aussi fait du missionnariat au Brésil. Grisham se dit baptiste modéré.
Sa femme, Renee, ainsi que ses deux [size=16]enfants, Ty et Shea, vivent avec lui dans une maison près d'Oxford.[/size]
Ses oeuvres :
Non coupable (A Time to Kill, 1989)
La Firme (The Firm, 1991)
L'Affaire Pélican (The Pelican Brief, 1992)
Le Client (The Client, 1993)
Le Couloir de la Mort, l'Héritage de la Haine (The Chamber, 1994 - 1997 en français)
l'Idéaliste (The Rainmaker, 1995)
Le Maître du jeu (The Runaway Jury, 1996)
L'Associé (The Partner, 1997)
La Loi du plus faible (The Street Lawyer, 1998)
Le Testament (The Testament, 1999)
L'Engrenage (The Brethren, 2000)
La Dernière Récolte (A Painted House, 2001)
Pas de Noël cette année (Skipping Christmas, 2002)
L'Héritage (The Summons, 2002)
Le Dernier Match (Bleachers, 2003 - 2006 en français)
La Transaction (The King of Torts, 2004)
Le Dernier Juré (The Last Juror, 2005)
Le Clandestin (The Broker, 2006)
L'Accusé (The Innocent Man, 2006)
La Revanche (Playing for Pizza, 2007)
Le Contrat (The Appeal, 2008)
L'Infiltré (The Associate, 2009)
Chroniques de Ford County (Ford County, 2009 - 2010 en français)
Théodore Boone, tome 1 : Enfant et justicier (Theodore Boone : Kid Lawyer [US] ou Theodore Boone : Young Lawyer [UK], 2010)
La Confession (The Confession, 2010)
Théodore Boone, tome 2 : L’Enlèvement (Theodore Boone : The Abduction, 2011)
Les Partenaires (The Litigators, 2011 - 2012 en français)
Calico Joe (2012, pas encore traduit en français)
Theodore Boone, tome 3 : Coupable ? (Theodore Boone : The Accused, 2012)
The Racketeer (à paraître en anglais le 11 octobre 2012)
L'histoire :
Donté Drumm, jeune Afro-Américain de 27 ans, n’a plus que quelques jours à vivre. Après huit années passées dans le couloir de la mort, il va être exécuté par injection léthale pour un crime qu’il n’a pas commis. Ce n’est pas lui qui a enlevé, violé et tué Nicole Yarber, une pom-pom girl de son lycée de Sloan, au Texas : des aveux lui ont été extorqués par des policiers racistes et son procès a été une pure mascarade.
Tandis que son avocat multiplie les appels pour tenter de le sauver, un pasteur de Topeka, à six cent kilomètres de là, reçoit une surprenante visite.
Juste quatre jours avant l’exécution, un certain Travis Boyette se confesse à Keith Schroeder, pasteur à Topeka, dans le Kansas, et revendique avoir perpétré ce meurtre odieux.
Multirécidiviste, atteint d’une tumeur cérébrale, cet homme s’est résolu à sauver un innocent. Schroeder accepte de conduire Boyette au Texas : ce voyage va totalement bouleverser sa vie. Les deux hommes parviendront ils à convaincre les avocats, les juges, le gouverneur de la crédibilité de Travis Boyette ?
La route est longue pour rétablir la vérité surtout quand ils sont nombreux à refuser de l'entendre.
John Grisham, maître incontesté du thriller judiciaire, est aussi un fervent abolitionniste de la peine de mort : il dénonce ici la partialité raciale, l'incompétence, la corruption politique et surtout la violence, toute légale qu'elle soit, du système judiciaire.
Dans la veine des meilleurs Grisham, voilà une intrigue politico-judiciaire très maîtrisée et qui se révèle être un véritable réquisitoire contre la peine de mort.
Critiques presse (2)
Les Echos , le 09 août 2011
[..] l'auteur, l'ancien avocat, membre de l'organisation Innocence Project qui se bat contre la peine de mort et la réhabilitation des innocents condamnés, connaît son sujet. La façon dont il conduit son récit rendrait abolitionniste le plus sanguinaire des républicains.
Lire la critique sur le site : Les Echos
Le Point , le 21 juillet 2011
Grisham, as du thriller juridique, qui livre ici sa 24e production, ne s'est jamais révélé aussi maître de son art. Il conte avec verve l'iniquité d'un système, dénonce comme en haussant les épaules, marie l'épique, le tragique et l'ordinaire avec son bel art de la narration coutumier
Extraits :
"— À l'heure actuelle, je suis la propriété de l'administration pénitentiaire du Kansas. Je suis affecté à un foyer de réinsertion sur la Dix-Septième Rue, à quelques pâtés de maisons d'ici. Je suis sur le point d'être libéré. D'être réinséré, comme ils aiment appeler ça. Quelques mois dans ce centre de réadaptation, ici, à Tokepa, et ensuite je suis un homme libre sans rien d'autre à espérer que d'être en liberté conditionnelle jusqu'à la fin de mes jours."
"Le prêtre vit aussitôt l'ouverture.
-Alors vous croyez à l'enfer?
-Je suppose. Je crois que nous finissons tous quelque part après notre mort, et je ne nous imagine pas nous retrouvant au même endroit, vous et moi. Et vous, pasteur? je veux dire, regardez, j'ai passé la quasi-totalité de ma vie en prison et, croyez -moi, il y a bel et bien une espèce d'humanité qui n'est pas humaine. Ces gens sont nés méchants. C'est des vicieux, des cinglés, des hommes sans âmer, et on ne peut rien pour aider. Quand ils meurent, il faut bien qu'ils se retrouvent dans un endroit de merde.
L'ironie de la chose frôlait le comique. Un meurtrier et un violeur en série déclaré, condamnant à son tour la violence des hommes."
"- Des appels de qui ? demanda le gouverneur.
- Le cœur habituel. Le pape. Le président français. Deux députés du parlement des Pays-Bas. Le premier ministre du Kenya, Jimmy Carter, Amnesty International, cette grande gueule de Californie qui est à la tête du collectif de l'électorat noir à Washington. Pas mal de gens.
- Des gens qui comptent ?
- Pas vraiment. ...."
"Ils vinrent chercher Donté à midi. Pas une minute avant, pas une minute après. Tout était précis et dûment répété. Il y eut un coup frappé à la porte métallique, dans son dos. Trois heurtements sonores. Il était en train de parler à Cédric, mais quand il comprit que l'heure était venue, il demanda à voir sa mère. Roberta se tenait debout derrière Cédric, avec André et Marvin à ses côtés, et ils se serrèrent tous les quatre dans cette pièce minuscule, tous les quatre en pleurs, sans faire le moindre effort pour retenir leurs larmes. Quatre heures durant, ils avaient surveillé la pendule, et il ne restait rien à ajouter. Cédric échangea sa place avec Roberta, qui prit le téléphone et plaqua la paume contre le plexiglas. Son fils, de l'autre côté, eut le même geste. Ses trois frères et soeurs s'étreignirent derrière sa mère, tous quatre blottis ensemble, en contact étroit, et Andréa était au milieu,sur le point de s'effondrer."
Mon humble avis :J'ai aimé chaque livre de John grisham et celui là fait réfléchir sur un sujet très grave : la peine de mort et les condamnés qui sont innocents mais pris dans un engrenage où la politique et l'ambition prime sur la vérité. Le besoin d'un coupable très vite pour l'opinion publique...Critique de la justice de certains états d'Amérique... Ninnenne